MONTRÉAL: Dans un contexte de polarisation géopolitique croissante, les pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord (Mena) se sont distingués en poursuivant des dialogues naissants, en favorisant la coopération économique et en s'efforçant de ne pas choisir de camp parmi les grandes puissances.
Quelles mesures concrètes la région peut-elle prendre pour préserver sa stabilité? Un secteur de l'innovation en plein essor offre-t-il de nouvelles voies de coopération?
Pour le ministre des Affaires étrangères saoudien, le prince Faisal ben Farhane, qui participait à un panel intitulé «The Middle East: Meeting Point or Battleground?» («Le Moyen-Orient: point de rencontre ou champ de bataille?»), la Vision 2030 mise en place par le Royaume vise à construire une croissance économique durable, non seulement pour le pays, mais aussi pour tout le Moyen-Orient. Il a également souligné l'importance de mettre fin à la guerre au Yémen par une solution politique et de travailler avec des partenaires régionaux et internationaux pour parvenir à la paix.
De son côté, le représentant de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) pour le Yémen, Hans Grundberg, a mis en avant les progrès réalisés dans la région malgré les conflits en cours, et a souligné que «le Moyen-Orient peut être bien plus qu'un simple lieu de rencontre».
Le vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères irakien, Fouad Hussein, a quant à lui mis en avant le rôle médiateur que son pays peut jouer dans les conflits régionaux, notamment en aidant à résoudre les différends entre l'Iran et la Turquie. Il a également souligné que ces problèmes sont des affaires internes aux deux pays.
La ministre de la Défense des Pays-Bas, Kajsa Ollongren, a salué les efforts de l'Irak pour lutter contre les restes de Daech, tandis que le ministre des Finances jordanien, Mohammed al-Ississ, a plaidé pour une action collective pour éviter les divisions dans la région.
Enfin, le ministre des Affaires étrangères saoudien a souligné que la priorité concernant les relations avec Israël était de trouver une voie pour résoudre le conflit palestinien, qui, une fois résolu, retirerait un obstacle important à la région du Moyen-Orient.