Chypre: l'ONU «préoccupée» pour des migrants bloqués dans la zone tampon

Zone tampon créée par l'ONU séparant le nord et le sud de l'île divisée de Chypre. (AFP)
Zone tampon créée par l'ONU séparant le nord et le sud de l'île divisée de Chypre. (AFP)
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Publié le Jeudi 13 juin 2024

Chypre: l'ONU «préoccupée» pour des migrants bloqués dans la zone tampon

  • Parmi les personnes bloquées se trouvent des Camerounais, des Iraniens, des Soudanais et des Syriens dispersés dans le no man's land et exposés à des températures de plus de 40 degrés Celsius
  • Chypre est divisée depuis qu'un coup d'Etat soutenu par Athènes visant à rattacher l'île à la Grèce a déclenché une invasion turque en 1974

NICOSIE: L'ONU a exhorté jeudi Chypre à autoriser 31 migrants bloqués dans la zone tampon séparant le nord et le sud de l'île divisée à demander l'asile, se disant "préoccupée" par leur "bien-être" dans un contexte d'intense vague de chaleur.

Chypre est divisée depuis qu'un coup d'Etat soutenu par Athènes visant à rattacher l'île à la Grèce a déclenché une invasion turque en 1974.

Le gouvernement chypriote n'exerce depuis son autorité que sur la partie sud de l'île, la partie nord étant administrée par la République turque de Chypre du Nord (RTCN), proclamée par des dirigeants chypriotes turcs en 1983 et reconnue seulement par Ankara.

Affirmant être en première ligne face aux flux migratoires au sein de l'Union européenne, la République de Chypre déplore que de nombreux migrants arrivent dans le sud depuis le nord via la zone démilitarisée contrôlée par la Force des Nations unies chargée du maintien de la paix à Chypre (UNFICYP) qui sépare les deux parties de l'île.

Dans un communiqué, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) s'est dit "profondément préoccupé par la sécurité et le bien-être de 31 demandeurs d'asile parmi lesquels sept enfants qui sont pris au piège" dans la zone tampon.

Cinq d'entre eux avaient traversé du nord vers le sud pour demander l'asile mais ont été "renvoyées vers la zone tampon", a affirmé l'UNHCR.

Parmi les personnes bloquées se trouvent des Camerounais, des Iraniens, des Soudanais et des Syriens dispersés dans le no man's land et exposés à des températures de plus de 40 degrés Celsius.

"Nous sommes confrontés à une situation humanitaire de plus en plus grave à l'intérieur de la zone tampon", a déclaré à l'AFP Aleem Siddique, porte-parole de l'UNFICYP.

"Ces personnes ont besoin d'accéder aux procédures d'asile prévues par les lois nationales, européennes et internationales sur les réfugiés", a-t-il ajouté, appelant "la République de Chypre" à "remédier à la situation".

Chypre a renforcé la sécurité le long de la ligne de démarcation, le président Nikos Christodoulides s'étant engagé ce mois-ci à empêcher que la ligne verte ne devienne "un nouvel itinéraire pour les migrants illégaux".

Les autorités chypriotes, qui affirment que les demandeurs d'asile représentent 5% des 915.000 habitants de la partie sud de l'île, nient avoir enfreint la loi en leur ayant refusé l'entrée.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.