Derniers préparatifs pour une cérémonie historique: Charles III couronné samedi à Londres

Une couronne est posée sur une tente, décorée d'un portrait du roi britannique Charles III sur le Mall au centre de Londres, le 4 mai 2023, avant le week-end du couronnement (Photo, AFP).
Une couronne est posée sur une tente, décorée d'un portrait du roi britannique Charles III sur le Mall au centre de Londres, le 4 mai 2023, avant le week-end du couronnement (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 05 mai 2023

Derniers préparatifs pour une cérémonie historique: Charles III couronné samedi à Londres

  • Le souverain de 74 ans et la reine Camilla, 75 ans, recevront la couronne et l'onction à l'abbaye de Westminster devant 2300 invités
  • Les invités étrangers – Emmanuel Macron, le prince Albert de Monaco ou encore Jill Biden – arrivent progressivement à Londres

LONDRES: Inconditionnels de la monarchie britannique, touristes curieux d'un événement sans équivalent en Europe et chefs d'État étrangers affluent à Londres pour le couronnement de Charles III samedi lors d'une cérémonie religieuse fastueuse.

Le Royaume-Uni n'avait plus connu cela depuis 70 ans : le souverain de 74 ans et la reine Camilla, 75 ans, recevront la couronne et l'onction à l'abbaye de Westminster devant 2 300 invités et certainement des centaines de millions de téléspectateurs.

Si l'événement a été préparé sans grand engouement dans un Royaume-Uni en pleine crise du coût de la vie, les admirateurs les plus fervents de la royauté ont commencé à s'installer sur le Mall, l'avenue partant du palais de Buckingham, pour être aux premières loges.

Les invités étrangers – Emmanuel Macron, le prince Albert de Monaco ou encore Jill Biden, l'épouse du président américain – arrivent progressivement à Londres et une réception est organisée vendredi en leur honneur.

Couronnes et carrosses

Les dernières mises au point ont été finalisées lors de répétitions des parades et de la cérémonie elle-même. Car tout est réglé au millimètre pour ce rituel ancré dans près de 1 000 ans d'histoire mais que peu de Britanniques ont vu de leur vivant.

Le dernier couronnement remonte à 1953 pour Elizabeth II, morte le 8 septembre dernier à l'âge de 96 ans, dans son château écossais de Balmoral.

Chef de l'Église d'Angleterre, Charles prêtera serment et recevra l'onction de l'archevêque de Canterbury. Puis la couronne de Saint-Edouard sera posée sur sa tête.

La reine consort Camilla, seconde épouse de Charles après son divorce avec la princesse Diana, sera également couronnée.

Accompagné par près de 4 000 militaires, le couple royal repartira en carrosse vers le palais de Buckingham où les membres actifs de la monarchie salueront la foule depuis le célèbre balcon.

Le fils cadet de Charles, Harry, fera le déplacement à l'abbaye, sans sa femme Meghan et leurs deux enfants, et ses faits et gestes, à distance des premiers rangs, seront scrutés.

Il devrait être absent du balcon, à moins d'un geste de réconciliation entre la famille et le prince exilé depuis 2020 en Californie et qui tire depuis à boulets rouges sur la royauté, surtout son frère William et sa belle-mère Camilla.

Les acteurs clefs du couronnement de Charles III

Durant la cérémonie de couronnement de Charles III, plusieurs personnes auront un rôle de premier plan à jouer, souvent hérité d'une longue tradition ou en hommage à leur service pour le pays.

L'archevêque de Canterbury

Plus haut dignitaire de l'église anglicane au Royaume-Uni depuis 2013, Justin Welby mènera la cérémonie et couronnera le nouveau roi et la reine consort.

Cet ancien cadre dans le secteur pétrolier qui affiche des vues modérées sur les sujets de société qui divisent l'Eglise, a ainsi eu la charge d'organiser le service pour le couronnement.

Il a reconnu en avoir fait des "cauchemars", rêvant notamment qu'il avait oublié la couronne juste avant de devoir la poser sur la tête du roi.

Le Comte-maréchal (Earl Marshal) 

Responsable de l'organisation de l'ensemble du couronnement, ce poste honorifique est dévolu depuis des siècles au porteur du titre de duc de Norfolk.

Edward Fitzalan-Howard, 66 ans, a ainsi déjà organisé les funérailles de la reine Elizabeth II ou l'accession au trône de Charles après le décès de la souveraine.

Il a été privé pour six mois de son permis de conduire en septembre pour avoir téléphoné au volant. Il avait pourtant plaidé qu'il en avait besoin pour pouvoir organiser le couronnement.

Les gouverneurs-généraux et Premiers ministres

Les gouverneurs-généraux qui représentent la Couronne dans les 14 pays, en plus du Royaume-Uni, dont Charles III est le chef d'État ainsi que leurs Premiers ministre, seront les premiers à entrer dans l'abbaye de Westminster après les représentants des cultes.

Les porte-drapeaux

Le duc de Westminster, le comte de Dundee, le marquis d'Anglesey et le comte de Caledon porteront les drapeaux représentant les quatre nations du Royaume-Uni, respectivement l'Angleterre, l'Écosse, le Pays de Galles et l'Irlande du Nord.

Francis Dymoke, "Champion" du souverain, un titre remontant au Moyen-Age et transmis de façon héréditaire, portera l'étendard royal.

Le duc de Wellington

Charles Wellesley, 77 ans, descendant du Premier ministre vainqueur de la bataille de Waterloo, portera la couronne de la reine Mary qui sera utilisée pour le couronnement de Camilla.

L'ancien évêque de Londres, Richard Chartres, un ami proche du roi, portera la bague de la reine consort.

Le Lord Grand intendant d'Angleterre (Lord High Steward)

C'est l'un des plus importants postes de haut fonctionnaire du gouvernement, mais il est resté le plus souvent vacant depuis 1421.

C'est lui qui porte la couronne de Saint-Edouard, qui sera posée sur la tête du roi par l'archevêque de Canterbury.

Le général Gordon Messenger - gouverneur de la Tour de Londres où sont gardés les joyaux de la Couronne - a été nommé pour l'occasion.

Des femmes dans la cérémonie

L'ancienne directrice générale du MI5, les services du renseignement intérieur, Elizabeth Manningham-Buller, 74 ans, portera le sceptre de Saint-Edouard.

Elizabeth Anionwu, infirmière et professeure de 76 ans, portera l'orbe.

Floella Benjamin, 73 ans, actrice trinidado-britannique, présentatrice d'émissions pour enfants et siégeant à la chambre des Lords, portera le sceptre à la colombe.

Penny Mordaunt, parlementaire conservatrice de 50 ans, portera l'épée d'État en tant que Lord présidente du conseil.

Amy Taylor, officière de la Royal Navy, sera la première femme à porter l'épée empierrée d'offrande.

Questions sur l'avenir

Malgré sa volonté supposée de moderniser la monarchie et son engagement sur l'environnement, Charles III reste un roi qui suscite peu d'enthousiasme après huit mois sur le trône. Il est bien moins populaire que son héritier William, déjà très impliqué dans les affaires publiques, qui s'est offert un bain de foule jeudi avec son épouse Kate dans un pub du quartier londonien de Soho.

Charles a cherché à donner un coup de jeune à son couronnement, plus court que celui de sa mère, invitant des représentants de la société civile et impliquant des responsables de cultes non chrétiens.

Tout a été fait pour impliquer le public lors des trois jours de festivités qui se poursuivront dimanche par des repas entre voisins et un concert au château de Windsor puis lundi par un jour férié.

Mais bien des Britanniques ont la tête ailleurs, surtout dans l'inflation bloquée à plus de 10% depuis des mois. L'invitation qui leur a été faite de prêter allégeance au roi devant leur télévision pendant la cérémonie a été jugée souvent maladroite voire condescendante.

Lyn Fowler, retraitée interrogée par l'AFP au centre de Londres, trouve l'atmosphère bien moins festive que pour les 70 ans de règne d'Elizabeth II l'année dernière : "C'était plus excitant, plus palpitant, là je suis un peu déçue, vraiment".

L'approche du couronnement a aussi donné l'occasion de rouvrir le débat sur l'avenir de la monarchie. Chaque camp a retenu ce qui l'arrangeait des divers sondages réalisés pour l'occasion : l'institution reste défendue par une large majorité de Britanniques, mais ce soutien recule, surtout chez les jeunes.

Quasi invisibles sous Elizabeth II, les militants antimonarchie appellent à manifester samedi à Londres, où plus de 11 000 policiers seront déployés.

Hors du Royaume-Uni, dans les 14 autres royaumes dont Charles III est chef d'État, l'heure n'est pas à l'allégresse.

Le Belize et la Jamaïque ont dit vouloir devenir rapidement des républiques comme l'avait fait la Barbade en 2021. "Beaucoup de Jamaïcains avaient une affection chaleureuse pour la reine Elizabeth II", a expliqué la ministre Marlene Malahoo Forte jeudi sur Sky News. "Mais ils ne s'identifient pas au roi Charles.

En Australie, le couronnement est vécu dans une relative indifférence mais le rockeur Nick Cave a accepté l'invitation. Face aux critiques, il a réfuté être monarchiste mais a dit sa curiosité d'assister à "l'événement historique le plus important de notre époque au Royaume-Uni. Non seulement le plus important, mais aussi le plus bizarre."


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com