Thomas Bach et le premier ministre chinois contre la «politisation du sport»

Le président du Comité international olympique (CIO) Thomas Bach s'exprime lors d'une réunion de la commission exécutive du CIO où la question des athlètes russes sera discutée, à Lausanne, le 28 mars 2023. (Photo, AFP)
Le président du Comité international olympique (CIO) Thomas Bach s'exprime lors d'une réunion de la commission exécutive du CIO où la question des athlètes russes sera discutée, à Lausanne, le 28 mars 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 06 mai 2023

Thomas Bach et le premier ministre chinois contre la «politisation du sport»

  • Après les JO d'été en 2008, la capitale chinoise a organisé en février 2022 les Jeux d'hiver, marqués par de nombreuses critiques occidentales, notamment concernant le traitement des Ouïghours et de l'ex-joueuse de tennis chinoise Peng Shuai
  • La Charte olympique, qui codifie les principes de l'olympisme, s'oppose à toute «sorte de démonstration ou de propagande politique» sur un site olympique et appelle à la «neutralité politique» du mouvement

PEKIN: Le président du Comité international olympique (CIO) Thomas Bach a rencontré samedi à Pékin le Premier ministre Li Qiang, les deux hommes exprimant notamment leur opposition à la "politisation du sport", selon un média officiel.

"La Chine n'aura de cesse de propager l'esprit olympique", a promis Li Qiang à Thomas Bach, selon des propos rapportés par la télévision publique chinoise CCTV.

"Nous sommes disposés à travailler avec le CIO pour nous opposer à la politisation du sport et apporter de nouvelles et plus grandes contributions au mouvement olympique", a-t-il poursuivi.

"Le CIO est prêt à défendre l'esprit olympique, à résister à la politisation du sport et à promouvoir la compréhension mutuelle et la solidarité entre les êtres humains", lui a répondu Thomas Bach, toujours selon CCTV.

Il s'agit de la position traditionnelle du CIO.

Après les JO d'été en 2008, la capitale chinoise a organisé en février 2022 les Jeux d'hiver, marqués par de nombreuses critiques occidentales, notamment concernant le traitement des Ouïghours et de l'ex-joueuse de tennis chinoise Peng Shuai.

Pékin avait alors dénoncé une volonté de "politiser" la compétition.

La Charte olympique, qui codifie les principes de l'olympisme, s'oppose à toute "sorte de démonstration ou de propagande politique" sur un site olympique et appelle à la "neutralité politique" du mouvement.

Avant les JO-2022, la Chine avait été critiquée pour son traitement des Ouïghours dans le Xinjiang (nord-ouest), région longtemps frappée par des attentats sanglants attribués à des séparatistes et islamistes issus de cette minorité musulmane.

Au nom de l'antiterrorisme, Pékin y impose un contrôle accru de la population. Il s'est soldé selon certaines études occidentales par des internements massifs.

Quelques mois avant les Jeux, l'ex-joueuse de tennis Peng Shuai s'était retrouvée au cœur d'une affaire mondiale après avoir décrit sur internet sa relation sentimentale toxique avec un ancien haut dirigeant communiste qu'elle accusait de lui avoir imposé un rapport sexuel.

La WTA, qui chapeaute le tennis féminin, avait alors annoncé fin 2021 la suspension - levée en avril 2023 - de ses tournois en Chine, Pékin dénonçant à l'époque une nouvelle "politisation du sport".

En ce qui concerne Peng Shuai, un temps silencieuse, elle avait ensuite refait des apparitions publiques, notamment lors des JO d'hiver où elle avait rencontré Thomas Bach.

Ce dernier se rendra ces prochains jours à Hangzhou (dans l'est du pays) et Shanghai, selon l'agence de presse officielle Chine nouvelle.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.