La Chine peut-elle contribuer à mettre fin aux combats au Soudan?

Des citoyens soudanais déplacés de chez eux par la guerre qui fait rage creusent de petits trous sur le rivage pour obtenir de l’eau potable sur les rives du Nil Blanc à Khartoum le 6 mai 2023. (Reuters)
Des citoyens soudanais déplacés de chez eux par la guerre qui fait rage creusent de petits trous sur le rivage pour obtenir de l’eau potable sur les rives du Nil Blanc à Khartoum le 6 mai 2023. (Reuters)
Des personnes récupèrent des articles dans un entrepôt médical détruit lors des combats à Nyala, la capitale de la province soudanaise du Darfour-Sud, le 2 mai 2023. (AFP)
Des personnes récupèrent des articles dans un entrepôt médical détruit lors des combats à Nyala, la capitale de la province soudanaise du Darfour-Sud, le 2 mai 2023. (AFP)
Des réfugiées soudanaises, qui ont fui la violence dans leur pays, construisent des abris de fortune en attendant d’être placées dans un camp de réfugiés près de la frontière entre le Soudan et le Tchad à Koufroun, au Tchad, le 6 mai 2023. (Reuters/Zohra Bensemra)
Des réfugiées soudanaises, qui ont fui la violence dans leur pays, construisent des abris de fortune en attendant d’être placées dans un camp de réfugiés près de la frontière entre le Soudan et le Tchad à Koufroun, au Tchad, le 6 mai 2023. (Reuters/Zohra Bensemra)
La fumée monte au milieu des combats persistants dans la capitale soudanaise, Khartoum, le 4 mai 2023, malgré des accords de trêve prolongés entre les groupes belligérants. (AFP)
La fumée monte au milieu des combats persistants dans la capitale soudanaise, Khartoum, le 4 mai 2023, malgré des accords de trêve prolongés entre les groupes belligérants. (AFP)
Des citoyens chinois évacués du Soudan arborent les bannières de leur pays à leur arrivée à la base navale du roi Fayçal à Djeddah, le 26 avril 2023. (AFP)
Des citoyens chinois évacués du Soudan arborent les bannières de leur pays à leur arrivée à la base navale du roi Fayçal à Djeddah, le 26 avril 2023. (AFP)
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Publié le Dimanche 07 mai 2023

La Chine peut-elle contribuer à mettre fin aux combats au Soudan?

  • La Chine a joué le rôle de médiateur lors de plusieurs initiatives de rapprochement au Moyen-Orient, notamment en négociant le rétablissement des relations diplomatiques entre l’Arabie saoudite et l’Iran
  • Depuis l’éruption de la violence au Soudan le mois dernier, l’ONU, l’Union africaine et plusieurs blocs régionaux ont lancé à plusieurs reprises des appels au calme, proposant des cessez-le-feu et le dialogue

DJOUBA, Soudan du Sud : Au Soudan, le bilan de la crise, qui a commencé lorsque des affrontements ont éclaté entre les Forces armées soudanaises d’Abdel Fattah al-Burhan et les Forces de soutien rapide de Mohammed Hamdan Dagalo le 15 avril, s’élève à plus de 500 morts et près de 300 000 personnes déplacées en seulement trois semaines.

Alors que les voisins du Soudan – les pays arabes et du Moyen-Orient – et les puissances occidentales lancent de fervents appels pour mettre fin aux combats, de nombreux analystes affirment que les Soudanais se tournent en réalité vers l’Est pour trouver une solution.

La Chine a joué le rôle de médiateur lors de plusieurs initiatives de rapprochement au Moyen-Orient, notamment en négociant le rétablissement des relations diplomatiques entre l’Arabie saoudite et l’Iran début avril et en encourageant les efforts de réconciliation entre le régime syrien et les pays arabes.

Ces récents antécédents diplomatiques, selon les experts, suggèrent que la Chine est idéalement placée pour jouer également le rôle de médiateur de paix dans le conflit soudanais.

EN CHIFFRES

2,03 milliards de dollars (1 dollar = 0,89 euro) d’exportations chinoises vers le Soudan en 2022

780 millions de dollars d’exportations du Soudan vers la Chine en 2021

17 millions de dollars est la valeur des accords économiques et technologiques signés entre la Chine et le Soudan en 2022

 

« La Chine a plus d’influence sur le Soudan que l’Occident et les organismes régionaux et pourrait travailler avec les pays de la Ligue arabe pour résoudre le conflit avant qu’il ne dégénère », déclare à Arab News Manasseh Zindo, un pacificateur sud-soudanais et ancien délégué du processus de paix lancé par l’Autorité intergouvernementale pour le développement.

Selon M. Zindo, au moment où les pays occidentaux avaient tendance à imposer des sanctions au Soudan, la Chine faisait des affaires avec ses dirigeants, donnant au pays une occasion unique de mettre fin au conflit entre l’armée et les Forces de soutien rapide.

« Les dirigeants soudanais n’ont pas beaucoup confiance en l’Occident et seraient plus à l’aise avec la médiation préconisée par la Chine », dit-il.

En effet, le consensus général est que les liens économiques de longue date entre la Chine et le Soudan, qui remontent à la fin des années 1950, donnent à la première un intérêt direct à négocier un accord pour mettre fin aux combats actuels et à faire pression pour garantir une solution durable à la crise.

Au fil des ans, la Chine est devenue l’un des principaux partenaires commerciaux du Soudan, résultat d’investissements considérables dans l’industrie pétrolière du pays et de l’achat d’une partie de la production.

Ces dernières années, la Chine a étendu ses investissements à des secteurs autres que le pétrole, comme les infrastructures, le secteur minier et l’agriculture. Elle a également aidé le Soudan à exploiter son potentiel hydroélectrique, notamment en finançant la construction du barrage de Merowe sur le Nil.

Dans le domaine des infrastructures, la Chine a contribué à la construction de plusieurs grands projets au Soudan, notamment l’aéroport international de Khartoum, le Friendship Hall à Khartoum et le barrage de Roseires sur le Nil Bleu.

Cette photo, prise le 15 septembre 2022, montre le bâtiment de la China National Petroleum Corporation (CNPC) près du front de mer du Nil à Khartoum, la capitale soudanaise. (AFP)
Cette photo, prise le 15 septembre 2022, montre le bâtiment de la China National Petroleum Corporation (CNPC) près du front de mer du Nil à Khartoum, la capitale soudanaise. (AFP)

Ensemble, ces projets ont donné un coup de pouce aux infrastructures de transport et d’énergie du Soudan, contribuant ainsi au développement économique du pays.

De même, le réseau d’investissements de la Chine au Soudan serait exposé à un grand risque si les combats actuels se transformaient en un conflit prolongé et exigeaient un lourd tribut économique.

« La perturbation de la production dans le pays pourrait avoir de graves conséquences non seulement sur le Soudan et le Soudan du Sud, mais aussi dans une certaine mesure sur la Chine », rapporte Augustino Ting Mayai, directeur de recherche à l’Institut Sudd de Djouba, au Soudan du Sud, dans un entretien avec Arab News.

Depuis l’éruption de la violence au Soudan le mois dernier, l’ONU, l’Union africaine et plusieurs blocs régionaux ont lancé à plusieurs reprises des appels au calme, proposant des cessez-le-feu et le dialogue. Jusqu’à présent, cependant, les résultats n’ont pas été encourageants, quelques minutes s’écoulant entre la mise en œuvre d’une trêve et la reprise des frappes aériennes et des tirs d’armes légères.

Les deux factions soudanaises rivales, qui se rejettent la responsabilité de ces multiples cessez-le-feu rompus, sont en réalité d’anciens alliés. Après la destitution du dictateur Omar el-Béchir en 2019, un gouvernement conjoint militaro-civil de transition a été mis en place, dirigé par le Premier ministre Abdallah Hamdok.

Des soldats de l’armée soudanaise marchent près de chars stationnés dans une rue du sud de Khartoum le 6 mai 2023, au milieu des combats en cours contre les forces paramilitaires de soutien rapide. (AFP)
Des soldats de l’armée soudanaise marchent près de chars stationnés dans une rue du sud de Khartoum le 6 mai 2023, au milieu des combats en cours contre les forces paramilitaires de soutien rapide. (AFP)

En seulement deux ans, M. Al-Burhan et M. Dagalo, également connu sous le nom de Hemedti, ont serré les rangs pour renverser M. Hamdok. Les efforts pour ramener le Soudan vers un gouvernement dirigé par des civils ont recommencé, mais les différends sur l’intégration des Forces de soutien rapide de M. Dagalo dans les Forces armées soudanaises ont conduit à des tensions, qui ont manifestement atteint un point critique lorsque des explosions et des coups de feu ont commencé à secouer Khartoum et d’autres villes le 15 avril.

« L’effondrement du Soudan pourrait conduire à davantage de violence dans la région, alimentée par la propagation des armes, comme en Libye et en Somalie », déclare Kai Xue, un expert de l’Afrique basé à Pékin, à Arab News.

La Libye, qui partage sa frontière sud-est avec le Soudan, et la Somalie, dans la Corne de l’Afrique, sont deux exemples de la façon dont des conflits civils prolongés peuvent plonger les nations africaines dans des cercles vicieux de violence aux conséquences mondiales désastreuses.

Les Forces paramilitaires de soutien rapide au Soudan se rassemblent près du palais présidentiel de Khartoum le 1er mai 2023. (Capture d’écran de la vidéo des Forces de soutien rapide/ESN/AFP)
Les Forces paramilitaires de soutien rapide au Soudan se rassemblent près du palais présidentiel de Khartoum le 1er mai 2023. (Capture d’écran de la vidéo des Forces de soutien rapide/ESN/AFP)

En Libye, la chute de l’ancien dictateur Mouammar Kadhafi en 2011 a entraîné la propagation rapide des armes légères et de petit calibre dans tout le pays, qui abrite désormais un grand nombre de groupes belligérants engagés dans un rapport de force sans fin.

La prolifération incontrôlée d’armes, de munitions et d’explosifs alimente non seulement le conflit en Libye, mais a également un effet déstabilisateur sur toute la région. Les pays voisins, comme le Tchad, le Niger et le Soudan, ont lutté pour endiguer l’utilisation abusive, l’accumulation et le transfert illicite d’armes légères et de petit calibre à travers leurs frontières.

La guerre civile, suivie de l’effondrement de l’État et de l’émergence de groupes armés en Somalie a eu un effet similaire sur les pays voisins. Le détournement et le commerce illicite d’armes légères et de petit calibre faisaient partie des principaux moteurs du conflit somalien, qui se poursuit à ce jour.

La contrebande et le transfert d’armes et d’explosifs depuis la Somalie ont également eu des répercussions considérables sur les pays voisins, comme le Kenya et l’Éthiopie. Le groupe terroriste Al-Shabaab, qui a des liens avec Al-Qaïda, a lancé des attaques meurtrières dans les deux pays en utilisant des armes introduites en contrebande depuis la Somalie.

Les analystes africains disent que la Somalie et la Libye ont tiré la leçon suivante : le conflit au Soudan a potentiellement de graves implications non seulement pour l’avenir du pays mais aussi pour celui de la région au sens large.

Des réfugiés soudanais, qui ont fui les violences dans leur pays, se tiennent à côté d’abris de fortune près de la frontière entre le Soudan et le Tchad à Koufroun, au Tchad, le 6 mai 2023. (Reuters)
Des réfugiés soudanais, qui ont fui les violences dans leur pays, se tiennent à côté d’abris de fortune près de la frontière entre le Soudan et le Tchad à Koufroun, au Tchad, le 6 mai 2023. (Reuters)

L’ONU a mis en garde contre une catastrophe humanitaire imminente à la suite des combats, affirmant que 800 000 personnes devraient fuir le pays. La crise est aggravée par le fait que le Soudan lui-même abrite déjà plus d’un million de réfugiés et trois millions de personnes déplacées à l’intérieur du pays.

Les voisins appauvris du Soudan accueillent également déjà d’importantes populations de réfugiés et font face depuis des années à l’instabilité politique et économique ainsi qu’aux catastrophes naturelles comme les crues soudaines et la sécheresse.

« C’est bien d’appeler à la paix, mais il y a trop de monde qui veut s’impliquer », révèle Tibor Nagy, ancien ambassadeur des États-Unis en Éthiopie, à Arab News.

Il regrette que les États-Unis n’aient pas fourni davantage de soutien à la transition du Soudan vers un régime civil.

« Je pense que si les États-Unis avaient été plus rapides, alors peut-être que le Premier ministre (Hamdok) n’aurait pas été renversé », rapporte M. Nagy. « Pourtant, en fin de compte, la faute incombe au général Al-Burhan et à Hemedti. Il est désormais clair qu’aucun d’eux ne voulait de véritable gouvernement dirigé par des civils ».

Quant à la Chine, M. Nagy affirme que le pays « publie de bonnes déclarations lors de tensions comme le conflit actuel au Soudan. Cependant, il a tendance à rester en retrait et à attendre que les autres fassent la paix, comme nous l’avons vu dans le cas de la guerre civile en Éthiopie récemment ».

Dans ces circonstances, l’implication de la Chine dans la querelle soudanaise est susceptible d’être passive, selon Benjamin Barton, de l’université de Nottingham, en Malaisie. Citant l’ampleur de la crise et la taille du Soudan, il déclare que la Chine attendrait que la violence s’amenuise avant de s’impliquer.

« Tout dépend vraiment des parties belligérantes », dit-il à Arab News. « Parfois, ces situations de conflit vont bien au-delà de la capacité d’intervention de la Chine ».

L’objectif occidental, autrefois louable, de voir un gouvernement dirigé par des civils se former pour diriger la transition du Soudan vers un régime démocratique semble maintenant exagéré. Ainsi, certains en Afrique espèrent que, compte tenu de son poids politique et de son influence économique, la Chine pourra au moins avoir un effet atténuant sur les tensions actuelles.

« La Chine pourrait utiliser ses voies diplomatiques pour réunir les deux parties au conflit autour d’une même table », annonce Onyando Kakoba, secrétaire général du Forum des parlements de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs, à Arab News, avant d’ajouter : «Elle devrait éviter de prendre parti, ce qui pourrait aggraver la crise.»

Son point de vue est partagé par Deng Dau Deng Malek, ministre par intérim des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Soudan du Sud, qui dit à Arab New s: «Tous les partenaires internationaux (pour mettre fin aux combats au Soudan) doivent faire pression, y compris la Chine ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com