Au Royaume-uni, la série "The Crown" critiquée pour sa "partialité" envers Charles et Diana

La quatrième saison du hit de Netflix "The Crown" a suscité la controverse en Grande-Bretagne où son traitement de l'héritier du trône, le prince Charles, a été critiqué pour avoir pris trop de licence artistique. (Choo Youn-Kong / Pool / AFP)
La quatrième saison du hit de Netflix "The Crown" a suscité la controverse en Grande-Bretagne où son traitement de l'héritier du trône, le prince Charles, a été critiqué pour avoir pris trop de licence artistique. (Choo Youn-Kong / Pool / AFP)
Short Url
Publié le Vendredi 04 décembre 2020

Au Royaume-uni, la série "The Crown" critiquée pour sa "partialité" envers Charles et Diana

  • The Crown "fait de Diana la victime et de Charles le méchant, alors qu'ils étaient tous deux victimes"
  • Dans le Guardian, le biographe royal Hugo Vickers dénonce une saison "totalement partiale"

LONDRES : "Totalement partiale", "calomnie", "attaque au vitriol" contre le prince Charles: la dernière saison de la série "The Crown" est accusée de prendre trop de liberté avec une réalité au souvenir encore très vivace pour de nombreux Britanniques.

En ligne de mire tout particulièrement : le traitement que la série à succès de Netflix, qui revient sur le règne d'Elizabeth II, fait de la relation entre le prince Charles, héritier de la couronne, et sa première femme, feu la princesse Diana.

La saison 4 consacre l'entrée de "Lady Di" dans la famille royale, qu'Emma Corrin campe en fiancée esseulée, puis jeune mariée angoissée face à un époux froid et infidèle, toujours épris de son amour de jeunesse Camilla.

Le créateur de The Crown, Peter Morgan, assume une part de fiction, notamment pour les scènes les plus intimes, provoquant à chaque saison un grand exercice de "fact checking" parmi les fans. Mais pour bien des chroniqueurs royaux et des proches de la famille royale, cette fois, il est allé trop loin.

The Crown "fait de Diana la victime et de Charles le méchant, alors qu'ils étaient tous deux victimes", s'indigne la spécialiste de la royauté Penny Junor, interrogée par l'AFP.

Cette dernière lui reproche notamment d'avoir imputé la boulimie de Diana à son union avec Charles, ou d'affirmer que celui-ci continuait d'entretenir une relation avec Camilla juste après son mariage.

"La façon dont Charles est représenté est une calomnie", ont dénoncé, selon le Times, des amis du prince. Toute la série est "une attaque au vitriol" contre lui, a ajouté Dickie Arbiter, ex-attaché de presse à Buckingham Palace. Dans le Guardian, le biographe royal Hugo Vickers dénonce lui une saison "totalement partiale".

 Charge affective

Pour Ioanis Deroide, historien auteur de "l'Angleterre en séries", la relation entre le prince Charles et Diana reste "vraisemblable". Selon lui, au delà de "la vérité" de chaque personne, c'est "le rôle qu'il joue dans la dynamique générale de la famille royale" qui est intéressante, et qu'en cela The Crown fait du bon travail.

Il explique la réaction épidermique d'une partie du public par la "charge affective" qui entoure encore les événements abordés: "Pour les saisons précédentes, on parlait d'événements anciens et de personnages parfois oubliés", donc les débats sur la véracité tenaient à des "querelles de biographes".

"Là on touche à des choses récentes qui ont beaucoup marqué la conscience collective", souligne-t-il.

Le mariage raté de Diana et Charles reste un sujet très sensible depuis la mort tragique de la princesse de Galles à Paris en 1997. Et depuis, l'héritier du trône, remarié avec Camilla, a réussi à réhabiliter son image.

Penny Junor regrette une oeuvre "très préjudiciable" au couple royal Charles-Camilla, un jour appelé à régner : "Plein de gens, au Royaume-Uni et dans le monde, vont considérer The Crown comme un témoignage fidèle, alors que ce n'est pas de l'histoire, mais une fiction".

"Responsabilité morale"

Le Mail on Sunday milite pour que Netflix indique clairement que The Crown relève de la fiction.

Dimanche, le tabloïd a reçu l'appui du ministre de la Culture Oliver Dowden, qui "craint qu'une génération de téléspectateurs qui n'ont pas connu ces événements prennent cette fiction pour la réalité".

The Crown a une "responsabilité morale" de s'assurer que son public ne la confonde pas avec documentaire, a affirmé l'actrice Helena Bonham Carter -qui interprète la sœur de la reine-, rejointe sur ce point par le frère de Diana, Charles Spencer, pourtant pas tendre avec la famille royale. 

"C'est un peu ridicule", estime lui Ioanis Deroide. Malgré le "mimétisme impressionnant" des décors et costumes, il n'y a aucun moyen selon lui de prendre la série pour un documentaire, notamment grâce à la célébrité des acteurs qu'elle emploie.

"The Crown est un élément parmi bien d'autres qui permet aux Britanniques de se faire leur vision de la famille royale", ajoute-t-il, "Je ne pense pas qu'elle puisse à elle seule faire dire que Charles est un chic type ou l'inverse".

"Le rôle d'une série n'est du tout d’être exacte", affirme-t-il, "Et même l'historien fait de la reconstitution, car on ne recrée jamais le passé".

 


L’Opéra de Saint-Pétersbourg présente Rigoletto de Verdi à Dubaï et Abou Dhabi

Rigoletto de Verdi mis en scène par Yuri Alexandrov, présenté par l’Opéra d’État de Saint-Pétersbourg. (Fournie)
Rigoletto de Verdi mis en scène par Yuri Alexandrov, présenté par l’Opéra d’État de Saint-Pétersbourg. (Fournie)
Direction artistique signée par Yuri Alexandrov, nommé Artiste du Peuple de Russie et lauréat du Golden Mask. (Fournie)
Direction artistique signée par Yuri Alexandrov, nommé Artiste du Peuple de Russie et lauréat du Golden Mask. (Fournie)
Short Url
  • L’Opéra de Saint-Pétersbourg, dirigé par Yuri Alexandrov, présente Rigoletto de Verdi à Dubaï et Abou Dhabi du 19 au 23 novembre
  • La mise en scène d’Alexandrov revisite le mythe du bouffon tragique, dans une production somptueuse portée par une troupe d’excellence

Dubaï: Le public des Émirats arabes unis s’apprête à vivre une expérience lyrique exceptionnelle : le chef-d’œuvre de Giuseppe Verdi, Rigoletto, sera présenté par le Théâtre d’État de l’Opéra de Saint-Pétersbourg, sous la direction du célèbre metteur en scène russe Yuri Alexandrov, les 19 et 20 novembre au Zabeel Theatre de Dubaï, puis les 22 et 23 novembre au Cultural Foundation Theatre d’Abou Dhabi.

Organisé par Art For All, cet événement marque le grand retour de la troupe russe aux Émirats, après son succès lors du programme culturel russe de l’Expo 2020. Fondée en 1987, l’Opéra de Saint-Pétersbourg s’est imposée comme l’une des compagnies lyriques les plus respectées d’Europe.

Un metteur en scène au génie reconnu

Figure majeure du monde lyrique, Yuri Alexandrov, nommé Artiste du Peuple de Russie et lauréat des prestigieux prix Golden Mask et Golden Sofit, a signé plus de 300 productions dans des maisons d’opéra de renommée mondiale, parmi lesquelles La Scala, le Metropolitan Opera de New York, l’Arena di Verona et le Théâtre Mariinsky.

Sa mise en scène de Rigoletto se distingue par une approche audacieuse, psychologique et profondément humaine. Alexandrov y réinvente les clichés traditionnels : ici, le bouffon n’est plus un vieillard difforme, mais un homme rusé, sarcastique, habité par la douleur et les contradictions morales d’un monde corrompu.

“Notre version de Rigoletto a triomphé dans de nombreux pays. Nos chanteurs, formés à cette exigence musicale, offrent une interprétation puissante et sincère,” explique Yuri Alexandrov.

Un spectacle grandiose

Mêlant costumes somptueux, décors fastueux et orchestre d’exception, Rigoletto incarne la quintessence de l’opéra italien. Le spectacle, chanté en italien avec surtitres en anglais, dure 3h15 (avec deux entractes).

Avec cette nouvelle tournée, Yuri Alexandrov confirme son rôle de passeur culturel entre la tradition russe et les scènes internationales, offrant au public émirien une immersion dans la puissance émotionnelle du théâtre lyrique.

En savoir plus : rigoletto.platinumlist.net.


Noor Riyadh annonce les artistes du festival de lumière et d’art 2025

L'exposition comprendra une installation spéciale intitulée « Scènes d'un mariage » (photo) consacrée à l'œuvre de la regrettée Safeya Binzagr (1940-2024), figure de proue du mouvement artistique moderne en Arabie saoudite et première femme artiste saoudienne à avoir présenté une exposition solo en 1968. (Fourni)
L'exposition comprendra une installation spéciale intitulée « Scènes d'un mariage » (photo) consacrée à l'œuvre de la regrettée Safeya Binzagr (1940-2024), figure de proue du mouvement artistique moderne en Arabie saoudite et première femme artiste saoudienne à avoir présenté une exposition solo en 1968. (Fourni)
Short Url
  • Noor Riyadh 2025 réunira 59 artistes de 24 nationalités autour du thème « En un clin d’œil », symbole de la transformation rapide de la capitale saoudienne
  • Le festival, porté par Riyadh Art, veut faire de la lumière un langage universel reliant cultures et générations, tout en rendant hommage à la pionnière Safeya Binzagr

RIYADH : Le festival annuel Noor Riyadh, le plus grand festival international de lumière et d’art de la région, a dévoilé la liste de ses artistes participants, en préparation du lancement de son édition 2025, prévue du 20 novembre au 6 décembre.

Sous la direction curatoriale de Mami Kataoka, Li Zhenhua et Sara Almutlaq, l’événement se tiendra dans plusieurs pôles à travers Riyad et présentera 60 œuvres de 59 artistes issus de 24 nationalités, dont 35 créations inédites.

« Noor Riyadh se définit par ses artistes : leurs idées, leur courage et leur vision », a déclaré Nouf Almoneef, directrice du festival. « Chaque œuvre saisit l’élan de la ville à travers la lumière, nous rappelant que la créativité est un langage universel qui relie les cultures et inspire le dialogue. »

--
« Love Difference » (2025) de l'artiste italien Michelangelo Pistoletto. (Fourni)

Le thème curatorial de cette année, « In the Blink of an Eye » (En un clin d’œil), reflète la transformation rapide qui façonne Riyad.

Le festival présentera des œuvres répondant à ce thème, signées par des artistes internationaux et locaux de renom, parmi lesquels Saad Al-Howede, Monira Al-Qadiri, Abdulrahman Al-Soliman, James Clar, Ivana Franke, fuse*, Ayoung Kim, Shinji Ohmaki, Michelangelo Pistoletto et Muhannad Shono.

L’exposition comprendra également une installation spéciale dédiée à la feue Safeya Binzagr (1940–2024), figure majeure de l’art moderne saoudien et première artiste femme du Royaume à avoir tenu une exposition solo en 1968.

« La lumière est à la fois un médium et une métaphore de la transformation », a expliqué Mami Kataoka, responsable du conseil curatorial. « In the Blink of an Eye montre à quelle vitesse la perception peut basculer — offrant un instant de pause au cœur du changement, pour y voir la beauté du mouvement perpétuel. »

L’édition 2025 est portée par une équipe curatoriale internationale qui rassemble des perspectives diverses sur la culture contemporaine, connectant le cœur historique de Riyad à sa ligne d’horizon moderne et à son réseau de métro. L’exposition invite le public à explorer la lumière comme vecteur de perception, de mémoire et d’élan collectif.

Cette année, Noor Riyadh se déploiera sur six sites emblématiques : le quartier Qasr Al-Hokm, le Centre historique du roi Abdulaziz, la station de métro stc, la station de métro KAFD, la tour Al-Faisaliah et le district JAX.

--
« Memory Melting » (2025) de l'artiste saoudien Saad Al-Howede. (Fourni)

Organisé sous l’égide de la Commission royale pour la ville de Riyad et de Riyadh Art, Noor Riyadh incarne la mission de cette dernière : transformer la capitale saoudienne en stimulant la créativité et en enrichissant la vie quotidienne.

Depuis sa création, Riyadh Art a présenté plus de 550 œuvres d’art signées par 500 artistes saoudiens et internationaux, attirant plus de 9,6 millions de visiteurs. Noor Riyadh transforme les espaces publics du quotidien en expériences artistiques inédites, cherchant à créer un sentiment d’émerveillement partagé au sein des communautés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Guinot Institut apporte l’excellence de la beauté française à Dubaï

 Le monde du bien-être et de la beauté à Dubaï s’enrichit d’un nouveau joyau venu tout droit de Paris. Guinot Institut Paris, reconnu comme le salon de beauté n°1 en France, vient d’ouvrir son premier institut au cœur de Dubai Healthcare City. (Photo fournie)
Le monde du bien-être et de la beauté à Dubaï s’enrichit d’un nouveau joyau venu tout droit de Paris. Guinot Institut Paris, reconnu comme le salon de beauté n°1 en France, vient d’ouvrir son premier institut au cœur de Dubai Healthcare City. (Photo fournie)
Short Url
  • Fondée il y a plus d’un demi-siècle, Guinot s’est imposée comme une référence mondiale des soins professionnels grâce à ses innovations scientifiques, ses formules exclusives et son exigence de qualité
  • Chaque soin, conçu comme un rituel personnalisé, allie science et précision pour sublimer la beauté naturelle de chaque femme

DUBAI: Le monde du bien-être et de la beauté à Dubaï s’enrichit d’un nouveau joyau venu tout droit de Paris. Guinot Institut Paris, reconnu comme le salon de beauté n°1 en France, vient d’ouvrir son premier institut au cœur de Dubai Healthcare City, marquant une nouvelle étape dans la diffusion du savoir-faire français en matière de soins de la peau.

Un héritage de plus de 50 ans d’expertise

Fondée il y a plus d’un demi-siècle, Guinot s’est imposée comme une référence mondiale des soins professionnels grâce à ses innovations scientifiques, ses formules exclusives et son exigence de qualité. Les produits Guinot, développés et fabriqués en France, respectent des standards pharmaceutiques stricts et des engagements environnementaux rigoureux.

Chaque soin, conçu comme un rituel personnalisé, allie science et précision pour sublimer la beauté naturelle de chaque femme. À Dubaï, les clientes pourront ainsi découvrir l’essence du “savoir-beauté” français, réputé pour ses résultats visibles et durables.

Une nouvelle adresse d’excellence à Dubaï

Parmi les innovations phares de la marque, le soin Hydradermie Énergie Cellulaire occupe une place centrale. Ce traitement breveté, véritable alternative non invasive aux techniques esthétiques, utilise l’ionisation et l’oxygénation pour stimuler les cellules cutanées. Résultat : une peau plus hydratée, lissée et éclatante dès la première séance.

Cette technologie exclusive illustre la philosophie Guinot : réveiller l’énergie jeunesse de la peau sans agresser ni altérer son équilibre naturel.

L’institut propose un large éventail de soins emblématiques. Chaque visite débute par une consultation personnalisée avec les esthéticiennes Guinot, surnommées les “Docteurs de Beauté”, qui définissent un protocole sur mesure pour des résultats visibles et durables.

Installé à Dubai Healthcare City, le Guinot Institut Dubaï ambitionne de devenir la nouvelle référence en matière de soins haut de gamme dans la région. Entre expertise scientifique française et hospitalité dubaïote, l’adresse promet une expérience unique, alliant élégance, efficacité et bien-être.

Les amateurs de soins d’exception peuvent désormais profiter du meilleur de la cosmétique professionnelle française sans quitter Dubaï.