Texas : un chauffard tue 8 personnes devant un centre accueillant des migrants

La police travaille sur les lieux après qu'un conducteur a percuté plusieurs personnes à Brownsville, au Texas, le 7 mai 2023. (Photo Moisés ÁVILA / AFP)
La police travaille sur les lieux après qu'un conducteur a percuté plusieurs personnes à Brownsville, au Texas, le 7 mai 2023. (Photo Moisés ÁVILA / AFP)
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Publié le Lundi 08 mai 2023

Texas : un chauffard tue 8 personnes devant un centre accueillant des migrants

  • Les forces de l'ordre de la ville de Brownsville ont dit ne pas pouvoir dans l'immédiat confirmer s'il s'agissait d'un accident ou d'un acte délibéré
  • Le véhicule «a brûlé un feu rouge et écrasé plusieurs personnes» vers 8h30 (13h30 GMT) à Brownsville, une ville frontalière du Mexique

BROWNSVILLE, Etats-Unis : Huit personnes ont été tuées et une dizaine d'autres blessées dimanche au Texas lorsqu'une voiture a brûlé un feu rouge et foncé dans un groupe de personnes attendant le bus devant un centre accueillant des migrants.

Les forces de l'ordre de la ville de Brownsville ont dit ne pas pouvoir dans l'immédiat confirmer s'il s'agissait d'un accident ou d'un acte délibéré, mais un témoin a affirmé à l'AFP que le conducteur avait «insulté» les personnes présentes avant d'accélérer.

Le véhicule «a brûlé un feu rouge et écrasé plusieurs personnes» vers 8h30 (13h30 GMT) à Brownsville, une ville frontalière du Mexique, dans la partie la plus méridionale du Texas, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la police locale Martin Sandoval.

«Sept personnes ont été tuées et une dizaines blessées», a-t-il précisé. «Nous ne savons pas si toutes les personnes qui sont mortes étaient des migrants. Nous enquêtons là-dessus avec la police aux frontières», a-t-il ajouté.

Un média américain a annoncé plus tard que l'un des blessés, transportés à l'hôpital local, était décédé.

Le conducteur a été arrêté et est en train d'être soigné parce qu'il a été blessé, selon M. Sandoval.

L'un des migrants qui se trouvaient sur place a raconté à l'AFP que tout s'était produit en l'espace «de quelques instants».

«Tout est arrivé soudainement. Une dame est passée en voiture et nous a dit de nous écarter, et on s'est écartés. C'était une affaire de quelques instants. L'assassin est arrivé en voiture en nous montrant du doigt, en nous insultant», a affirmé Luis Herrera, un Vénézuélien de 36 ans blessé au bras.

D'après M. Herrera, le conducteur a accéléré en approchant.

Ce sont des personnes présentes sur place qui l'ont ensuite empêché de s'enfuir en attendant l'arrivée de la police.

Celui-ci a été arrêté pour «conduite dangereuse», mais «il est plus que probable qu'il y aura d'autres accusations plus tard», a déclaré M. Sandoval, sans donner plus de précision.

Dimanche soir, la police n'avait pas encore révélé l'identité du chauffeur. Elle a annoncé une conférence de presse pour lundi matin.

- «Scène d'horreur» -

Les victimes faisaient partie d'une foule d'environ 25 personnes qui attendaient à un arrêt de bus devant un centre pour personnes sans-abri, qui accueille en ce moment des migrants en raison de l'afflux actuel, a expliqué le directeur du centre, Victor Maldonado.

Selon lui, il s'agissait de Vénézuéliens, qui venaient de prendre leur petit déjeuner au centre.

«Soudain, ce SUV est arrivé à très grande vitesse, a heurté le trottoir et a fendu le groupe», a-t-il dit.

Il a décrit à l'AFP une scène d'horreur, avec des morceaux de corps éparpillés dans la rue, et des témoins «complètement sous le choc». Le conducteur «a essayé de s'enfuir mais les résidents (du centre) l'ont rattrapé et immobilisé», a-t-il ajouté.

Le centre est ouvert 24 heures sur 24, et accueille actuellement des migrants originaires du Chili, de Colombie, de l'Equateur, de Chine et d'Ukraine, ainsi que de nombreux Vénézuéliens, a précisé M. Maldonado.

La nouvelle intervient en effet au moment où les autorités se préparent à la levée, jeudi, d'une mesure sanitaire prise en raison du Covid et permettant d'expulser sans délai les migrants, le «Titre 42». Son expiration fait craindre aux autorités un pic d'entrées illégales aux Etats-Unis.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.