En Ukraine, le dilemme des mères: rester ou partir mettre sa famille à l'abri

Cette photo prise le 4 mai 2023 montre Aryna Satovska, directrice de l'ONG Community qui gère un centre à Kiev accueillant des familles avec de jeunes enfants. (Photo, AFP)
Cette photo prise le 4 mai 2023 montre Aryna Satovska, directrice de l'ONG Community qui gère un centre à Kiev accueillant des familles avec de jeunes enfants. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 09 mai 2023

En Ukraine, le dilemme des mères: rester ou partir mettre sa famille à l'abri

  • Le dilemme de rester ou partir de son domicile et se réfugier dans une région plus sûre se pose pour de nombreuses familles ayant des enfants en bas âges et vivant près de la ligne de front en Ukraine
  • Les autorités ukrainiennes chiffrent à 480 les enfants tués et à plus de 1 400 ceux blessés depuis le début de l'invasion russe en février 2022

KOSTIANTYNIVKA: Karyna venait de s'assurer que son fils de 12 ans se trouvait bien dans la cuisine de sa maison quand des missiles russes ont labouré son jardin, criblant le terrain de cratères à l'endroit même où ses pommiers poussaient jusque-là paisiblement.

Le choc provoqué le mois dernier par les missiles S-300 fut si violent qu'elle fut projetée dans son couloir d'entrée. Après avoir repris conscience, une seule pensée lui vint à l'esprit: son fils.

"Je n'entendais pas sa voix. Je l'ai appelé mais il ne répondait pas", a raconté Karyna, 41 ans, à l'AFP deux jours après les faits, déambulant au milieu des débris de sa maison.

"Mon sentiment était que si mon fils était mort, je me suiciderais tout simplement", continue-t-elle. "Comment pourrais-je vivre sans mon fils?"

Son fils et sa famille ont survécu à l'impressionnante frappe russe. Mais pas question pour autant pour Karyna de quitter son domicile de la ville industrielle de Kostyantynivka, dans la région de Donetsk (Est), malgré deux autres bombardements proches.

Rester ou partir

Le dilemme de rester ou partir de son domicile et se réfugier dans une région plus sûre se pose pour de nombreuses familles ayant des enfants en bas âges et vivant près de la ligne de front en Ukraine.

La décision tient souvent à peu de choses.

Le fils de Karyna a survécu à la frappe russe, mais d'autres enfants n'ont pas eu la même chance, fauchés par des tirs d'artillerie de Moscou parfois même à plusieurs centaines de kilomètres des combats.

"Je suis de nature indécise. Peut-être pouvons-nous trouver un endroit non loin plus tranquille? Peut-être dans la banlieue" de Kostyantynivka, s'interroge-t-elle à voix haute.

Les autorités ukrainiennes chiffrent à 480 les enfants tués et à plus de 1 400 ceux blessés depuis le début de l'invasion russe en février 2022.

En juillet dernier, le président ukrainien Volodomyr Zelensky avait ainsi appelé les habitants de la région de Donetsk, en proie à d'intenses combats, à évacuer les enfants. Depuis, les administrations locales ont elles aussi demandé le départ des mineurs de plusieurs localités sur la ligne de front.

Malgré tout, toutes les familles n'acceptent pas de se séparer de leurs enfants. Certaines évoquent des difficultés financières ou encore leur attachement à leurs terres pour se justifier quand d'autres disent refuser de suivre les ordres donnés par Kiev.

«Trois minutes»

A l'inverse, Veronika Sorokina, 23 ans, est partie au moment où les Russes sont entrés dans son village de la région de Lougansk (Est) en mars 2022.

"Ce n'a pas été une décision difficile", dit-elle. "En trois minutes nous sommes partis. On avait peur pour notre fils", raconte-t-elle, ajoutant avoir pris quelques affaires dont leurs papiers et sa robe de mariée.

Son mari, Vitali, 48 ans, avait repéré une route de 60 kilomètres à travers la campagne qu'il savait que les Russes ne trouveraient pas. Puis ils sont partis, vite.

"Quand on a quitté le village, on a recouvert la bouche du petit pour qu'il ne puisse pas crier", dit à l'AFP Veronika, les larmes aux yeux au moment de raconter son départ.

La jeune Natalya Maksymenko, 21 ans, voulait rester un peu plus longtemps dans la ville de Bakhmout, épicentre des combats depuis des mois et d'où la population civile s'est quasiment entièrement enfuie.

Mais le bombardement de l'immeuble situé en face de chez elle l'a convaincue, avec son mari âgé de 19 ans, de fuir au plus vite avec leur chat.

A peine partis, leur immeuble abritant leur deux-pièces était touché le lendemain par des tirs d'artillerie.

"Nous avons un bébé. (...) Si la petite meurt, je deviendrais folle. Donc j'ai finalement décidé de partir", explique-t-elle à l'AFP.

Seulement une première étape

La petite famille habite désormais dans une chambre à Kiev et partage une cuisine et une salle de bains avec d'autres colocataires.

Pour Aryna Satovska, responsable d'une organisation à Kiev qui aide au relogement de familles réfugiées, la décision de quitter les localités près du front est souvent rendue difficile par le fait que les voies de sortie sont parfois encore plus dangereuses que les villages en eux-mêmes.

"On a entendu une histoire comme quoi sur une famille de dix, seuls cinq étaient arrivés à destination", dit-elle.

Sans compter que le départ n'est souvent que la première étape avant de surmonter les traumatismes de la guerre.

"On a eu des enfants qui, après deux semaines ici, ne voulaient toujours pas jouer dehors car cela leur rappelait trop les alertes antiaériennes et les bombardements", cite en exemple Mme Satovska.

Veronika, partie de la région de Lougansk, dit par exemple que son fils réagit toujours aux bruits de la guerre, comme les sirènes aériennes.

Dans ces cas-là, "il court pour que je le prenne dans mes bras, se met à crier et à trembler", décrie-t-elle. "Il a peur".

Debout à côté de sa maison détruite à Kostyantynivka, Karyna dit que, même si elle n'est pas prête à partir, elle "conseillerait" à une amie dans la même situation "de le faire".

"Mais je ne peux pas m'imaginer vivre dans un lieu inconnu".


Washington cible l'Autorité palestinienne, en plein débat sur la reconnaissance d'un Etat de Palestine

Le président de l'Autorité palestinienne Mahmud Abbas. (File/AFP)
Le président de l'Autorité palestinienne Mahmud Abbas. (File/AFP)
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  • Les Etats-Unis ont annoncé jeudi des sanctions contre des responsables de l'Autorité palestinienne et de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), en pleine offensive en faveur d'un Etat de Palestine

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont annoncé jeudi des sanctions contre des responsables de l'Autorité palestinienne et de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), en pleine offensive en faveur d'un Etat de Palestine.

L'annonce des sanctions américaines survient en effet au moment où de nombreux Etats, dont la France et le Canada, ont promis de reconnaître un Etat de Palestine en marge de l'Assemblée générale de l'ONU en septembre, provoquant la colère d'Israël et des Etats-Unis qui parlent d'une "récompense" faite au Hamas dans la bande de Gaza.

La France et l'Arabie saoudite ont co-présidé lundi et mardi à l'ONU une conférence internationale, plaidant ainsi pour la solution à deux Etats, israélien et palestinien, seul chemin pour parvenir à la paix au Proche-Orient.

Washington, qui rejette toute reconnaissance unilatérale d'un Etat palestinien, a décrit la conférence comme étant une "insulte" faite aux victimes de l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

Dans un communiqué jeudi, le département d'Etat américain a fait part de sanctions contre des responsables de l'Autorité palestinienne et de l'OLP, sans les identifier, accusés notamment d'"internationaliser le conflit avec Israël".

Washington reproche aux deux institutions de "soutenir des actions au sein d'organisations internationales qui sapent et contredisent les engagements antérieurs" notamment à travers la Cour internationale de justice (CIJ) et la Cour pénale internationale (CPI).

Washington avait sanctionné en juin quatre magistrates de la CPI, estimant que leurs procédures visant l'exécutif israélien étaient "illégitimes" et "politisées".

Washington, principal allié d'Israël, accuse aussi l'OLP et l'Autorité palestinienne de "continuer à soutenir le terrorisme, y compris par l'incitation et la glorification de la violence" dans les livres scolaires, une accusation de longue date.

Les sanctions consistent en un refus de visa pour des membres des deux institutions.

- "Distorsion morale" -

"Il est dans l'intérêt de notre sécurité nationale d'imposer des sanctions et de tenir l'OLP et l'Autorité palestinienne responsables du non-respect de leurs engagements et de la remise en cause des perspectives de paix", a indiqué le département d'Etat.

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, s'est aussitôt félicité de cette décision, jugeant que "l'Autorité palestinienne doit payer le prix de sa politique actuelle consistant à verser des indemnités aux terroristes et à leurs familles pour les attentats commis et pour l'incitation à la haine contre Israël dans les écoles, les manuels scolaires, les mosquées et les médias palestiniens".

Il a également relevé, sur X, que cette mesure "met en évidence la distorsion morale de certains pays qui se sont empressés de reconnaître un Etat palestinien virtuel tout en fermant les yeux sur le soutien de l'Autorité palestinienne au terrorisme et à l'incitation à la haine".

L'Autorité palestinienne, dont le président est Mahmoud Abbas, administre la Cisjordanie occupée, tandis que l'OLP, créée en 1964, est le mouvement fondateur représentant les Palestiniens, longtemps dirigée par leur leader historique Yasser Arafat.

L'OLP rassemble la majorité des mouvements politiques palestiniens mais pas le mouvement islamiste Hamas, qui s'est emparé du pouvoir à Gaza en 2007.

Des pays arabes et occidentaux voudraient voir l'Autorité palestinienne, très affaiblie, jouer un rôle dans la gouvernance de la bande de Gaza après la guerre qui y fait rage depuis octobre 2023.

Depuis son retour au pouvoir en janvier, le président Donald Trump, qui a accueilli le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu par trois fois à la Maison Blanche, plus qu'aucun autre dirigeant étranger, a apporté un soutien inconditionnel à Israël, tout en oeuvrant sans succès pour un cessez-le-feu à Gaza.

Mais il s'est montré peu disert sur l'Autorité palestinienne, décriée pour le manque de réformes et la corruption.

Parmi ses premiers décrets, le président Trump avait levé des sanctions imposées sous son prédécesseur Joe Biden visant des colons israéliens extrémistes en Cisjordanie, en proie à une recrudescence des violences.


L'envoyé de Trump rencontre Netanyahu, Israël face à des critiques accrues

L'envoyé du président américain Donald Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, rencontre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu jeudi. (GPO)
L'envoyé du président américain Donald Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, rencontre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu jeudi. (GPO)
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  • L'émissaire américain Steve Witkoff a discuté jeudi à Jérusalem avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu de la guerre à Gaza, à l'heure où de nombreux pays ont dit envisager de reconnaître un Etat palestinien au grand dam d'Israël
  • Les morts tombés sous les tirs et bombardements israéliens se comptent par dizaines chaque jour dans le territoire palestinien assiégé par Israël

Jérusalem, Non défini: L'émissaire américain Steve Witkoff a discuté jeudi à Jérusalem avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu de la guerre à Gaza, à l'heure où de nombreux pays ont dit envisager de reconnaître un Etat palestinien au grand dam d'Israël.

Après 22 mois d'une guerre dévastatrice déclenchée par une attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023, la bande de Gaza est menacée d'une "famine généralisée" selon l'ONU et est totalement dépendante de l'aide humanitaire distribuée par camions ou larguée depuis les airs.

Les morts tombés sous les tirs et bombardements israéliens se comptent par dizaines chaque jour dans le territoire palestinien assiégé par Israël, selon la Défense civile locale qui a fait état de 38 Palestiniens tués jeudi.

Plusieurs dizaines de corps gisaient empilés à la morgue de l'hôpital al-Chifa dans le nord de Gaza, dans l'attente d'être collectés par leurs proches, a constaté un correspondant de l'AFP.

"Le moyen le plus rapide de mettre fin à la crise humanitaire à Gaza est que le Hamas CAPITULE ET LIBÈRE LES OTAGES !!!", a déclaré le président américain Donald Trump sur X.

Rien n'a filtré de la rencontre entre MM. Witkoff et Netanyahu mais en début de semaine, M. Trump a semblé se distancer de son allié israélien en évoquant une "vraie famine" à Gaza.

Avant l'arrivée jeudi de l'émissaire de M. Trump, des dizaines de mères et proches d'otages encore aux mains du Hamas ont manifesté devant le bureau du Premier ministre à Jérusalem, exigeant un "accord global" qui garantirait la libération des 49 otages encore détenus à Gaza, dont 27 ont été déclarés morts par l'armée.

- "Position minoritaire" -

L'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles.

En riposte, Israël a juré de détruire le Hamas et lancé une offensive dévastatrice à Gaza qui a fait au moins 60.249 morts, en majorité des civils, d'après les données du ministère de la Santé à Gaza jugées fiables par l'ONU. La campagne aérienne et terrestre a dévasté le territoire et provoqué un désastre humanitaire.

Le chef de la diplomatie allemande Johann Wadephul a lui rencontré à Jérusalem son homologue israélien Gideon Saar, avant de rencontrer M. Netanyahu.

Avant de décoller pour Israël, M. Wadephul a estimé qu'Israël était "de plus en plus en position minoritaire", alors qu'un "nombre croissant de pays, y compris européens, sont prêts à reconnaître un Etat palestinien sans processus de négociation préalable".

Ces visites interviennent après la multiplication des alertes d'organisations internationales sur une famine à Gaza et l'échec de négociations indirectes, sous médiation américaine, qatarie et égyptienne, entre Israël et le Hamas en vue d'un cessez-le-feu.

Le gouvernement israélien a annoncé dimanche une pause limitée dans l'offensive afin de permettre l'acheminement de l'aide dans le petit territoire pauvre où s'entassent plus de deux millions de Palestiniens.

Mais ces aides sont jugées insuffisantes par les organisations internationales face aux besoins immenses de la population.

- "Pression déformée"

Le Portugal a indiqué jeudi envisager de reconnaître l'Etat de Palestine, après que plusieurs pays dont le Canada, la France et le Royaume-Uni ont annoncé leur intention de faire de même en marge de l'Assemblée générale de l'ONU en septembre.

Une telle reconnaissance reste néanmoins largement symbolique en raison du refus d'Israël de la création d'un tel Etat auquel aspirent les Palestiniens.

Dans ce contexte, Israël a dénoncé une "campagne de pression internationale déformée" venant "récompenser le Hamas et nuire aux efforts visant à obtenir un cessez-le-feu à Gaza".

Les Etats-Unis, qui ont dénoncé les annonces sur la reconnaissance d'un Etat palestinien, ont imposé des sanctions contre des responsables de l'Autorité palestinienne et de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), accusant les deux organismes d'avoir pris des mesures pour "internationaliser leur conflit avec Israël" et de "continuer à soutenir le terrorisme".

Le gouvernement Netanyahu, qui veut chasser le Hamas de Gaza et a annoncé son intention de contrôler le territoire, semble peiner à trancher sur une solution politique d'après-guerre.

Dans ce contexte, la frange la plus radicale de sa coalition gouvernementale plaide pour un retour des colonies à Gaza, évacuées en 2005 avec le retrait unilatéral israélien du territoire après 38 ans d'occupation.

L'armée israélienne a par ailleurs annoncé le retrait du nord de Gaza de sa 98e Division, composée d'unités parachutistes et de commandos d'élite, qui a "se prépare désormais à de nouvelles missions".


Une experte de l’ONU : « La famine imposée à Gaza est une atteinte grave à la dignité humaine »

Des Palestiniens se rassemblent pour recevoir de la nourriture d'une cuisine caritative dans la ville de Gaza, le 28 juillet 2025. (Reuters)
Des Palestiniens se rassemblent pour recevoir de la nourriture d'une cuisine caritative dans la ville de Gaza, le 28 juillet 2025. (Reuters)
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  • Alice Jill Edwards dénonce une privation prolongée de nourriture entraînant malnutrition, défaillances d’organes et décès, notamment chez les nourrissons et femmes enceintes
  • « Des règles changeantes, une distribution militarisée et l’incertitude permanente sur l’accès aux besoins de base provoquent désespoir, stress et traumatismes », alerte-t-elle

NEW YORK: La rapporteuse spéciale de l’ONU sur la torture, Alice Jill Edwards, a exprimé mercredi sa vive inquiétude face à l’augmentation du nombre de décès liés à la famine parmi les Palestiniens de Gaza.

Elle a qualifié la famine infligée aux civils de « meurtrière, inhumaine et dégradante », appelant à une aide humanitaire rapide et sans entrave vers l’enclave dévastée.

« Priver des gens de nourriture, d’eau et de dignité constitue une violation grave et répétée dans ce conflit. Cela doit cesser », a-t-elle déclaré, citant des rapports « choquants » de civils tués en faisant la queue pour se nourrir, et des cas généralisés de faim et de malnutrition.

Elle a alerté sur un risque croissant de famine généralisée à Gaza, soulignant que toutes les parties au conflit ont des obligations juridiques, au regard du droit international, d’assurer un accès à l’eau et à la nourriture pour les civils sous leur contrôle, et de faciliter l’aide humanitaire.

« Ils ne doivent ni voler, ni détourner, ni bloquer délibérément l’acheminement de l’aide », a-t-elle averti.

Elle a décrit les « conséquences physiologiques catastrophiques » de la privation prolongée de calories : malnutrition, défaillance d’organes et décès, touchant particulièrement les groupes vulnérables comme les nourrissons et les femmes enceintes.

« L’impact psychologique d’un tel déni est d’une cruauté intrinsèque », a-t-elle poursuivi.

« Des règles constamment changeantes, des distributions militarisées, et une incertitude quotidienne sur l’accès aux besoins fondamentaux plongent les gens dans un désespoir et une détresse extrêmes. »

Elle a salué l’annonce par Israël de pauses humanitaires permettant au Programme alimentaire mondial d’opérer pendant trois mois, tout en soulignant que « davantage doit être fait » pour mettre fin aux hostilités et établir une paix durable fondée sur la solution à deux États.

« Personne ne devrait subir l’humiliation de devoir mendier pour se nourrir, surtout quand des stocks suffisants sont disponibles », a-t-elle déclaré.

Edwards a également renouvelé son appel à la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages, à la libération des Palestiniens détenus arbitrairement, et à la mise en place d’enquêtes indépendantes sur les allégations de torture, de mauvais traitements et d’éventuels crimes de guerre, de la part de toutes les parties.

Elle a indiqué avoir exprimé ses préoccupations à plusieurs reprises aux autorités concernées et continuer de réclamer une pleine reddition de comptes.

Les rapporteurs spéciaux font partie des procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Ils sont indépendants, ne sont pas membres du personnel des Nations unies et travaillent bénévolement.