Elon Musk nomme une figure des médias et de la pub à la tête de Twitter

Lors de ses douze années au sein de cette filiale du câblo-opérateur Comcast, Linda Yaccarino (à droite) a contribué à unifier l'ensemble des médias du groupe au sein d'une même plateforme publicitaire afin de simplifier l'offre aux annonceurs (Photo, AFP).
Lors de ses douze années au sein de cette filiale du câblo-opérateur Comcast, Linda Yaccarino (à droite) a contribué à unifier l'ensemble des médias du groupe au sein d'une même plateforme publicitaire afin de simplifier l'offre aux annonceurs (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 13 mai 2023

Elon Musk nomme une figure des médias et de la pub à la tête de Twitter

  • «Je suis ravi d'accueillir Linda Yaccarino comme nouvelle directrice générale de Twitter!», a-t-il déclaré sur sa plateforme
  • Plus tôt vendredi, NBCUniversal a publié un communiqué indiquant que Linda Yaccarino avait démissioné de son poste

SAN FRANCISCO: Six mois après avoir racheté Twitter, Elon Musk a nommé Linda Yaccarino, une figure américaine des médias et de la publicité, à la tête du réseau social qu'il a essoré de ses employés et annonceurs, et dont il va néanmoins garder le contrôle.

"Je suis ravi d'accueillir Linda Yaccarino comme nouvelle directrice générale de Twitter!", a-t-il déclaré vendredi sur sa plateforme. "Elle va se concentrer principalement sur les affaires, tandis que je vais m'occuper du design du produit et des nouvelles technologies."

L'actionnaire majoritaire de Twitter avait fait savoir la veille qu'il avait embauché une femme pour diriger l'entreprise, précisant son nouveau rôle : "président exécutif du conseil d'administration et directeur de la technologie, pour superviser les produits, les logiciels et les activités".

Plus tôt vendredi, NBCUniversal a annoncé que Linda Yaccarino avait démissionné de son poste de responsable de la publicité.

Lors de ses douze années au sein de cette filiale du câblo-opérateur Comcast, elle a contribué à unifier l'ensemble des médias du groupe au sein d'une même plateforme publicitaire, pour simplifier l'offre aux annonceurs.

Forte d'une carrière de plus de 30 ans dans la publicité télévisée, elle devrait apporter au réseau social de l'expérience, mais aussi un carnet d'adresses fourni, à l'heure où Twitter souffre d'un désengagement des marques.

«Quelqu'un d'assez fou»

Il y a quelques semaines, elle a interviewé le patron de Tesla et SpaceX lors d'une conférence sur le marketing à Miami.

"Les gens dans cette pièce représentent votre chemin vers la rentabilité, mais beaucoup sont sceptiques", lui avait-elle lancé, en désignant le parterre d'annonceurs.

"Quoi ?!", avait plaisanté Elon Musk. "Il n'est pas au courant. Le mec travaille dans l'espace. Il n'a pas entendu ce qui se passe ici", avait-elle continué sur le même ton.

Depuis la prise de contrôle de Twitter par le milliardaire en octobre, beaucoup d'annonceurs ont déserté la plateforme, échaudés par sa gestion à la hussarde.

Il a notamment licencié plus des deux tiers des employés, laissé revenir sur le réseau des personnalités controversées qui en avaient été bannies et bouleversé le système d'authentification des comptes.

En décembre, il avait réalisé un sondage pour demander aux utilisateurs de la plateforme s'il devait ou non céder sa place à quelqu'un. Quelque 17 millions d'entre eux s'étaient prononcés, dont 57% favorables à son départ.

Après quelques tergiversations, Elon Musk avait fini par tweeter qu'il prévoyait de partir dès qu'il aurait "trouvé quelqu'un d'assez fou" pour lui succéder.

Ses fans, souvent de droite, n'ont pas tous apprécié la nomination d'une personnalité de l'élite américaine, qui a des responsabilités au World Economic Forum. Le site conservateur OutKick l'a ainsi décrite comme une "mondialiste pro-vaccins et port du masque".

Mais pour l'analyste Jasmine Enberg, au contraire, "Yaccarino est exactement ce dont Twitter a besoin pour regagner la confiance des annonceurs et faire revenir les grandes marques. Elle va aussi ramener le professionnalisme qui s'est perdu sous Musk".

«Lunatique et imprévisible»

Mais la tâche ne sera pas aisée, souligne l'experte d'Insider Intelligence, notamment en termes de modération des contenus, plus compliquée en ligne que sur des chaînes de télévision plus "prévisibles". "Sa capacité à renverser les choses chez Twitter va largement dépendre de Musk et du pouvoir qu'il lui donne. Tous deux ont une bonne relation, mais il est lunatique et imprévisible".

Linda Yaccarino "mérite notre compassion et notre pitié", a commenté de son côté l'analyste indépendant Rob Enderle. "Cela ne va pas être facile de réparer une entreprise qui a été autant abîmée par son chef."

Le mois dernier, Elon Musk a rebaptisé la société créée à San Francisco en 2006 "X Corp". Il évoque régulièrement son projet nébuleux de faire de Twitter une application multifacettes, avec des services financiers, comme WeChat en Chine.

"J'ai hâte de travailler avec Linda pour transformer cette plateforme en X, l'appli à tout faire", a-t-il déclaré vendredi.

Twitter est parti pour gagner moins de 3 milliards de dollars en 2023, quasiment un tiers de moins qu'en 2022, d'après Insider Intelligence.

Fin mars, le multimilliardaire a estimé la valeur de Twitter à 20 milliards de dollars, contre 44 milliards au moment de l'acquisition, selon un document interne consulté par plusieurs médias américains. Mais "il semble que nous allons arriver à l'équilibre au deuxième trimestre" 2023, a-t-il tweeté.

"Vous avez une plateforme immense, Vous avez une vision avec tout un spectre de conversations quotidiennes et ouvertes. Des utilisateurs qui peuvent mener leur vie et leurs affaires. Mais au milieu il devrait y avoir une formidable opportunité pour la publicité", a insisté Linda Yaccarino à Miami.


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
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  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
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  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
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  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com