L’Estonie appelle les pays producteurs de pétrole à contribuer à réduire les revenus énergétiques de la Russie

Un pétrolier dans la baie de Nakhodka, près de la ville portuaire de Nakhodka, en Russie. (Reuters)
Un pétrolier dans la baie de Nakhodka, près de la ville portuaire de Nakhodka, en Russie. (Reuters)
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Publié le Vendredi 12 mai 2023

L’Estonie appelle les pays producteurs de pétrole à contribuer à réduire les revenus énergétiques de la Russie

  • Une grande partie des revenus de la Russie proviennent des exportations d’énergie, principalement du pétrole
  • Trouver des moyens de maintenir la stabilité sur le marché international tout en aidant à réduire les revenus mettrait plus rapidement fin à la guerre en Ukraine

TALLINN: Jeudi, les autorités estoniennes ont appelé les pays producteurs de pétrole à trouver un moyen de réduire les revenus énergétiques de la Russie sans perturber les marchés pétroliers internationaux, en vue de mettre fin à la guerre en Ukraine.

«Nous devons reconnaître qu’une grande partie des revenus de la Russie proviennent des exportations d’énergie, principalement de pétrole. Nous devons trouver un moyen de réduire ces revenus sans perturber le marché international du pétrole», déclare Jonatan Vseviov, secrétaire général du ministère estonien des Affaires étrangères, à Arab News lors d’une conférence de presse.

«Les États producteurs de pétrole jouent un rôle très important. Certes, les États consommateurs sont aussi très importants, mais les premiers le sont encore plus. Trouver des moyens de maintenir la stabilité sur le marché international tout en aidant à réduire les revenus mettrait plus rapidement fin à la guerre en Ukraine.»

Il s’agit d’une stratégie essentielle que les États producteurs de pétrole peuvent approfondir, suggère-t-il.

«L’Assemblée générale des nations unies comprend tous les pays de la planète», souligne M. Vseviov. «La plupart des États membres accordent une très grande importance à la Charte des nations unies, à la souveraineté, à l’intégrité territoriale et à tous les concepts similaires. Nous avons soumis des résolutions importantes concernant l’Ukraine à un vote. Elles ont reçu un soutien phénoménal à l’échelle internationale.»

Jonatan Vseviov a appelé les membres de l’Organisation des nations unies (ONU) «à préserver cette solidarité», affirmant que le soutien de chaque pays «pourrait nous aider à maintenir un ordre international qui, selon nous, est au service de toutes les règles de droit et de tous les pays intéressés par un ordre fondé sur des règles».

Il s’est exprimé lors d’une conférence de presse à la veille de la conférence Lennart Meri de trois jours dans la capitale estonienne, Tallinn, au cours de laquelle des experts en matière de politique étrangère et de sécurité discuteront de la manière dont la guerre en Ukraine a affecté l’équilibre mondial des pouvoirs.

Il ajoute: «Nous sommes dans une économie mondialisée au sein de laquelle tout le monde peut contribuer. Donc, si vous voulez mettre fin à la guerre le plus tôt possible, aidez-nous à renforcer le message selon lequel le prix à payer si l’agression se poursuit est beaucoup plus important que les coûts des sanctions imposées aux Russes.»

En prévision de la conférence, qui débute vendredi, il déclare: «Je suis absolument convaincu qu’à la fin du sommet, nous serons d’accord sur tout ce qui est à l’ordre du jour. Cela demande beaucoup de travail, mais nous y arriverons.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.