Des musiques pour «guérir» les maladies: une mode lucrative sans fondement scientifique

Photo prise le 22 février 2023 montrant un piano au studio de la rue Boyer à Paris. (Photo, AFP)
Photo prise le 22 février 2023 montrant un piano au studio de la rue Boyer à Paris. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 13 mai 2023

Des musiques pour «guérir» les maladies: une mode lucrative sans fondement scientifique

  • Sur Spotify et Deezer, on trouve de nombreuses playlists titrées «Destruction des cellules cancéreuses par le solfège sacré» ou encore  «Solfège sacré, la musique de guérison pour l'activation de l'ADN»
  • La Direction de la répression des fraudes (DGCCRF) explique que ces pratiques relèvent d'une «pratique commerciale trompeuse» pouvant être punies de deux ans d’emprisonnement et 300 000 euros d’amende

PARIS: Ecouter un son pour "guérir" du cancer: sur les réseaux sociaux, des vidéos très partagées relaient des musiques relaxantes en leur prêtant des vertus thérapeutiques, une mode parfois lucrative, qui peut s'avérer dangereuse si elle pousse à l'arrêt du traitement médical.

Sur TikTok, les vidéos de "solfège sacré" -sous le mot-clé #solfeggiofrequencies- cumulent plus de 42 millions de vues. Cette croyance, aux origines floues, consiste à attribuer à des fréquences sonores -mesurées en hertz- diverses vertus thérapeutiques.

Si des internautes se contentent de mettre en avant des propriétés apaisantes ou spirituelles, d'autres affirment que ces sons pourraient carrément guérir "acné, cancer, grippe", "éliminer les toxines, stimuler le système immunitaire" ou encore "nettoyer les infections".

Sur Spotify et Deezer, on trouve de nombreuses playlists titrées "Destruction des cellules cancéreuses par le solfège sacré" ou encore  "Solfège sacré, la musique de guérison pour l'activation de l'ADN".

Risques 

"Écouter de la belle musique est reposant et sans doute peut participer à apaiser l’anxiété, peut-être aussi la douleur", estime Pierre Saintigny, oncologue et chercheur. Mais il souligne que la guérison par fréquence sonore n'est "absolument pas" reconnue scientifiquement.

Pour la sociologue des sciences et des croyances Romy Sauvayre, il existe un risque de retard de soins, voire de perte de chance pour les patients quand ils pensent que ce traitement alternatif peut se substituer à la médecine traditionnelle. "C'est toujours plus agréable d'écouter des sons que de subir une chimiothérapie, ou que de savoir qu'il n'existe pas de traitement", poursuit-elle.

La Direction générale de la santé (DGS) pointe de son côté un risque de dérive sectaire pouvant naître de cette pratique, même si la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) indique ne pas avoir reçu pour l'heure de signalement sur le "solfège sacré".

"Dire qu'on peut régénérer des cellules est un discours dangereux qui s'inscrit dans la vague New Age et anti-sciences. C'est courant de jouer sur la spiritualité, le bien-être, et le développement personnel pour proposer des remèdes. Cela peut être une porte d'entrée à une emprise", met en garde Marie Drilhon, vice-présidente de l'Union nationale des Associations de défense des familles et individus victimes de sectes (UNADFI).

Sont notamment pointées du doigt des formules payantes et particulièrement lucratives associées à ces "fréquences de guérison".

Sur le site "developpementperso.com", des musiques appelées "fréquences thérapeutiques de guérison" sont ainsi vendues 149 euros. Une fréquence, celle de 528 hertz, est, elle, commercialisée pour 47 euros sur le site mental-waves.com sous le nom "fréquence miraculeuse" accompagnée d'une description assurant -sans aucun fondement scientifique- qu'il " a été prouvé que le fait d’écouter une seule et simple note de musique vibrant à 528 Hz pouvait réparer notre ADN ".

Fausses promesses 

"Il faut faire la différence entre bien-être avec une musique qui berce et la promesse d'une guérison du cancer, cette dernière s'apparentant à de la publicité mensongère", constate Mme Drilhon.

La Direction de la répression des fraudes (DGCCRF) explique que ces pratiques relèvent d'une "pratique commerciale trompeuse" pouvant être punies de deux ans d’emprisonnement et 300 000 euros d’amende puisqu'il s'agit "d’affirmer faussement qu’un produit ou une prestation de services est de nature à guérir des maladies, des dysfonctionnements ou des malformations".

La DGS appelle à se méfier d'un site qui "dénigre la médecine conventionnelle et les traitements qu’elle propose, incite à arrêter les traitements, promet une guérison 'miracle' même à un stade avancé de la maladie".

Pour la DGS, le "solfège sacré" entre dans le champ de la "musicothérapie", qui "fait partie" des pratiques de soins non conventionnelles (PSNC), en forte croissance depuis une quinzaine d'années et qui se sont accélérées depuis le Covid.

Interrogée par l'AFP, la Société française de musicothérapie indique que le "solfège sacré" n'est "ni reconnu ni pratiqué" par leurs membres et que la "musicothérapie doit venir en complément de traitements médicamenteux pour les cancers".


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Bella Hadid, nostalgique, plaide la cause de la Palestine

Le top model américano-néerlando-palestinien Bella Hadid a fait vibrer les médias sociaux ce week-end en partageant sur Instagram un carrousel réconfortant de photos d'enfance rares. La jeune femme de 28 ans a ravi ses fans avec des clichés de ses jeunes années. (Getty Images)
Le top model américano-néerlando-palestinien Bella Hadid a fait vibrer les médias sociaux ce week-end en partageant sur Instagram un carrousel réconfortant de photos d'enfance rares. La jeune femme de 28 ans a ravi ses fans avec des clichés de ses jeunes années. (Getty Images)
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  • La mannequin américano-néerlando-palestinienne Bella Hadid a fait sensation ce week-end sur les réseaux sociaux en partageant un carrousel attendrissant de photos d’enfance rares sur Instagram

DUBAI: La mannequin américano-néerlando-palestinienne Bella Hadid a fait sensation ce week-end sur les réseaux sociaux en partageant un carrousel attendrissant de photos d’enfance rares sur Instagram. Âgée de 28 ans, elle a ravi ses fans avec des clichés de ses premières années.

La série commence par une photo de Bella déguisée en cow-girl, coiffée d’un chapeau de paille et chaussée de bottes, lors d’une sortie sur le thème de la ferme.

En légende du carrousel, elle écrit en évoquant sa « petite Bella intérieure » :
« Je la serre dans mes bras aujourd’hui. Une enfant souriante et heureuse. Elle détestait l’appareil photo. Est-ce que ça a changé !? »

Elle ajoute : « Oh et surtout… au cas où vous auriez oublié… LIBÉREZ LA PALESTINE !!!!! Je sais que cette petite boule d’énergie l’aurait crié sur tous les toits. »

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Plus tôt ce mois-ci, Hadid a aussi collaboré avec la maison Chopard, qui a publié de nouvelles images de campagne mettant en vedette la mannequin portant des pièces de haute joaillerie, à l’approche de la Semaine de la couture à Paris.

Dans une photo, elle arbore un collier de diamants orné d’une grande pierre jaune. Sur une autre, elle porte un ensemble assorti composé de boucles d’oreilles pendantes en saphirs et diamants, d’un collier coordonné et d’une bague imposante.

« @BellaHadid incarne l’essence de la haute joaillerie : rayonnante, raffinée, inoubliable. Un hommage à l’élégance intemporelle à l’approche de la Semaine de la Couture à Paris », a écrit Chopard sur Instagram.

Hadid collabore avec la maison suisse depuis 2017, année où elle est devenue l’un des visages de ses collections de haute joaillerie. Elle est depuis apparue dans plusieurs campagnes et a porté leurs créations lors d’événements majeurs comme le Festival de Cannes, le Met Gala ou encore la Fashion Week de Paris.

L’été de Bella Hadid a été bien rempli. En juin, avec l’aide de ses proches, elle a élargi son label de beauté Orebella en lançant une gamme d’accessoires.

La mannequin s’est associée aux fondatrices de Wildflower Cases, Sydney et Devon Lee Carlson, pour une collaboration en édition limitée comprenant deux produits : une coque iPhone et un bracelet parfumé.

Sur Instagram, Hadid a écrit pour l’occasion : « Je me sens comme la fille la plus chanceuse du monde de pouvoir créer avec mes sœurs de la beauté. La vie est belle quand on peut voir ses amies réussir. Tellement fière de vous deux. Tellement fière de nos équipes. Tellement fière de nous. Je vous aime tous — merci d’avoir donné vie à cette vision. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com