500 personnes défilent lors d'une manifestation royaliste à Paris

Des membres du mouvement monarchiste français d'extrême droite Action française participent à un rassemblement à côté de la statue de Jeanne d'Arc, à Paris, le 14 mai 2023 (Photo, AFP).
Des membres du mouvement monarchiste français d'extrême droite Action française participent à un rassemblement à côté de la statue de Jeanne d'Arc, à Paris, le 14 mai 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 15 mai 2023

500 personnes défilent lors d'une manifestation royaliste à Paris

  • Jeanne d'Arc est régulièrement célébrée par l'extrême droite
  • «Les attaques contre la République sont inacceptables : l'extrême droite a encore montré son visage nauséabond»

PARIS: Environ 500 personnes ont défilé dimanche à Paris à l'appel du mouvement royaliste Action française pour rendre hommage à Jeanne d'Arc, au lendemain de la levée de l'interdiction de la manifestation par la justice, a constaté une journaliste de l'AFP.

Grande figure de l'Histoire de France pour avoir repoussé les Anglais lors de la guerre de Cent ans, Jeanne d'Arc est régulièrement célébrée par l'extrême droite.

Une grande majorité d'hommes, de tous âges, certains coiffés de bérets, d'autres portant un brassard bleu-blanc-rouge, ont marché dans le centre de la capitale française, avant de rejoindre la statue équestre de Jeanne d'Arc.

On pouvait entendre dans le cortège des slogans comme "Action ? Française! Vive le roi" ou "Jeanne d'Arc à Paris, à bas la République".

 

Yvelines: une marche pour protester contre un concert d'ultradroite

Au moins 200 personnes ont participé dimanche à Saint-Cyr-L'Ecole (Yvelines) à une marche de protestation contre un concert organisé une semaine plus tôt dans la commune à l'issue d'une manifestation d'ultradroite à Paris.

Derrière une banderole marquée "Nazis hors de nos villes", les participants ont rallié depuis la mairie la salle municipale Simone Veil, nommée en hommage à l'ancienne ministre de la Justice rescapée de la Shoah, où avait eu lieu le concert, donné par plusieurs groupes de rock identitaires.

"Ce concert est une insulte à la mémoire de Simone Veil. Nous sommes là pour dire que les citoyens ne laissent pas passer ça", a déclaré à l'AFP Samuel Torrero, 35 ans, membre du "comité citoyen" à l'initiative de la marche.

Les organisateurs du concert avaient réservé la salle samedi 6 mai sous prétexte de vouloir fêter un "anniversaire", selon la mairie, qui a indiqué mardi à l'AFP avoir adressé un signalement à la procureure de la République de Versailles.

 

"Les attaques contre la République sont inacceptables : l'extrême droite a encore montré son visage nauséabond", a réagi sur Twitter dans la soirée le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin.

"Voilà pourquoi nous avions demandé l'interdiction de cette manifestation", a-t-il ajouté.

Peu avant midi, la manifestation s'est dispersée dans le calme.

Initialement interdite par la préfecture de police qui redoutait des troubles à l'ordre public, cette manifestation a pu avoir lieu à la suite d'une décision du tribunal administratif rendue samedi en début de soirée, se basant sur la liberté de manifester.

Le tribunal administratif avait également autorisé la tenue d'un colloque de l'Action française samedi à Paris.

"On a défendu le droit de manifester en s'appuyant sur le droit français et la jurisprudence", a souligné Olivier Perceval, secrétaire général de l'Action française. "Il n'y a jamais eu d'incident. Ce n'est pas une manifestation revendicative, on rend honneur à Jeanne d'Arc. L'extrême gauche dit qu'on est une menace à l'ordre public, nous n'avons jamais rien cassé. On est un parti qui défend l'ordre", a-t-il soutenu.


Un homme tué par balles près de Grenoble

Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
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  • L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang
  • La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête

GRENOBLE: Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police.

L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang, la mâchoire brisée, avec une trottinette à ses pieds. En arrêt cardio-respiratoire, il a été déclaré décédé sur place par le SAMU.

Deux impacts de balles dans son dos et dans sa mâchoire ont été relevés par la suite par le médecin légiste, selon même la source.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête.


«Mieux vaut être un homme en politique»: quand les députés testent le programme Evars

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
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  • Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons
  • A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité

PARIS: "Mieux vaut être un homme, en politique, qu’une femme". Comme des collégiens ou des lycéens, des députés ont suivi une séance d'Evars, un programme proposé aux élèves pour notamment remettre en cause les stéréotypes sexistes.

Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons, la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, ainsi que les questions d’orientation et d’identité sexuelles.

A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, - principalement de la gauche au centre-droit - ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité (Planning familial, Sidaction, Fédération des centres d' information sur les droits des femmes et des familles...) qui milite depuis 2023 pour la généralisation de ces séances.

"Nous voulons faire de la pédagogie auprès des députés pour qu’ils deviennent nos ambassadeurs dans les territoires", explique Marie-Charlotte Garin, en signalant que les députés reçoivent des courriers de parents opposés au programme, notamment de l'association Parents vigilants.

"Nous voulons faire vivre ces séances aux députés pour leur donner des arguments, il y a beaucoup de fantasmes autour de ce programme", observe Mme Riotton, présidente de la Délégation aux droits des femmes.

"On galère" 

Après une première partie sur des sujets à destination des CP (vocabulaire des parties intimes, prévention des violences sexuelles), le Planning familial propose ensuite aux élus de tester "la rivière du doute", outil utilisé cette fois au collège pour réfléchir aux stéréotypes sexistes.

"Je vais vous dire une affirmation et ceux qui sont d'accord se placent à gauche, ceux qui sont contre à droite: +Il vaut mieux être un homme en politique qu’une femme+, lance sa présidente Sarah Durocher.

Chez les députés présents, six sont d'accord. Et comme en classe, le dialogue s’engage.

"Je dis oui, mais c’est ce qu’il faut changer", commence Jean-Francois Rousset (EPR).

"C'est plus difficile d'être une femme, on galère, c'est difficile de se faire entendre", confirme Soumya Bourouaha (GDR). "Il y a beaucoup à changer et ça ne viendra pas des hommes" , renchérit une autre élue.

Second stéréotype: "Les hommes savent naturellement prendre la parole en public. D'accord ou pas?"

"Qu'ils soient compétents ou pas, la réalité montre qu’ils osent plus", remarque Anne-Cécile Violland (Horizons). "Tout à l'heure, j’ai pris spontanément la parole et je ne m’en suis même pas aperçu", constate Jean-Francois Rousset.

 "Sujet politique" 

"Nous voulons que ce programme devienne un sujet politique, dont s'emparent les députés. Il permet d'éviter les LGBTphobies, les féminicides, les maladies sexuellement transmissibles, c'est bénéfique pour les individus et collectivement", plaide Sarah Durocher.

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an.

Depuis 2001, la loi impose trois séances annuelles d’information et d’éducation à la sexualité dans les écoles, collèges et lycées, mais elles n’ont jamais été généralisées.

Saisi par le Planning familial, Sidaction et SOS Homophobie, le tribunal administratif de Paris a reconnu mardi que l’État avait manqué à ses obligations, en tardant jusqu'en février dernier pour adopter le programme Evars. Dans son jugement, il écarte les arguments avancés par le ministère de l'Education qui avait fait valoir "la sensibilité du sujet et les controverses qu'il suscite" pour expliquer ce retard.

Les trois associations demandent "la reconnaissance" du "rôle central des associations" dans sa mise en œuvre". "Nous avons formé 150.000 jeunes dans 3.600 établissements, mais nous avons refusé autant de demandes faute de moyens", explique la présidente du Planning.

Pour Sandrine Josso (Horizons), "les députés devraient aussi suivre une formation sur les violences sexistes et sexuelles. Il en existe une depuis 2022 et personne n’y va".


Ukraine: Zelensky accueilli par Macron à Paris pour faire le point sur les négociations

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée
  • Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride

PARIS: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine, a constaté un journaliste de l'AFP.

Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride, et à la veille d'une rencontre à Moscou entre l'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, et le président russe Vladimir Poutine.