Le gouvernement yéménite transporte par avion ses ressortissants du Soudan vers le Yémen

De la fumée s’élève au loin dans la ville de Khartoum, ravagée par la guerre, le 14 mai 2023. (AFP)
De la fumée s’élève au loin dans la ville de Khartoum, ravagée par la guerre, le 14 mai 2023. (AFP)
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Publié le Lundi 15 mai 2023

Le gouvernement yéménite transporte par avion ses ressortissants du Soudan vers le Yémen

  • Cent soixante-dix-neuf Yéménites sont arrivés dimanche à Aden, la capitale intérimaire du Yémen, par le premier vol direct en provenance de Port-Soudan, opéré par la compagnie aérienne nationale Yemenia Airways
  • Pendant ce temps, au Yémen, l’agence de presse officielle Saba a rapporté qu’un tireur d’élite houthi avait abattu samedi soir un enfant dans la ville assiégée de Taïz

AL-MUKALLA: Le gouvernement internationalement reconnu du Yémen a commencé dimanche à rapatrier par avion des centaines de Yéménites bloqués au Soudan.

Le gouvernement yéménite et le comité d’urgence, qui supervise les efforts d’évacuation au Soudan, ont annoncé que cent soixante-dix-neuf Yéménites sont arrivés dimanche à Aden, la capitale intérimaire du Yémen, par le premier vol direct en provenance de Port-Soudan, opéré par la compagnie aérienne nationale Yemenia Airways.

Quatre avions de la Yemenia Airways doivent emmener sept cent vingt Yéménites de Port-Soudan à Aden et à Sanaa, contrôlée par les Houthis, dimanche et lundi, sur environ deux mille qui doivent être évacués de toute urgence du Soudan dévasté par la guerre.

Dans un tweet, le ministre yéménite de l’Information, Mouammar al-Eryani, a déclaré: «Des préparatifs sont également en cours pour conclure un contrat avec une autre compagnie aérienne afin d’effectuer davantage de vols d’évacuation en plus de ceux de la Yemenia Airways.» Il a ajouté que le gouvernement yéménite couvrirait les frais des vols.

Depuis le 15 avril, le Soudan est ravagé par des combats entre l’armée du pays et les paramilitaires des Forces de soutien rapide.

Des milliers d’étrangers, dont des Yéménites, sont actuellement bloqués au Soudan. Près de trois mille Yéménites ont fui Khartoum, la capitale, et d’autres villes vers Port-Soudan, sur la mer Rouge, où ils vivraient dans des conditions épouvantables, sans abri, nourriture, argent ni soins médicaux.

Plus de huit cent soixante Yéménites ont été transportés par les navires de sauvetage saoudiens de Port-Soudan à Djeddah, puis conduits par bus au Yémen. La Yemenia Airways a ensuite évacué quatre cent cinquante Yéménites de Djeddah vers Aden.

Afif al-Barashi, président du syndicat étudiant, a indiqué à Arab News que la priorité avait été donnée à l’évacuation des personnes vulnérables, comme les malades, les femmes, les enfants et les personnes âgées.

«La situation [à Port-Soudan] est tragique et difficile, et les gens ont dépensé toutes leurs économies», a-t-il précisé.

Les responsables du gouvernement yéménite et les diplomates de l’ambassade du Yémen au Soudan n’étaient pas disponibles pour commenter la situation.

Pendant ce temps, au Yémen, l’agence de presse officielle Saba a rapporté qu’un tireur d’élite houthi avait abattu samedi soir un enfant dans la ville assiégée de Taïz.

Ayedha Anwar Saïd, 15 ans, a rendu l’âme sur le coup après avoir reçu une balle dans la tête dans le village d’Al-Hunaini (district de Maqbanah).

Des tireurs d’élite houthis ont tué des dizaines d’enfants à Taïz lors de fusillades similaires depuis le début de 2015, lorsque la milice soutenue par l’Iran a commencé à assiéger la troisième ville du Yémen après avoir échoué à l’arracher des mains des forces gouvernementales et des combattants de la résistance.

Une trêve négociée par l’Organisation des Nations unies est entrée en vigueur en avril 2022. Elle n’a cependant pas permis de lever le blocus imposé par les Houthis ni de mettre fin aux bombardements arbitraires et aux attaques de la milice contre les quartiers résidentiels de Taïz.

Mardi dernier, des dizaines de Houthis à bord de gros véhicules militaires ont pris d’assaut le village d’Al-Khadar, enlevé au moins quarante membres de la tribu locale et pillé leurs armes et leurs autres biens après le refus des habitants de laisser leurs enfants rejoindre les camps de la milice.

Au moins un Houthi et un membre de la tribu locale ont été tués dans les combats qui ont éclaté alors que les villageois tentaient de repousser le raid. Les responsables houthis n’ont pas commenté l’attaque, mais leurs partisans sur les réseaux sociaux ont affirmé que les forces poursuivent des individus recherchés.

Des habitants de la province centrale d’Al-Bayda ont déclaré que les Houthis avaient libéré trente-deux des quarante villageois enlevés la semaine dernière pour avoir refusé de participer aux programmes d’été des Houthis.

Les Yéménites pensent que les programmes d’été des Houthis sont des lieux où les enfants subissent un lavage de cerveau et sont recrutés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La solution à deux États, "clé de la stabilité régionale", déclare le ministre saoudien des Affaires étrangères à l’ONU

Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
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  • Le prince Faisal a déclaré que la paix régionale doit commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien
  • Le prince Faisal affirme qu'aucune relation ne sera établie avec Israël avant la création de l'État palestinien

NEW YORK: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal ben Farhane, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à deux États dans le cadre du conflit israélo-palestinien constituait « la clé de la stabilité régionale ».

S’exprimant à l’ouverture d’une conférence internationale de haut niveau sur le règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux États, qui s’est tenue lundi au siège des Nations Unies, Faisal ben Farhane a souligné :

« Le Royaume considère que la solution à deux États est essentielle à la stabilité régionale. La conférence de New York constitue une étape charnière vers la concrétisation de cette solution. »

Faisal ben Farhane a réaffirmé que la paix dans la région devait commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien. Il a salué l’intention du président français Emmanuel Macron de reconnaître officiellement un État palestinien en septembre.

« Assurer la sécurité, la stabilité et la prospérité pour tous les peuples de la région passe d’abord par la justice envers le peuple palestinien, en lui permettant d’exercer ses droits légitimes, au premier rang desquels la création d’un État indépendant dans les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale », a-t-il déclaré.

Il a présenté l’Initiative de paix arabe comme le cadre fondamental pour toute solution juste et globale.

Le ministre a également appelé à une cessation immédiate de la catastrophe humanitaire à Gaza, et a confirmé que l’Arabie saoudite et la France avaient facilité le transfert de 300 millions de dollars de la Banque mondiale vers la Palestine.

Faisal ben Farhane a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts auprès de plusieurs pays afin d’obtenir une reconnaissance internationale de l’État de Palestine.

Il a catégoriquement rejeté toute idée de conditionner cette reconnaissance à un veto israélien, et a réaffirmé qu’aucune relation ne serait établie avec Israël avant la création d’un État palestinien.

Le ministre a exprimé son soutien aux efforts de réforme de l’Autorité palestinienne, et a noté que le président américain Donald Trump pourrait jouer un rôle majeur dans la résolution des conflits régionaux.

Faisal ben Farhane a également annoncé la signature, prévue mardi, de plusieurs protocoles d’accord avec différents secteurs palestiniens, dans le but de les renforcer.

Il a conclu en soulignant l’importance de maintenir l’élan diplomatique et la coordination internationale pour parvenir à une solution à deux États viable et pacifique.

Le coprésident de la conférence, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, a abondé dans le même sens, déclarant à la presse que d'autres pays pourraient reconnaître la Palestine dans les mois à venir.

« La France affirme le droit du peuple palestinien à la souveraineté sur ses terres », a-t-il affirmé.

Il a ajouté : « D’autres États pourraient reconnaître la Palestine dès septembre. La conférence sur la solution à deux États constitue une étape décisive dans sa mise en œuvre. Des engagements historiques seront pris. Le ciblage des civils à Gaza est inacceptable ; la guerre dans la bande dure depuis trop longtemps et doit cesser. »

Il a insisté sur le rôle de la communauté internationale pour transformer ce cadre en réalité concrète.

« Nous devons œuvrer pour faire de la solution à deux États une réalité tangible », a-t-il déclaré. « Qui répond aux aspirations légitimes du peuple palestinien. Nous avons enclenché une dynamique irréversible vers une solution politique au Moyen-Orient. »

Lors de la première session, le Premier ministre palestinien Mohammad Mustafa a salué la tenue de la conférence, qu’il a qualifiée d’opportunité cruciale pour la paix.

« La solution à deux États est une opportunité historique pour toutes les parties », a-t-il déclaré. « Nous sommes reconnaissants à l’Arabie saoudite et à la France pour avoir organisé cette conférence historique. »

Il a ajouté que la conférence envoyait un message clair de soutien international au peuple palestinien :

« La conférence sur la solution à deux États confirme au peuple palestinien que le monde est à ses côtés. »

Mohammad Mustafa a également appelé à l’unité politique entre la Cisjordanie et la bande de Gaza, exhortant le Hamas à déposer les armes en faveur d’un contrôle par l’Autorité palestinienne :

« Nous devons œuvrer à l’unification de la Cisjordanie et de Gaza. Nous appelons le Hamas à remettre ses armes à l’Autorité palestinienne », a-t-il déclaré.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com