Au Royaume-Uni, Zelensky obtient des drones d'attaque et croit en des livraisons d'avions

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak s'entretient avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, tout en regardant les arbres plantés par l'ancien Premier ministre britannique Winston Churchill, dans le jardin de Chequers, la résidence de campagne officielle du Premier ministre, près d'Ellesborough, au nord-ouest de Londres, le 15 mai. 2023. (Photo, AFP)
Le Premier ministre britannique Rishi Sunak s'entretient avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, tout en regardant les arbres plantés par l'ancien Premier ministre britannique Winston Churchill, dans le jardin de Chequers, la résidence de campagne officielle du Premier ministre, près d'Ellesborough, au nord-ouest de Londres, le 15 mai. 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 16 mai 2023

Au Royaume-Uni, Zelensky obtient des drones d'attaque et croit en des livraisons d'avions

  • Après Rome, Berlin et Paris, l'étape britannique de la tournée européenne de M. Zelensky intervient au moment où l'armée ukrainienne revendique « le premier succès» de son assaut autour de Bakhmout
  • Le président Zelensky effectue une tournée dans plusieurs capitales européennes, avant une semaine diplomatique chargée avec les sommets du Conseil de l'Europe mardi à Reykjavik puis des puissances du G7 à Hiroshima du 19 au 21 mai

LONDRES: En quête de soutien en vue d'une contre-offensive contre les troupes russes, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a obtenu lundi au Royaume-Uni des drones d'attaque et des missiles antiaériens et s'est dit optimiste sur de futures livraisons d'avions de combat.

Après Rome, Berlin et Paris, l'étape britannique de la tournée européenne de M. Zelensky intervient au moment où l'armée ukrainienne revendique "le premier succès" de son assaut autour de Bakhmout, une ville de l'est épicentre des combats depuis plusieurs mois et aujourd'hui en majeure partie contrôlée par les Russes.

A l'inverse, la Russie dit de son côté avancer au sein même de cette cité, qu'elle tente inlassablement de conquérir depuis l'été dernier, au prix de pertes importantes et sans succès à l'heure actuelle.

Mais le moment de la contre-offensive, annoncée comme imminente, n'est pas encore venu, a tempéré Volodymyr Zelensky, confirmant "préparer" des actions mais répétant que Kiev avait "besoin de plus de temps".

"C'est une période difficile", a-t-il reconnu après avoir été reçu par Rishi Sunak dans la très bucolique résidence de campagne des Premiers ministres britanniques de Chequers, au nord-ouest de Londres.

Rappel de la réalité des combats : des frappes ont de nouveau fait des victimes civiles, quatre morts à Avdiïvka, une localité située sur la ligne de front proche de Donetsk, et deux autres dans un village de la région de Kharkiv frontalière de la Russie, selon les autorités régionales.

A Lougansk, un des bastions des séparatistes prorusses, une explosion a fait sept blessés dont le ministre de l'Intérieur de l'administration loyale à Moscou, Igor Kornet.

Armes de longue portée

Pour obtenir plus d'armes et d'équipements militaires, le président Zelensky effectue une tournée dans plusieurs capitales européennes, avant une semaine diplomatique chargée avec les sommets du Conseil de l'Europe mardi à Reykjavik puis des puissances du G7 à Hiroshima du 19 au 21 mai.

Au Royaume-Uni,le gouvernement a promis la livraison à Kiev, "dans les prochains mois", de "centaines" de missiles antiaériens et de drones d'attaque de longue portée (200 kilomètres). Ces derniers s'ajouteront aux missiles de croisière Storm Shadow promis la semaine dernière par Londres, une première pour ce type d'armement que l'Ukraine réclamait depuis des mois pour atteindre des objectifs loin derrière la ligne de front.

L'armée russe a déjà affirmé avoir abattu un de ces engins.

Le renforcement de l'aide britannique provoquera "encore plus de destructions" mais n'aura "pas d'impact important sur le déroulement" du conflit, a averti le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

Mais Rishi Sunak a rétorqué que l'aide britannique s'inscrivait sur le long terme, y compris pour "les arrangements de sécurité" nécessaires une fois que l'Ukraine aura repris la partie occupée de son territoire. Il a aussi assuré que Londres jouerait un "rôle-clé" dans la "coalition" que Kiev veut réunir pour lui livrer des avions de combat, jusqu'à présent sans succès.

"Je pense que cela va arriver très prochainement, vous allez être informés de décisions que je pense très importantes", a estimé Volodymyr Zelensky lundi, se disant "très optimiste".

Aucun pays européen ne s'est jusqu'ici avancé à fournir de tels avions à Kiev mais le Royaume-Uni va déjà former dès cet été des pilotes ukrainiens.

Dimanche, M. Zelensky avait reçu à Paris l'engagement réitéré de la France, notamment dans le domaine des blindés légers, particulièrement utiles sur le champ de bataille.

"Dans les semaines à venir, la France formera et équipera plusieurs bataillons avec des dizaines de véhicules blindés et de chars légers, dont des AMX-10 RC", selon une déclaration commune.

RSF dépose une 8e plainte pour «crimes de guerre» devant la CPI

Cette plainte a été révélée par le secrétaire général de RSF, Christophe Deloire, lors d'une cérémonie organisée à Kiev en hommage à Arman Soldin, tué mardi lors d'une salve de roquettes dans l'est du pays, en présence du PDG de l'AFP, Fabrice Fries, et de son directeur de l'information, Phil Chetwynd.

"Même s'il n'y a pas encore de conclusion aujourd'hui, nous mentionnons bien sûr le nom d'Arman Soldin" dans la plainte de RSF, également déposée auprès du procureur général d'Ukraine, a expliqué Christophe Deloire.

Elle concerne plus généralement, selon lui, "les journalistes qui sont clairement visés, comme Bogdan Bitik", un reporter ukrainien travaillant comme fixeur pour le quotidien italien La Repubblica, abattu par un tir de sniper fin avril.

Elle dénonce aussi les "disparitions forcées de journalistes, comme celle de Dmytro Khyliuk", un correspondant de l'Agence ukrainienne d'information indépendante (UNIAN) qui, selon RSF, a "été enlevé (l'année dernière) par les forces russes et reste depuis détenu en Russie malgré les dénégations répétées du pays".

Elle porte en outre sur le "bombardement de tours de télévision", atteinte au "droit à l'information", pour M. Deloire.

Au total, l'ONG a déposé "huit plaintes concernant 53 événements, 121 journalistes et 14 équipements de média radio/télé, tous qualifiables de crimes de guerre", a indiqué l'ONG.

Envoyé chinois à Kiev

A Berlin, malgré ses atermoiements passés, le chancelier Olaf Scholz a annoncé un nouveau paquet d'aide militaire à l'Ukraine, de 2,7 milliards d'euros, incluant en particulier des dizaines de chars, d'autres blindés, de drones de surveillance et quatre nouveaux systèmes de défense antiaérienne Iris-T.

Toujours sur le plan diplomatique, l'émissaire chinois Li Hui, le représentant spécial pour les affaires eurasiatiques chargé de discuter du règlement de la situation en Ukraine, se rendra à Kiev mardi et mercredi, a annoncé un haut responsable gouvernemental ukrainien.

La Chine n'a jamais publiquement condamné l'intervention militaire de Moscou en Ukraine, au contraire de la majorité des grandes puissances mondiales.

Le président français Emmanuel Macron a estimé dimanche que la Russie avait "de facto commencé une forme de vassalisation à l'égard de la Chine", ce que le Kremlin a qualifié de "compréhension erronée" des relations entre Moscou et Pékin.

Signe des tensions extrêmes avec les Occidentaux, la Russie a annoncé lundi avoir fait décoller l'un de ses avions pour aller à la rencontre au-dessus de la mer Baltique de deux avions militaires, français et allemand, qu'elle accuse d'avoir voulu "violer la frontière" russe.


A l'ONU, l'enquêtrice en chef sur Gaza a encore espoir que les dirigeants israéliens soient un jour jugés

Navi Pillay, la présidente de la commission d'enquête indépendante de l'ONU qui a accusé cette semaine Israël de commettre un génocide à Gaza, ne perd pas espoir que les dirigeants israéliens soient un jour jugés. (AFP)
Navi Pillay, la présidente de la commission d'enquête indépendante de l'ONU qui a accusé cette semaine Israël de commettre un génocide à Gaza, ne perd pas espoir que les dirigeants israéliens soient un jour jugés. (AFP)
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  • Selon les enquêteurs, le président israélien, Isaac Herzog, le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, ont "incité à commettre un génocide"
  • Israël a "rejeté catégoriquement" ce "rapport biaisé et mensonger"

GENEVE: Navi Pillay, la présidente de la commission d'enquête indépendante de l'ONU qui a accusé cette semaine Israël de commettre un génocide à Gaza, ne perd pas espoir que les dirigeants israéliens soient un jour jugés.

"La justice est lente", a affirmé l'ancienne juge sud-africaine, dans un entretien à l'AFP.

Mais "comme l'a dit (Nelson) Mandela, cela semble toujours impossible, jusqu'à ce qu'on le fasse. Je considère qu'il n'est donc pas impossible qu'il y ait des arrestations et des procès" à l'avenir, a-t-elle ajouté.

La commission d'enquête, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU, a établi qu'Israël commet un génocide à Gaza depuis le début de la guerre déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas du 7-Octobre.

Selon les enquêteurs, le président israélien, Isaac Herzog, le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, ont "incité à commettre un génocide".

Israël a "rejeté catégoriquement" ce "rapport biaisé et mensonger".

La Cour pénale internationale (CPI) avait déjà émis des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant.

Mme Pillay reconnaît que la CPI dépend des Etats pour la mise en œuvre des mandats d'arrêt car elle n'a "ni shérif, ni forces de police".

Mais elle veut y croire, faisant une comparaison : "Je n'aurais jamais pensé que l'apartheid prendrait fin de mon vivant".

"Tellement douloureux" 

Jeune avocate d'origine indienne dans l'Afrique du Sud de l'apartheid, devenue juge et Haute-Commissaire aux droits de l'homme à l'ONU (2008-2014), Mme Pillay, 83 ans, a l'art de traiter des dossiers difficiles.

Sa carrière l'a menée des cours sud-africaines, où elle a défendu les activistes anti-apartheid et obtenu des droits cruciaux pour les prisonniers politiques, au Tribunal pénal international pour le Rwanda, en passant par la CPI.

Sa mission est des plus ardues depuis qu'elle préside, depuis sa création en 2021, la commission chargée par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU d'enquêter sur les atteintes aux droits dans les territoires palestiniens et en Israël.

Elle déplore d'avoir été qualifiée d'"antisémite" depuis et dénonce les appels sur les réseaux sociaux de ceux qui réclament que les Etats-Unis la sanctionnent, comme Washington l'a fait pour une rapporteure de l'ONU, des juges de la CPI et des ONG palestiniennes.

Mais le plus dur, pour elle et son équipe, est de visionner les vidéos provenant de Gaza.

"Nous nous inquiétons pour notre personnel. Nous les surmenons et c'est traumatisant ces vidéos", dit-elle, citant "des violences sexuelles contre les femmes" et "les médecins qui sont dénudés par l'armée".

"C'est tellement douloureux" à regarder même si "on ne peut pas comparer notre souffrance à celle de ceux qui l'ont vécue", poursuit-elle.

Alors qu'elle présidait le Tribunal pénal international pour le Rwanda, des vidéos de civils abattus ou torturés l'ont aussi "marqué à vie".

Selon elle, la comparaison entre le Rwanda et Gaza ne s'arrête pas là : "Je vois des similitudes. Ce sont les mêmes méthodes".

Du Rwanda à Gaza 

"Dans le cas du Rwanda, c'était le groupe des Tutsi qui était visé. Ici, tous les éléments de preuve montrent que c'est le groupe palestinien qui est visé", dit-elle.

Elle mentionne aussi les propos de dirigeants israéliens qui "déshumanisent" les Palestiniens en les comparant à des "animaux". Comme lors du génocide rwandais, lorsque les Tutsi étaient "traités de cafards", ce qui revient à dire qu'"il est acceptable de les tuer", dénonce-t-elle.

Mme Pillay a indiqué qu'à l'avenir la commission entendait se pencher aussi sur des crimes supposés commis par d'autres "individus", expliquant qu'une grande partie des preuves a été publiée par les soldats israéliens eux-mêmes sur les réseaux sociaux.

Elle déplore toutefois que, faute de financements, la commission n'ait pas pu encore examiner si certains Etats qui fournissent de l'armement à Israël pouvaient être considérés complices.

Un travail qu'elle laisse à son successeur. Elle quitte la commission le 3 novembre en raison de son âge et de problèmes de santé.

Avant cela, elle doit présenter un dernier rapport devant l'Assemblée générale de l'ONU à New York. "J'ai déjà un visa", confie-t-elle.


Gaza: Bruxelles propose de taxer des biens importés d'Israël dans l'UE et de sanctionner deux ministres

La Commission européenne a proposé mercredi de renchérir le coût de certaines importations en provenance d'Israël et de sanctionner deux ministres d'extrême droite du gouvernement de Benjamin Netanyahu.  "Je veux être très claire, le but n'est pas de punir Israël. Le but est d'améliorer la situation humanitaire à Gaza", a affirmé lors d'un point presse la cheffe de la diplomatie de l'UE, Kaja Kallas. (AFP)
La Commission européenne a proposé mercredi de renchérir le coût de certaines importations en provenance d'Israël et de sanctionner deux ministres d'extrême droite du gouvernement de Benjamin Netanyahu. "Je veux être très claire, le but n'est pas de punir Israël. Le but est d'améliorer la situation humanitaire à Gaza", a affirmé lors d'un point presse la cheffe de la diplomatie de l'UE, Kaja Kallas. (AFP)
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  • L'exécutif européen avait déjà proposé en août 2024 de sanctionner ces deux ministres. Une tentative vaine, faute d'accord au sein des 27 Etats membres
  • Ces sanctions pour être adoptées requièrent l'unanimité des pays de l'UE

BRUXELLES: La Commission européenne a proposé mercredi de renchérir le coût de certaines importations en provenance d'Israël et de sanctionner deux ministres d'extrême droite du gouvernement de Benjamin Netanyahu.

"Je veux être très claire, le but n'est pas de punir Israël. Le but est d'améliorer la situation humanitaire à Gaza", a affirmé lors d'un point presse la cheffe de la diplomatie de l'UE, Kaja Kallas.

Les mesures commerciales devraient, si elles étaient adoptées par les pays de l'UE, renchérir de quelque 227 millions d'euros le coût de certaines importations israéliennes, principalement d'origine agricole.

La Commission européenne a également proposé de sanctionner deux ministres israéliens d'extrême droite, Itamar Ben-Gvir, chargé de la Sécurité nationale, et Bezalel Smotrich chargé des Finances, selon un responsable de l'UE.

L'exécutif européen avait déjà proposé en août 2024 de sanctionner ces deux ministres. Une tentative vaine, faute d'accord au sein des 27 Etats membres. Ces sanctions pour être adoptées requièrent l'unanimité des pays de l'UE.

"Tous les États membres conviennent que la situation à Gaza est intenable. La guerre doit cesser", a toutefois plaidé mercredi Mme Kallas. Ces propositions seront sur la table des représentants des 27 Etats membres dès mercredi.

Les sanctions dans le domaine commercial ne nécessitent que la majorité qualifiée des Etats membres. Mais là encore, un accord sera difficile à obtenir, jugent des diplomates à Bruxelles.

Des mesures beaucoup moins ambitieuses, également présentées par la Commission européenne il y a quelques semaines, n'avaient pas trouvé de majorité suffisante pour être adoptées. Avait notamment fait défaut le soutien de pays comme l’Allemagne ou l'Italie.

Les exportations israéliennes vers l'UE, son premier partenaire commercial, ont atteint l'an dernier 15,9 milliards d'euros.

Seuls 37% de ces importations seraient concernés par ces sanctions, si les 27 devaient donner leur feu vert, essentiellement dans le secteur agro-alimentaire.


Trump s'en prend à des magistrats après l'assassinat de Charlie Kirk

Cette capture d'écran provenant de la diffusion en direct du tribunal de l'Utah montre Tyler Robinson, suspect dans le meurtre du militant politique Charlie Kirk, assistant à une audience à distance depuis sa cellule de prison à Provo, dans l'Utah, le 16 septembre 2025. (AFP)
Cette capture d'écran provenant de la diffusion en direct du tribunal de l'Utah montre Tyler Robinson, suspect dans le meurtre du militant politique Charlie Kirk, assistant à une audience à distance depuis sa cellule de prison à Provo, dans l'Utah, le 16 septembre 2025. (AFP)
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  • Dans le viseur du locataire de la Maison Blanche, sur son réseau Truth, se trouvent deux de ses cibles privilégiées : l'ex-procureur spécial Jack Smith, et le juge Juan Merchan qui avait présidé son procès pour des paiements cachés à une star du X
  • Donald Trump reproche à Jack Smith d'avoir ouvert il y a quelques années une enquête sur Turning Point, le mouvement créé par l'influenceur ultraconservateur américain Charlie Kirk, assassiné le 10 septembre

WASHINGTON: Le président américain Donald Trump a de nouveau stigmatisé mercredi des magistrats qui l'avaient poursuivi et jugé durant le mandat de Joe Biden, prenant prétexte du récent assassinat de l'influenceur ultraconservateur Charlie Kirk.

Dans le viseur du locataire de la Maison Blanche, sur son réseau Truth, se trouvent deux de ses cibles privilégiées : l'ex-procureur spécial Jack Smith, et le juge Juan Merchan qui avait présidé son procès pour des paiements cachés à une star du X.

Donald Trump reproche à Jack Smith d'avoir ouvert il y a quelques années une enquête sur Turning Point, le mouvement créé par l'influenceur ultraconservateur américain Charlie Kirk, assassiné le 10 septembre.

"Pourquoi le merveilleux Turning Point a-t-il été mis sous ENQUÊTE par le +Dérangé+ Jack Smith et l'administration Biden Corrompue et Incompétente ?", s'interroge Donald Trump dans un message sur Truth.

"Ils ont essayé de forcer Charlie, ainsi que de nombreuses autres personnes et mouvements, à cesser leurs activités. Ils ont instrumentalisé le ministère de la Justice contre les opposants politiques de Joe Biden, y compris MOI!", s'offusque-t-il encore.

Jack Smith, lui-même visé par une enquête administrative depuis le retour au pouvoir de Donald Trump, avait été nommé procureur spécial en 2022.

Il avait lancé des poursuites fédérales contre Donald Trump, pour tentatives illégales d'inverser les résultats de l'élection de 2020 et rétention de documents classifiés après son départ de la Maison Blanche.

Les poursuites avaient été abandonnées après la réélection de Trump, en vertu de la tradition consistant à ne pas poursuivre un président en exercice. Jack Smith avait ensuite démissionné du ministère de la Justice.

Sans jamais le citer nommément, le président Trump s'en prend également sur le réseau Truth à Juan Merchan, qui a présidé le procès Stormy Daniels. Le président avait été reconnu coupable de 34 chefs d'accusation, pour des paiements cachés de 130.000 dollars à l'ex-star du X.

Donald Trump exprime le souhait que le juge "corrompu" paie "un jour un prix très élevé pour ses actions illégales".

Depuis l'assassinat de Charlie Kirk, le camp républicain redouble de véhémence contre les démocrates et organisations progressistes, accusés de promouvoir la violence politique.

"La gauche radicale a causé des dégâts énormes au pays", a affirmé le président républicain mardi, avant son départ au Royaume-Uni. "Mais nous y remédions".

Selon le Washington Post, un élu républicain du Wisconsin a déposé une proposition de loi visant à bloquer les fonds fédéraux aux organisations employant des personnes "qui tolèrent et célèbrent la violence politique".

Le New York Times précise pour sa part que sont notamment dans le viseur l'Open Society Foundation du milliardaire George Soros ainsi que la Ford Foundation, qui toutes deux financent des organisations de gauche.