Elections en Grèce: le conservateur Mitsotakis face à deux rivaux de gauche

Le Premier ministre conservateur Kyriakos Mitsotakis, en campagne électorale. (AFP).
Le Premier ministre conservateur Kyriakos Mitsotakis, en campagne électorale. (AFP).
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Publié le Mardi 16 mai 2023

Elections en Grèce: le conservateur Mitsotakis face à deux rivaux de gauche

  • Au pouvoir depuis 2019, Kyriakos Mitsotakis, 55 ans, est issu de l'une de ces grandes familles qui dominent depuis des décennies la politique grecque
  • Son principal adversaire, Alexis Tsipras, a été élu deux fois Premier ministre en 2015, année troublée marquée à la fois par une grave crise financière et migratoire

ATHENES: Le Premier ministre conservateur Kyriakos Mitsotakis, son prédécesseur de gauche Alexis Tspiras et Nikos Androulakis, le chef de file des socialistes qui se verrait bien "faiseur de roi" : tour d'horizon des trois principaux candidats des élections législatives de dimanche en Grèce.

Mitsotakis, l'héritier

Au pouvoir depuis 2019, Kyriakos Mitsotakis, 55 ans, est issu de l'une de ces grandes familles qui dominent depuis des décennies la politique grecque.

Ce diplômé de l'université Harvard est le fils d'un ancien Premier ministre, Konstantinos Mitsotakis, mais aussi le frère de l'ancienne ministre de la Culture-- nommée par leur père-- puis ministre des Affaires étrangères, Dora Bakoyanni. Son neveu est l'actuel maire d'Athènes.

Après une carrière au cabinet de conseil américain McKinsey, il est élu député de la Nouvelle-Démocratie (ND) pour la première fois en 2004 avant d'assumer des portefeuilles ministériels dans différents gouvernements conservateurs.

Désigné à la tête du parti en 2016, cet homme peu réputé pour ses talents d'orateur gagne les élections législatives de 2019, une victoire qui rapproche le courant libéral qu'il représente au sein de ND de son aile nationaliste.

Kyriakos Mitsotakis met en exergue "la reprise robuste" de l'économie durant son mandat après la débâcle des années de crise financière.

Responsable à poignes sur les questions de sécurité, il a renforcé la police, passé de gros contrats d'armement, en particulier avec la France, et étendu le mur métallique le long de la frontière avec la Turquie face à ce qu'il qualifie de "menace" migratoire.

Son mandat a été entaché par un scandale d'écoutes téléphoniques illégales ayant notamment visé des journalistes et des adversaires politiques.

Père de trois enfants, à la tête d'un vaste patrimoine immobilier, Kyriakos Mitsotakis est marié à une femme d'affaires, Mareva Grabowski.

Tsipras pour « le changement »

Son principal adversaire, Alexis Tsipras, a été élu deux fois Premier ministre en 2015, année troublée marquée à la fois par une grave crise financière et migratoire, et fait aujourd'hui campagne pour "le changement".

"Justice partout", "changement du modèle de production", promet le programme du dirigeant de Syriza, qui reste l'homme du bras-de-fer avec les créanciers de la Grèce quand le pays avait été à deux doigts de quitter la zone euro.

Après une volte-face qui lui avait fait accepter les conditions drastiques dictées par l'UE pour l'octroi d'un nouveau plan d'aide, Alexis Tsipras avait dû consentir à mettre en oeuvre des mesures d'austérité au prix de sa popularité.

Une partie de son électorat ne lui a jamais pardonné. Depuis ce "Mélenchon grec" comme le surnommait la presse en 2015 a largement repositionné son parti vers le centre-gauche.

Cet homme de 48 ans connu pour ne jamais porter de cravate était parvenu durant son mandat à mettre un terme à une longue dispute diplomatique avec son voisin la Macédoine du Nord.

Membre de la jeunesse communiste, Alexis Tsipras avait pris les rênes de Syriza  en 2008, à seulement 33 ans.

Père de deux enfants, il vit avec l'ingénieure Betty Baziana, sa compagne depuis le lycée.

Androulakis, le faiseur de rois

Chef du parti socialiste Pasok-Kinal depuis un an et demi, Nikos Androulakis, un ingénieur civil de 44 ans, s'est pendant près de dix ans consacré à la politique européenne en enchaînant deux mandats de député à Strasbourg.

Le dirigeant du troisième parti grec est aujourd'hui considéré comme un partenaire potentiel dans un gouvernement de coalition.

Ce Crétois s'est fait connaître à l'été 2022 en révélant que son téléphone portable avait fait l'objet d'une tentative d'intrusion via le logiciel-espion Predator l'année précédente. Il avait été alerté par les services du Parlement européen.

Ses révélations avaient relancé le scandale des écoutes illégales et entrainé la démission de deux hauts responsables grecs, dont le neveu du Premier ministre.

Aujourd'hui cette affaire reste un obstacle pour une alliance gouvernementale avec la ND.

Nikos Androulakis a posé ses exigences dès mars en indiquant qu'il soutiendrait un gouvernement de coalition à condition que ni Mitsotakis ni Tsipras n'en soient le Premier ministre.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.