Sécurité renforcée pour le sommet du G7 au Japon après des attaques

Un homme passe à vélo devant un panneau floral «G7 Hiroshima» au Peace Memorial Park à Hiroshima, avant le sommet des dirigeants du G7, le 17 mai 2023 (Photo, AFP).
Un homme passe à vélo devant un panneau floral «G7 Hiroshima» au Peace Memorial Park à Hiroshima, avant le sommet des dirigeants du G7, le 17 mai 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 17 mai 2023

Sécurité renforcée pour le sommet du G7 au Japon après des attaques

  • Quelque 24 000 personnels de sécurité seront déployés selon les médias locaux à Hiroshima, où se tiendra le sommet des dirigeants des principales démocraties industrialisées
  • Des mesures de sécurité étaient aussi en vigueur jusqu'à Tokyo, où des casiers de consigne automatique ont été mis hors service dans de grandes gares

HIROSHIMA: Chaque sommet du G7 a lieu sous haute surveillance, mais le Japon, hôte à partir de vendredi de cette réunion de chefs d'Etat et de gouvernement, a davantage à prouver après l'attentat en avril contre le Premier ministre Fumio Kishida et l'assassinat l'an dernier de l'ex-dirigeant Shinzo Abe.

Quelque 24 000 personnels de sécurité seront déployés selon les médias locaux à Hiroshima (Ouest), où se tiendra le sommet des dirigeants des principales démocraties industrialisées jusqu'à dimanche.

La sécurité a été renforcée en amont de l'événement, avec des patrouilles de police déambulant parmi les groupes de touristes dans le célèbre Parc du Mémorial de la Paix.

Des agents circulaient également sur la rivière qui longe des sites comme le dôme de la bombe atomique et des hélicoptères survolaient régulièrement les lieux.

Des mesures de sécurité étaient aussi en vigueur jusqu'à Tokyo, où des casiers de consigne automatique ont été mis hors service dans de grandes gares. Des distributeurs automatiques situés sur les quais de métro ont aussi été débranchés et scellés, des écriteaux  avertissant qu'ils ne seraient pas disponibles pendant le sommet pour des raisons de sécurité.

A Hiroshima, des panneaux à travers la ville et dans les hôtels rappellent aux habitants et aux touristes que le sommet entraînera des perturbations, notamment la fermeture de rues et d'accès à l'île de Miyajima, où les dirigeants doivent se rendre.

Des médias japonais ont aussi rapporté que des dizaines d'écoles et d'autres institutions avaient tout simplement choisi de fermer pendant le sommet.

Au G7, les ambitions contrariées d'un Biden plombé par le risque de banqueroute

Comment vanter une Amérique conquérante quand on risque la banqueroute? Joe Biden, encombré par une crise politique sur la dette, va malgré tout tenter au Japon de consolider ses alliances internationales face à Pékin.

"C'est difficile de +rivaliser avec la Chine+ quand on est si occupé à couler son propre navire. De quoi avons-nous l'air aux yeux du reste du monde?", s'est indigné sur Twitter Evan Feigenbaum, expert de l'Asie du centre de réflexions Carnegie Endowment for International Peace et ancien haut fonctionnaire du département d'Etat.

Compliqué de parler d'unité économique contre la Russie et Chine quand "le plus gros problème auquel fait face le reste du G7 dans l'immédiat est (le risque d') un défaut de paiement aux Etats-Unis", abonde Josh Lipsky du centre de recherches Atlantic Council.

Le président américain, qui partira bien mercredi pour un sommet du G7 à Hiroshima (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni) mais a dû renoncer à se rendre ensuite en Papouasie-Nouvelle-Guinée puis en Australie, assure qu'il peut être sur tous les fronts.

"La nature de la présidence est de gérer un million de sujets importants en même temps, je suis persuadé que nous allons continuer à avancer pour éviter un défaut de paiement, et pour remplir les responsabilités de l'Amérique en tant que moteur sur la scène internationale", a-t-il dit mardi.

Les mesures de sécurité ont été renforcées alors que le souvenir de l'assassinat en juillet dernier de l'ex-Premier ministre Shinzo Abe lors d'un meeting de campagne dans l'Ouest est encore vif.

Et le mois dernier, un homme a lancé un engin explosif en direction de l'actuel Premier ministre Fumio Kishida lors d'un déplacement électoral dans le département de Wakayama (Ouest).

M. Kishida s'en est sorti indemne, mais le fait qu'un assaillant ait pu s'approcher si près de lui a suscité de nouvelles critiques sur les failles des dispositifs de sécurité au Japon.

Les dirigeants des pays membres du G7 (Japon, Etats-Unis, Canada, Grande-Bretagne, France, Allemagne, Italie) et de l'Union européenne seront rejoints cette année par des invités comme le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva et le Premier ministre indien Narendra Modi.


L'Inde cherche à porter la voix du « Sud global » entre le G7 et le Brics

Cette photographie prise et publiée par le Bureau d'information de la presse indienne (PIB) le 6 juin 2025 montre le Premier ministre indien Narendra Modi tenant le drapeau national lors de l'inauguration du pont ferroviaire de Chenab, qui fait partie de la liaison ferroviaire du Cachemire, à Reasi, dans l'État de Jammu-et-Cachemire. (PIB) / AFP)
Cette photographie prise et publiée par le Bureau d'information de la presse indienne (PIB) le 6 juin 2025 montre le Premier ministre indien Narendra Modi tenant le drapeau national lors de l'inauguration du pont ferroviaire de Chenab, qui fait partie de la liaison ferroviaire du Cachemire, à Reasi, dans l'État de Jammu-et-Cachemire. (PIB) / AFP)
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  • L'Inde n'est pas membre du Groupe des Sept (États-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Canada), mais elle est devenue une habituée de ses sommets, auxquels elle est régulièrement conviée depuis 2019.
  • « Nous contribuons activement à la diplomatie internationale et si cela peut servir de passerelle, c'est un atout pour la diplomatie internationale dans une période de relations difficiles et de tensions accrues », fait valoir M. Jaishankar.

PARIS : Invitée du G7 qui débute dimanche, mais aussi membre fondateur des Brics, l'Inde souhaite porter la voix du « Sud global », se posant en « passerelle » entre les différents acteurs de la scène internationale, affirme son ministre des Affaires étrangères dans un entretien à l'AFP.

L'Inde n'est pas membre du Groupe des Sept (États-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Canada), mais elle est devenue une habituée de ses sommets, auxquels elle est régulièrement conviée depuis 2019.

« Nous avons été un pays invité depuis plusieurs années et je pense que ça a été bénéfique pour le G7 », déclare à l'AFP Subrahmanyam Jaishankar depuis Paris, où il a clos samedi une visite en France, se félicitant d'avoir « la capacité de travailler avec différents pays sans qu'aucune relation ne soit exclusive ». 

Avec une population en passe de devenir la quatrième économie mondiale, l'Inde est l'un des pays les plus peuplés du globe. Elle siège à la table de nombreuses organisations, avec les Occidentaux au G7 ou au sein du « Quad » (Dialogue quadrilatéral pour la sécurité, avec les États-Unis, le Japon, l'Australie), mais aussi avec la Chine, la Russie et l'Iran au sein des Brics et du Groupe de Coopération de Shangaï.

« Nous contribuons activement à la diplomatie internationale et si cela peut servir de passerelle, c'est un atout pour la diplomatie internationale dans une période de relations difficiles et de tensions accrues », fait valoir M. Jaishankar.

Ancienne colonie britannique, indépendante depuis 1947, l'Inde se pose, avec le Brésil, en héraut du « Sud global », qui réunit « des pays qui ont été victimes de l'ordre mondial ces dernières années, ces derniers siècles ». 

« Dans les pays du Sud, il existe un fort ressentiment face aux inégalités de l'ordre international, une volonté de le changer, et nous en faisons pleinement partie », explique le ministre en poste depuis 2019.

« Aujourd'hui, pour des pays comme les nôtres, il est important de nous exprimer, de mener, de faire sentir notre présence. »

Cette voix passe aussi par les BRICS, devenue « l'une des principales plateformes de rassemblement pour les pays non occidentaux », dont les chefs d'État se réuniront en juillet.

Partisan de « négociations directes » pour résoudre la guerre entre l'Ukraine et la Russie, qui a frappé durement les pays du Sud, M. Jaishankar affiche son scepticisme face aux politiques de sanctions occidentales : « Ça n'a pas vraiment marché jusqu'à présent, non ? » 

Partenaire commercial et allié politique de la Russie, l'Inde pourrait se retrouver exposée en cas de sanctions contre Moscou.

« L'économie mondiale est sous tension. Plus on ajoute des facteurs de tensions, plus les difficultés seront grandes. »

Dans l'ordre mondial actuel, l'Inde doit composer avec la « discontinuité » posée par Donald Trump.

Des négociations en cours sur le sujet ont « bien avancé ».L'Inde doit également chercher « un équilibre » avec la Chine. 

Pékin soutient Islamabad, que New Delhi accuse de soutenir les activités de « terroristes » islamistes sur son sol.

Le 22 avril, une attaque au Cachemire indien a déclenché une confrontation militaire de quatre jours entre les deux pays, la plus grave depuis 1999. Narendra Modi a promis une « riposte ferme » à toute nouvelle attaque « terroriste », renforçant le spectre d'une escalade entre les deux puissances nucléaires.

« En 2008, la ville de Mumbai a été attaquée (plusieurs attentats jihadistes ont fait 166 morts) et nous avons commis l'erreur de ne pas réagir avec fermeté. Nous sommes déterminés à ne pas répéter ces erreurs. Si des terroristes pénètrent en Inde depuis et grâce au soutien d'un pays voisin, nous les poursuivrons et nous les châtierons ».

Mais l'Inde n'a jamais envisagé de recourir à l'arme nucléaire, assure-t-il : « Ces inquiétudes émanaient de personnes mal informées ».

 


Israël appelle les Iraniens à évacuer les zones proches de sites militaires

Des soldats et des membres d'une équipe de recherche et de sauvetage se rassemblent près de voitures endommagées dans la ville de Tamra, dans le nord d'Israël, à la suite d'une attaque à la roquette lancée par l'Iran dans la nuit du 15 juin 2025. (Photo par AHMAD GHARABLI / AFP)
Des soldats et des membres d'une équipe de recherche et de sauvetage se rassemblent près de voitures endommagées dans la ville de Tamra, dans le nord d'Israël, à la suite d'une attaque à la roquette lancée par l'Iran dans la nuit du 15 juin 2025. (Photo par AHMAD GHARABLI / AFP)
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  • L'armée a « demandé à toutes les personnes se trouvant actuellement dans des installations militaires en Iran, ou à proximité, d'évacuer immédiatement les lieux, précisant que leur vie était en danger ».
  • Le communiqué ne précise pas de coordonnées géographiques et n'est accompagné d'aucune carte permettant de localiser ces zones.

JERUSALEM : Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré dimanche dans un communiqué de son bureau avoir ordonné à l'armée israélienne d'émettre des avis d'évacuation à l'intention des habitants de Téhéran vivant à proximité de sites militaires.

Après cet ordre, l'armée israélienne a appelé les Iraniens à évacuer les zones « à proximité d'installations militaires » dans un communiqué publié sur le réseau social X en persan et en arabe.

L'armée a « demandé à toutes les personnes se trouvant actuellement dans des installations militaires en Iran, ou à proximité, d'évacuer immédiatement les lieux, précisant que leur vie était en danger ».

Le communiqué ne précise pas de coordonnées géographiques et n'est accompagné d'aucune carte permettant de localiser ces zones, contrairement aux communiqués de l'armée israélienne adressés aux Palestiniens de la bande de Gaza, où elle est en guerre contre le mouvement islamiste Hamas.

Cette décision fait partie d'un plan « visant à faire pression sur le régime » en créant des déplacements de population, a déclaré à l'AFP une source sécuritaire israélienne.


La Russie s'apprête à construire la première centrale nucléaire du Kazakhstan

Une vue aérienne montre le village d'Ulken (au premier plan) et le site proposé pour la centrale nucléaire près du village d'Ulken, situé sur les rives du lac Balkhash, à environ 400 kilomètres au nord d'Almaty, le 22 septembre 2024. (Photo de Ruslan PRYANIKOV / AFP)
Une vue aérienne montre le village d'Ulken (au premier plan) et le site proposé pour la centrale nucléaire près du village d'Ulken, situé sur les rives du lac Balkhash, à environ 400 kilomètres au nord d'Almaty, le 22 septembre 2024. (Photo de Ruslan PRYANIKOV / AFP)
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  • « Rosatom a été désigné chef de file du consortium international pour la construction de la première centrale nucléaire au Kazakhstan », a indiqué l'agence kazakhe pour l'énergie atomique.
  • Le Kazakhstan, immense ex-république soviétique et allié de Moscou, est le premier producteur mondial d'uranium (43 %) et le troisième fournisseur d'uranium naturel de l'Union européenne.

ALMATY, KAZAKHSTAN : Le géant russe du nucléaire Rosatom sera le principal constructeur de la première centrale nucléaire du Kazakhstan, ont annoncé samedi les autorités de ce pays d'Asie centrale, premier producteur mondial d'uranium, un chantier que convoitaient la France, la Chine et la Corée du Sud.

« Rosatom a été désigné chef de file du consortium international pour la construction de la première centrale nucléaire au Kazakhstan », a indiqué l'agence kazakhe pour l'énergie atomique.

Le Kazakhstan, immense ex-république soviétique et allié de Moscou, est le premier producteur mondial d'uranium (43 %) et le troisième fournisseur d'uranium naturel de l'Union européenne, mais souffre d'un manque cruel d'électricité pour sa consommation intérieure.

L'agence kazakhe dit désormais « étudier la question de l'obtention de financements publics à l'exportation aux dépens de la Fédération de Russie, conformément aux propositions de Rosatom ». 

Rosatom a salué la décision kazakhe dans un communiqué et promis « la construction d'une centrale nucléaire selon le projet le plus avancé et le plus efficace au monde, basé sur des technologies russes ».

« Les réacteurs VVER-1200 de troisième génération combinent des solutions techniques éprouvées avec les systèmes de protection active et passive les plus récents. Ces derniers ont été développés en stricte conformité avec les normes internationales de sécurité », a ajouté la société.

Rosatom (Russie), China National Nuclear Corporation (Chine), EDF (France) et Korea Hydro & Nuclear Power (Corée du Sud) faisaient partie des quatre entreprises pressenties.

L'agence ajoute qu'elle « continuera à travailler avec des partenaires étrangers pour former un consortium international efficace », sans donner plus de précisions. 

Ce projet de consortium international, qui n'a jamais été spécifié, s'inscrit dans la volonté du dirigeant kazakh Kassym-Jomart Tokaïev de maintenir de bonnes relations avec les grandes puissances.

Moscou, puissance historique en Asie centrale, a ainsi remporté cet appel d'offres aux dépens de la Chine, désormais incontournable dans la région. Cette annonce intervient quelques jours avant la venue du président chinois Xi Jinping au Kazakhstan pour un sommet « Asie centrale-Chine ».

La centrale, dont la construction a été validée lors d'un référendum sans surprise à l'automne, doit être bâtie près du village abandonné d'Ulken, dans le sud du pays, sur les bords du lac Balkhach, le deuxième plus grand d'Asie centrale.

En Ouzbékistan voisin, le géant russe Rosatom va construire une petite centrale nucléaire et a proposé au Kirghizistan un projet similaire.