Brexit: Londres et Bruxelles d'accord pour reprendre les négociations dimanche

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, fait une déclaration à la Commission européenne à Bruxelles. (AFP)
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, fait une déclaration à la Commission européenne à Bruxelles. (AFP)
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Publié le Dimanche 06 décembre 2020

Brexit: Londres et Bruxelles d'accord pour reprendre les négociations dimanche

  • «Tout en reconnaissant l'ampleur de ces différences», les deux dirigeants estiment qu'un «effort supplémentaire» doit être entrepris pour déterminer si celles-ci peuvent être résolues, selon une déclaration commune transmise par Downing Street
  • Le Premier ministre irlandais Micheal Martin, dont le pays est le seul membre de l'UE à partager une frontière terrestre avec le Royaume-Uni, a salué la reprise des discussions. «Un accord est dans l'intérêt de tous», a-t-il tweeté, estimant que «tous les

LONDRES : Les négociations entre l'Union européenne et le Royaume-Uni sur leurs relations commerciales post-Brexit vont reprendre dimanche à Bruxelles, les deux parties soulignant qu'un «effort supplémentaire» est nécessaire pour tenter de combler leurs divergences dans le peu de temps qui reste.

Après un appel samedi en fin de journée pour tenter de mettre fin au blocage, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le Premier ministre britannique Boris Johnson ont une nouvelle fois constaté les «différences importantes» qui subsistent sur trois domaines clefs: concurrence, mécanisme de règlement des différends et pêche.

«Tout en reconnaissant l'ampleur de ces différences», les deux dirigeants estiment qu'un «effort supplémentaire» doit être entrepris pour déterminer si celles-ci peuvent être résolues, selon une déclaration commune transmise par Downing Street.

Ils s'entretiendront de nouveau lundi soir, précise la déclaration.

«Nous verrons si nous pouvons avancer. Le travail continue demain», a tweeté samedi soir le négociateur européen Michel Barnier.

Le Premier ministre irlandais Micheal Martin, dont le pays est le seul membre de l'UE à partager une frontière terrestre avec le Royaume-Uni, a salué la reprise des discussions. «Un accord est dans l'intérêt de tous», a-t-il tweeté, estimant que «tous les efforts doivent être faits» pour y parvenir.

A l'issue d'une nouvelle intense semaine de discussions à Londres pour tenter de nouer un accord de libre-échange, Michel Barnier et son homologue britannique David Frost avaient conclu vendredi soir que «les conditions d'un accord ne sont pas réunies, en raison de divergences importantes».

Ils avaient alors annoncé la suspension des discussions et que la présidente de l'exécutif européen et le chef du gouvernement britannique s'entretiendraient samedi.

- Possible véto français -

Depuis la date officielle du Brexit, le 31 janvier, Londres continue d'appliquer les règles européennes. Ce n'est qu'à la fin de la période de transition qui s'achève le 31 décembre qu'interviendront les véritables bouleversements, sortie du marché unique et de l'union douanière.

Les Européens ont pour objectif de conclure un accord de libre-échange avant la fin du week-end, condition pour qu'il puisse être ratifié à temps par le Parlement européen.

Un sommet européen réunissant les dirigeants des 27 est prévu les 10 et 11 décembre à Bruxelles.

Si Londres et Bruxelles échouent à s'accorder, leurs échanges se feront dès le 1er janvier selon les règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), synonymes de droits de douane ou de quotas, faisant courir le risque d'un nouveau choc économique s'ajoutant à celui de la pandémie de coronavirus.

Malgré son faible poids d'un point de vue économique, la pêche fait figure de totem pour les deux camps. Les Britanniques invoquent le respect de leur souveraineté en tant qu'Etat côtier. La France a averti vendredi qu'elle n'hésiterait pas à mettre son véto si l'accord qui serait trouvé ne lui convenait pas.

Paris s'inquiète de voir l'UE accorder trop de concessions aux Britanniques par crainte d'un «no deal».

Selon un diplomate européen, cette appréhension est partagée par d'autres capitales, comme Rome, Madrid, Bruxelles et Copenhague. «Nous ne voulons pas nous enfermer dans une relation déséquilibrée pour les décennies à venir», a-t-il expliqué.

Figure de la campagne du référendum de 2016 qui a vu 52% des Britanniques voter pour le Brexit, l'europhobe Nigel Farage a dit espérer que cette «absence d'accord» ne conduise pas à une extension de la période de transition. «Après quatre ans et demi, ceux qui ont voté pour le Brexit ne le tolèreraient pas», a-t-il tweeté.

Après ce week-end sous haute tension, un texte très controversé fait son retour lundi devant les députés britanniques: le projet de loi sur le marché intérieur.

Malgré la fureur des Européens, le gouvernement Johnson va réintroduire ses dispositions controversées - expurgées par la chambre haute du Parlement - lui réservant la possibilité de passer outre certaines dispositions du traité de divorce avec l'UE conclu il y a tout juste un an.

Le gouvernement martèle qu'il s'agit d'un «filet de sécurité», qui n'aurait plus lieu d'être en cas d'accord. Les Européens y voient quant à eux une difficulté supplémentaire ajoutée par les Britanniques, qui sape la confiance dans le respect de tout accord conclu avec Londres.

 


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.