Allemagne: enquête ouverte pour des soupçons d'empoisonnement de Russes en exil

Le personnel d'urgence de l'armée allemande charge dans son ambulance la civière qui a été utilisée pour transporter l'opposant russe Alexei Navalny le 22 août 2020 à l'hôpital Charite de Berlin, où Navalny a été soigné à la suite d'un empoisonnement présumé.( AFP / John MACDOUGALL)
Le personnel d'urgence de l'armée allemande charge dans son ambulance la civière qui a été utilisée pour transporter l'opposant russe Alexei Navalny le 22 août 2020 à l'hôpital Charite de Berlin, où Navalny a été soigné à la suite d'un empoisonnement présumé.( AFP / John MACDOUGALL)
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Publié le Dimanche 21 mai 2023

Allemagne: enquête ouverte pour des soupçons d'empoisonnement de Russes en exil

  • Le média russe d'investigation Agentstvo avait publié cette semaine une enquête faisant état des problèmes de santé rencontrés par deux participantes à une réunion de dissidents russes, les 29 et 30 avril
  • L’une des participantes a publié cette semaine sur Facebook un message où elle évoque les problèmes ressentis, «des douleurs aiguës» et un «engourdissement», affirmant que les premiers «symptômes étranges» sont apparus avant son arrivée à Prague

BERLIN: Une enquête a été ouverte en Allemagne sur des souçons d'empoisonnement à la suite de problème de santé évoqués par une journaliste et une militante russe en exil après une réunion de dissidents à Berlin, a indiqué la police à l'AFP dimanche.

«Une enquête a été ouverte. Les investigations sont en cours» a déclaré un porte-parole de la police de Berlin à l'AFP, confirmant des informations du quotidien Die Welt publiées samedi soir.

Il n'a pas toutefois pas voulu donner plus de détail sur la procédure en cours.

Le média russe d'investigation Agentstvo avait publié cette semaine une enquête faisant état des problèmes de santé rencontrés par deux participantes à une réunion de dissidents russes, les 29 et 30 avril, autour de l'homme d'affaires devenu opposant Mikhaïl Khodorkovsky.

Une participante, présentée comme une journaliste ayant récemment quitté la Russie, a ressenti durant l'événement des symptômes non précisés et déclaré qu'ils avaient peut-être commencé avant.

Le média ajoute que la journaliste s'est rendue à l'hôpital berlinois de la Charité où avait été soigné l'opposant russe Alexeï Navalny, victime d'un empoisonnement en août 2020.

La deuxième participante est Natalia Arno, directrice de l'ONG Free Russia Foundation aux Etats-Unis où elle vit depuis dix ans après avoir dû quitter la Russie.

Mme Arno était à Berlin fin avril, d'où elle s'est rendue à Prague. C'est là, rapporte Agentstvo, qu'elle a ressenti des symptômes et a aussi découvert que sa chambre d'hôtel avait été ouverte.

Partant le lendemain pour les Etats-Unis, elle y a contacté un hôpital ainsi que les autorités. Mme Arno a aussi publié cette semaine sur Facebook un message où elle évoque les problèmes ressentis, «des douleurs aiguës» et un «engourdissement», affirmant que les premiers «symptômes étranges» sont apparus avant son arrivée à Prague.

Elle ajoute avoir encore des symptômes mais se sentir mieux.

Ces dernières années, plusieurs attaques au poison ont été perpétrées à l'étranger et en Russie contre des opposants au pouvoir russe. Moscou nie toute responsabilité de ses services secrets.

Dans le cas d'Alexeï Navalny, des laboratoires européens ont confirmé l'usage d'un poison de type Novitchok, développé par l'URSS à des fins militaires.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.