Une crise sanitaire s’annonce au Liban alors que les stocks de médicaments s’épuisent

Échauffourées entre manifestants anti-gouvernement et soldats de l’armée libanaise à Zouk Mosbeh, au nord de Beyrouth (Photo, AP).
Échauffourées entre manifestants anti-gouvernement et soldats de l’armée libanaise à Zouk Mosbeh, au nord de Beyrouth (Photo, AP).
Les soldats et les officiers des Forces de sécurité sont déployés lors d’une manifestation organisée par la Fédération libanaise des syndicats du secteur touristique au centre-ville de Beyrouth, le 25 août 2020 (Photo, AFP).
Les soldats et les officiers des Forces de sécurité sont déployés lors d’une manifestation organisée par la Fédération libanaise des syndicats du secteur touristique au centre-ville de Beyrouth, le 25 août 2020 (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 06 décembre 2020

Une crise sanitaire s’annonce au Liban alors que les stocks de médicaments s’épuisent

  • La Banque mondiale a indiqué clairement qu’ « aucune aide ne sera fournie au Liban sans réformes immédiates du gouvernement »
  • « Nous sommes confrontés à une catastrophe », avertit un responsable après le rejet des subventions sur les médicaments par la Banque mondiale

BEYROUTH: La Banque mondiale a rejeté un appel du Liban, pays touché par la crise, à subventionner les médicaments, malgré les avertissements selon lesquels les stocks de médicaments vitaux s’épuisent.

Le président de la commission parlementaire de la santé publique, le député Assem Araji, s’est entretenu vendredi, via visioconférence, avec des représentants de la Banque mondiale dans le but d’obtenir un soutien financier supplémentaire et de garantir la stabilité des produits médicaux au Liban.

Cependant, la Banque mondiale a indiqué clairement qu’ « aucune aide ne sera fournie au Liban sans réformes immédiates du gouvernement », a expliqué M. Araji.

Cette réunion importante fait suite à un avertissement par la Banque Centrale du Liban(BDL) selon lequel le pays sera incapable, à cause de l’épuisement des réserves, de subventionner les produits essentiels, tels que les médicaments, la farine et le carburant au-delà du début de l’année 2021.

Les Libanais sont de plus en plus préoccupés par le fait que le prix des médicaments montera en flèche en raison de la forte dévaluation de la monnaie locale.

Les responsables de la santé ont affirmé que cette pénurie de médicaments a été aggravée par les achats de panique et l’accaparement provoqués par l’avertissement de la BDL.

M. Araji a mentionné que les établissements de santé risqueraient de s’effondrer s’il y a un arrêt des subventions sur les médicaments.

« Nous serons confrontés à une catastrophe si les subventions sur les médicaments essentiels sont retirées. Notre situation est très triste, et nous nous dirigeons vers une crise majeure », a-t-il déploré.

La position radicale de la Banque mondiale fait partie de la pression internationale croissante sur les politiciens libanais pour former un gouvernement capable de mettre en œuvre des réformes urgentes.

Samedi, le Coordinateur des Nations-Unies au Liban, Jan Kubis, a rappelé aux dirigeants sur Twitter qu’il est nécessaire d’entreprendre des « réformes qui rétabliront la confiance des Libanais et de la communauté internationale ».

Les autorités préviennent que, sans fin en vue de l’impasse politique, le Liban tombera dans une catastrophe économique, financière et sociale.

Le député du bloc du Futur, Mohammed Al-Hajjar, a déclaré à Arab News : « Nous ignorons où mènera la pression internationale. Le Premier ministre Hariri veut former un gouvernement en accord avec l’initiative française et cette décision a été approuvée par tous. Mais s’il n’y a pas d’accord, le pays se dirige vers le chaos ».

M. Al-Hajjar a mentionné que M. Hariri avait promis d’être franc avec les Libanais, ajoutant que « certains partis évoquent toujours la logique des quotas ».

Toutefois, le Courant patriotique libre (CPL) a indiqué, après une réunion de son conseil politique samedi, que M. Hariri « est responsable du retard dans la formation du gouvernement ».

Le CPL a insisté qu’il « continuera à se battre pour un audit juricomptable des comptes de la BDL ».

Le député du bloc du Liban fort, Alain Aoun, a souligné que « les éléments de base dans la formation du gouvernement ne peuvent pas être négligés ».

La désignation des ministres et l’élection de portefeuilles ministériels est un « processus participatif », a-t-il ajouté.

Selon M. Aoun, la relation entre le CPL et le bloc du Futur est « caractérisée par l’aliénation ».

Lors d’un évènement religieux samedi, le patriarche maronite Béchara Al-Raï a de nouveau critiqué « le manque de sagesse et de confiance des politiciens » et a averti que « les prochains jours seront plus difficile qu’aujourd’hui en raison de la pratique politique condamnée ».

Par ailleurs, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) a déclaré que l’un de ses convois avait été attaqué par des civils vendredi dans le village de Kawtharia Al-Siyad au sud du Liban.

Le porte-parole de la FINUL, Andrea Tenente, a mentionné que des équipements ont été volés du convoi durant l’attaque qui a eu lieu dans la région de Zahrani, en dehors de la zone où opère la mission.

Il a affirmé que la liberté de mouvement et de sécurité « font partie intégrante de la mise en œuvre efficace du mandant (de la FINUL) ».

« Les autorités libanaises doivent assurer la sécurité et la liberté de circulation de la FINUL », a-t-il poursuivi.

La FINUL et l’armée libanaise enquêtent sur l’incident.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur www.Arabnews.com


L'armée israélienne annonce mener une offensive sur le sud du Liban

Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
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  • "Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant
  • Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi mener une "action offensive" sur le sud du Liban, où elle affirme que son aviation et son artillerie ont frappé 40 cibles du Hezbollah libanais et tué la moitié de ses commandants dans ce secteur.

"Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant dans un communiqué.

"La moitié des commandants du Hezbollah dans le sud du Liban ont été éliminés, l'autre moitié se cache et laisse le champ libre aux opérations" militaires israéliennes.

Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi.

Le mouvement libanais pro-iranien n'a pas réagi dans l'immédiat aux déclarations israéliennes.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas le 7 octobre, le Hezbollah mène des attaques quasi-quotidiennes contre Israël pour soutenir le mouvement islamiste palestinien, son allié.

L'armée israélienne riposte en bombardant de plus en plus en profondeur le territoire libanais et en menant des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah.

"Il y a peu de temps, les avions de combat et l'artillerie israélienne ont frappé environ 40 cibles terroristes du Hezbollah" autour d'Aïta el-Chaab dans le sud du Liban, y compris des sites de stockage d'armes, a affirmé plus tôt l'armée israélienne dans un communiqué.

Le Hezbollah "a mis en place des dizaines de moyens et d'infrastructures terroristes dans la région" pour attaquer Israël, a-t-elle ajouté.

L'agence officielle libanaise ANI a fait état de son côté de 13 frappes israéliennes près d'Aïta el-Chaab.

"Des avions militaires israéliens ont effectué plus de 13 frappes aériennes ciblant la périphérie des villes d'Aïta el-Chaab, Ramya, Jabal Balat et Khallet Warda", a déclaré l'agence.

Le Hezbollah avait annoncé mardi avoir tiré des dizaines de roquettes sur le nord d'Israël, en représailles à la mort de deux civils dans le sud du Liban dans une frappe imputée à Israël.

Ces violences entre Hezbollah et Israël ont fait depuis le 7 octobre 380 morts du côté libanais, en majorité des combattants du mouvement libanais ainsi que 72 civils, selon un décompte de l'AFP.

Dans le nord d'Israël, onze soldats et huit civils ont été tués d'après l'armée.

 

 


L'Égypte nie avoir discuté avec Israël d’une offensive à Rafah

Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
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  • Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains
  • L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah

LE CAIRE: L’Égypte nie avoir tenu des discussions avec Israël au sujet d’une offensive dans la ville palestinienne de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains, selon lequel l’Égypte a discuté avec Israël de ses projets d’offensive à Rafah.

M. Rashwan a réaffirmé l’opposition totale de l’Égypte à cette opération, position annoncée à plusieurs reprises par les responsables politiques du pays, qui estiment que cette opération conduira à de nouveaux massacres, à des pertes humaines massives et à une destruction généralisée.

Il a ajouté que les avertissements répétés de l’Égypte sont parvenus à la partie israélienne par tous les moyens depuis qu’Israël a proposé de mener une opération militaire à Rafah. Ces avertissements mentionnent les pertes attendues et les répercussions négatives sur la stabilité de l’ensemble de la région.

Alors qu’Israël envisage de mener cette opération à laquelle l’Égypte, la plupart des pays du monde et leurs institutions internationales s’opposent, les efforts de l’Égypte depuis le début de l’agression israélienne se focalisent sur la conclusion d’un accord de cessez-le-feu et sur l’échange de prisonniers et de détenus, a précisé M. Rashwan.

Ce dernier a indiqué que l’Égypte cherchait à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, en particulier dans le nord et dans la ville de Gaza, ainsi que l’évacuation des blessés et des malades pour qu’ils soient soignés en dehors de cette région.

L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le roi Salmane d’Arabie saoudite admis à l’hôpital pour un contrôle de routine

Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
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  • Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA
  • Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres

DJEDDAH: Le roi Salmane d’Arabie saoudite a été admis au King Faisal Specialist Hospital and Research Centre à Djeddah pour un contrôle de routine, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA.

Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com