Nouveau Parlement au Koweït: l'opposition renforcée mais aucune femme

Le candidat koweïtien et président du Parlement, Marzouq al-Ghanem, célèbre avec ses partisans l'annonce de sa victoire aux élections législatives du 6 décembre 2020 à Koweït City. (YASSER AL-ZAYYAT / AFP)
Le candidat koweïtien et président du Parlement, Marzouq al-Ghanem, célèbre avec ses partisans l'annonce de sa victoire aux élections législatives du 6 décembre 2020 à Koweït City. (YASSER AL-ZAYYAT / AFP)
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Publié le Dimanche 06 décembre 2020

Nouveau Parlement au Koweït: l'opposition renforcée mais aucune femme

  • L'opposition au Koweït a raflé près de la moitié des sièges au Parlement à l'issue des élections législatives de samedi mais la seule femme députée a perdu son siège dans ce pays conservateur du Golfe
  • Sur les 29 candidates, aucune n'a été élue, 15 ans après que les femmes ont obtenu le droit de vote dans le pays

KOWEÏT : L'opposition au Koweït a raflé près de la moitié des sièges au Parlement à l'issue des élections législatives de samedi mais la seule femme députée a perdu son siège dans ce pays conservateur du Golfe, riche en pétrole.

Selon les résultats annoncés dimanche, 24 des 50 membres de l'Assemblée nationale appartiennent à des groupes d'opposition ou sont proches d'eux, contre 16 dans l'ancienne législature.

Le reste des voix est allé à des fidèles du pouvoir, des nationalistes et libéraux qui défendent les droits, notamment des femmes ou des minorités.

Sur les 29 candidates, aucune n'a été élue, 15 ans après que les femmes ont obtenu le droit de vote dans le pays. Un coup dur pour le statut politique des femmes qui ont cherché ces dernières années à être mieux représentées.

L'élection de 30 candidats de moins de 45 ans semble toutefois prometteuse pour les jeunes qui attendent un changement et des réformes. 

Selon l'usage, le gouvernement a démissionné dimanche et gère les affaires courantes jusqu'à la formation d'un nouveau cabinet. La première session parlementaire a été fixée au 15 décembre, selon l'agence officielle Kuna.

Ce scrutin, qui a lieu tous les quatre ans, a été dominé par une campagne terne, loin des traditionnels grands rassemblements autour de banquets somptueux, interdits cette année en raison du Covid-19.

Il était le premier depuis que le nouvel émir, 83 ans, cheikh Nawaf Al-Ahmad Al-Sabah, a pris ses fonctions en septembre, après le décès de son demi-frère cheikh Sabah à l'âge de 91 ans.

Trente-et-un nouveaux visages entrent au Parlement.

Pour l'analyste koweïtien Ayed al-Manaa, la composition de la nouvelle assemblée connaît "un grand changement". "C'est une indication de la colère des électeurs face au bilan du Parlement précédent et de leur désir de changement dans les domaines de l'économie, de la santé, de l'éducation et des services", a-t-il dit à l'AFP.

Lulwa Saleh Al-Mulla, qui dirige l'association culturelle et sociale des femmes, s'est déclarée déçue par l'absence de représentation des femmes au Parlement. 

"Mais le peuple a voté pour un changement et a renversé certains éléments corrompus qui ont déformé l'image de la démocratie et abusé de leur position à l'assemblée", a-t-elle ajouté.

Comme la plupart des pays du Golfe, l'économie du Koweït a été durement touchée par le double choc de la pandémie du nouveau coronavirus et de la chute des prix du pétrole, dont l'émirat dépend fortement.

Contrairement aux autres monarchies arabes du Golfe, le Koweït est doté d'une vie politique dynamique, avec un Parlement doté de pouvoirs législatifs et où les débats sont souvent vifs. Mais les partis politiques sont interdits dans le pays dirigé par la famille Al-Sabah depuis deux siècles et demi.


L’Arabie saoudite salue la décision des États-Unis de lever les sanctions contre la Syrie

L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
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  • L’Arabie saoudite estime que la levée des sanctions américaines contre la Syrie soutiendra la stabilité et le développement du pay
  • Riyad salue le rôle des États-Unis et les mesures prises par Damas pour favoriser la reconstruction et le retour des déplacés

RIYAD : L’Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu du Caesar Act, estimant que cette mesure soutiendra la stabilité, la prospérité et le développement du pays, et contribuera à répondre aux aspirations du peuple syrien.

Dans un communiqué publié vendredi, le Royaume a salué le rôle positif joué par le président américain Donald Trump dans ce processus, depuis l’annonce faite lors de sa visite à Riyad en mai 2025 de la décision de lever l’ensemble des sanctions contre la Syrie, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le communiqué précise que le processus a abouti à la signature par le président Trump de la loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2026, laquelle inclut l’abrogation du Caesar Act, a ajouté la SPA.

L’Arabie saoudite a également félicité les dirigeants, le gouvernement et le peuple syriens à l’occasion de la levée des sanctions, tout en exprimant sa reconnaissance pour les mesures prises par Damas afin de rétablir la stabilité dans l’ensemble du pays.

Le Royaume a souligné que ces efforts contribueront à créer des conditions favorables à la reconstruction de l’État syrien et de son économie, ainsi qu’à faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées syriennes dans leurs foyers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une fondation caritative saoudienne célèbre la Journée mondiale de la langue arabe avec l’UNESCO à Paris

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
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  • Une célébration à l’UNESCO à Paris a mis en lumière le rôle mondial de la langue arabe et son apport au dialogue interculturel
  • Le partenariat entre l’UNESCO et la fondation saoudienne prévoit plusieurs projets clés pour renforcer la promotion de l’arabe

RIYAD : La fondation caritative Sultan bin Abdulaziz Al-Saud et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ont célébré cette semaine à Paris la Journée mondiale de la langue arabe lors d’un événement placé sous le thème : « Des voies innovantes pour l’arabe : politiques et pratiques pour un avenir linguistique plus inclusif ».

Organisée en collaboration avec la délégation permanente du Royaume auprès de l’UNESCO, la rencontre a réuni, selon les organisateurs, un groupe distingué de dirigeants internationaux, de décideurs politiques, d’experts, d’intellectuels et de spécialistes des affaires linguistiques et culturelles venus du monde entier, afin de souligner le rayonnement mondial de la langue arabe et son rôle central dans la promotion de la diversité culturelle et du dialogue entre les civilisations.

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l’UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l’Arabie saoudite auprès de l’organisation, ainsi que Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation.

Dans son discours, El-Enany a mis en avant l’importance du partenariat entre l’UNESCO et la fondation, estimant qu’il permet à l’organisation d’élargir l’ampleur de ses ambitions. Plusieurs projets majeurs sont prévus dans le cadre de cette collaboration, a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Défense civile de Gaza annonce cinq morts dans une frappe israélienne sur un abri

Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
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  • Une frappe israélienne a touché une école servant d’abri à Gaza, faisant cinq morts selon la Défense civile; l’armée israélienne dit avoir visé des « suspects » et enquête sur les victimes
  • Le cessez-le-feu du 10 octobre reste fragile, avec des accusations mutuelles de violations, tandis que des médiateurs internationaux poussent vers une nouvelle phase du plan de paix

Gaza, Territoires palestiniens: La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé vendredi qu'une frappe israélienne sur une école transformée en abri pour personnes déplacées avait fait cinq morts, tandis que l'armée a affirmé avoir ouvert le feu sur des suspects.

Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré à l'AFP que cinq corps avaient été retrouvés après un bombardement israélien sur l'Ecole des martyrs de Gaza, utilisée comme abri dans le quartier de Tuffah, dans l'est de la ville de Gaza.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a déclaré que "pendant des opérations dans le secteur de la Ligne jaune dans le nord de la bande de Gaza, plusieurs individus suspects ont été repérés dans des structures de commandement à l'ouest de la Ligne jaune".

En vertu du cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas après deux ans de guerre, les forces israéliennes se sont retirées à l'est de cette ligne de démarcation.

L'armée a ajouté que des soldats avaient "tiré sur les individus suspects pour éliminer la menace" et dit être "au courant des allégations concernant des victimes", allégations qui sont "en cours d'examen".

L'armée "regrette tout dommage causé à des personnes non impliquées", a-t-elle ajouté.

Le cessez-le-feu dans le territoire palestinien, basé sur le plan du président américain Donald Trump, reste fragile et les deux camps s'accusent mutuellement de violations.

L'émissaire américain Steve Witkoff devait participer à une réunion vendredi à Miami, en Floride, avec des représentants de la Turquie, du Qatar et de l'Egypte, médiateurs et garants de la trêve.

Les médiateurs appellent à présent à accentuer les efforts pour passer à la prochaine phase du plan de paix, qui prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

"Notre population attend de ces pourparlers que les participants s'accordent pour mettre fin aux excès israéliens et stopper toutes les violations", a déclaré à l'AFP Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé jeudi qu'au moins 395 Palestiniens avaient été tués par des tirs israéliens depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.

Trois soldats israéliens ont également été tués dans le territoire depuis la trêve.

Israël attend encore le retour d'un dernier corps d'otage retenu à Gaza avant d'entamer les tractations sur la deuxième phase de l'accord.