Inondations en Afghanistan: six morts, plus d'une centaine de maisons détruites

Plus d'une centaine de maisons ont été entièrement détruites, ainsi que 200 hectares de terres agricoles. (AFP)
Plus d'une centaine de maisons ont été entièrement détruites, ainsi que 200 hectares de terres agricoles. (AFP)
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Publié le Mercredi 24 mai 2023

Inondations en Afghanistan: six morts, plus d'une centaine de maisons détruites

  • Une maison a été emportée mardi par la crue dans la ville de Firuzkoh, capitale de la province de Ghor, tuant trois femmes et un enfant
  • La zone touchée par les eaux mardi «n'avait jamais connu une telle inondation, du moins au cours de la dernière décennie», a déclaré le porte-parole du gouverneur de la province

HERAT: Six personnes sont mortes dans des inondations dans le centre de l'Afghanistan et plus d'une centaine de maisons ont été détruites, a-t-on appris mercredi auprès des autorités locales.

Une maison a été emportée mardi par la crue dans la ville de Firuzkoh, capitale de la province de Ghor, tuant trois femmes et un enfant, a précisé le porte-parole du gouverneur de la province, Abdul Wahid Hamas. Une personne est également portée disparue et deux autres ont été blessées, a-t-il ajouté.

"Les habitants de la région ont subi d'énormes pertes", a déclaré Bahauddin, 47 ans, un parent des quatre victimes.

Dans le district de Pasaband, situé dans la même province, une femme et un homme ont aussi été emportés par les flots et retrouvés morts, tandis qu'une personne est toujours portée disparue selon M. Hamas.

"Il pleuvait beaucoup et des crues torrentielles venaient des montagnes", a déclaré M. Hamas à l'AFP. "Nous n'avons pas plus de détails sur les pertes financières pour le moment."

La zone touchée par les eaux mardi "n'avait jamais connu une telle inondation, du moins au cours de la dernière décennie", a-t-il ajouté.

Plus d'une centaine de maisons ont été entièrement détruites, ainsi que 200 hectares de terres agricoles. Deux canaux qui irriguaient la plupart des champs de la région ont été endommagés, a indiqué le porte-parole.

Ces inondations se produisent alors que l'Afghanistan est déjà en proie à l'une des pires crises humanitaires de la planète: quelque 22,8 millions de personnes - plus de la moitié de la population - sont confrontées à une insécurité alimentaire aiguë et trois millions d'enfants risquent de souffrir de malnutrition.


Joe Biden apporte un soutien historique aux ouvriers de l'automobile en grève

Le président américain Joe Biden s'adresse aux membres en grève du syndicat United Auto Workers (UAW) lors d'un piquet de grève devant une usine de General Motors Service Parts Operations à Belleville, Michigan, le 26 septembre 2023. (Photo, AFP)
Le président américain Joe Biden s'adresse aux membres en grève du syndicat United Auto Workers (UAW) lors d'un piquet de grève devant une usine de General Motors Service Parts Operations à Belleville, Michigan, le 26 septembre 2023. (Photo, AFP)
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  • S'adressant avec un mégaphone aux membres du syndicat des ouvriers de l'automobile (UAW), le président américain a rappelé les "sacrifices" réalisés par ces derniers afin de "sauver l'industrie" lors de la crise de 2008
  • Ils méritent désormais une "augmentation importante" de salaire, a-t-il lancé

BELLEVILLE: Une image inédite, "historique" même selon la Maison Blanche: en rejoignant mardi des ouvriers de l'automobile sur un piquet de grève, dans l'Etat clé du Michigan, Joe Biden a voulu marquer son soutien au mouvement social sans précédent qui secoue le secteur.

S'adressant avec un mégaphone aux membres du syndicat des ouvriers de l'automobile (UAW), casquette de l'organisation vissée sur la tête, le président américain a rappelé les "sacrifices" réalisés par ces derniers afin de "sauver l'industrie" lors de la crise de 2008. Ils méritent désormais une "augmentation importante" de salaire, a-t-il lancé.

Il est le premier président américain en exercice à se rendre sur un piquet de grève.

Un tel appui présidentiel dans un conflit social, qui oppose l'UAW à trois géants du secteur -- General Motors, Ford et Stellantis -- vient rappeler la proximité qu'a cultivée M. Biden durant sa carrière avec les syndicats ouvriers.

Il souligne également l'importance que représente le Michigan alors que le démocrate, en campagne pour sa réélection en 2024, pourrait de nouveau se retrouver face à son prédécesseur Donald Trump.

«Très fier»

Pour cette première historique, Joe Biden est allé à la rencontre de grévistes devant un site du constructeur GM à Belleville.

"J'espère que sa venue et son soutien nous aideront, il montre aux entreprises que nous avons l'appui du président et avec un peu de chance elles accepteront un accord rapidement", a estimé Kristy Zometsky, 44 ans dont neuf à travailler dans cette usine, après avoir salué le démocrate de 80 ans.

"Qu'il prenne position publiquement et dise soutenir notre cause est très important", a ajouté Curtis Cranford, 66 ans, qui se présente néanmoins comme électeur républicain, "à cause de l'immigration et de l'avortement".

En se rendant dès mardi sur place, Joe Biden grille la vedette à son rival républicain, qui a prévu d'aller mercredi dans le même Etat courtiser les cols bleus, sur lesquels il compte notamment fonder sa reconquête de la Maison Blanche.

De quoi faire de cette grève déjà historique un sujet de bataille politique.

Donald Trump, qui avait annoncé son déplacement avant celui de Joe Biden, a d'ailleurs accusé le président démocrate de le copier. Et son conseiller Jason Miller a qualifié la visite de Joe Biden de "rien de plus qu'une pauvre séance photo".

«Pro-syndicat»

Pour Joe Biden, l'enjeu est de prouver que c'est lui au contraire le président des classes laborieuses, défenseur des syndicats et artisan du renouveau industriel des Etats-Unis.

Mais l'octogénaire, à la peine dans les sondages et désormais jaugé à chaque déplacement sur son état physique, marche sur des oeufs: le conflit social en cours pourrait se révéler très dommageable pour l'économie américaine.

Et la grève s'est étendue chez les constructeurs automobiles General Motors et Stellantis, faute d'avancées dans les négociations syndicales, contrairement à Ford où de "réels progrès" ont été effectués.

Interrogée pour savoir si le président prenait parti dans le conflit social, la porte-parole de la Maison Blanche a préféré contourner les questions, insistant que Joe Biden voulait avant tout un accord "gagnant-gagnant".

«Prendre vos emplois»

Joe Biden a fait de son soutien aux syndicats une marque de fabrique de son mandat, et l'appui apporté par l'UAW à sa candidature en 2020 l'a aidé à faire basculer le Michigan en sa faveur, alors que l'Etat avait voté pour Donald Trump en 2016.

Cependant, le gouvernement du démocrate est l'un des moteurs du bouleversement historique que vit l'industrie automobile, vers davantage de véhicules plus écologiques.

"Quand il marchera lentement pour prétendre être sur un +piquet+, souvenez-vous qu'il veut vous prendre vos emplois et les envoyer en Chine", a ainsi accusé Donald Trump sur Truth Social.

Les subventions aux véhicules électriques prévues dans le grand plan climat (IRA) du président Biden ne s'appliquent pourtant qu'aux voitures fabriquées en Amérique du Nord.

Mercredi, Donald Trump s'exprimera devant une usine qui fabrique des pièces détachées à Clinton Township dans le Michigan, selon son équipe de campagne, à un peu plus de 60 km de l'endroit où Joe Biden s'est rendu mardi.


Procès antitrust: Apple assure que Google est le meilleur moteur de recherche en ligne

Eddy Cue, Senior Vice President for Services d'Apple, arrive au Palais de justice américain Prettyman le 26 septembre 2023 à Washington, DC. (AFP)
Eddy Cue, Senior Vice President for Services d'Apple, arrive au Palais de justice américain Prettyman le 26 septembre 2023 à Washington, DC. (AFP)
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  • Un procès historique s'est ouvert le 12 septembre contre le géant d'internet, accusé d'abus de position dominante par le gouvernement américain
  • Google a dix semaines d'auditions pour tenter de persuader le juge fédéral Amit Mehta que les accusations du gouvernement sont infondées

WASHINGTON: Appelé à la barre mardi pour témoigner dans le procès contre Google, un haut responsable d'Apple a assuré que le célèbre moteur de recherche était selon lui le meilleur produit pour les utilisateurs de ses smartphones.

Un procès historique s'est ouvert le 12 septembre contre le géant d'internet, accusé d'abus de position dominante par le gouvernement américain.

D'après le ministère de la Justice, Google a bâti son empire grâce à des contrats d'exclusivité illégaux avec des entreprises telles que Samsung, Apple et Mozilla, pour que son outil soit installé par défaut sur leurs appareils et services, et empêcher ainsi toute alternative d'émerger.

"Je ne pense pas qu'il y ait quelqu'un qui soit aussi bon que Google en matière de recherche en ligne", a déclaré à la cour Eddy Cue, un vice-président d'Apple.

"Il n'y avait pas d'alternative viable à Google à l'époque. Et nous n'avons jamais vraiment envisagé d'en choisir une autre", a-t-il ajouté.

M. Cue faisait référence à une série d'accords qui ont débuté en 2002: Google a versé des milliards de dollars à Apple pour obtenir une place de choix sur ses appareils électroniques.

L'accord a été mis à jour en 2016, pour que le fabricant de l'iPhone reçoive une plus grande part des revenus publicitaires de Google dérivés de son moteur de recherche, via Safari, le navigateur internet d'Apple.

Le témoignage de M. Cue n'a été que brièvement public, avant de continuer à huis clos, les entreprises craignant de partager des données sensibles.

Google a dix semaines d'auditions pour tenter de persuader le juge fédéral Amit Mehta que les accusations du gouvernement sont infondées.

C'est la première fois que les procureurs américains s'attaquent de front à une grande entreprise technologique depuis que Microsoft a été pris pour cible, il y a plus de vingt ans, au sujet de la domination de son système d'exploitation Windows.

Le procès doit permettre de déterminer si Google doit le succès de son moteur de recherche à ses performances ou à des pratiques anticoncurrentielles.

Les audiences ont déjà révélé que Google verse chaque année 10 milliards de dollars à Apple et à d'autres entreprises pour garantir son statut de moteur de recherche par défaut sur les téléphones et les navigateurs web.


Assassinat d'un leader sikh: l'Inde se dit prête à examiner d'éventuelles preuves apportées par le Canada

Des manifestants tiennent un panneau représentant le premier ministre indien Narendra Modi lors d'un rassemblement sikh devant le consulat indien à Toronto pour sensibiliser à l'implication présumée du gouvernement indien dans l'assassinat du séparatiste sikh Hardeep Singh Nijjar en Colombie-Britannique, le 25 septembre 2023. (AFP)
Des manifestants tiennent un panneau représentant le premier ministre indien Narendra Modi lors d'un rassemblement sikh devant le consulat indien à Toronto pour sensibiliser à l'implication présumée du gouvernement indien dans l'assassinat du séparatiste sikh Hardeep Singh Nijjar en Colombie-Britannique, le 25 septembre 2023. (AFP)
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  • Les relations entre l'Inde et le Canada se sont nettement détériorées depuis que le Premier ministre canadien Justin Trudeau a suggéré que New Delhi était impliqué dans l'assassinat en juin de Hardeep Singh Nijjard, un ressortissant canadien
  • Des centaines de sikhs ont manifesté lundi contre le gouvernement indien devant les missions diplomatiques de l'Inde au Canada

NEW YORK: L'Inde s'est dit prête mardi à examiner des éléments de preuves présentés par le Canada, qui l'accuse d'être impliquée dans l'assassinat d'un leader sikh près de Vancouver, tout en réitérant ses critiques envers Ottawa.

Les relations entre l'Inde et le Canada se sont nettement détériorées depuis que le Premier ministre canadien Justin Trudeau a suggéré que New Delhi était impliqué dans l'assassinat en juin de Hardeep Singh Nijjard, un ressortissant canadien.

Comme on lui demandait si l'Inde étudierait des éléments fournis par le Canada, le chef de la diplomatie indienne, en visite à New York à l'occasion de l'Assemblée générale des Nations unies, a assuré que New Delhi examinerait les preuves apportées par n'importe quel pays.

"S'il y a un incident qui pose problème et que quelqu'un me donne des informations précises en tant que gouvernement, bien entendu que j'examinerais la question", a déclaré Subrahmanyam Jaishankar.

Les accusations d'Ottawa, qualifiées  d'"absurdes" par l'Inde, ont provoqué une crise diplomatique majeure entre les deux pays, marquée par des expulsions réciproques de diplomates, et l'arrêt momentané du traitement des demandes de visas au Canada par le gouvernement indien.

"Nous avons en réalité harcelé les autorités canadiennes, nous leur avons donné énormément d'informations sur des responsables de la criminalité organisée qui opèrent depuis le Canada", a assuré le chef de la diplomatie indienne, en référence au mouvement indépendantiste sikh qui prône la création d'un Etat, le "Khalistan", dans le nord de l'Inde.

"Notre inquiétude porte que sur le fait que le Canada a été très permissif pour des raisons politiques", a-t-il accusé.

"Nous nous trouvons dans une situation où nos diplomates sont menacés, nos consulats attaqués", a-t-il fustigé.

Des centaines de sikhs ont manifesté lundi contre le gouvernement indien devant les missions diplomatiques de l'Inde au Canada.

Le Canada abrite la communauté sikhe la plus importante du monde en dehors de l'Inde, avec 770 000 Canadiens qui revendiquaient en 2021 leur appartenance à cette dernière, soit 2% de la population du pays.