La start-up Neuralink d'Elon Musk obtient l'autorisation pour l'étude des implants cérébraux chez l'humain

Cette capture d'écran d'une vidéo de Neuralink montre un implant tenu par Elon Musk lors d'une présentation le 28 août 2020 (Photo, Neuralink via AFP).
Cette capture d'écran d'une vidéo de Neuralink montre un implant tenu par Elon Musk lors d'une présentation le 28 août 2020 (Photo, Neuralink via AFP).
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Publié le Vendredi 26 mai 2023

La start-up Neuralink d'Elon Musk obtient l'autorisation pour l'étude des implants cérébraux chez l'humain

  • La start-up Neuralink, une des entreprises d'Elon Musk, a annoncé qu'elle avait reçu l'accord des autorités sanitaires américaines pour tester ses implants cérébraux
  • La start-up veut ensuite rendre ces implants suffisamment sûrs et fiables pour qu'ils relèvent de la chirurgie élective (de confort)

SAN FRANCISCO: La start-up Neuralink, une des entreprises d'Elon Musk, a annoncé jeudi sur Twitter qu'elle avait reçu l'accord des autorités sanitaires américaines pour tester ses implants cérébraux connectés sur des humains.

"C'est un premier pas important qui permettra un jour à notre technologie d'aider de nombreuses personnes", a déclaré la société californienne sur son compte Twitter, précisant que "les recrutements pour les essais cliniques ne sont pas encore ouverts".

Neuralink conçoit des appareils connectés à implanter dans le cerveau pour communiquer avec les ordinateurs directement par la pensée.

Ils doivent d'abord servir à aider des personnes paralysées ou souffrant de maladies neurologiques.

La start-up veut ensuite rendre ces implants suffisamment sûrs et fiables pour qu'ils relèvent de la chirurgie élective (de confort) - des personnes pourraient alors débourser quelques milliers de dollars pour doter leur cerveau d'une puissance informatique.

«Symbiose avec l'intelligence artificielle»

Pour Elon Musk, ces puces doivent permettre à l'humanité d'arriver à une "symbiose avec l'intelligence artificielle (IA)", selon ses mots de 2020, prononcés lors de la conférence annuelle de l'entreprise.

Le milliardaire craint que des systèmes d'IA ne dépassent les humains et ne prennent un jour le contrôle.

En mars, il a fondé X.AI, une nouvelle entreprise spécialisée dans l'IA, probablement pour rivaliser avec OpenAI, l'entreprise qui a conçu ChatGPT, un programme d'IA générative à succès, capable d'interagir avec les humains et de produire toutes sortes de textes sur demande.

"Nous sommes désormais confiants dans le fait que l'appareil de Neuralink soit prêt pour les humains, donc le calendrier dépend du processus d'approbation de la FDA", l'agence américaine du médicament, avait-il indiqué fin novembre sur Twitter, un mois après avoir racheté le réseau social.

La FDA n'a pas immédiatement répondu à une sollicitation de l'AFP.

Le patron de Tesla et SpaceX (exploration spatiale), est un habitué des prédictions hasardeuses, notamment au sujet de l'autonomie des voitures électriques Tesla.

En juillet 2019, il avait estimé que Neuralink pourrait réaliser ses premiers tests sur des individus en 2020.

Pour l'instant, les prototypes de la taille d'une petite pièce de monnaie ont été implantés dans le crâne d'animaux. Plusieurs singes sont ainsi capables de "jouer" à des jeux vidéo ou de "taper" des mots sur un écran, simplement en suivant des yeux le mouvement du curseur à l'écran.

Robot-chirurgien et autres implants

Fin novembre, la start-up avait aussi fait le point sur ses dernières avancées dans la conception d'un robot-chirurgien et le développement d'autres implants, à installer dans la moelle épinière ou les yeux, pour rendre la mobilité ou la vision.

En 2022, Elon Musk a exhorté les employés de Neuralink à travailler plus vite. "Nous serons tous morts avant que quoi que ce soit d'utile ne se produise", leur a-t-il dit lors d'une réunion l'année dernière, d'après l'agence de presse Bloomberg.

D'autres entreprises travaillent sur le contrôle des ordinateurs par la pensée, comme Synchron, qui a annoncé en juillet 2022 avoir implanté la première interface cerveau-machine aux Etats-Unis.

"Nous construisons une technologie capable de diffuser directement la pensée des personnes qui ont perdu la capacité de bouger ou de parler à cause d'une maladie ou de blessures", explique Thomas Oxley, le fondateur et patron de cette start-up, dans une vidéo sur son site web.

Plusieurs patients testent l'implant, qui a été inséré dans des vaisseaux sanguins, pour pouvoir composer des emails ou aller sur internet grâce à leurs yeux et à leur cerveau.


Le cours du blé américain au plus bas depuis trois ans

Un champ de blé photographié le 16 janvier 2020 à Emmetsburg, dans l'Iowa, un État essentiellement rural.(Photo Spencer Platt Getty Images AFP)
Un champ de blé photographié le 16 janvier 2020 à Emmetsburg, dans l'Iowa, un État essentiellement rural.(Photo Spencer Platt Getty Images AFP)
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  • Le prix du blé d'hiver de variété SRW (Soft Red Winter Wheat) pour livraison en décembre a chuté de 6,4% sur la seule séance de vendredi
  • Selon le ministère américain de l'Agriculture (USDA), la production américaine de blé devrait atteindre, cette année, 66,5 millions de tonnes, soit près de 10% de plus que lors de la campagne précédente

NEW YORK : Le cours du blé américain est tombé vendredi à son plus bas niveau depuis trois ans après la publication d'un rapport prédisant une récolte plus abondante que prévu aux Etats-Unis.

Le prix du blé d'hiver de variété SRW (Soft Red Winter Wheat) pour livraison en décembre a chuté de 6,4% sur la seule séance de vendredi, descendant jusqu'à 5,40 dollars le boisseau (environ 27 kg), au plus bas depuis trois ans, presque jour pour jour.

Selon le ministère américain de l'Agriculture (USDA), la production américaine de blé devrait atteindre, cette année, 66,5 millions de tonnes, soit près de 10% de plus que lors de la campagne précédente (+9,8%), et davantage que ne l'attendaient les analystes.

Cette progression tient surtout à l'augmentation des volumes de blé de force rouge d'hiver (Red Winter Wheat), la variété la plus largement cultivée aux Etats-Unis.

Quant aux stocks de blé américains au 1er septembre, ils sont ressortis très légèrement au-dessus des calculs des analystes.

«Ce rapport n'était pas négatif pour les cours au point de provoquer ça», a réagi Jon Scheve, de Superior Feed Ingredients. «On est allé un peu loin», d'autant que les opérateurs ont reçu peu d'autres nouvelles, cette semaine, sur les éléments fondamentaux de la demande et de l'offre.

Pour lui, ce décrochage tient, en bonne partie, au contexte, notamment à la situation des exportations en Russie et en Ukraine qui, malgré le conflit, «paraît vivable».

Il voit aussi une explication dans l'atmosphère sombre qui règne sur les marchés financiers depuis quelques jours, créée par la posture offensive de la banque centrale américaine (Fed) et l'envolée des prix du pétrole.

Suite à la publication du rapport, le soja américain a, lui, frôlé son plus bas niveau de l'année, à 12,7500 dollars le boisseau (27 kg environ) pour le contrat à échéance en novembre.

L'estimation de stocks de l'oléagineux au 1er septembre est ressortie sensiblement au-dessus des attentes.


Branle-bas de combat aux Etats-Unis face à une paralysie budgétaire inévitable

Le président de la Chambre des représentants des États-Unis, Kevin McCarthy (R-CA), s'adresse à la presse après une réunion avec son groupe parlementaire au Capitole, à Washington, DC, le 29 septembre 2023. (Photo Andrew Caballero-Reynolds AFP)
Le président de la Chambre des représentants des États-Unis, Kevin McCarthy (R-CA), s'adresse à la presse après une réunion avec son groupe parlementaire au Capitole, à Washington, DC, le 29 septembre 2023. (Photo Andrew Caballero-Reynolds AFP)
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  • Ni le Sénat aux mains des démocrates, ni la Chambre des représentants contrôlée par les républicains ne sont pour l'instant parvenus à adopter une loi de finances pour prolonger le budget de l'Etat fédéral
  • Outre l'aide à l'Ukraine, un porte-parole du département d'Etat a cité les risques sur les fonds dédiés aux «besoins humanitaires mondiaux», à l'aide à la crise migratoire, ou à la lutte «contre les acteurs malveillants, en particulier en Afrique»

WASHINGTON : Les Etats-Unis fonçaient tête baissée vendredi vers une paralysie de l'Etat fédéral, plongeant le pays dans une pagaille logistique et une bataille politique, le président Biden et les républicains s'imputant tour à tour la faute.

Sauf accord de dernière minute, désormais quasiment impossible, la première économie du monde devrait dès dimanche fonctionner au ralenti: 1,5 million de fonctionnaires seront privés de salaire, le trafic aérien sera perturbé, tandis que les visiteurs des parcs nationaux trouveront porte close.

«Il y a encore une chance» que les Etats-Unis y échappent, voulait cependant croire la directrice du Bureau du budget de la Maison Blanche (OMB), Shalanda Young vendredi.

«Je reste optimiste, car nous avons un jour et demi» pour que les élus démocrates et républicains au Congrès trouvent un accord, a-t-elle déclaré lors du point presse quotidien de la Maison Blanche.

Mais aucune des deux chambres du Congrès -- ni le Sénat aux mains des démocrates, ni la Chambre des représentants contrôlée par les républicains -- n'est pour l'instant parvenue à adopter une loi de finances pour prolonger le budget de l'Etat fédéral, qui expire le 30 septembre, à minuit.

- L'aide à l'Ukraine, source de tensions -

A près d'un an de l'élection présidentielle, les deux camps se rejettent la responsabilité de cette situation, très impopulaire auprès des Américains.

Pour le président démocrate Joe Biden, nul doute: la balle est dans le camp des républicains de la Chambre des représentants.

C'est en effet dans cette chambre que se situe le noeud du blocage: l'aide à l'Ukraine, qu'une poignée d'élus républicains trumpistes refusent catégoriquement d'attacher à quelconque loi de finances.

Ces lieutenants de Donald Trump, qui disposent d'un pouvoir disproportionné en raison de la très fine majorité des républicains à la Chambre, avaient déjà poussé les Etats-Unis au bord du précipice politico-financier il y a quatre mois sur le dossier du relèvement du plafond de la dette.

Et ont reçu l'ordre de la part de l'ancien président, qui pourrait affronter Joe Biden en 2024, de «paralyser» l'Etat fédéral, à moins d'obtenir gain de cause sur «tous» les dossiers budgétaires en débat.

- «Shutdown» de 2018 -

C'est déjà sous la présidence de Donald Trump que les Etats-Unis avaient traversé leur plus long «shutdown», à l'hiver 2018. Selon plusieurs estimations, le PIB des Etats-Unis avait alors été amputé de plus de 3 milliards de dollars.

A moins de 40 heures désormais de l'échéance, le pays se prépare donc à cette nouvelle fermeture des services. Les fonctionnaires ont été notifiés jeudi de l'imminence de cette paralysie.

Ils devront en effet attendre la fin du «shutdown» pour toucher leur salaire. Certains, considérés comme «travailleurs essentiels», seront toutefois réquisitionnés, les autres auront interdiction d'accéder à leurs dossiers et emails. Les militaires ne seront pas non plus payés.

La plupart des célèbres parcs nationaux américains comme Yosemite et Yellowstone fermeront leurs portes. Le trafic aérien devrait également être très perturbé.

Et certains bénéficiaires d'aide alimentaire pourraient se les voir temporairement refuser.

Outre l'aide à l'Ukraine, un porte-parole du département d'Etat a aussi cité les risques sur les fonds dédiés aux «besoins humanitaires mondiaux», à l'aide à la crise migratoire, ou à la lutte «contre les acteurs malveillants, en particulier en Afrique», avertissant que cela met «en péril la sécurité nationale des Etats-Unis et (fait céder) du terrain à la Chine et à la Russie».

Une fonctionnaire, qui requiert l'anonymat car elle n'est pas autorisée à communiquer, a indiqué à l'AFP qu'elle est inquiète pour les semaines à venir, et devra compter sur le salaire de son mari pour assurer les dépenses courantes.

«Je vais regarder les informations, c'est certain. Mais je vais essayer de me concentrer sur mes enfants, passer du temps avec eux», souligne-t-elle.


Inflation : la grande distribution veut avancer le début des négociations avec les industriels

Un homme achète des produits laitiers dans un supermarché à Toulouse, dans le sud-ouest de la France, le 4 septembre 2023. (Photo Charly Triballeau AFP)
Un homme achète des produits laitiers dans un supermarché à Toulouse, dans le sud-ouest de la France, le 4 septembre 2023. (Photo Charly Triballeau AFP)
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  • La Fédération du Commerce et de la Distribution demande «qu’un délai raisonnable de négociation soit intégré au projet de loi, afin de permettre à ses enseignes de négocier efficacement pour baisser les prix».
  • «Trop de Français renoncent aujourd’hui à consommer ces produits du quotidien indispensables», alerte la FCD

PARIS : La FCD, qui représente la grande distribution, appelle le Parlement à faire en sorte que les négociations annuelles avec les industriels de l'agro-alimentaire, dont la fin a été avancée au 15 janvier par un projet de loi, débutent aussi plus tôt.

Dans un communiqué publié vendredi, intitulé «les Français ont besoin de baisses de prix rapides», la Fédération du Commerce et de la Distribution appelle «solennellement le Parlement à voter en faveur du projet de loi qui permet d’accélérer la clôture des négociations commerciales annuelles avec les plus grandes entreprises multinationales».

Ce projet, présenté mercredi en conseil des ministres, vise à contraindre distributeurs et industriels à conclure leurs négociations annuelles au 15 janvier au lieu du 1er mars, pour répercuter plus rapidement l'actuel ralentissement des prix sur les consommateurs.

Mais il prévoit aussi que les conditions générales de vente (CGV) soient envoyées par les industriels aux distributeurs «au plus tard 45 jours avant le 15 janvier 2024», leur laissant donc un mois et demi seulement pour discuter.

La FCD demande «qu’un délai raisonnable de négociation soit intégré au texte, afin de permettre à ses enseignes de négocier efficacement pour baisser les prix».

Jacques Creyssel, le délégué général de la FCD, a expliqué à l'AFP qu'il faudrait impérativement que les CGV aient été communiquées «si possible le 15 octobre, maximum le 1er novembre».

Cela reviendrait pour les députés à amender le texte de loi en inscrivant plutôt «75 jours» que «45 jours», permettant d'allonger d'un mois les discussions, selon M. Creyssel.

«Les enseignes appellent, de même, la représentation nationale à permettre le maintien, pendant un an, de promotions supérieures à 34% sur les produits de droguerie et d’hygiène, vendus par les grandes marques internationales», poursuit la FCD, appelant ainsi les parlementaires à différer d'un an l'entrée en vigueur de la loi Descrozaille, prévue pour le 1er mars.

«Trop de Français renoncent aujourd’hui à consommer ces produits du quotidien indispensables», écrit-elle.

Présidée par le PDG de Carrefour (no 2 du secteur) Alexandre Bompard, la FCD représente aussi Auchan, Aldi, Casino, Système U, ou des enseignes non-alimentaires, comme Boulanger, Darty ou Go Sport. Leclerc (no 1) et Intermaché (no 3) n'en font pas partie.

Elle estime à 750.000 le nombre d'emplois dans le secteur, avec «plus de 30.000 points de vente pour un volume d'affaires d'environ 225 milliards d'euros hors taxe».