L’Union Européenne met le court métrage à l’honneur à Riyad

Cette soirée cinématographique a été inaugurée par la directrice du Goethe institut, Mme Charlotte Hermelink, et a tenu à souligner l’importance de la coopération culturelle entre l’Arabie Saoudite et les pays membres de l’Union Européenne. (Photo, fournie).
Cette soirée cinématographique a été inaugurée par la directrice du Goethe institut, Mme Charlotte Hermelink, et a tenu à souligner l’importance de la coopération culturelle entre l’Arabie Saoudite et les pays membres de l’Union Européenne. (Photo, fournie).
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Publié le Dimanche 28 mai 2023

L’Union Européenne met le court métrage à l’honneur à Riyad

  • L’EUNIC rassemble des organisations des 27 pays membres de l’UE, ce qui ajoute de la valeur à son réseau mondial de clusters
  • En Arabie saoudite, il ambitionne de créer un lien et d’améliorer la compréhension entre l’Arabie Saoudite et l’Europe par le biais de la culture

RIYAD : Dans le cadre des activités culturelles du Mois de l’Europe, l’ EUNIC , Cluster des Instituts Nationaux de la Culture de l’Union européenne en Arabie saoudite organise, le 24 mai, au Goethe Institut, une soirée consacrée exclusivement au court métrage européen. 

L’EUNIC rassemble des organisations des 27 pays membres de l’UE, ce qui ajoute de la valeur à son réseau mondial de clusters. En Arabie saoudite, il ambitionne de créer un lien et d’améliorer la compréhension entre l’Arabie saoudite et l’Europe par le biais de la culture.  

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Cette soirée cinématographique a été inaugurée par la directrice du Goethe institut, l'institut allemand en Arabie saoudite. (Photo, fournie)

Cette soirée cinématographique a été inaugurée par la directrice du Goethe institut, Mme Charlotte Hermelink, qui a tenu à souligner l’importance de la coopération culturelle entre l’Arabie saoudite et les pays membres de l’Union Européenne, affirme que la culture, à elle seule, permet non seulement de tisser des liens de compréhension entre les peuples mais de créer des liens de tolérance et des sentiments de fraternité et d’amitié.

Parmi les films sélectionnés pour cette année, le court métrage français ‘Thermostat 6 d’une durée de cinq minutes présente une famille qui tente de finir son repas du soir sous une pluie diluvienne, un toit qui fuit, et peu à peu toute la maison se noie. Il met aussi en relief l’insouciance ou bien l’incompréhension de certaines personnes face à la menace climatique qui pèse sur toute la planète. 'Thermostat6' est une courte animation qui aborde donc le changement climatique. 

Wunschkind est un court métrage allemand de dix-huit minutes. Il met en avant l’histoire d’une jeune femme atteinte de trisomie 21, devenue mère alors qu’elle aussi a encore besoin d’assistance dans sa vie quotidienne. Elle éprouve des difficultés à effectuer certaines tâches quotidiennes très simples et en même temps, la jeune fille a compris qu’elle doit s’occuper de son bébé. Elle est consciente de sa responsabilité. Le film décrit les sentiments de la jeune femme, sa joie, ses craintes, ses espoirs et le profond désir d’autonomie et la nécessité de vivre dans une structure spécialisée.  

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Parmi les films sélectionnés pour cette année, le court métrage français ‘Thermostat 6 d’une durée de cinq minutes présente une famille qui tente de finir son repas du soir sous une pluie diluvienne, un toit qui fuit, et peu à peu toute la maison se noie. (Photo, fournie)

« The child in his own closet » d’une durée de 3mn 57, est un film soudanais réalisé par Khaled Zidan.  Primé lors du Festival de la Mer Rouge. Ce court métrage créatif explore la nature et souligne l’importance des souvenirs d’enfance dans la formation de la personne adulte. Il se concentre sur la façon dont chacun de nous interprète ses souvenirs et leur influence sur sa vie. 

« When Red Blooms » est un court métrage saoudien. C’est un film philosophique de près de six minutes où l’on voit une fille se fixer des attentes irréalistes en s’imposant un perfectionnisme morbide qui la  conduit ainsi à s’autodétruire.   

« Olmo » est film italien de 8 mn. Il retrace la vie d’un morceau de bois agité et au chômage. Ne sachant plus quoi faire de sa vie, il finit par se taper la tête. Chez « Olmo », tous les jours se ressemblent jusqu’à ce qu’une rencontre inattendue bouleverse sa vie. Ce court métrage met en avant les liens et les sentiments qui unirent un grand-père et son petit-fils.  

« Lucky you are mine » d’une durée de 18 minutes, est un court métrage saoudien. Il met en scène Ahmad et Salma, un jeune couple, nouvellement mariés. Quelques jours après leur mariage, la maman de Salma décède, le couple interrompe sa lune de miel.  Par la suite, la jeune femme vit un épisode maniaque bipolaire. Ahmad, son époux est déterminé à soutenir sa femme, mais ils arrivent à la croisée des chemins et incapables de parler. Le film est une histoire d’amour entre un couple saoudien nouvellement marié luttant pour maintenir vivants les sentiments qui les unissent.   

« Le temps des signes » est non seulement un récit expérimental, mais aussi documentaire et d’animation de près de 9 minutes.  Il aborde les problèmes inhérents au monde numérique de l’époque contemporaine, les stupidités médiatiques et les routines quotidiennes. Ce court métrage avance la question du « comment voulons-nous vivre dans une société future ? Meilleure, plus rapide, plus efficace mais votre ombre sans visage se perd dans l’univers numérique.  

Les courts métrages sélectionnés abordent tous des problèmes propres à notre vie, qui semblent d’un côté insignifiant parce qu’ils facilitent notre quotidien mais finalement influencent et bouleversent tous les aspects notre mode de vie.  


Des auteurs se retirent des prix littéraires PEN America pour protester contre la position de l’organisation sur Gaza

Dans une lettre ouverte adressée au conseil d'administration cette semaine, les écrivains ont demandé la démission de la directrice générale de l'organisation, Suzanne Nossel, de sa présidente, Jennifer Finney Boylan, ainsi que de l'ensemble du comité exécutif. (PEN America)
Dans une lettre ouverte adressée au conseil d'administration cette semaine, les écrivains ont demandé la démission de la directrice générale de l'organisation, Suzanne Nossel, de sa présidente, Jennifer Finney Boylan, ainsi que de l'ensemble du comité exécutif. (PEN America)
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  • Une trentaine d’écrivains ont signé une lettre ouverte qui critique l'organisation en raison de son «échec à dénoncer le génocide du peuple palestinien»
  • Ils appellent la directrice générale, Suzanne Nossel, la présidente, Jennifer Finney Boylan, et l'ensemble du comité exécutif à démissionner

DUBAÏ: Trente auteurs et traducteurs ont signé une lettre ouverte à PEN America dans laquelle ils ont décliné l’invitation ou retiré leurs œuvres de la course aux prix littéraires 2024 de l'organisation en signe de protestation contre son «échec à dénoncer le génocide du peuple palestinien et à défendre nos confrères écrivains à Gaza». 

Dans cette missive adressée au conseil d'administration cette semaine, les signataires «rejettent fermement PEN America pour son incapacité à dénoncer le génocide à Gaza» et réclament la démission de la directrice générale de l'organisation, Suzanne Nossel, de sa présidente, Jennifer Finney Boylan, et de l'ensemble du comité exécutif. 

Parmi les signataires figurent la cofondatrice du festival PEN World Voices, Esther Allen, ainsi que Joseph Earl Thomas, Kelly X. Hui, Nick Mandernach, Alejandro Varela, Maya Binyam et Julia Sanches. 

Allen a annoncé au cours de ce mois avoir décliné le prix PEN/Ralph Manheim de traduction. Dans un message publié sur X le 5 avril, elle a expliqué l’avoir fait en solidarité avec plus de 1 300 écrivains qui avaient critiqué PEN America pour son silence «sur le meurtre génocidaire des Palestiniens» et «en célébration, en mémoire et en deuil de tous les Palestiniens à jamais réduits au silence par les forces israéliennes soutenues par les États-Unis». 

De même, Binyam a récemment retiré son premier roman, Le Bourreau, de la course aux prix PEN/Jean Stein et PEN/Hemingway. 

Dans un courriel adressé à PEN America dont elle a publié une copie sur X le 11 avril, elle a expliqué qu'elle considérait comme «honteux que cette reconnaissance [de son travail] puisse exister sous la bannière de PEN America, dont la direction a été ferme dans son rejet du génocide en cours et de la lutte historique pour la libération de la Palestine». 

Dans leur lettre ouverte cette semaine, les signataires ont affirmé: «Les écrivains ont la responsabilité d’assumer leur rôle de gardiens attentifs de l'histoire pour mieux servir nos communautés». 

Ils ont ajouté qu'ils étaient «solidaires d'une Palestine libre» et qu’ils refusaient d'être «honorés par une organisation qui agit comme une façade culturelle pour l'impérialisme américain» ou «de participer à des célébrations qui serviront à occulter la complicité de PEN dans la normalisation du génocide». 

En réponse, PEN America a déclaré: «Les mots ont de l'importance et cette lettre mérite une attention particulière pour son langage et ses affirmations alarmantes.» 

«La guerre actuelle à Gaza est horrible. Mais nous ne pouvons pas accepter que la réponse à ses dilemmes déchirants et à ses conséquences réside dans la fermeture du dialogue et la suppression des points de vue.» 

«Nous respectons tous les écrivains pour avoir agi en leur âme et conscience et nous continuerons à défendre leur liberté d'expression.» 

Les prix seront remis lors d'une cérémonie qui se tiendra le 29 avril à Manhattan. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Tunnel et mur de fortification mis au jour par des archéologues à Djeddah

La découverte de nouvelles preuves d’un établissement humain dans la grotte Umm Jirsan, située à Harrat Khaybar à Médine, a été annoncée par la Commission du patrimoine saoudien. (SPA)
La découverte de nouvelles preuves d’un établissement humain dans la grotte Umm Jirsan, située à Harrat Khaybar à Médine, a été annoncée par la Commission du patrimoine saoudien. (SPA)
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  • Découvertes liées à l’expansion des défenses de la ville aux XVIIIe et XIXe siècles
  • Découverte de nouvelles preuves de peuplement humain dans la grotte Umm Jirsan à Médine

RIYADH : Une série de découvertes archéologiques à Djeddah et à Médine ont été révélées jeudi par le Programme historique de Djeddah et la Commission saoudienne du patrimoine.

La Commission a annoncé la découverte de nouvelles preuves de l'existence d'un établissement humain dans la grotte d'Umm Jirsan, située dans le Harrat Khaybar de Médine, et les vestiges d'un ancien tunnel souterrain et d'un mur fortifié, qui entouraient autrefois la ville, ont été annoncés par le programme dans le cadre de la phase inaugurale du projet d'archéologie de Médine.

Situées dans le secteur nord de la ville historique de Djeddah, à côté de la place Al-Kidwa et à proximité de la place Al-Bayaa, ces structures historiques datent de plusieurs siècles.

Selon certaines estimations, Djeddah est devenue une ville fortifiée à la fin du Xe siècle ou au début du XIe siècle, mais les analyses en laboratoire suggèrent que les nouvelles découvertes appartiennent à une phase ultérieure de la fortification, probablement construite au cours des XVIIIe et XIXe siècles.

La découverte de nouvelles preuves d’un établissement humain dans la grotte Umm Jirsan, située à Harrat Khaybar à Médine, a été annoncée par la Commission du patrimoine saoudien. (SPA)
La découverte de nouvelles preuves d’un établissement humain dans la grotte Umm Jirsan, située à Harrat Khaybar à Médine, a été annoncée par la Commission du patrimoine saoudien. (SPA)

Des fouilles archéologiques ont révélé qu'au milieu du 19e siècle, le tunnel était devenu inutilisable et a été rapidement rempli de sable. Cependant, le mur est resté debout jusqu'en 1947, et certaines parties du mur de soutènement du tunnel sont restées intactes jusqu'à une hauteur de trois mètres.

Des céramiques européennes importées datant du 19e siècle ont également été trouvées, soulignant les liens commerciaux historiques de Jeddah. En outre, un fragment de poterie datant du 9e siècle a été découvert sur la place Al-Kidwa.

Ces découvertes font partie d'un ensemble plus large de découvertes archéologiques annoncées par le programme Historic Jeddah comme résultats de la première phase de son projet d'archéologie - un effort de collaboration qui implique des équipes nationales spécialisées, des experts saoudiens de la Commission du patrimoine et des archéologues étrangers.

Leur expertise combinée a révélé un trésor de 25 000 artefacts répartis sur quatre sites, ce qui constitue une avancée significative dans la compréhension de l'évolution culturelle de la Jeddah historique.

À Médine, la Commission du patrimoine a annoncé la découverte de nouvelles preuves d'un établissement humain dans la grotte d'Umm Jirsan à la suite de recherches menées par ses archéologues en coopération avec l'Université du roi Saud, l'Institut Max Planck d'Allemagne et le Service géologique d'Arabie saoudite, dans le cadre du Projet vert de la péninsule arabique, qui se concentre sur la recherche pluridisciplinaire sur le terrain.

Il s'agit de la première étude du Royaume portant sur la recherche archéologique à l'intérieur des grottes. Elle a donné lieu à des études archéologiques et à des fouilles dans plusieurs parties de la grotte, révélant des preuves remontant à la période néolithique.

L'élément de preuve le plus ancien remonte à 7 000 à 10 000 ans, ce qui englobe les périodes de l'âge du cuivre et de l'âge du bronze.

L'étude de la grotte a montré qu'elle a été utilisée par des groupes pastoraux.

La découverte de nouvelles preuves d’un établissement humain dans la grotte Umm Jirsan, située à Harrat Khaybar à Médine, a été annoncée par la Commission du patrimoine saoudien. (SPA)
La découverte de nouvelles preuves d’un établissement humain dans la grotte Umm Jirsan, située à Harrat Khaybar à Médine, a été annoncée par la Commission du patrimoine saoudien. (SPA)

Les objets découverts comprennent du bois, du tissu et quelques outils en pierre, ainsi que des façades d'art rupestre représentant des scènes de pâturage de chèvres, de moutons, de vaches et de chiens, ainsi que des activités de chasse avec différents types d'animaux sauvages.

La commission a noté que les découvertes scientifiques constituent la preuve d'un établissement humain dans la grotte, et qu'un grand nombre d'ossements d'animaux, y compris ceux d'hyènes rayées, de chameaux, de chevaux, de cerfs, de caribous, de chèvres, de vaches et d'ânes sauvages et domestiques, ont également été identifiés.

L'analyse des squelettes humains à l'aide d'isotopes radioactifs a révélé que les anciens hommes avaient un régime alimentaire essentiellement carnivore, mais qu'au fil du temps, des plantes ont été introduites, ce qui suggère l'émergence de l'agriculture.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 

 

 

 

 

 

 


Cinéma: «Frères», Mathieu Kassovitz et Yvan Attal en enfants sauvages

L'acteur et réalisateur français Yvan Attal pose en marge de la 8e édition du Festival Cinéma et musique de film à La Baule, dans l'ouest de la France, le 30 juin 2022. (Photo de Loic VENANCE / AFP)
L'acteur et réalisateur français Yvan Attal pose en marge de la 8e édition du Festival Cinéma et musique de film à La Baule, dans l'ouest de la France, le 30 juin 2022. (Photo de Loic VENANCE / AFP)
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  • Le scénario est inspiré de la vie de Michel de Robert de Lafregeyre et de son frère Patrice, qui grandirent dans un bois
  • Le film, deuxième long métrage d'Olivier Casas, revient, par allers-retours entre passé et présent, sur ces sept années de «liberté extrême»

BORDEAUX: Une mère absente, une forêt, la survie et une fraternité salvatrice: dans "Frères", film inspiré d'une histoire vraie en salles mercredi, Yvan Attal et Mathieu Kassovitz jouent deux frangins unis par le secret d'une enfance passée dans un bois de Charente-Maritime.

Le scénario est inspiré de la vie de Michel de Robert de Lafregeyre et de son frère Patrice, qui grandirent dans un bois situé près du quartier de pêcheurs de Châtelaillon-Plage, au sud de La Rochelle, de 1949 à 1956.

Le film, deuxième long métrage d'Olivier Casas, revient, par allers-retours entre passé et présent, sur ces sept années de "liberté extrême" durant lesquelles les enfants, âgés de 5 et 6 ans au début, ont vécu dans une cabane construite au milieu des arbres, se nourrissant de baies, de poissons et de lièvres.

Il s'agit d'une "histoire d'amour entre deux frères" plutôt que d'une "histoire de survie", a nuancé le réalisateur lors d'une avant-première à Bordeaux.

Les deux frères, que leur mère n'est jamais venue récupérer à la colonie de vacances où ils avaient passé l'été 1949, se sont retrouvés livrés à eux-mêmes dans la nature, s'adaptant au froid et au manque de nourriture grâce à leur ingéniosité.

Finalement récupérés par leur mère en 1956, ils vécurent ensuite chez un couple de précepteurs parisiens, avant d'être séparés puis envoyé en pension dans le Nord-Pas-de-Calais pour l'un, scolarisé dans un lycée parisien auprès de sa mère pour l'autre.

Michel de Robert de Lafregeyre, aujourd'hui âgé de 78 ans et incarné par Yvan Attal, a étudié l'architecture et en a fait son métier. Son frère Patrice, joué par Mathieu Kassovitz, devenu directeur d'une clinique en Alsace, s'est suicidé en 1993, à l'âge de 48 ans.

C'est après sa mort que Michel de Robert de Lafregeyre a raconté leur histoire, jusque-là gardée secrète, à ses proches.

Il y a neuf ans, il a répondu aux questions de son ami Olivier Casas, qui a voulu en faire un film. L'ancien architecte, qui ne pensait pas que sa vie se retrouverait ainsi "sur la place publique", a accepté. En hommage à son frère.