Roumanie: sociaux-démocrates et libéraux au coude-à-coude, abstention record

Un homme dépose son bulletin dans un bureau de vote de Bucarest lors des élections législatives du 6 décembre 2020. (Daniel Mihailescu/AFP)
Un homme dépose son bulletin dans un bureau de vote de Bucarest lors des élections législatives du 6 décembre 2020. (Daniel Mihailescu/AFP)
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Publié le Lundi 07 décembre 2020

Roumanie: sociaux-démocrates et libéraux au coude-à-coude, abstention record

  • Pro-européens au pouvoir et sociaux-démocrates au coude à coude sur fond d’abstention record lors des élections législatives, dimanche, en Roumanie
  • Plus de 18 millions d'électeurs étaient attendus aux urnes, mais, fruit de l'effet conjugué de la résurgence du Covid-19 et de la lassitude des électeurs face à une classe politique jugée incompétente, seul un Roumain sur trois a voté

BUCAREST, Roumanie : Les libéraux pro-européens au pouvoir en Roumanie et leurs rivaux sociaux-démocrates se situaient au coude-à-coude à l'issue des législatives dimanche, sur fond d'abstention record, selon un sondage de sortie des urnes publié à la fermeture des bureaux de vote.

Le parti libéral (PNL) du Premier ministre Ludovic Orban était crédité de 29%, contre 30,5% des voix pour son rival, le PSD.

Il demeure toutefois favori pour former le futur gouvernement, en s'alliant avec les réformistes de l'alliance USR-Plus, qui devrait récolter près de 16% des voix, d'après ce sondage réalisé par l'institut CURS-Avangarde.

C'est d'ailleurs le scénario avancé par le chef de l'Etat Klaus Iohannis, issu du PNL, qui a plusieurs fois exclu de permettre un retour aux affaires du PSD durant son second mandat, qui court jusqu'en 2024.

Plus de 18 millions d'électeurs étaient attendus aux urnes, mais, fruit de l'effet conjugué de la résurgence du Covid-19 et de la lassitude des électeurs face à une classe politique jugée incompétente, seul un Roumain sur trois a voté, selon l'autorité électorale.

"Les résultats du scrutin ne seront connus qu'après le décompte des voix", a tempéré M. Orban devant les journalistes, précisant que le sondage sortie des urnes ne prenait pas en compte les voix des Roumains de la diaspora, dont plus de 200.000 se sont rendus aux urnes.

"Le PSD a un léger avantage", a pour sa part déclaré son chef de file, Marcel Ciolacu, appelant les représentants de cette formation à rester vigilants durant le dépouillement.

"Sans espoir"

Alors que les analystes avaient mis en garde contre une faible mobilisation, les appels à voter n'avaient pas manqué : le philosophe et écrivain Mihai Sora, 104 ans, avait encouragé dès la première heure les Roumains âgés de "18 à 100 ans+" à se rendre aux urnes. Ce militant actif pour une justice indépendante a ajouté avoir lui même "voté avec confiance et espoir, en pensant à (mon) pays et à l'avenir de ses habitants".

Adina Ionescu, 42 ans, qui accompagnait ses filles adolescentes à la patinoire, a assuré qu'elle accomplirait son devoir électoral en fin de journée, formulant le voeu d'un "gouvernement composé de jeunes, soucieux de l'environnement et du bien-être des Roumains".

Après avoir voté dans une école de la capitale, Gheorghe Preda, 63 ans, n'a, lui, "aucun espoir" de changement. "Depuis 30 ans", les deux principaux partis politiques "se relaient au pouvoir et durant la campagne, ils ne lésinent pas sur les promesses, qu'ils oublient aussitôt après", peste-t-il.

Pro-européen convaincu, M. Orban, 57 ans, avait déclaré plus tôt dans la journée avoir "voté pour une Roumanie dynamique, moderne, confiante en ses forces et respectée sur le plan international".

Mobilisation de la diaspora

"J'appelle les Roumains à voter dans l'esprit de la fête de Saint Nicolas, où ceux qui ont été sages reçoivent des friandises tandis que les autres écopent d'une punition" du Père Fouettard, avait lancé pour sa part M. Ciolacu, 53 ans. Et d'ajouter espérer que ce pays dispose "dès demain d'un plan de sortie de la pandémie et de la crise économique".

A l'étranger, où les bureaux de vote avaient ouvert dès samedi, plus de 200.000 personnes avaient exprimé leur suffrage, soit deux fois plus qu'en 2016. Jeunes et actifs pour la plupart, ces électeurs sont généralement favorables à l'alliance USR-Plus et à son programme prônant un assainissement de la classe politique.

Poussés par la pauvreté, 4 millions de Roumains ont émigré ces dernières années notamment en Europe de l'Ouest, à la recherche d'emplois mieux rémunérés.

Grand gagnant du précédent scrutin de 2016, ce parti avait lancé une refonte controversée du système judiciaire qui avait suscité de sévères mises en garde de Bruxelles.

Confronté à une vague de contestation d'une ampleur sans précédent depuis la chute du régime communiste fin 1989, le PSD avait dans la foulée été écarté du pouvoir par une motion de censure fin 2019 mais il demeure majoritaire au Parlement.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.