L1: Le PSG referme le chapitre Messi

L'attaquant argentin du Paris Saint-Germain Lionel Messi (Photo, AFP).
L'attaquant argentin du Paris Saint-Germain Lionel Messi (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 04 juin 2023

L1: Le PSG referme le chapitre Messi

  • Depuis le retour de Coupe du monde triomphal de la star argentine, Paris a subi deux éliminations de rang
  • Avec 16 passes décisives, il est le meilleur passeur de L1 cette saison, en plus de ses 16 buts

PARIS: C'était attendu, c'est désormais officiel: après deux saisons en Ligue 1, quelques faits d'armes mais toujours pas de Ligue des champions pour le Paris SG, Lionel Messi quitte le club sur une dernière défaite samedi où il a encore été sifflé.

Le départ du septuple Ballon d'Or, 36 ans le 24 juin, referme un chapitre agité de deux années durant lesquelles l'Argentin a parfois brillé, mais surtout connu un désamour croissant, au point de devenir la cible des sifflets du Parc des Princes, encore une fois à l'annonce de la composition des équipes et aussi lors de la cérémonie du titre après le match.

"Je trouve que les sifflets sont très durs, à l'image de la saison, je ne sais pas pour quelles raisons, peut-être que je trouverai des explications, des raisons pour comprendre le traitement fait envers Leo", a commenté Christophe Galtier en conférence de presse, ajoutant que Messi s'était "comporté comme un grand professionnel, il a des statistiques intéressantes, dans une saison où il a beaucoup joué".

Avec cette nouvelle défaite au Parc contre Clermont (3-2), l'Argentin, qui n'a pas participé au tour d'honneur d'après-match avec ses coéquipiers, quitte le PSG sur un nouveau match raté.

Avec 16 passes décisives, il est le meilleur passeur de L1 cette saison, en plus de ses 16 buts.

Selon le statisticien Opta, Messi a été décisif à 66 reprises (32 buts, 34 passes décisives) lors de ses 75 matches avec Paris. Seul Mbappé fait mieux.

Sera-t-il la seule victime des grandes manoeuvres ? Le mandat de l'entraîneur Christophe Galtier ne tient plus qu'à un fil, à en croire la presse, même si le conseiller football Luis Campos a précisé sur Canal+ avant le match que le club "n'a pas décidé pour le coach".

Après avoir dit vendredi adieu à Sergio Ramos, très acclamé pour sa part à la composition des équipes, le PSG a en tout cas acté le départ de Messi par voie de communiqué à quelques heures de la rencontre.

Hommage

En pleine révolution, le PSG a tout de même rendu un hommage à la star argentine, "le meilleur joueur de l'histoire", qu'il est "fier d'avoir pu compter dans ses rangs".

La réaction de Messi, elle, tient en une phrase: "Merci au club, à la ville de Paris et à ses habitants pour ces deux années. Je leur souhaite le meilleur pour la suite."

Deux ans après un départ de Barcelone qui lui avait tiré des larmes, cette fin de mandat à Paris risque de susciter un peu moins d'émotions chez l'Argentin: il cherche désormais une porte de sortie, peut-être pour un retour improbable en Catalogne ou un exil doré en Arabie saoudite, pays qui le courtise activement, ou encore en Floride, à l'Inter Miami.

Déclin des performances 

Avec Lionel Messi, le PSG était censé enfin passer un cap mental en Ligue des champions. Or le club reste sur deux éliminations de rang en huitièmes de finale, finalement plus proche de la régression que de la progression.

Comme d'autres coéquipiers, il est passé à côté de l'aller et du retour contre le Bayern Munich (1-0/2-0).

Depuis le retour de Coupe du monde triomphal de la star argentine, Paris a subi deux éliminations de rang, en C1 et en Coupe de France contre l'Olympique de Marseille. Et un record de défaites: neuf en 28 matches toutes compétitions confondues.

Les romantiques retiendront tout de même quelques jolis moments: le but de l'Argentin contre Manchester City à l'automne 2021 ou un coup franc de la dernière seconde contre Lille (4-3), le 19 février, un soir où il n'avait pas montré grand-chose d'autre mais avait offert la victoire en champion, un bon résumé de son génie intermittent à Paris.

Mais son image a été écornée par son escapade non autorisée en Arabie saoudite -- une de ses possibles futures destinations sportives --, pour laquelle il a été puni par le club et s'est d'ailleurs excusé.

Loin des terrains, l'aventure de Messi au PSG a en revanche été un franc succès pour la réputation du club à l'étranger, notamment en Asie.

Valoriser le club financièrement ou sportivement ? Le choix du sportif a finalement pris le dessus. La nouvelle politique pourrait désormais se consolider autour de sa star Kylian Mbappé et d'un projet moins "bling-bling", plus tourné vers le vivier des "titis".

"Le club fait ce qu'il peut, je me contenterai juste de ce que le club fait. Le reste ne me regarde pas", a commenté le meilleur buteur de L1, après la défaite.


Grève nationale : les syndicats unis contre le budget du futur gouvernement

Des policiers attendent l'arrivée du ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau à la Porte d'Orléans à Paris, le 18 septembre 2025, avant une journée de grèves et de protestations à l'échelle nationale à l'appel des syndicats sur le budget national de la France. (AFP)
Des policiers attendent l'arrivée du ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau à la Porte d'Orléans à Paris, le 18 septembre 2025, avant une journée de grèves et de protestations à l'échelle nationale à l'appel des syndicats sur le budget national de la France. (AFP)
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  • Journée de grève nationale ce jeudi à l’appel des 8 principaux syndicats français, unis contre les mesures budgétaires jugées « brutales »
  • Les autorités redoutent des débordements à Paris, avec jusqu’à 100 000 manifestants attendus et la présence annoncée de casseurs. 900 000 personnes pourraient se mobiliser dans toute la France

Les syndicats français ont promis une "journée noire" de manifestations et de grèves jeudi pour peser sur les choix budgétaires du prochain gouvernement, en pleine crise politique dans la deuxième économie de l'UE.

A Paris, le préfet de police s'est dit "très inquiet" de la présence de nombreux casseurs venant pour "en découdre" dans la manifestation prévue dans la capitale, qui pourrait selon lui rassembler 50.000 à 100.000 personnes.

Les autorités s'attendent à une mobilisation massive, avec plus de 250 cortèges annoncés qui pourraient réunir jusqu'à 900.000 personnes à travers le pays, soit cinq fois plus que lors du mouvement "Bloquons tout" du 10 septembre lancé sur les réseaux sociaux, hors de tout cadre syndical.

Cette mobilisation lancée par les huit syndicats français, unis pour la première fois depuis le 6 juin 2023, vise les mesures budgétaires "brutales" préconisées cet été par le Premier ministre François Bayrou pour réduire le déficit de la France (coupes dans le service public, réforme de l'assurance chômage, gel des prestations sociales notamment).

Son gouvernement alliant le centre droit et la droite, minoritaire à l'Assemblée nationale, a été renversé par les députés le 8 septembre.

Nommé le lendemain, son successeur Sébastien Lecornu - troisième Premier ministre d'Emmanuel Macron depuis juin 2024, le cinquième depuis sa réélection en 2022 - s'est lui aussi engagé à réduire le déficit qui plombe les comptes de la nation (114% du PIB), tout en promettant des "ruptures sur le fond" en matière budgétaire.

Ce fidèle du président a entamé une série de consultations avec les partis politiques avant de composer un gouvernement et présenter son programme, en vue de boucler dès que possible un projet de budget pour 2026.

Il a également reçu quasiment tous les syndicats, qui n'en ont pas moins maintenu leur mot d'ordre, espérant une mobilisation similaire à celles de 2023 contre la réforme des retraites qui avaient régulièrement réuni un million de manifestants, dont un pic à 1,4 million.

- "Démonstration de force" -

"Aucune des mesures catastrophiques du musée des horreurs de M. Bayrou n'est enterrée !", s'est indignée lundi la leader de la CGT, Sophie Binet, après avoir rencontré le nouveau Premier ministre.

L'abandon par Sébastien Lecornu de la très controversée suppression de deux jours fériés voulue par François Bayrou est "une première victoire", qui "confirme que nous sommes en position de force", a-t-elle estimé.

Même la CFDT, syndicat réputé plus apte au compromis, est "plus que jamais motivée pour aller dans la rue", a fait savoir sa responsable Marylise Léon qui attend "des faits et des preuves" du nouveau chef de gouvernement, et notamment un "besoin d’efforts partagés".

Elle a apprécié à cet égard que le successeur de François Bayrou se dise selon elle conscient de la nécessité de "faire quelque chose" au sujet de la taxation des hauts patrimoines, revenue au cœur du débat.

"Le budget va se décider dans la rue", estime Mme Binet, qui évoque une "démonstration de force" et laisse entrevoir une mobilisation dans la durée.

Côté transports, le trafic sera "perturbé" voire "très perturbé" dans la capitale, ainsi que pour les trains interurbains.

Ce sera moins le cas pour les trains régionaux et les TGV. Un service proche de la normale est attendu dans les aéroports, le principal syndicat de contrôleurs aériens ayant reporté sa grève.

A l'école, un tiers des enseignants du premier degré (écoles maternelles et élémentaires) seront grévistes. L'ampleur du mouvement dans la fonction publique en générale reste encore à préciser.


Le PDG de CMA CGM assure «ne pas s'immiscer dans la ligne éditoriale» des médias qu'il possède

Auditionné à l'Assemblée nationale mercredi, Rodolphe Saadé, PDG du groupe CMA CGM, a assuré "ne pas s'immiscer dans la ligne éditoriale" des médias qu'il possède, quelques jours après l'acquisition du média vidéo Brut, qui suit celle de BFMTV ou RMC. (AFP)
Auditionné à l'Assemblée nationale mercredi, Rodolphe Saadé, PDG du groupe CMA CGM, a assuré "ne pas s'immiscer dans la ligne éditoriale" des médias qu'il possède, quelques jours après l'acquisition du média vidéo Brut, qui suit celle de BFMTV ou RMC. (AFP)
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  • "Tout ce qu'on fait c'est leur donner cette bouffée d'oxygène (...) On ne leur demande pas de dire blanc ou de dire noir, ça c'est eux qui gèrent", a poursuivi le milliardaire, président de l'armateur CMA CGM, dont la branche médias est CMA Media
  • Selon lui, les médias ne "représentent qu'une part modeste" des investissements de son groupe, "moins de 5%", mais "répondent à un enjeu majeur, la vitalité démocratique"

PARIS: Auditionné à l'Assemblée nationale mercredi, Rodolphe Saadé, PDG du groupe CMA CGM, a assuré "ne pas s'immiscer dans la ligne éditoriale" des médias qu'il possède, quelques jours après l'acquisition du média vidéo Brut, qui suit celle de BFMTV ou RMC.

"Les journaux ou chaînes de télévision qu'on a rachetés ont une indépendance, ce sont des journaux qui sont nuancés, qui offrent le pluralisme. Je ne m'immisce pas dans la ligne éditoriale de ces journaux", a-t-il déclaré lors d'une audition devant la commission des affaires économiques de l'Assemblée.

Il répondait au député France insoumise René Pilato qui suggérait une "grande loi de séparation des entreprises et des médias".

"Si des investisseurs comme le groupe CMA CGM ne viennent pas, ces médias malheureusement tombent", a ajouté M. Saadé, rappelant que le secteur des médias est "très sinistré".

"Tout ce qu'on fait c'est leur donner cette bouffée d'oxygène (...) On ne leur demande pas de dire blanc ou de dire noir, ça c'est eux qui gèrent", a poursuivi le milliardaire, président de l'armateur CMA CGM, dont la branche médias est CMA Media.

Selon lui, les médias ne "représentent qu'une part modeste" des investissements de son groupe, "moins de 5%", mais "répondent à un enjeu majeur, la vitalité démocratique".

"Dans un monde traversé par les +fake news+, je crois que les industriels ont un rôle à jouer pour défendre le pluralisme, l'indépendance et la qualité de l'information. Si nous voulons continuer à produire de l'information en France et résister à la domination des grandes plateformes, nous devons garantir des groupes de médias solides capables de créer des contenus de qualité et de les diffuser sur tous les supports", a-t-il défendu.

Outre BFMTV, RMC, et désormais Brut, CMA Media possède les journaux La Tribune et La Tribune Dimanche, La Provence et Corse Matin. Le groupe vient également de racheter la chaîne télé Chérie 25 (NRJ Group).

Vendredi, les Sociétés des journalistes (SDJ) de BFMTV, RMC et La Tribune avaient déploré qu'"une prise de position de Rodolphe Saadé sur l'actualité politique et sociale du pays (ait) été diffusée à l'antenne de BFMTV" jeudi.

Il s'agissait d'extraits écrits tirés d'une tribune publiée dans La Provence après le mouvement "Bloquons tout" du 10 septembre. "Les entreprises ne sont pas des adversaires, elles sont des partenaires de la Nation", y écrivait notamment M. Saadé.

 


Faure «sur sa faim» après son entretien avec Lecornu, resté «très flou» sur ses intentions

Le patron du Parti socialiste, Olivier Faure, est ressorti "sur sa faim" de son entretien mercredi avec le Premier ministre Sébastien Lecornu, resté selon lui "très flou sur ses intentions". (AFP)
Le patron du Parti socialiste, Olivier Faure, est ressorti "sur sa faim" de son entretien mercredi avec le Premier ministre Sébastien Lecornu, resté selon lui "très flou sur ses intentions". (AFP)
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  • Si M. Lecornu était "là pour refaire François Bayrou, les mêmes causes produiraient les mêmes effets et nous censurerions dès la (déclaration) de politique générale", que prononce chaque nouveau Premier ministre, a-t-il prévenu
  • Il était accompagné par le chef de file des députés socialistes Boris Vallaud, celui des sénateurs Patrick Kanner, et la maire de Nantes Johanna Rolland

PARIS: Le patron du Parti socialiste, Olivier Faure, est ressorti "sur sa faim" de son entretien mercredi avec le Premier ministre Sébastien Lecornu, resté selon lui "très flou sur ses intentions".

"Pour l'instant, nous sommes restés sur notre faim et nous verrons bien ce qu'il a à nous dire dans les prochains jours", a déclaré le premier secrétaire du PS, à l'issue de sa première rencontre à Matignon, qui a duré près de deux heures.

Si M. Lecornu était "là pour refaire François Bayrou, les mêmes causes produiraient les mêmes effets et nous censurerions dès la (déclaration) de politique générale", que prononce chaque nouveau Premier ministre, a-t-il prévenu à la veille d'une importante journée de mobilisation syndicale.

Il était accompagné par le chef de file des députés socialistes Boris Vallaud, celui des sénateurs Patrick Kanner, et la maire de Nantes Johanna Rolland.

A propos de la journée d'actions de jeudi, il a expliqué que ces manifestations seraient "aussi un élément du rapport de force que nous devons installer avec un exécutif qui, jusqu'ici, n'a pas fait la démonstration de sa capacité à comprendre la colère et même l'exaspération des Français".

Olivier Faure a également dit qu'il ne souhaitait pas "voir revenir sur la table une loi immigration", estimant que le Premier ministre macroniste était "tiraillé par une droite qui lorgne de plus en plus vers l'extrême droite" et avait  "beaucoup de problèmes dans son propre socle commun".

"Nous ne cherchons pas la censure, nous ne cherchons pas la dissolution, nous ne cherchons pas la destitution. Nous cherchons à ce que les Français soient entendus", a-t-il plaidé, en citant un sondage Ifop commandé par le parti montrant que les Français, quelles que soient leurs sensibilités, plébiscitent les mesures poussées par le PS.

"Il y a des mesures qui sont très majoritaires dans le pays, pour la taxe Zucman" sur les hauts patrimoines, "pour en finir" avec la réforme des retraites, pour "rendre du pouvoir d'achat", notamment à travers "un taux différentiel de CSG", a-t-il détaillé.