Bruxelles demande aux plateformes d'identifier les contenus générés par l'intelligence artificielle

La vice-présidente de la Commission européenne Vera Jourova s'exprime lors d'une conférence de presse au siège de l'UE, à Bruxelles, le 5 juin 2023 (Photo, AFP).
La vice-présidente de la Commission européenne Vera Jourova s'exprime lors d'une conférence de presse au siège de l'UE, à Bruxelles, le 5 juin 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 05 juin 2023

Bruxelles demande aux plateformes d'identifier les contenus générés par l'intelligence artificielle

  • La commissaire tchèque chargée des Valeurs et de la Transparence a adressé cette demande aux signataires du code de bonnes pratiques de l'UE contre la désinformation qu'elle a rencontrés lundi à Bruxelles
  • Plusieurs fausses photographies produites avec de l'IA générative ont récemment été largement relayées sur les réseaux sociaux

BRUXELLES: La Commission européenne veut que les plateformes en ligne identifient clairement les contenus - images, sons, textes... - générés par l'intelligence artificielle (IA) pour lutter contre les risques de désinformation, a annoncé lundi la vice-présidente de l'exécutif européen, Vera Jourova.

La commissaire tchèque chargée des Valeurs et de la Transparence a adressé cette demande aux signataires du code de bonnes pratiques de l'UE contre la désinformation qu'elle a rencontrés lundi à Bruxelles. Ce code, non contraignant, regroupe sur une base volontaire une quarantaine d'organisations, dont des plateformes majeures comme Facebook, Google, YouTube, TikTok - tandis que Twitter l'a récemment quitté.

"Les signataires qui intègrent l'IA générative dans leurs services comme Bing Chat pour Microsoft, Bard pour Google devraient intégrer les garanties nécessaires pour que ces services ne puissent pas être utilisés par des acteurs malveillants pour générer de la désinformation", a déclaré Vera Jourova lors d'un point de presse.

"Et deuxièmement, les signataires qui ont des services susceptibles de diffuser de la désinformation générée par l'IA devraient mettre en place une technologie pour reconnaître ce contenu et l'indiquer clairement aux utilisateurs", a ajouté Mme Jourova.

Plusieurs fausses photographies produites avec de l'IA générative ont récemment été largement relayées sur les réseaux sociaux, comme celle du pape en doudoune ou l'arrestation de l'ancien président américain Donald Trump.

Les très grandes plateformes qui comptent plus de 45 millions d'utilisateurs actifs dans l'UE seront soumises à partir du 25 août à des obligations en la matière dans le cadre de la législation sur les services numériques (DSA). Cette règlementation prévoit "le recours à un marquage bien visible" pour garantir qu'"une image, contenu audio ou vidéo généré ou manipulé (...) est reconnaissable".

Mais la Commission veut la mise en place du label "immédiatement" dans le cadre du code de bonnes pratiques contre la désinformation. Une façon d'inciter les plateformes signataires à se mettre en conformité dès que possible avec le DSA qui, lui, s'appliquera de façon contraignante.

L'UE négocie par ailleurs une législation spécifiquement sur l'IA, qui prévoit des obligations de transparence pour les générateurs de contenus rédactionnels type ChatGPT, mais ces discussions entre les Etats membres et les eurodéputés traînent en longueur.

Si le texte devait être adopté avant la fin de l'année, il entrerait en vigueur "au plus tôt fin 2025", selon le commissaire européen pour le Numérique Thierry Breton, qui a convenu avec le patron de Google, Sundar Pichai, de travailler d'ici là sur des règles avec les entreprises volontaires.


La Bourse de Paris rassurée par l'accord commercial entre Washington et Londres

Un trader travaille sur le parquet de la Bourse de New York (NYSE) lors de l'ouverture des marchés, le 8 mai 2025, à New York. (AFP)
Un trader travaille sur le parquet de la Bourse de New York (NYSE) lors de l'ouverture des marchés, le 8 mai 2025, à New York. (AFP)
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  • La Bourse de Paris évolue dans le vert vendredi, profitant de l'optimisme ambiant après un accord commercial entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni, une première depuis l'annonce des droits de douane massifs de Donald Trump

PARIS: La Bourse de Paris évolue dans le vert vendredi, profitant de l'optimisme ambiant après un accord commercial entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni, une première depuis l'annonce des droits de douane massifs de Donald Trump.

Vers 10H00 heure de Paris, l'indice vedette de la Bourse de Paris, le CAC 40, prenait 0,48%, soit un gain de 37,10 points, pour s'établir à 7.731,54 points. La veille, il avait terminé en hausse de 0,89%, à 7.694,44 points.

Donald Trump a annoncé jeudi une première trêve dans son offensive commerciale mondiale sous la forme d'un compromis, qu'il a qualifié d'"historique", avec Londres.

Le président américain a assuré que le Royaume-Uni allait s'ouvrir davantage aux produits américains. Depuis Londres, le Premier ministre britannique Keir Starmer a mentionné un accord "extrêmement important" pour l'industrie automobile et la sidérurgie britanniques.

"Le Premier ministre britannique a parlé de +jour historique+, non sans omettre de rappeler que cet accord +fantastique+ survenait le jour même de la commémoration de leur victoire commune contre l'Allemagne nazie comme si c'était une nouvelle preuve de la relation spéciale des deux pays", relève Bruno Cavalier, chef économiste d'Oddo BHF.

Derren Nathan, responsable de la recherche actions chez Hargreaves Lansdown, note cependant "une certaine déception que les droits de douane de base de 10% soient maintenus".

Désormais, tous les regards sont tournés vers la réunion entre hauts responsables américains et chinois, qui se tiendra à Genève au cours du week-end, une première depuis l'imposition par Donald Trump de droits de douane massifs sur les produits chinois et la riposte de Pékin.

Les négociations avec la Chine sont "un dossier autrement plus difficile à régler", souligne Bruno Cavalier, avec des importations américaines de produits chinois "6,5 fois plus élevées que celles venant du Royaume-Uni".

La Chine a promis de ne "pas plier" et sa demande d'une levée intégrale des surtaxes américaines reste "inchangée".

La tech dans le vert

Les valeurs liées au secteur des semiconducteurs évoluent toujours dans le vert, soutenues par des informations de presse selon lesquelles Donald Trump pourrait revenir sur les restrictions imposées sous la présidence de Joe Biden sur les puces utilisées dans les outils d'intelligence artificielle (IA).

Vers 09H45 heure de Paris, STMicroelectronics gagnait 2,56% à 21,05 euros et Capgemini prenait 1,90% à 147,30 euros, les plus fortes hausses du CAC 40 en début de séance vendredi.


La capitalisation boursière du CCG franchit les 4,2 milliards de dollars, annonce le secrétaire général

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  • Les marchés de capitaux du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont dépassé une capitalisation combinée de 4,2 billions de dollars en 2024, ce qui témoigne de la solidité des économies régionales

RIYAD : Les marchés de capitaux du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont dépassé une capitalisation combinée de 4,2 billions de dollars en 2024, ce qui témoigne de la solidité des économies régionales et de la confiance soutenue des investisseurs.

Ce chiffre a été révélé par Jasem al-Budaiwi, secrétaire général du CCG, lors de son allocution à la troisième édition de la cérémonie du "Gulf Smart Investor Award" qui s'est tenue à Riyad le 7 mai.

Dans ses remarques, M. al-Budaiwi a noté que les marchés du CCG ont vu un total de 336,3 milliards d'actions échangées en 2024, marquant une augmentation de 20,9% par rapport à l'année précédente.

La valeur totale des actions échangées a atteint 682,2 milliards de dollars, reflétant une croissance annuelle de 28,4%.

Ces bénéfices, a-t-il souligné, mettent en évidence la confiance des investisseurs nationaux et internationaux et renforcent l'importance des efforts continus pour développer la conscience financière et renforcer l'éducation des investisseurs.

M. al-Budaiwi a félicité l'Arabie saoudite d'avoir accueilli les prix et d'avoir soutenu l'agenda économique plus large du CCG.

"Son Excellence le secrétaire général a souligné qu'au milieu de l'accélération étonnante et des transformations profondes qui ont lieu sur les marchés financiers à l'échelle mondiale et régionale, et à la lumière de l'ouverture des pays du CCG à l'économie mondiale, l'éducation financière n'est plus simplement une connaissance marginale ou un luxe intellectuel", lit-on dans un communiqué officiel.

Cette dynamique positive sur les marchés du CCG s'aligne sur des tendances régionales plus larges.

Au cours du premier trimestre 2025, les marchés boursiers du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord ont enregistré de solides bénéfices, l'indice composite du Fonds monétaire arabe - qui suit 16 bourses arabes - ayant augmenté de 4,37% en glissement annuel.

L'indice a également affiché une augmentation de 1,55% sur une base trimestrielle, reflétant la confiance continue des investisseurs malgré les changements de politique monétaire mondiale et les pressions géopolitiques persistantes.

Dans son discours, M. al-Budaiwi a souligné le rôle central de l'éducation financière pour naviguer sur des marchés financiers mondiaux de plus en plus complexes et en évolution rapide, la positionnant comme un facteur clé pour atteindre la sécurité financière et la durabilité économique à long terme dans toute la région.

L'événement, qui s'inscrit dans le cadre de l'initiative d'éducation à l'investissement du CCG appelée Mulim, a été suivi par des responsables de haut niveau, dont le président de l'Autorité saoudienne du marché des capitaux, Mohammed el-Kuwaiz.

M. al-Budaiwi a souligné que ce prix n'est pas seulement une reconnaissance de l'excellence individuelle, mais aussi un message plus large prônant le rôle des connaissances financières, de la planification stratégique et d'un environnement réglementaire sain dans la promotion de décisions d'investissement éclairées.

Il a salué les efforts de l'Autorité saoudienne du marché des capitaux et des institutions partenaires pour leur rôle dans le soutien des initiatives qui contribuent à la connaissance financière dans les sociétés du CCG.

En début de semaine, une analyse de S&P Global a révélé que la capitalisation boursière de l'indice Tadawul All Share du Royaume a atteint 2 700 milliards de dollars à la fin de 2024, ce qui représente une augmentation de 463% en dix ans.

Le rapport de l'agence de notation indique que le marché boursier devrait jouer un rôle crucial dans la réalisation des objectifs de transformation économique du Royaume, tels qu'ils sont définis dans l'initiative Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les investissements en capital en Arabie saoudite atteignent 355 milliards de dollars en 2024, dépassant les prévisions de 38%

La ventilation actualisée montre que les investissements du secteur privé ont augmenté de 11 % par an en 2024 pour atteindre SR1,19 trillion, représentant désormais 89,16 % de la FBCF totale.
La ventilation actualisée montre que les investissements du secteur privé ont augmenté de 11 % par an en 2024 pour atteindre SR1,19 trillion, représentant désormais 89,16 % de la FBCF totale.
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  • La formation brute de capital fixe de l'Arabie saoudite a atteint 1,33 trillion de riyals saoudiens (355 milliards de dollars) en 2024, reflétant une augmentation annuelle de 4,5%

RIYAD : La formation brute de capital fixe de l'Arabie saoudite a atteint 1,33 trillion de riyals saoudiens (355 milliards de dollars) en 2024, reflétant une augmentation annuelle de 4,5%, selon les données mises à jour publiées par le ministère de l'Investissement.

Ce chiffre dépasse de 38% l'objectif initial du ministère, qui était de 964 milliards de RS, soulignant la forte dynamique du cycle d'investissement du Royaume et signalant des progrès continus vers les objectifs de la Vision 2030.

Selon les derniers chiffres détaillés, les investissements du secteur privé ont augmenté de 11% par an en 2024 pour atteindre 1,19 trillion de RS, représentant maintenant 89,16% de la FBCF totale.

Les investissements du secteur public ont également chuté de 29,4% pour atteindre 144,3 milliards de RS, représentant seulement 10,84% de la formation totale de capital. Ces chiffres soulignent la dépendance croissante du pays à l'égard de l'investissement privé pour assurer une croissance durable.

La FBCF a atteint 29% du produit intérieur brut, dépassant l'objectif de 26% fixé par la stratégie nationale d'investissement, ce qui témoigne de la confiance croissante des investisseurs et de l'efficacité de la mise en œuvre des politiques, selon le ministère.

La FBCF, un indicateur de la santé économique à long terme, mesure les investissements nets en actifs fixes dans les infrastructures, l'industrie, l'immobilier et le tourisme. Une formation de capital plus importante est généralement associée à une plus grande capacité de production et à une croissance future plus forte.

Ces gains d'investissement s'inscrivent dans le cadre d'une initiative plus large du ministère de l'investissement et de la nouvelle autorité saoudienne de promotion de l'investissement visant à renforcer la position de l'Arabie saoudite en tant que centre d'investissement mondial.

Par l'intermédiaire de sa plateforme InvestSaudi, l'autorité a lancé des initiatives de grande envergure pour attirer les capitaux nationaux et internationaux.

Les efforts comprennent un portail national d'investissement réorganisé qui met en avant 15 secteurs prioritaires avec des mesures d'incitation personnalisées, ainsi que le déploiement de la loi sur l'investissement 2025, qui rationalise les processus d'octroi de licences et de réglementation dans tous les secteurs d'activité.

Sur le plan international, le ministre de l'investissement, Khalid Al-Falih, a dirigé des tournées de présentation et des délégations en Asie, en Amérique et en Europe, régions qui représentent collectivement une part importante des flux d'investissements étrangers directs du Royaume.

M. Al-Falih a mis l'accent sur l'Asie, notant que six des dix premiers pays sources d'IDE de l'Arabie saoudite se trouvent dans cette région. Au niveau national, il continue de promouvoir les opportunités d'investissement saoudiennes lors de grands forums économiques et de conférences sectorielles, en présentant la transformation du Royaume comme un argument convaincant en faveur de l'investissement.

Ces efforts de sensibilisation, combinés à une réserve croissante de mégaprojets tels que NEOM, la mer Rouge et la porte de Diriyah, façonnent un paysage d'investissement dynamique et renforcent l'attrait du Royaume pour les investisseurs régionaux et mondiaux.