PARIS : Emmanuel Macron a discuté mardi avec Sam Altman, le patron d'OpenAI, créateur de l'interface ChatGPT, des enjeux de régulation de l'intelligence artificielle (IA) et de la place que l'Europe ambitionne d'occuper dans ce nouvel univers technologique qui déchaîne les passions.
Le président français et l'entrepreneur américain ont notamment échangé à l'Elysée sur les "prochaines étapes du développement d’OpenAI" et sur la place que pourrait prendre l'Europe "dans la compétition mondiale en matière d’IA", a précisé la présidence.
Ils ont également fait le point sur les enjeux de régulation de l'IA, entre "protection des utilisateurs et de la démocratie" et "poursuite de l’innovation", avec en ligne de mire la "désinformation" et les "risques de mésusage", a souligné l'Elysée.
La France a été pionnière en la matière en lançant avec le Canada un Partenariat Mondial pour l'Intelligence Artificielle, a rappelé l'Elysée.
Fonctionnant sur le modèle du GIEC pour le climat, ce partenariat, qui réunit aujourd'hui 28 pays, consiste à produire de l’expertise scientifique et des recommandations à destination des gouvernements.
La mise en ligne de ChatGPT en novembre 2022 a suscité un immense intérêt du public et des entreprises pour l'intelligence artificielle dite générative, c'est-à-dire capable de créer du contenu - texte, images, sons ou vidéo.
Mais beaucoup s'inquiètent de son impact potentiel sur les professionnels, du risque de suppression d'emplois au vol de propriété intellectuelle, et des risques de manipulation de l'opinion à travers des contenus virtuels.
Lors d'une audition mi-mai devant une commission parlementaire américaine, Sam Altman a jugé "cruciale" une intervention des gouvernements pour "limiter les risques" liés à cette technologie.
L'Union européenne veut être la première au monde à se doter d'un cadre juridique complet pour limiter les dérives de l'intelligence artificielle (IA), tout en sécurisant l'innovation.