Biden choisit Lloyd Austin, un ex-général noir, pour diriger le Pentagone

Ce général de l'armée de Terre à la retraite, âgé de 67 ans, a combattu en Irak et en Afghanistan avant de devenir le premier homme de couleur à diriger le commandement central de l'armée américaine (Photo, AFP)
Ce général de l'armée de Terre à la retraite, âgé de 67 ans, a combattu en Irak et en Afghanistan avant de devenir le premier homme de couleur à diriger le commandement central de l'armée américaine (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 08 décembre 2020

Biden choisit Lloyd Austin, un ex-général noir, pour diriger le Pentagone

  • Il deviendrait, s'il était confirmé par le Sénat, le premier chef afro-américain du Pentagone
  • Michèle Flournoy, 59 ans, ancienne numéro trois de ce ministère sous Barack Obama, apparaissait jusqu'ici en tête des pronostics

WASHINGTON: Le président élu des Etats-Unis Joe Biden a choisi l'ancien général Lloyd Austin pour diriger son futur ministère de la Défense, ont annoncé lundi plusieurs médias américains. Il deviendrait, s'il était confirmé par le Sénat, le premier chef afro-américain du Pentagone.  

Ce général de l'armée de Terre à la retraite, âgé de 67 ans, a combattu en Irak et en Afghanistan avant de devenir le premier homme de couleur à diriger le commandement central de l'armée américaine (Centcom).  

Joe Biden pourrait officiellement dévoiler son nom mardi, a précisé Politico, premier média à révéler ce choix. 

Le New York Times, CNN et la chaîne ABC ont ensuite confirmé cette information. L'équipe de Joe Biden, elle, gardait le silence lundi soir.  

S'il était approuvé par le Sénat, l'ex-général serait le premier Afro-Américain à diriger la première armée du monde, au sein de laquelle la communauté noire est très représentée. 

L'ancien chef du Centcom -- l'organisme supervisant les guerres au Moyen-Orient -- aurait ainsi été préféré à Michèle Flournoy, qui aurait pu devenir la première femme à diriger le Pentagone.  

Lloyd Austin avait succédé à la tête du Centcom à Jim Mattis, qui fut le ministre de la Défense de Donald Trump de 2017 à 2019. 

Il a pris sa retraite en 2016, avant de se reconvertir dans l'industrie de la défense, comme nombre de ses prédécesseurs. Il siège notamment au conseil d'administration de Raytheon Technologies. 

Cette position lui a valu les critiques de certains progressistes.      

A l'image « de l'Amérique » 

Des élus du Congrès et des experts en sécurité nationale s'étaient aussi prononcés contre sa nomination, notant que sa retraite datait de moins de 7 ans.  

Le Congrès américain, qui tient au contrôle civil sur les militaires, a adopté une règlementation stipulant qu'un ancien militaire devait être à la retraite depuis plus de 7 ans pour devenir ministre de la Défense.  

Comme ce délai ne serait pas respecté avec Lloyd Austin, les élus devraient lui accorder une dispense. Ils l'avaient fait en 2016 pour M. Mattis, mais en protestant. 

Joe Biden, qui prendra ses fonctions le 20 janvier à la Maison Blanche, avait indiqué lundi à des journalistes qu'il dévoilerait son choix ce vendredi pour son futur chef du Pentagone.  

Michèle Flournoy, 59 ans, ancienne numéro trois de ce ministère sous Barack Obama, apparaissait jusqu'ici en tête des pronostics.  

Elle avait reçu lundi le soutien de poids du démocrate Adam Smith, président de la commission des Forces armées de la Chambre des représentants, qui a jugé qu'elle était « de loin la personne la plus qualifiée pour ce poste ». 

Mais l'ancienne ministre déléguée à la Défense était critiquée dans l'aile gauche du parti démocrate, qui la jugeait trop proche de l'industrie de la défense. 

Et des parlementaires et personnalités noirs avaient appelé Joe Biden à nommer davantage d'Afro-Américains à des postes-clés de son cabinet.  

Joe Biden, 78 ans, et sa future vice-présidente Kamala Harris, 56 ans, première femme et première personne noire à occuper ce poste, ont promis un gouvernement qui « ressemble à l'Amérique », dans toute sa diversité.  


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.