Baba Merzoug le redoutable, «otage en France», sera-t-il restitué à l’Algérie?

Le canon est érigé en colonne et installé depuis  1833 dans le port militaire de Brest, en France (Photo, Wiki-Brest)
Le canon est érigé en colonne et installé depuis  1833 dans le port militaire de Brest, en France (Photo, Wiki-Brest)
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Publié le Mardi 08 décembre 2020

Baba Merzoug le redoutable, «otage en France», sera-t-il restitué à l’Algérie?

  • «Un pays sans histoire est un pays sans avenir.» Ce dicton usité dans certains pays ne peut s’appliquer à l’Algérie
  • Le dossier du canon est «extrêmement important sur plusieurs plans. Tout d’abord sur le plan historique, puis sur le plan culturel, et enfin sur le plan mémoriel»

«Un pays sans histoire est un pays sans avenir.» Ce dicton usité dans certains pays ne peut s’appliquer à l’Algérie, un pays séculaire dont l’histoire plusieurs fois millénaire se conjugue avec les gloires cumulées par ses habitants et son peuple à travers les temps. 

«Monstrueux pour son époque avec ses douze tonnes de bronze et ses sept mètres de long, il pouvait projeter des boulets de quatre-vingts kilos à près de cinq kilomètres. Il s’agissait, à l’époque, d’une arme redoutable, qui constituait un symbole fort dans la défense de la ville d’Alger» , Me Fatima Benbraham
«Monstrueux pour son époque avec ses douze tonnes de bronze et ses sept mètres de long, il pouvait projeter des boulets de quatre-vingts kilos à près de cinq kilomètres. Il s’agissait, à l’époque, d’une arme redoutable, qui constituait un symbole fort dans la défense de la ville d’Alger» , Me Fatima Benbraham

Le référentiel historique étant la matrice et la mémoire qui se transmet de génération en génération, les autorités algériennes semblent, d’ailleurs, accorder un intérêt de plus en plus grand à la récupération de certains des symboles. Ces derniers ont marqué cette mémoire par leur envergure et leur importance dans des contextes historiques ponctuels qu’a connus le pays durant sa très longue, tumultueuse et passionnante histoire, jalonnée de faits, d’événements et d’épopées plus grandioses les unes que les autres.  

La flotte algérienne, avant sa destruction, le 20 octobre 1827, par l’alliance franco-russo-britannique lors de la bataille de Navarin et les remparts d’Alger, dotés de canons à l’efficacité inouïe, faisaient de cette ville une forteresse inviolable et imprenable.  

Le canon de Baba Merzoug, dont la notoriété certaine dépassait les pays du pourtour méditerranéen, a été l’un des symboles de la puissance révolue de l’Algérie, que l’armée d’occupation française a rapidement pris en otage. Bien d’autres objets et vestiges historiques, dont la valeur historique est tout simplement inestimable, ont été ainsi pris en otages et usurpés par les occupants.  

La question de la récupération de ces témoins de l’histoire de l’Algérie et des archives du pays figure parmi les priorités inscrites à l’ordre du jour des relations entre l’Algérie et la France. 

La société civile se mobilise

En effet, depuis plusieurs années, ce sujet est régulièrement mis sur la table par l'Algérie. Le pays réclame le retour sur son sol d'un trophée de guerre de la marine française, le canon Baba Merzoug, pièce maîtresse de la défense du port d'Alger dès le XVIe siècle. 

La société civile n’est pas en reste. Elle se mobilise, usant de tous les moyens pour la restitution de son patrimoine historique qui se trouve actuellement à l’extérieur du pays. Le comité de Baba Merzoug est la preuve vivante de cette volonté. 

Faisant du dossier du canon sa cause principale, ce comité œuvre pour sa restitution à la partie algérienne le plus tôt possible. «C’est un dossier extrêmement important sur plusieurs plans. Tout d’abord sur le plan historique, puis sur le plan culturel, et enfin sur le plan mémoriel», nous confie la présidente du comité, Me Fatima Benbraham. 

Décrivant le canon, elle affirme que Baba Merzoug («père chanceux», en arabe) est le canon le plus grand et le plus complexe par sa construction. En effet, jusqu’à ce jour, aucun ingénieur n’a pu déterminer avec exactitude la technique utilisée pour sa fabrication. «Monstrueux pour son époque avec ses douze tonnes de bronze et ses sept mètres de long, il pouvait projeter des boulets de quatre-vingts kilos à près de cinq kilomètres. Il s’agissait, à l’époque, d’une arme redoutable, qui constituait un symbole fort dans la défense de la ville d’Alger», explique-t-elle. 

Cet engin, qui a infligé à la flotte française plusieurs défaites cuisantes, a été rapporté en 1830 en France comme trophée de guerre. «Cette arme n'était pas seulement un outil de défense. Elle a aussi servi à humilier délibérément la France», note Me Fatima Benbraham. 

Elle fait également remarquer que le canon Baba Merzoug est placé en dehors des bâtiments de la marine, sur un parking; alors que, généralement, les pièces prestigieuses sont placées dans la cour. «La marine française de l’époque ne voulait pas introduire cet ennemi redoutable dans ses bâtiments», indique la présidente du comité. 

Le canon est érigé en colonne et installé depuis 1833 dans le port militaire de Brest, en France. Nous apprenons par notre interlocutrice que le nom arabe «Baba Merzoug» devait être changé, dans le but de ne pas inciter la population à chercher son origine et à découvrir son histoire.  

L’avocate révèle donc qu’il était nécessaire de le rebaptiser afin de fausser l’histoire. Il est surnommé «La Consulaire» par les Français, parce qu’on suppose qu’il servit à exécuter le consul français Jean Le Vacher en 1686, en représailles à l’attaque perpétrée par l’amiral Duquesne. 

Une histoire inventée de toutes pièces  

«Il est dit que Le Vacher a été attaché à la bouche du canon. Matériellement, c’est impossible: il s’agit d’une anecdote, non d’un fait historique», dément Me Benbraham, qui ajoute: «Il existe très peu d’écrits français sur cette histoire selon laquelle le père Le Vacher aurait été attaché à la bouche du canon et propulsé vers l’escadrille de l’amiral Duquesne, en guise de réponse aux doléances de ce dernier.» 

La présidente du comité révèle par ailleurs que le successeur du père Le Vacher, Joseph Gilalona, a précisé dans une lettre que Le Vacher fut emporté par la maladie en 1688, soit deux ans après l’incident présumé. «Ce qui veut dire que Baba Merzoug, le défenseur, n’a jamais été l’agresseur. Il est impossible de faire rentrer une personne dans le canon», affirme-elle catégoriquement.

Me Fatima Benbraham considère que l’histoire du père Le Vacher est inventée de toutes pièces, et que le comité détient une lettre originale provenant de l’Église italienne qui confirme noir sur blanc l’innocence de Baba Merzoug. «Baba Merzoug est un combattant, mais il n’est pas un assassin», clame la présidente du comité.

Cette dernière exige d’ailleurs le retour immédiat de ce symbole historique. Spécialiste du droit, Me Benbraham s’appuie sur les textes de l’Unesco pour affirmer: «Nous sommes en droit de demander cette pièce qui nous revient, car nous, Algériens, nous avons présenté plus de civisme et de respect pour l’histoire française.» Elle n’omet pas de rappeler qu’en quittant l’Algérie, la France a pris le soin d’emmener avec elle toutes les statues et les stèles, telles que la statue de la Grande-Poste, les clochers d’Alger, les statues de Jeanne d’Arc et de Bugeaud, ainsi celle de Notre-Dame d’Afrique. 

«Apaiser les mémoires et les consciences»

La conférencière précise, dans ce contexte, que la notion de patrimoine ne peut aujourd’hui souffrir d’aucune controverse, car la loi établit clairement que sont considérés comme un patrimoine historique les objets produits en territoire algérien par les Français, et non pas ceux qui sont produits en Algérie avant la colonisation. «Nous espérons une clairvoyance des hommes politiques français pour le restituer. Un bon civisme ne fait qu’apaiser les mémoires et les consciences», conclut-elle. 

Il y a lieu de noter qu’un réel travail et une réelle volonté politique ont été constatés pour assainir les relations entre les deux États, notamment sur le plan mémoriel. En effet, un élan porté par le chantier mémoriel a récemment été entamé par les deux pays, avec la nomination des historiens Benjamin Stora, côté français, et Abdelmadjid Chikhi, côté algérien, pour travailler sur ce dossier. «Nous souhaitons que les deux historiens accomplissent leur travail dans la vérité, la sérénité et l'apaisement pour régler ces problèmes qui enveniment nos relations politiques, le climat des affaires et la bonne entente», déclare le président algérien au mois de juillet dernier.

La restitution des restes mortuaires des vingt-quatre chefs de la résistance populaire par la France au mois de juillet dernier a marqué en profondeur ce «nouvel élan». Le sort du canon est examiné en ce moment par la partie française. Pour la petite histoire, un coq orne le sommet de Baba Merzoug, une patte tenant un globe terrestre. Le symbole de la France victorieuse. 


Le ministre saoudien des finances avertit que les conflits constituent la plus grande menace pour l'économie mondiale

Environ 1 000 leaders d’opinion de 92 pays sont à Riyad pour le forum du WEF afin de « promouvoir des approches avant-gardistes face aux crises interconnectées » (Photo, Abdulrahman Fahad Bin Shulhub/AN)
Environ 1 000 leaders d’opinion de 92 pays sont à Riyad pour le forum du WEF afin de « promouvoir des approches avant-gardistes face aux crises interconnectées » (Photo, Abdulrahman Fahad Bin Shulhub/AN)
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  • Mohammed Al-Jadaan : Les guerres à Gaza et en Ukraine "exercent une forte pression sur l'émotion économique".
  • L'Arabie saoudite a pour "objectif spécifique" de désamorcer les tensions régionales, a-t-il déclaré lors d'un panel du Forum économique mondial

RIYAD: L'Arabie saoudite a appelé dimanche à une "désescalade" au Moyen-Orient et mis en garde contre les conséquences économiques de la guerre à Gaza, à l'ouverture d'une réunion spéciale du Forum économique mondial (WEF), en présence de nombreux dirigeants et hauts responsables.

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, les représentants palestiniens et de haut diplomates impliqués dans les efforts visant à mettre fin au conflit entre Israël et le Hamas palestinien figurent sur la liste des participants à ce sommet organisé sur deux jours dans la capitale Ryad.

La guerre à Gaza ainsi que les conflits en Ukraine et ailleurs exercent "une forte pression" sur l'environnement économique, a déclaré le ministre saoudien des Finances, Mohammed al-Jadaan, lors d'un panel.

"Je pense que les pays, les dirigeants et les personnes qui font preuve de sang-froid doivent l'emporter et faire en sorte qu'il y ait une désescalade", a-t-il poursuivi.

La guerre a été déclenchée par l'attaque du Hamas le 7 octobre en Israël, qui a entraîné la mort de 1.170 personnes, selon un décompte de l'AFP à partir de données officielles israéliennes.

Plus de 250 personnes ont été enlevées et 129 restent captives à Gaza, dont 34 sont mortes selon des responsables israéliens.

En représailles, Israël a juré d'anéantir le mouvement islamiste au pouvoir à Gaza depuis 2007, et lancé une offensive ayant fait 34.454 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Alors qu'Israël se prépare à lancer une offensive terrestre à Rafah, une ville du sud de la bande de Gaza où s'entassent 1,5 millions de Palestiniens, le Président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a exhorté depuis Ryad les Etats-Unis à intervenir pour empêcher une telle opération, qui serait selon lui "le plus grand désastre de l'histoire du peuple palestinien".

«Nouvelle dynamique»

Le président du WEF, Borge Brende, avait parlé samedi d'"une sorte de nouvelle dynamique dans les discussions autour des otages, et (...) d'une sortie possible de l'impasse dans laquelle nous nous trouvons à Gaza".

Israël n'est pas représenté au sommet, et les négociations sur une trêve à travers une médiation américaine, qatarie et égyptienne, se déroulent ailleurs, mais l'évènement sera "une occasion d'avoir des discussions structurées" avec "des acteurs clés", avait-il souligné lors d'une conférence de presse.

Le département d'Etat américain a indiqué qu'Antony Blinken fera le déplacement lundi à Ryad pour "discuter des efforts en cours visant à parvenir à un cessez-le-feu à Gaza qui permette la libération des otages". Il "mettra aussi l'accent sur l'importance de prévenir une extension" régionale de la guerre.

Le Hamas a dit samedi "étudier" une contre-proposition israélienne en vue d'une trêve associée à la libération d'otages, au lendemain de l'arrivée en Israël d'une délégation de médiateurs égyptiens pour tenter de relancer les négociations dans l'impasse.

Dans ses commentaires, M. Al-Jadaan a déclaré : "En matière de planification économique, il n'y a pas de mal à changer... à s'adapter aux nouvelles circonstances. C'est le conseil que je donnerais à tout le monde. Vous avez besoin d'un plan à long terme, comme Saudi Vision 2030, et de doubler la mise en œuvre, mais vous devez également vous assurer que vous vous adaptez.

"À plus long terme, indépendamment de ce qui se passe aujourd'hui, vous devez vous concentrer sur votre propre personnel, votre capital humain. C'est le jeu à long terme qui est essentiel.

"Je peux dire ceci : L'Arabie saoudite et la région ont les moyens de le faire, mais il y a beaucoup de pays qui auront du mal à fournir une éducation et des soins de santé de qualité à leur population", a-t-il déclaré.

Un millier de fonctionnaires, d'experts et de leaders d'opinion de 92 pays se trouvent à Riyad pour la réunion spéciale du Forum économique mondial sur la collaboration mondiale, la croissance et l'énergie pour le développement.

L'événement vise à "promouvoir des approches prospectives des crises interconnectées, tout en restant réaliste quant aux compromis à court terme" et à "travailler pour combler le fossé croissant entre le Nord et le Sud sur des questions telles que les politiques économiques émergentes, la transition énergétique et les chocs géopolitiques".

Depuis le début de la guerre, l'Arabie saoudite travaille avec d'autres pays pour tenter de mettre fin au conflit qui menace d'embraser la région.


Il n'est pas autorisé d'accomplir le Hajj sans permis selon le Council of Senior Scholars

Des pèlerins musulmans se rassemblent autour de la Kaaba dans la Grande Mosquée de la ville sainte de La Mecque, le 30 juin 2023, lors du pèlerinage annuel du Hajj. (AFP)
Des pèlerins musulmans se rassemblent autour de la Kaaba dans la Grande Mosquée de la ville sainte de La Mecque, le 30 juin 2023, lors du pèlerinage annuel du Hajj. (AFP)
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  • Le conseil a indiqué que l'obtention d'un permis est obligatoire pour se conformer à la charia, faciliter le Hajj et sauvegarder le caractère sacré des lieux saints
  • Plus le nombre de pèlerins est conforme aux chiffres autorisés, meilleure est la qualité des services et plus faible est le risque de préjudice

RIYAD : Le Conseil des hauts savants d'Arabie saoudite a déclaré dans un communiqué qu'il est obligatoire pour les musulmans d'obtenir un permis pour le Hajj s'ils veulent accomplir le pèlerinage.

Le conseil a indiqué que l'obtention d'un permis est obligatoire pour se conformer à la charia, faciliter le Hajj et sauvegarder le caractère sacré des lieux saints. L'accomplissement du Hajj sans permis est considéré comme un péché, selon l'interprétation du conseil.

Il a clairement indiqué qu'il n'était pas permis de se rendre au Hajj sans avoir obtenu de permis et que « ceux qui le font commettent un péché », peut-on lire dans la déclaration.

La déclaration du conseil note que les agences gouvernementales responsables de l'organisation de la saison du Hajj développent un plan complet basé sur les nombres autorisés de participants qui couvrent tous les aspects, y compris la sécurité, la santé, l'hébergement, la restauration et d'autres services.

Plus le nombre de pèlerins est conforme aux chiffres autorisés, meilleure est la qualité des services et plus faible est le risque de préjudice.

Il s'agit notamment d'éviter les situations où les pèlerins dorment sur les routes, ce qui peut entraver leurs déplacements et entraîner des pertes humaines.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Le prince Faiçal, ministre saoudien des Affaires étrangères, accueille à Riyad une réunion ministérielle arabe sur Gaza

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
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Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
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Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
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  • Les ministres ont mis en garde contre la poursuite des mesures israéliennes illégales en Cisjordanie et à Jérusalem-Est occupée, qui compromettent la solution des deux États, notamment l'expansion des colonies,
  • Les ministres ont souligné la nécessité d'un État de Palestine basé sur les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, conformément aux résolutions internationales pertinentes

RIYAD : Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Ont participé à cette réunion Ayman Al-Safadi (Jordanie), Sameh Shoukry (Égypte), Hussein Al-Sheikh (Palestine), secrétaire du comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Anwar ben Mohammed Gargash, conseiller diplomatique du président des Émirats arabes unis, et Mohammed ben Abdelaziz Al-Khulaifi, ministre d'État au ministère qatari des Affaires étrangères.

Ils ont discuté de la nécessité de mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza, de parvenir à un cessez-le-feu immédiat et complet, d'assurer la protection des civils conformément au droit humanitaire international et de lever toutes les restrictions qui empêchent l'entrée de l'aide humanitaire dans l'enclave.

Ils ont également exprimé leur soutien à tous les efforts visant à la reconnaissance internationale d'un État palestinien indépendant, ce qui, selon eux, est essentiel pour que les Palestiniens puissent prendre des mesures irréversibles en vue de mettre en œuvre la solution des deux États.

Les ministres ont souligné la nécessité d'un État de Palestine basé sur les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, conformément aux résolutions internationales pertinentes.

Ils ont exprimé leur rejet catégorique de toute tentative de déplacer le peuple palestinien de sa terre et de toute opération militaire dans la ville palestinienne de Rafah.

Les ministres ont mis en garde contre la poursuite des mesures israéliennes illégales en Cisjordanie et à Jérusalem-Est occupée, qui compromettent la solution des deux États, notamment l'expansion des colonies, la confiscation de terres, les opérations militaires contre les Palestiniens, les attaques de colons et les atteintes à la liberté de culte des musulmans et des chrétiens.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com