Macron va «essayer de pousser» pour que Kylian Mbappé reste au PSG

L'attaquant français numéro 10, Kylian Mbappé, est salué par le président français Emmanuel Macron sur le podium après avoir reçu la médaille d'argent lors de la cérémonie de remise du trophée de la Coupe du Monde 2022 au Qatar, après la défaite de l'équipe de France en finale contre l'Argentine, au stade de Lusail, au nord de Doha, le 18 décembre 2022. (Photo, AFP)
L'attaquant français numéro 10, Kylian Mbappé, est salué par le président français Emmanuel Macron sur le podium après avoir reçu la médaille d'argent lors de la cérémonie de remise du trophée de la Coupe du Monde 2022 au Qatar, après la défaite de l'équipe de France en finale contre l'Argentine, au stade de Lusail, au nord de Doha, le 18 décembre 2022. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Mercredi 14 juin 2023

Macron va «essayer de pousser» pour que Kylian Mbappé reste au PSG

  • Ce n'est pas la première fois qu'Emmanuel Macron intervient dans la vie du club onze fois champion de France
  • Il y a un an, après l'annonce de sa prolongation, Mbappé avait lui-même révélé qu'il avait discuté de ses options avec Emmanuel Macron et Nicolas Sarkozy

PARIS: Emmanuel Macron a assuré mercredi qu'il allait "essayer de pousser" pour que Kylian Mbappé reste au PSG alors que l'avenir de la superstar du football français, sous contrat jusqu'en 2024 avec le club de la capitale, fait de nouveau l'objet de multiples spéculations.

Interrogé par un jeune supporter du PSG en marge du salon Vivatech, à Paris, le chef de l'Etat français a glissé qu'il n'avait "pas de scoop" sur ce sujet. "Mais je vais essayer de pousser pour", a-t-il poursuivi.

L'attaquant, désigné une nouvelle fois meilleur joueur de la Ligue 1 cette saison, est sous contrat avec le PSG jusqu'au terme de la saison prochaine, avec la possibilité pour lui d'activer une option pour une année supplémentaire, jusqu'au terme de la saison 2024-25.

Mais la star de 24 ans, au PSG depuis 2017, a fait savoir qu'elle ne lèverait pas cette option, exposant le PSG au risque de la voir partir libre en juin 2024, sans récupérer d'indemnités de transfert.

Ce n'est pas la première fois qu'Emmanuel Macron intervient dans la vie du club onze fois champion de France.

 "Les bons conseils" 

Il y a un an, après l'annonce de sa prolongation, Mbappé avait lui-même révélé qu'il avait discuté de ses options avec Emmanuel Macron et Nicolas Sarkozy.

L'actuel président et l'ancien chef de l'Etat, avait-il dit, lui avaient conseillé de rester à Paris, ajoutant qu'il avait apprécié leurs "bons conseils".

Le Real Madrid, qui espérait alors faire venir Mbappé, avait alors estimé, par la voie de son président, Florentino Perez, que la superstar du football français avait cédé à des "pressions politiques et économiques".

"Ce n'est pas facile de recevoir un appel du président de la République", avait ajouté Perez à la télévision espagnole, essayant d'expliquer pourquoi le transfert avait capoté.

Déjà présent à Moscou lors du sacre mondial de 2018, Emmanuel Macron s'affiche en fervent supporter de l'équipe de France de football.

A l'issue de la finale du Mondial au Qatar, perdue aux tirs au but par la France face à l'Argentine de Lionel Messi le 18 décembre dernier, Emmanuel Macron était descendu sur la pelouse, réconfortant à plusieurs reprises Kylian Mbappé et l'entourant même de ses bras.

Il avait ensuite pris la parole devant l'ensemble des joueurs, intervention filmée et diffusée sur les réseaux sociaux via le compte du président de la République.

Les oppositions avaient jugé ces marques d'affection "gênantes" voire "totalement ridicules".

Le président français s'est aussi intéressé au poste d'entraîneur du PSG. Lorsque le nom de Zinédine Zidane circulait, il y a un an, avant la nomination de Christophe Galtier, il avait ainsi estimé que l'arrivée de l'ex N.10 de l'équipe de France sur le banc du club de la capitale serait "formidable".


Légion d'honneur, Sarkozy « prend acte », rappelant que la CEDH doit encore examiner son recours

La Cour d'appel a confirmé l'année dernière la condamnation de l'ancien président français Nicolas Sarkozy pour avoir tenté illégalement d'obtenir des faveurs d'un juge et lui a ordonné de porter un bracelet électronique à la cheville au lieu de purger une peine d'un an de prison. (Photo d'archive AFP)
La Cour d'appel a confirmé l'année dernière la condamnation de l'ancien président français Nicolas Sarkozy pour avoir tenté illégalement d'obtenir des faveurs d'un juge et lui a ordonné de porter un bracelet électronique à la cheville au lieu de purger une peine d'un an de prison. (Photo d'archive AFP)
Short Url
  • L'ex-président (2007-2012) a rappelé que son recours devant la CEDH « est toujours pendant ». Il l'avait déposé après sa condamnation devenue définitive en décembre, à un an de prison ferme pour corruption dans l'affaire des écoutes. 
  • Nicolas Sarkozy, déjà exclu de l'ordre national du Mérite, est ainsi devenu le deuxième chef de l'État français privé de cette distinction, après le maréchal Pétain.

PARIS : L'ancien président Nicolas Sarkozy a « pris acte » dimanche de son exclusion de la Légion d'honneur et rappelle que la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) doit encore se prononcer sur son recours dans l'affaire des écoutes, a indiqué son avocat Patrice Spinosi dans une déclaration transmise à l'AFP.

« Nicolas Sarkozy prend acte de la décision prise par le grand chancelier. Il n’a jamais fait de cette question une affaire personnelle », a affirmé Patrice Spinosi, soulignant que si l'ancien chef de l'État « a fait valoir des arguments juridiques, c’était au nom de la fonction même de président de la République ».

L'ex-président (2007-2012) a rappelé que son recours devant la CEDH « est toujours pendant ». Il l'avait déposé après sa condamnation devenue définitive en décembre, à un an de prison ferme pour corruption dans l'affaire des écoutes. 

« La condamnation de la France (par la CEDH) impliquera la révision de la condamnation pénale prononcée à l'encontre de Nicolas Sarkozy, en même temps que l’exclusion de l’ordre de la Légion d’Honneur ; l’une n’étant que la conséquence de l’autre », a assuré Patrice Spinosi.

Nicolas Sarkozy, déjà exclu de l'ordre national du Mérite, est ainsi devenu le deuxième chef de l'État français privé de cette distinction, après le maréchal Pétain, à qui la Légion d'honneur avait été retirée en 1945 pour haute trahison et intelligence avec l'ennemi.

« Ce lien avec le maréchal Pétain est indigne », a déclaré la porte-parole du gouvernement Sophie Primas (LR), prenant « acte » elle aussi de cette décision « automatique qui fait partie du code de la Légion d’Honneur ».

« Le président Sarkozy a été là pour la France à des moments extrêmement compliqués », a-t-elle déclaré, se disant « un peu réservée non pas sur la règle, mais sur ce qu’elle entraîne comme comparaison ».

« C'est une règle, mais c'est aussi une honte », a déploré sur franceinfo Othman Nasrou, le nouveau secrétaire général de LR et proche de Bruno Retailleau, apportant son « soutien et son respect » à l'ex-président.

À gauche, le député écologiste Benjamin Lucas s'est félicité de la décision, appelant sur X à ce que « la République prive de ses privilèges et de son influence institutionnelle celui qui a déshonoré sa fonction et trahi le serment sacré qui lie le peuple à ses élus, celui de la probité ».


Echanges de frappes entre Israël et l'Iran : la France renforce la vigilance sur son territoire

 Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau  (Photo AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (Photo AFP)
Short Url
  • « Il convient de porter une vigilance particulière à l'ensemble des sites qui pourraient être ciblés par des actes de terrorisme ou de malveillance de la part d'une puissance étrangère », a-t-il indiqué dans un télégramme
  • Le ministre a appelé à la mobilisation des services de renseignements, des forces de sécurité intérieure, des polices municipales et des élus locaux, ainsi que du dispositif Sentinelle.

PARIS : Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau a appelé les préfets à renforcer la vigilance sur le territoire national. Il a notamment demandé de cibler les lieux de culte, les rassemblements festifs et les intérêts israéliens et américains. Cette demande a été transmise par télégramme. Elle a été envoyée vendredi. Cela fait suite à l'attaque israélienne en Iran.

« Il convient de porter une vigilance particulière à l'ensemble des sites qui pourraient être ciblés par des actes de terrorisme ou de malveillance de la part d'une puissance étrangère », a-t-il indiqué dans un télégramme consulté par l'AFP, alors qu'Israël et l'Iran poursuivaient leurs échanges de frappes meurtrières.

Les hostilités ont été déclenchées par une attaque israélienne massive contre des sites militaires et nucléaires iraniens, à laquelle Téhéran riposte avec des missiles balistiques. 

Dans ce contexte, M. Retailleau demande aux préfets de porter « une attention particulière » à la sécurité des lieux de culte, des établissements scolaires, des établissements publics et institutionnels, ainsi que des sites à forte affluence, notamment au moment des entrées et des sorties, et ce, incluant les « rassemblements festifs, culturels ou cultuels ».

Ces mesures de protection renforcée s'appliquent également aux « intérêts israéliens et américains ainsi qu'aux établissements de la communauté juive ».

Le ministre a appelé à la mobilisation des services de renseignements, des forces de sécurité intérieure, des polices municipales et des élus locaux, ainsi que du dispositif Sentinelle.

Vendredi soir, le président Emmanuel Macron a annoncé un « renforcement » du dispositif Sentinelle, qui déploie des militaires en France, « pour faire face à toutes les potentielles menaces sur le territoire national ».


Selon ManPowerGroup, l'IA pourrait réduire l'importance des « compétences » dans le recrutement

Des visiteurs font le tour des stands du salon VivaTech dédié aux start-ups technologiques et à l'innovation, à Paris Expo Porte de Versailles, à Paris, le 12 juin 2025. (Photo de Thomas SAMSON / AFP)
Des visiteurs font le tour des stands du salon VivaTech dédié aux start-ups technologiques et à l'innovation, à Paris Expo Porte de Versailles, à Paris, le 12 juin 2025. (Photo de Thomas SAMSON / AFP)
Short Url
  • L'irruption de l'intelligence artificielle (IA) bouleverse le marché du travail ainsi que les modes de recrutement et pourrait amener les employeurs à privilégier le « potentiel » des candidats plutôt que leurs « compétences ».
  • « un travailleur sur quatre dans le monde exerce une profession plus ou moins exposée à l'IA générative, mais la plupart des emplois seront transformés au lieu d'être supprimés, car une intervention humaine reste indispensable ».

PARIS : L'irruption de l'intelligence artificielle (IA) bouleverse le marché du travail ainsi que les modes de recrutement et pourrait amener les employeurs à privilégier le « potentiel » des candidats plutôt que leurs « compétences », selon un dirigeant de ManPowerGroup.

En effet, « les compétences pourraient s'avérer obsolètes dans six mois », explique Tomas Chamorro-Premuzic, directeur de l'innovation du géant américain du travail temporaire, rencontré par l'AFP au salon Vivatech, à Paris, qui ferme ses portes samedi.  Selon lui, « il vaut mieux savoir que vous travaillez dur, que vous êtes curieux, que vous avez de bonnes aptitudes relationnelles et ça, l'IA peut vous aider à l'évaluer ».

Selon l'Organisation internationale du travail (OIT), « un travailleur sur quatre dans le monde exerce une profession plus ou moins exposée à l'IA générative, mais la plupart des emplois seront transformés au lieu d'être supprimés, car une intervention humaine reste indispensable ».

Cependant, les tâches informatiques (utilisation d'Internet, messagerie, etc.) pouvant être accomplies de manière autonome par des agents d'IA connaissent une « rapide expansion ». 

Dans ce contexte, les employeurs pourraient rechercher de plus en plus de salariés dotés de compétences hors de portée de l'IA, telles que le jugement éthique, le service client, le management ou la stratégie, comme l'indique une enquête de ManpowerGroup menée auprès de plus de 40 000 employeurs dans 42 pays et publiée cette semaine.

M. Chamorro-Premuzic déplore toutefois que ces compétences ne soient pas encore davantage mises en avant dans la formation. « Pour chaque dollar que vous investissez dans la technologie, vous devez investir huit ou neuf dollars dans les ressources humaines, la transformation culturelle, la gestion du changement », dit-il.

Les craintes d'un chômage de masse provoqué par l'IA restent par ailleurs exagérées à ce stade, estime le dirigeant, malgré certaines prédictions alarmistes.

D'après Dario Amodei, patron de la société d'intelligence artificielle Anthropic, cette technologie pourrait faire disparaître la moitié des emplois de bureau les moins qualifiés d'ici cinq ans. 

« Si l'histoire nous enseigne une chose, c'est que la plupart des prévisions sont fausses », répond M. Chamorro-Premuzic.

Concernant le recrutement, activité principale de ManPowerGroup, le dirigeant ajoute que « les agents d'intelligence artificielle ne deviendront certainement pas le cœur de notre métier dans un futur proche ». Il constate également que l'IA est utilisée par les demandeurs d'emploi.

« Des candidats sont capables d'envoyer 500 candidatures parfaites en une journée, de passer des entretiens avec leurs bots et de déjouer certains éléments des évaluations », énumère-t-il.