L’Arabie saoudite et Schneider Electric, ensemble vers un avenir sûr et durable

L'ambassadeur de France en Arabie saoudite Ludovic Pouille. (Photo fournie).
L'ambassadeur de France en Arabie saoudite Ludovic Pouille. (Photo fournie).
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Publié le Jeudi 15 juin 2023

L’Arabie saoudite et Schneider Electric, ensemble vers un avenir sûr et durable

  • Cette semaine, Schneider Electric inaugurera un nouveau centre de distribution intelligent d’un million de dollars à Riyad et signera un protocole d’entente avec la Commission royale d’AlUla
  • «Nous devons adopter une approche écologique avec l’énergie verte, mais nous devons aussi réduire les déchets»

Schneider Electric, leader de la transformation numérique, de la gestion de l'énergie et de l'automatisation a organisé, le 13 et 14 juin 2023, son tout premier Sommet des innovations numériques pour un monde durable à l’hôtel Hilton Riyad.
Dans son allocution d’ouverture, le ministre adjoint du développement au ministère de l’Énergie, Ahmed al-Zahrani, déclare: «Dans un paysage en constante évolution, l’innovation est passée d’un luxe à une nécessité. C’est grâce à l’innovation continue que nous pouvons relever les défis complexes auxquels nous sommes confrontés et ouvrir de nouvelles possibilités de croissance et de développement.»
Ludovic Pouille, ambassadeur de France en Arabie saoudite, ajoute: «L’héritage durable de la France en matière d’électricité et de durabilité sur deux siècles témoigne de notre engagement inébranlable en faveur d’un avenir plus vert. Le sommet témoigne non seulement de l’importance croissante de l’Arabie saoudite sur la scène mondiale, mais il sert également de tremplin pour Schneider Electric afin d’accroître son empreinte d’investissement dans le Royaume. Ce sommet ouvre la voie à des contributions encore plus importantes pour faire progresser la durabilité et l’innovation technologique.»

Soutenir les objectifs de la Vision saoudienne 2030
Jean-Pascal Tricoire, PDG de Schneider Electric, déclare: «Globalement et régionalement, nous sommes à un point de basculement dans la transition énergétique actuelle. La croissance des énergies renouvelables et de l’électricité est au premier plan des transitions significatives dans le secteur de l’énergie. Le Sommet de l’innovation en Arabie saoudite de Schneider Electric est une plate-forme pour présenter notre expertise en efficacité énergétique, en centres de données et en logiciels et services de pointe.»
Il poursuit: «Nous sommes déterminés à soutenir les objectifs de la Vision saoudienne 2030 alors que le paysage énergétique mondial et régional continue d’évoluer. Ensemble, nous pouvons libérer le plein potentiel de l’Arabie saoudite, en exploitant l’innovation et la transformation numérique.»
Cette semaine, Schneider Electric inaugurera un nouveau centre de distribution intelligent d’un million de dollars à Riyad et signera un protocole d’entente avec la Commission royale d’AlUla afin qu’elle puisse explorer la possibilité d’apporter des technologies de pointe au projet de gigatourisme. Schneider Electric va également établir une nouvelle chaîne de montage de son usine pour fabriquer des produits technologiques arborant la mention Made in KSA.

Produits Made in KSA
Mohammad Shaheen, président du Cluster pour l’Arabie saoudite et le Yémen, déclare au micro d’Arab News en français: «Nous disposons d’un centre de distribution local destiné uniquement au Royaume. Cela signifie un stock optimisé, une meilleure disponibilité, une livraison rapide. Le centre de distribution lui-même est conçu d’une manière intelligente dans tous ses aspects. Nous aurons besoin de quarante à cinquante nouveaux emplois pour répondre aux besoins du centre de distribution.»
Concernant la possibilité d’ouvrir une nouvelle chaîne de production, M. Shaheen annonce au micro d’Arab News en français: «Cela va nous permettre de fabriquer des produits Made in KSA dont nous serons fiers. Nous avons donc désormais des produits de Schneider Electric entièrement fabriqués en Arabie saoudite. Et je peux vous dire que ces produits correspondent à toutes les spécifications, à nos propres essais et à nos propres directives. Nous sommes donc très fiers que Schneider Electric existe dans le Royaume.»
Au sujet du protocole d’accord signé avec la Commission royale d’AlUla, M. Shaheen explique à Arab News en français: «Nous avons signé ce protocole d’entente pour soutenir la durabilité, la numérisation intelligente, la mobilité et les bâtiments intelligents… Nous voulons une ville intelligente, numérisée, et c’est la compétence de base de Schneider Electric.»

Objectifs de durabilité
Durant ce sommet, il a été question de l’intégration des sources d’énergie renouvelable avec des solutions énergétiques sûres au Moyen-Orient et en Afrique et de l’importance d’atteindre les objectifs de durabilité ainsi que de surmonter les défis.
À cet effet, Mouna Essa-Egh, vice-présidente Middle East and Africa, Secure Power chez Schneider, annonce à Arab News en français: «Les activités des centres de données connaissent une croissance exponentielle principalement dans le Golfe et en Arabie saoudite. Il y a une très forte volonté et pression de la part du gouvernement saoudien. Pour vous donner un ordre de grandeur, les centres de données disposent d’une gestion des accès à privilèges (Privileged Access Management ou PAM) pour les quatre prochaines années de 1,2 gigawatt. Notre part de marché est colossale; nous avons atteint les 75%. Nous sommes donc fiers d’être présents dans presque tous les centres de données construits en Arabie saoudite.»

Ecologisation

Concernant l’écologisation, Mme Essa-Egh précise: «Nous dépensons beaucoup d’argent et nous consacrons beaucoup d’efforts sur cette question, car elle est essentielle. C’est aussi un élément que nos clients peuvent monétiser en vendant cette énergie aux services publics de réseau. C’est donc une façon d’être plus durable et rentable. Nous avons été les premiers à fabriquer des batteries au lithium-ion. C’est une technologie coûteuse à développer, mais après deux ans, vous l’avez rentabilisée.»
À propos de l’électricité 4.0, Mouna Essa-Egh indique: «Il s’agit d’intégrer le numérique à la norme électrique. Ainsi, vous serez en mesure de surveiller, de disposer de véritables informations de capteurs qui vous permettront d’obtenir des factures moins élevées et une meilleure utilisation de votre électricité. Si l’on envisage une augmentation de la production d’énergie, en la multipliant par deux, 60% de l’énergie produite est gaspillée. Nous devons donc adopter une approche écologique avec de l’énergie verte, mais nous devons aussi réduire les déchets.»
Lors de ce Sommet des innovations, de hauts responsables gouvernementaux, des diplomates et des chefs d'entreprise ont pu établir les bases d'une collaboration étroite axée sur l'efficacité technologique, la durabilité et la croissance technologique.

 


Israël: des élus favorables à une loi instaurant la peine de mort pour les «terroristes»

 La commission de Sécurité nationale de la Knesset a voté lundi en faveur d'une proposition de loi instaurant la peine de mort pour les auteurs d'attaques jugées "terroristes", une mesure soutenue par le ministre israélien de la Sécurité nationale d'extrême droite Itamar Ben Gvir. (AFP)
La commission de Sécurité nationale de la Knesset a voté lundi en faveur d'une proposition de loi instaurant la peine de mort pour les auteurs d'attaques jugées "terroristes", une mesure soutenue par le ministre israélien de la Sécurité nationale d'extrême droite Itamar Ben Gvir. (AFP)
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  • Selon le médiateur israélien chargé des otages, Gal Hirsch, le Premier ministre Benjamin Netanyahu soutient cette initiative
  • La commission a approuvé un amendement au Code pénal, qui sera maintenant transmis au Parlement pour un vote en première lecture, une loi étant instaurée en Israël après une vote en troisième lecture

JERUSALEM: La commission de Sécurité nationale de la Knesset a voté lundi en faveur d'une proposition de loi instaurant la peine de mort pour les auteurs d'attaques jugées "terroristes", une mesure soutenue par le ministre israélien de la Sécurité nationale d'extrême droite Itamar Ben Gvir.

La commission a approuvé un amendement au Code pénal, qui sera maintenant transmis au Parlement pour un vote en première lecture, une loi étant instaurée en Israël après une vote en troisième lecture.

Selon le médiateur israélien chargé des otages, Gal Hirsch, le Premier ministre Benjamin Netanyahu soutient cette initiative.

Dans une note explicative de la commission, il est indiqué que "son objectif est de couper le terrorisme à sa racine et de créer une forte dissuasion".

Le texte propose qu'un "terroriste reconnu coupable de meurtre motivé par le racisme ou la haine (...) soit condamné à la peine de mort - de manière obligatoire", ajoutant que cette peine serait "non optionnelle".

La proposition de loi a été présentée par une élue du parti Otzma Yehudit (Force Juive) d'Itamar Ben Gvir.

Ce dernier a menacé de cesser de voter avec la coalition de droite de Benjamin Netanyahu si ce projet de loi n'était pas soumis à un vote parlementaire d'ici le 9 novembre.

"Tout terroriste qui se prépare à commettre un meurtre doit savoir qu'il n'y a qu'une seule punition: la peine de mort", a dit le ministre lundi dans un communiqué.

M. Ben Gvir avait publié vendredi une vidéo de lui-même debout devant une rangée de prisonniers palestiniens allongés face contre terre, les mains attachées dans le dos, dans laquelle il a appelé à la peine de mort.

Dans un communiqué, le Hamas a réagi lundi soir en affirmant que l'initiative de la commission "incarne le visage fasciste hideux de l'occupation sioniste illégitime et constitue une violation flagrante du droit international".

"Nous appelons les Nations unies, la communauté internationale et les organisations pertinentes des droits de l'Homme et humanitaires à prendre des mesures immédiates pour arrêter ce crime brutal", a ajouté le mouvement islamiste palestinien.

Le ministère palestinien des Affaires étrangères et des expatriés, basé à Ramallah, a également dénoncé cette décision, la qualifiant de "nouvelle forme d'extrémisme israélien croissant et de criminalité contre le peuple palestinien".

"C'est une étape dangereuse visant à poursuivre le génocide et le nettoyage ethnique sous le couvert de la légitimité", a ajouté le ministère.


Frappes israéliennes sur le sud du Liban: deux morts 

Samedi, l'armée israélienne a tué quatre personnes, visées de plein fouet dans leur voiture dans le sud, qu'elle a présentées comme des membres de la force d'élite du Hezbollah. (AFP)
Samedi, l'armée israélienne a tué quatre personnes, visées de plein fouet dans leur voiture dans le sud, qu'elle a présentées comme des membres de la force d'élite du Hezbollah. (AFP)
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  • Selon un bilan provisoire, "une frappe ennemie d'Israël" dans la région de Nabatiyé a fait lundi "un mort et sept blessés, a indiqué le ministère de la Santé
  • Un drone a visé une voiture à Doueir, a rapporté l'agence nationale d'information Ani

BEYROUTH: Des frappes israéliennes sur le sud du Liban ont tué lundi deux personnes et blessé sept autres, a indiqué le ministère libanais de la Santé, au lendemain de la menace d'Israël d'intensifier ses attaques contre le Hezbollah pro-iranien.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024, Israël continue de mener des attaques régulières contre les bastions du Hezbollah. Et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a accusé dimanche le Hezbollah de tenter de se "réarmer".

Selon un bilan provisoire, "une frappe ennemie d'Israël" dans la région de Nabatiyé a fait lundi "un mort et sept blessés, a indiqué le ministère de la Santé.

Un drone a visé une voiture à Doueir, a rapporté l'agence nationale d'information Ani.

Sur place, un photographe de l'AFP a vu des pompiers tenter d'éteindre l'incendie de la voiture visée qui s'est propagé à d'autres véhicules à proximité. Des ouvriers ramassaient les bris de verre des devantures de commerces endommagées, a-t-il également constaté.

Une autre frappe sur un village de la région de Bint Jbeil a fait un mort, selon le ministère de la Santé.

Samedi, l'armée israélienne a tué quatre personnes, visées de plein fouet dans leur voiture dans le sud, qu'elle a présentées comme des membres de la force d'élite du Hezbollah.

Des centaines de personnes ont participé à leurs funérailles dimanche dans la ville de Nabatiyé, scandant "Mort à Israël".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth, mais il demeure financièrement résilient et armé.

Les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, ce que le Hezbollah refuse.

"Nous attendons du gouvernement libanais qu'il fasse ce qu'il s'est engagé à faire, c'est-à-dire désarmer le Hezbollah, mais il est clair que nous exercerons notre droit à l'autodéfense comme convenu dans les termes du cessez-le-feu", avait averti le Premier ministre israélien dimanche.


La Turquie mobilise ses partenaires musulmans autour de Gaza

La Turquie réunit lundi à Istanbul les ministres des Affaires étrangères de sept pays musulmans pour tenter de peser sur l'avenir de Gaza en les mobilisant sur la reconstruction du territoire palestinien. (AFP)
La Turquie réunit lundi à Istanbul les ministres des Affaires étrangères de sept pays musulmans pour tenter de peser sur l'avenir de Gaza en les mobilisant sur la reconstruction du territoire palestinien. (AFP)
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  • Devant le Comité permanent pour la coopération économique de l'OCI, réuni lundi à Istanbul, le président turc Recep Tayyip Erdogan a critiqué l'attitude "très médiocre" d'Israël
  • "Nous devons apporter davantage d'aide humanitaire aux habitants de Gaza, puis commencer les efforts de reconstruction" a poursuivi le chef de l'Etat en appelant la Ligue arabe et l'OCI à jouer "un rôle moteur" en ce sens

ISTANBUL: La Turquie réunit lundi à Istanbul les ministres des Affaires étrangères de sept pays musulmans pour tenter de peser sur l'avenir de Gaza en les mobilisant sur la reconstruction du territoire palestinien.

Les ministres de ces sept pays (Turquie, Arabie saoudite, Qatar, Emirats arabes unis, Jordanie, Pakistan et Indonésie), tous membres de l'organisation de la coopération islamique (OCI), avaient été reçus par Donald Trump fin septembre à New York en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, avant la présentation du plan de paix américain six jours plus tard.

Devant le Comité permanent pour la coopération économique de l'OCI, réuni lundi à Istanbul, le président turc Recep Tayyip Erdogan a critiqué l'attitude "très médiocre" d'Israël depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu le 10 octobre, alors que "le Hamas semble déterminé" à respecter l'accord, estime-t-il.

"Nous devons apporter davantage d'aide humanitaire aux habitants de Gaza, puis commencer les efforts de reconstruction" a poursuivi le chef de l'Etat en appelant la Ligue arabe et l'OCI à jouer "un rôle moteur" en ce sens.

En amont de cette réunion, le chef de la diplomatie turque Hakan Fidan a reçu samedi une délégation du bureau politique du Hamas emmenée par Khalil al-Hayya, le négociateur en chef du mouvement islamiste palestinien.

Selon des responsables du ministère des Affaires étrangères, M. Fidan doit appeler à la mise en place de mécanismes permettant aux Palestiniens d'assurer la sécurité et la gouvernance de Gaza.

"Agir avec prudence" 

"Nous devons mettre fin au massacre à Gaza. Un cessez-le-feu à lui seul ne suffit pas", a insisté M. Fidan lors d'un forum à Istanbul.

"Nous devons reconnaître que Gaza doit être gouvernée par les Palestiniens et agir avec prudence", a encore souligné le ministre turc, plaidant de nouveau pour une solution à deux Etats.

Le chef de la diplomatie turque accuse Israël de chercher des prétextes pour rompre le cessez-le-feu.

Mais les efforts d'Ankara, qui multiplie les contacts diplomatiques avec les pays de la région et cherche à infléchir la position pro-israélienne des Etats-Unis, sont vus d'un mauvais œil par Israël qui juge Ankara trop proche du Hamas.

Les dirigeants israéliens ont exprimé à plusieurs reprises leur refus de voir la Turquie participer à la force internationale de stabilisation à Gaza.

En vertu du plan de Donald Trump, sur lequel est basé l'accord de cessez-le-feu, cette force de stabilisation, formée principalement de troupes de pays arabes et musulmans, doit se déployer à Gaza à mesure que l'armée israélienne s'en retirera.

Seuls des pays jugés "impartiaux" pourront rejoindre cette force, a cependant prévenu le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar.

Autre signe de la méfiance du gouvernement israélien : une équipe de secouristes turcs dépêchée pour participer à la recherche de corps, y compris israéliens, dans les ruines de Gaza, attendait toujours en fin de semaine dernière le feu vert israélien pour entrer dans le territoire palestinien, selon Ankara.