Vaste opération de cyberespionnage par un groupe lié à la Chine

Selon le rapport d'une filiale de Google, l'Etat chinois est responsable d'une campagne d'espionnage (Photo d'illustration, AFP).
Selon le rapport d'une filiale de Google, l'Etat chinois est responsable d'une campagne d'espionnage (Photo d'illustration, AFP).
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Publié le Vendredi 16 juin 2023

Vaste opération de cyberespionnage par un groupe lié à la Chine

  • Selon le rapport d'une filiale de Google un groupe de cyberattaquants, visiblement lié à l'Etat chinois est responsable d'une campagne d'espionnage
  • Le piratage de Microsoft Exchange, attribué à un groupe de hackers chinois soutenus par Pékin, avait affecté au moins 30.000 organisations américaines

WASHINGTON: Un groupe de cyberattaquants, visiblement lié à l'Etat chinois, est responsable d'une vaste campagne d'espionnage informatique visant notamment des agences gouvernementales de plusieurs pays représentant un intérêt stratégique pour Pékin, affirme jeudi un rapport d'une filiale de Google.

"Il s'agit de la plus large campagne de cyberespionnage connue menée par un acteur malveillant lié à la Chine depuis l'exploitation massive de Microsoft Exchange début 2021", a déclaré dans un communiqué Charles Carmakal, directeur technique de Mandiant, spécialiste en cybersécurité qui dépend du géant américain de la tech.

"Pour une partie des victimes, (les attaquants) ont volé les emails d'employés importants travaillant sur des dossiers intéressant le gouvernement chinois," a-t-il ajouté.

L'entreprise estime avec un "haut degré de confiance" que le groupe responsable de l'attaque, menée par email, "a mené des activités d'espionnage en soutien à la Chine", peut-on lire dans le rapport publié en ligne.

Les attaquants "ont visé agressivement des données précises pour les exfiltrer" de chez des victimes "situées dans au moins 16 pays différents", une attaque "qui a touché des organisations dans les secteurs publics et privés partout dans le monde".

Les victimes sont pour "près d'un tiers" des agences gouvernementales selon Mandiant, ce qui soutient, selon le spécialiste, l'hypothèse selon laquelle cette attaque a été menée à des "fins d'espionnage."

Le choix des cibles est directement lié aux "questions hautement prioritaires pour la Chine, tout particulièrement dans la région Asie-Pacifique, dont Taïwan", relève la filiale de Google Cloud.

Les victimes sont notamment des ministères des Affaires étrangères des pays de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (Asean), ainsi que des organisations de recherche et des missions commerciales étrangères installées à Taïwan et à Hong Kong.

L'attaque, menée via des emails infectés, est parvenue à déceler une brèche dans des outils de filtre et d'analyse des courriels et de leurs pièces jointes, des logiciels de l'entreprise Barracuda.

L'intrusion, débutée dès octobre 2022, a été détectée en mai, et le groupe d'attaquants a poursuivi son travail pour tenter de maintenir son accès dans les systèmes malgré les tentatives de colmatage de la brèche numérique, selon Mandiant.

"Nous continuons de voir des preuves d'activité malveillante" dans certains systèmes, a fait savoir jeudi Barracuda dans un communiqué.

Le piratage début 2021 de Microsoft Exchange, attribué à un groupe de hackers chinois soutenus par Pékin, avait affecté au moins 30.000 organisations américaines, y compris des entreprises, des villes et collectivités locales aux États-Unis.

Dans une affaire visiblement différente, plusieurs agences fédérales américaines sont victimes jeudi d'une importante attaque informatique, selon la chaîne américaine CNN.


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.