Forum d'investissement franco-saoudien à Paris: signature de 24 mémorandums d'accord

Forum d'investissement franco-saoudien à Paris: signature de 24 mémorandums d'accord
Short Url
Publié le Mercredi 21 juin 2023

Forum d'investissement franco-saoudien à Paris: signature de 24 mémorandums d'accord

  • Le Forum d'investissement franco-saoudien se concentre sur les secteurs clés pour stimuler les opportunités d'investissement pour les start-up
  • Cet événement vient en quelque sorte compléter Vision Golfe du 13 et 14 juin dernier, a estimé le ministre Olivier Becht

PARIS: Le Forum d'investissement franco-saoudien a démarré ce matin à Paris en présence notamment du ministre saoudien de l’Investissement, Khalid al-Falih, et du ministre français délégué chargé du Commerce extérieur, Olivier Becht.

Le Forum se concentre principalement sur les secteurs clés afin de stimuler les opportunités d'investissement pour les start-up technologiques et l'entrepreneuriat. Cet événement vient en quelque sorte compléter celui du 13 et 14 juin dernier, a estimé le ministre Olivier Becht: «Vision Golfe a été un véritable succès tout en espérant qu'il devienne un rendez-vous récurrent pour les projets à venir», a-t-il ainsi souligné.

«Les pays du Golfe ont été des partenaires majeurs pour la France. Parmi eux, l'Arabie saoudite est le partenaire commercial clé de la région et le partenaire stratégique du pays», a-t-il aussi ajouté avant de réaffirmer l'engagement du gouvernement français à construire des ponts toujours plus solides avec le Royaume. Puisque «les liens économiques sont une évidence» entre la France et l’Arabie saoudite, il pousse à aller au-delà de la relation économique, étant basée sur «la confiance et l’amitié».

Dans la région du Golfe, l'Arabie saoudite est la première destination des investissements directs français, plus de 130 de nos sociétés y sont présentes, a-t-il aussi indiqué.

Le détail des 24 accords signés par la France et l'Arabie saoudite

Les échanges commerciaux entre la France et l'Arabie saoudite  ont atteint près de 11 milliards d'euros en 2022.

Les investissements croisés sont également significatifs ; 2,1 milliards d'euros en 2021 selon Olivier Becht.

Quelques 24 accords ont été signés entre des entreprises françaises & des institutions & entreprises saoudiennes lors du forum d'investissement franco-saoudien organisé dans le cadre de la visite en France de SAR le Prince héritier Mohamed Bin Salman. 

forum
Les parties et entités concernées par la signature des 24 accords. (Photo tirée du compte Twitter de l'ambassadeur de France en Arabie saoudite Ludovic Pouille).

 

L'objectif commun de la France et de l'Arabie saoudite  est de renforcer au maximum les liens bilatéraux dans toutes leurs dimensions, a affirmé le ministre français, qui s’est également  dit «fier» du partenariat franco-saoudien dans le secteur de l'énergie. Pour lui, ces deux nations, en tant que membres du G20, ont une responsabilité commune dans la lutte contre le changement climatique. Les deux pays devront ainsi afficher leurs engagements lors de la prochaine COP28 qui se tiendra à Dubaï, du 30 novembre au 12 décembre 2023.

Il a également rappelé que le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial, organisé à Paris les 22 et 23 juin, sera coprésidé par le président français, Emmanuel Macron, et le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane.

Les grands objectifs des villes intelligentes de Vision 2030 sont à l'honneur, à l’instar de Neom, Red Sea, AlUla et Diriyah. Les enjeux sont nombreux au niveau des transports, des énergies renouvelables, de la politique de la ville et de la gestion de l'eau. La France a les ressources et l’expertise nécessaires pour mener à bien cet ambitieux programme.

Ludovic Pouille: «Le forum a été un très grand succès»

S’exprimant en marge du Forum d'investissement franco-saoudien, l'ambassadeur français en Arabie saoudite a réaffirmé les excellentes relations entre les deux nations à tous les niveaux, ainsi que leur volonté de coopérer pour relever de nombreux défis, notamment concernant le changement climatique et l’intelligence artificielle (IA).

«Je considère cette journée comme un très grand succès», a déclaré Ludovic Pouille à Arab News en français. «C’est le quatrième forum économique franco-saoudien en deux ans, ce qui montre l’importance du partenariat économique entre nos deux pays. Je me félicite aussi de la signature de 24 accords ou mémorandums d’entente entre les compagnies françaises et des institutions ou des compagnies saoudiennes, ce qui démontre là-encore le dynamisme de nos écosystèmes respectifs et la volonté de travailler ensemble, à la fois pour accompagner la Vision saoudienne 2030, notamment dans sa dimension transition énergétique et digitale, mais aussi pour accompagner la Vision 2030 française», a-t-il ajouté.

«Cette journée marque une nouvelle étape importante dans notre partenariat. Elle s’inscrit en plus dans le cadre de la visite exceptionnelle de dix jours du prince héritier en France. Il a rencontré le président de la République, il va présider la réception en l’honneur de la candidature de Riyad 2030 pour l’exposition universelle, candidature que la France soutient officiellement, et enfin il participera à l’important sommet pour un nouveau pacte financier global», a poursuivi l’ambassadeur.

«Tout cela démontre à quel point la France et l’Arabie saoudite peuvent faire énormément ensemble, à la fois pour leurs propres intérêts mais aussi pour la planète», a conclu Ludovic Pouille.

Côté saoudien, le ministre de l’Investissement Khalid al-Falih a déclaré que les réalisations du Royaume dans le cadre de Saudi Vision 2030 porteront de manière évidente les empreintes du partenariat franco-saoudien.

À titre d'exemple, la cité d’AlUla est active et constitue aujourd’hui l'une des destinations culturelles, patrimoniales et touristiques les plus emblématiques au monde, grâce au partenariat franco-saoudien, a souligné Al-Falih.

En Arabie saoudite, les revenus non pétroliers ont augmenté de 130%, l'estimation a quadruplé.

Avec un objectif de 7%, le chômage a chuté de 13% à 8%; en parallèle, la participation des femmes au marché du travail a doublé, a aussi rappelé le ministre avant de s’attarder sur l’importance du tourisme en Arabie saoudite.

Le secteur touristique, a-t-il dit, est  l'un des principaux axes de Vision 2030 et il connaît une forte croissance: le royaume vise à attirer 100 millions de visiteurs par an d’ici à 2030.

Avec 300 000 chambres d'hôtel, dont 50 hôtels français, les touristes bénéficieront de nombreux concerts, d’événements sportifs, de festivals et de projections de films. Destination clé pour le Grand Prix de Formule 1, le Royaume bénéficie du savoir-faire français pour la construction des opéras, des musées et des théâtres.

EDF, acteur clé de la transition énergétique en Arabie saoudite

La directrice exécutive en charge de la direction internationale d'EDF, Béatrice Buffon, faisait partie des personnalités présentes au Forum. Elle rappelé l’importance du partenariat économique franco-saoudien, alors que l’Arabie saoudite affiche de grandes ambitions dans le domaine des énergies vertes.

«EDF est très présente en Arabie saoudite, nous avons construit la première ferme éolienne du pays à Dumat de 400 mégawatts que nous exploitons depuis bientôt un an», a-t-elle précisé à Arab News en français

«Nous venons aussi de finir la construction de South Djeddah, une grande ferme solaire de 300 mégawatts et nous sommes soumissionnaires privilégiés pour le mégaprojet Amaala, que nous alimenterons avec des panneaux solaires, des batteries, et que nous fournirons en eau. Nous sommes ravis d’avoir investi dans le Royaume, de pouvoir l’accompagner dans son ambition de transition énergétique et de participer à son développement formidable dans le domaine des énergies propres», a-t-elle salué. 

 


Engie confirme ses perspectives 2025 malgré un contexte "incertain et mouvant"

Cette photographie montre le parc éolien offshore de Yeu-Noirmoutier au large de l'Ile-d'Yeu, dans l'ouest de la France, le 23 juin 2025. (AFP)
Cette photographie montre le parc éolien offshore de Yeu-Noirmoutier au large de l'Ile-d'Yeu, dans l'ouest de la France, le 23 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Engie a confirmé vendredi ses perspectives pour 2025 malgré un contexte "incertain" et une baisse des prix qui a pesé sur ses résultats au premier semestre
  • L'énergéticien se dit confiant sur la suite et maintient ses prévisions pour 2025

PARIS: Engie a confirmé vendredi ses perspectives pour 2025 malgré un contexte "incertain" et une baisse des prix qui a pesé sur ses résultats au premier semestre, et se dit désormais plus confiant pour ses projets renouvelables aux Etats-Unis après une période d'incertitude.

Son résultat net récurrent a reculé de 19% à 3,1 milliards d’euros au cours des six premiers mois de l'année. Le résultat opérationnel (Ebit) hors nucléaire est ressorti à 5,1 milliards d'euros, en baisse de 9,4% en raison d'une base de comparaison élevée par rapport au premier semestre 2024 et "dans un contexte de baisse des prix".

Mais l'énergéticien se dit confiant sur la suite et maintient ses prévisions pour 2025.

"Nous abordons les prochains mois avec confiance et nous confirmons notre +guidance+ annuelle", a commenté Catherine MacGregor, sa directrice générale, citée dans le communiqué de résultats.

Elle a néanmoins insisté sur le contexte économique et géopolitique "assez incertain et mouvant", lors d'une conférence téléphonique.

A la Bourse de Paris, Engie cédait 2,45% à 10H53 (8H53 GMT) à 19,15 euros vendredi, après avoir lâché 5% à l'ouverture.

Interrogée sur les Etats-Unis, Catherine MacGregor s'est montrée plus confiante après une période d'incertitude qui a suivi l'entrée en fonction du gouvernement Trump.

"Avec la promulgation du +Big beautifull bill+ (la loi budgétaire de Donald Trump, ndlr) et une première clarification du cadre réglementaire et fiscal qui était attendue, nous nous apprêtons à lancer trois projets pour plus de 1,1 GW de capacité totale, éolien, solaire et batteries qui vont conforter notre croissance jusqu'en 2028", a-t-elle déclaré.

Engie a pour l'heure "juste en dessous de 9 GW en opération aux États-Unis", a-t-elle rappelé.

"Il y avait beaucoup, beaucoup d'incertitudes sur le traitement qui serait donné à ces projets", a-t-elle souligné, mais avec cette nouvelle loi, "on a beaucoup plus de clarté".

"Le marché aux États-Unis reste évidemment très, très porteur", a-t-elle poursuivi. "Les projections de demande d'électricité sont absolument massives et aujourd'hui, il n'y a pas de scénarios (...) sans une grande partie de projets renouvelables", notamment en raison du fort développement des centres de données dans le pays.

Le groupe table sur un résultat net récurrent - qui exclut des coûts de restructuration et la variation de la valeur de ses contrats de couverture - "entre 4,4 et 5,0 milliards d'euros" en 2025.

Engie vise par ailleurs un Ebit hors nucléaire "dans une fourchette indicative de 8,0 à 9,0 milliards d'euros" en 2025.

"Comme prévu, l'Ebit hors nucléaire va atteindre son point bas cette année et le second semestre 2025 sera en hausse par rapport à 2024", a indiqué Catherine MacGregor.

Le bénéfice net en données publiées s'établit à 2,9 milliards d'euros au premier semestre, en hausse de 50%, en raison d'un impact moindre de la variation de la valeur de ses contrats de couverture.

Le chiffre d'affaires a atteint 38,1 milliards d'euros au premier semestre, en croissance de 1,4%.

Engie disposait d'une capacité totale renouvelables et de stockage de 52,7 gigawatts (GW) à fin juin 2025, en hausse de 1,9 GW par rapport à fin 2024. A cela s'ajoutent 95 projets en cours de construction qui représentent une capacité totale de près de 8 GW.

Le groupe dispose d'un portefeuille de projets renouvelables et de batteries en croissance qui atteint 118 GW à fin juin 2025, soit 3 GW de plus qu'à fin décembre 2024.


ArcelorMittal: les taxes douanières américaines érodent la rentabilité au premier semestre

La cokerie d'ArcelorMittal Bremen sur le site de Bottrop est photographiée depuis la plate-forme d'observation Tetraeder à Bottrop, dans l'ouest de l'Allemagne, le 21 juillet 2025. (AFP)
La cokerie d'ArcelorMittal Bremen sur le site de Bottrop est photographiée depuis la plate-forme d'observation Tetraeder à Bottrop, dans l'ouest de l'Allemagne, le 21 juillet 2025. (AFP)
Short Url
  • ArcelorMittal a vu sa rentabilité érodée au premier semestre par les taxes douanières de Donald Trump sur les importations d'acier depuis le Canada ou le Mexiqu
  • ArcelorMittal espère la mise en place effective de mesures de soutien à l'acier en Europe d'ici à la fin de l'année

PARIS: ArcelorMittal, qui a vu sa rentabilité érodée au premier semestre par les taxes douanières de Donald Trump sur les importations d'acier depuis le Canada ou le Mexique, espère la mise en place effective de mesures de soutien à l'acier en Europe d'ici à la fin de l'année.

Malgré un résultat net en hausse de 39% au premier semestre 2025, à 2,6 milliards de dollars, le bénéfice avant intérêt, impôt, dépréciation et amortissement (Ebitda) du deuxième fabricant d'acier mondial a reculé de 10%, à 3,4 milliards de dollars, notamment après l'application de droits de douane de 50% sur l'acier importé aux Etats-Unis depuis le Canada et le Mexique à partir du 4 juin, a expliqué le groupe dans un communiqué jeudi.

Le chiffre d'affaires a aussi pâti du recul de 7,5% des prix moyens de l'acier dans le monde: les ventes se sont amoindries de 5,5%, à 30,72 milliards de dollars au premier semestre.

Jeudi à la Bourse de Paris, après ces annonces, le titre ArcelorMittal a terminé la séance en recul de 2,58%, à 27,52 euros.

Le directeur général du groupe, Aditya Mittal, s'est félicité de la reprise à 100% du site de Calvert aux Etats-Unis, qui devient un site d'acier bas carbone grâce à la construction d'un nouveau four à arc électrique.

En Europe, les tendances à l'accroissement des dépenses publiques sur la défense et les infrastructures "sont un encouragement pour l'industrie de l'acier", a jugé M. Mittal.

Néanmoins, alors que le plan d'action annoncé en mars par la Commission européenne a lancé des "signaux clairs" pour défendre la production européenne d'acier, "nous attendons toujours la concrétisation des mesures de sauvegarde (ou quotas sur les importations d'acier en Europe, NDLR) du mécanisme d'ajustement carbone aux frontières et sur les prix de l'énergie", a-t-il souligné.

A condition que ces mesures soient mises en place, le groupe prévoit d'investir 1,2 milliard d'euros pour un four à arc électrique sur son site français de Dunkerque (Nord), a-t-il rappelé.

Au total, ArcelorMittal en exploite 29 dans le monde, pour une capacité de production de 21,5 millions de tonnes d'acier recyclé par an, qui augmentera à 23,4 millions de tonnes en 2026 après la mise en service des deux sites espagnols de Gijon et Sestao.


Les bénéfices du CAC 40 en baisse sur fond de guerre commerciale

Cette photographie montre les informations financières de l'indice CAC40 (en bas à gauche), l'indice français qui suit les 40 plus grandes valeurs françaises, affichées sur un immeuble de bureaux dans le quartier financier de La Défense à Paris, le 7 avril 2025. (AFP)
Cette photographie montre les informations financières de l'indice CAC40 (en bas à gauche), l'indice français qui suit les 40 plus grandes valeurs françaises, affichées sur un immeuble de bureaux dans le quartier financier de La Défense à Paris, le 7 avril 2025. (AFP)
Short Url
  • Les disparités sont fortes au premier semestre pour les entreprises du CAC 40, qui ont globalement vu leurs bénéfices nets reculer sur fond de guerre commerciale
  • Pour les 37 entreprises sur 40 qui ont publié leurs résultats semestriels jusqu'à jeudi soir inclus, le bénéfice net cumulé tombe à 45 milliards d'euros

PARIS: Automobile et luxe à la peine, aérien, défense et industrie en progression: les disparités sont fortes au premier semestre pour les entreprises du CAC 40, qui ont globalement vu leurs bénéfices nets reculer sur fond de guerre commerciale, d'après un décompte réalisé jeudi par l'AFP.

Pour les 37 entreprises sur 40 qui ont publié leurs résultats semestriels jusqu'à jeudi soir inclus, le bénéfice net cumulé tombe à 45 milliards d'euros, en baisse de 32% par rapport au premier semestre 2024 pour ces mêmes entreprises.

Cette somme des bénéfices nets part du groupe ne prend pas en compte d'éventuels résultats ajustés publiés par les entreprises et exclut Pernod Ricard, dont l'exercice comptable est décalé et donc pas comparable.

Le chiffre d'affaires cumulé est de 725 milliards d'euros, en légère baisse de près de 2%.

La première moitié de 2025 a été marquée par l'incertitude sur les droits de douane imposés par Donald Trump sur les produits européens, et a vu l'euro s'apprécier fortement par rapport à plusieurs devises, notamment face au dollar.

"C'est plutôt l'incertitude qui a pesé" avec le risque "qu'il y ait une guerre commerciale", souligne auprès de l'AFP Lionel Melka, gérant à Swann Capital.

Mais "globalement, (...) les résultats sont plutôt solides", avec, d'un côté, "les secteurs où les attentes étaient basses" comme le luxe ou la consommation, et, de l'autre, "les secteurs qui vont bien — défense, banque — là c'est bon comme prévu".

- Les banques résilientes -

Ce semestre "reste décevant", notamment en comparaison avec la situation américaine, juge pour sa part Christopher Dembik, conseiller en investissement pour Pictet AM: "il y a ce décrochage français et européen qui est perceptible".

D'autre part, "en début d'année, vous aviez un enthousiasme qui était indéniablement exagéré sur les actions européennes. (...) La réalité c'est qu'on n'est pas sur une période de résultats qui est mirobolante", ajoute-t-il.

Les entreprises de l'aérien et de la défense tirent leur épingle du jeu, portées par les tensions géopolitiques: Airbus a vu ses bénéfices bondir de 85%, Safran de 11%.

Les banques s'en sortent bien également et "sont sur des bonnes dynamiques depuis déjà deux, trois ans", relève Christopher Dembik.

Ensemble, BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale réalisent au total 13,5 milliards d'euros de bénéfices, une hausse de 12%.

En face, le secteur automobile se casse la figure. Renault, notamment, enregistre une lourde perte de plus de 11,2 milliards d'euros, due à l'évolution comptable du traitement de son partenaire japonais Nissan et ses mauvais résultats.

Son concurrent Stellantis a lui publié une lourde perte nette de 2,3 milliards d'euros au premier semestre et son nouveau directeur général, l'Italien Antonio Filosa, a prévenu qu'il faudrait prendre des "décisions difficiles" pour "accélérer" fin 2025.

Le luxe a également souffert, avec un bénéfice net en chute de 46% pour Kering (Gucci, Yves Saint Laurent, Balenciaga, ...) et de 22% pour LVMH (Louis Vuitton, Dior, Celine...).

Le plus gros bénéfice revient d'ailleurs à BNP Paribas, qui vole la vedette à TotalEnergies et LVMH, duo en tête au premier semestre 2024.

- Risque de taux de change -

L'incertitude reste forte pour les troisième et quatrième trimestres, en raison notamment de la force de l'euro qui devrait peser sur les entreprises françaises.

Christopher Dembik table plutôt sur "un risque de taux de change, qu'un risque de droits de douane", et cela "va beaucoup plus se matérialiser dans les résultats à venir", dans les investissements, les importations, etc.

Concernant les droits de douane, malgré les questions en suspens, les entreprises avaient anticipé, "on savait que ce serait un tarif douanier important, donc elles avaient quand même prévu les choses", ajoute l'analyste.

Le président américain Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont mis fin à l'attente dimanche, en annonçant un accord prévoyant que les produits européens exportés aux États-Unis soient taxés à 15%.