Massacre dans un lycée en Ouganda: 20 «collaborateurs» des rebelles ADF arrêtés

Des familles endeuillées se préparent à enterrer leurs morts dans l'ouest de l'Ouganda dimanche, tandis que d'autres cherchent désespérément des proches toujours portés disparus après que des militants ont tué des dizaines d'élèves lors d'une attaque contre une école. (AFP).
Des familles endeuillées se préparent à enterrer leurs morts dans l'ouest de l'Ouganda dimanche, tandis que d'autres cherchent désespérément des proches toujours portés disparus après que des militants ont tué des dizaines d'élèves lors d'une attaque contre une école. (AFP).
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Publié le Lundi 19 juin 2023

Massacre dans un lycée en Ouganda: 20 «collaborateurs» des rebelles ADF arrêtés

  • Les victimes ont été attaquées à coup de machettes, abattues par balles ou brûlées vives vendredi soir dans l'école Lhubiriha à Mpondwe, près de la frontière avec la République démocratique du Congo
  • Des responsables de l'armée et de la police ougandaise ont incriminé des membres des Forces démocratiques alliées (ADF), une milice islamiste qui a prêté allégeance au groupe Etat islamique

KAMPALA : La police ougandaise a annoncé lundi l'arrestation de "20 collaborateurs" présumés des rebelles ADF après le  massacre perpétré par des djihadistes dans un lycée qui a fait au moins 42 morts le week-end dernier, pour la plupart des élèves surpris dans leurs dortoirs.

"Nous avons arrêté 20 collaborateurs présumés des ADF", les Forces démocratiques alliées, a affirmé Fred Enanga, porte-parole de la police ougandaise, lors d'une conférence de presse.

Juste après le massacre, des responsables de l'armée et de la police ougandaises avaient incriminé des membres des ADF, une milice islamiste qui a prêté allégeance au groupe Etat islamique.

Au moins 42 personnes, dont la plus jeune avait 12 ans et la plus ancienne 95, ont été tuées dans la nuit de vendredi à samedi dans l'ouest de l'Ouganda. Les victimes ont été attaquées à coup de machettes, abattues par balles ou brûlées vives, selon un nouveau bilan donné lundi par la police.

Dans un communiqué, la police a précisé que le chef de l'établissement et le directeur du lycée Lhubiriha à Mpondwe, près de la frontière avec la République démocratique du Congo (RDC), faisaient partie des personnes arrêtées.

Six personnes blessées sont toujours à l'hôpital, a par ailleurs indiqué Fred Enanga, qui a qualifié l'attaque de "barbare", "inhumaine" et de "crime contre l'humanité". Le porte-parole de la police a également déclaré que le nombre exact de personnes enlevées n'était pas encore connu.

Cette annonce intervient alors que des familles attendent toujours lundi les résultats des tests ADN pour identifier des victimes du massacre. Dix-sept ont en effet été brûlées au-delà de toute reconnaissance possible lorsque les assaillants ont incendié un dortoir, compliquant l'identification et le décompte des personnes disparues.

"Nous ne sommes pas sûrs que nos enfants soient parmi ceux qui ont été enlevés ou brûlés. Nous sommes affligés, peut-être que le gouvernement nous donnera une réponse bientôt et nous prions", a déclaré à l'AFP Joseph Masika, un tuteur d'un des étudiants portés disparus, après d'éprouvantes visites dans des morgues et des hôpitaux de la région.

"C'est une situation douloureuse qu'aucun parent ne voudrait vivre, mais nous gardons espoir qu'ils soient en vie où qu'ils soient", a-t-il ajouté.

Selon des responsables, parmi les 42 morts figurent 37 étudiants et un agent de sécurité.

«Sécurité sous contrôle»

Le président Yoweri Museveni a qualifié dimanche ce massacre d'acte "désespéré, lâche" et promis d'éliminer les responsables de l'assaut sanglant, le pire de ce type perpétré dans le pays depuis des années.

Joe Walusimbi, le commissaire du district de Kesese, où se trouve l'école, avait plus tôt déclaré que la plupart des victimes identifiées avaient été enterrées dimanche, et que les enterrements se poursuivaient lundi.

"Nous avons presque terminé l'inhumation des morts déjà identifiés et nous attendons les tests ADN de ces étudiants qui ont été brûlés au point d'être méconnaissables", a-t-il déclaré à l'AFP, tout en affirmant, contrairement à certaines publications sur les réseaux sociaux, que les écoles de la zone sont toujours ouvertes. "La situation sécuritaire est sous contrôle", a-t-il affirmé.

Le lycée se trouve à moins de deux kilomètres de la frontière avec la RDC, où les ADF sont actives et sont accusées d'avoir tué des milliers de civils depuis les années 1990.

A l'origine des rebelles ougandais majoritairement musulmans, implantés en RDC depuis les années 1990, ils ont prêté allégeance en 2019 à l'EI, qui revendique certaines de leurs actions et les présente comme sa "province d'Afrique centrale" (Iscap en anglais).

L'attaque vendredi contre le lycée Lhubiriha à Mpondwe est la plus meurtrière en Ouganda depuis le double attentat à Kampala en 2010 qui avait fait 76 morts lors d'un raid revendiqué par le groupe islamiste des shebab, basé en Somalie.

Selon le dernier rapport des experts de l'ONU, consulté par l'AFP et dont la diffusion est prévue cette semaine, les rebelles ADF ont reçu depuis au moins 2019 un soutien financier du groupe Etat islamique et cherchaient à étendre leur zone d'opérations.


Le roi Charles III reprend ses activités publiques en dépit de son cancer

Le roi Charles III de Grande-Bretagne (Photo, AFP).
Le roi Charles III de Grande-Bretagne (Photo, AFP).
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  • Le palais a régulièrement diffusé des photos ou très courtes vidéos de lui recevant des personnalités, préparant un discours, ou lisant des cartes de bon rétablissement
  • Le roi, très actif avant son cancer, était apparemment impatient de reprendre ses activités publiques

LONDRES: Le roi Charles III reprend mardi ses activités publiques après trois mois de césure due à son cancer, les médecins se disant "suffisamment satisfaits" pour permettre cette reprise graduelle, adaptée à son état de santé.

Sa première apparition promet d'être très scrutée. Le roi de 75 ans se rend mardi avec son épouse Camilla, 76 ans, dans un centre de lutte contre le cancer, où il rencontrera médecins et patients.

Il n'est pas guéri pour autant: son traitement continue, et pas question d'un "programme d'été complet". Ses engagements seront "soigneusement calibrés" en "concertation étroite avec ses médecins", a précisé le palais de Buckingham en annonçant vendredi la reprise d'un "certain nombre" d'engagements.

Le roi et la reine devraient aussi recevoir en juin à une date non précisée l'empereur Naruhito du Japon et son épouse l'impératrice Masako, pour une visite d'Etat à l'invitation du gouvernement britannique.

D'autres engagements possibles - Royal Ascot, 80 ans du D-Day, Trooping the Color en juin, traditionnelles garden parties - seront conditionnés à l'avis de ses médecins, plus près de leur date.

Selon Buckingham Palace, ces médecins sont "très encouragés par les progrès accomplis jusqu'à présent et restent optimistes sur la poursuite du rétablissement du roi".

Impatient de reprendre 

Neuf mois après son couronnement en mai 2023, le palais avait annoncé début février que Charles III souffrait d'un cancer, découvert après une opération de la prostate en janvier. Sa nature et son état d'avancement n'ont jamais été précisés, mais l'annonce de sa maladie était en soi une petite révolution, brisant l'omerta entourant jusque-là la santé du roi.

Charles III avait alors suspendu ses activités publiques, mais poursuivi ses tâches de monarque constitutionnel qui prévoient notamment qu'il signe les lois, s'entretienne régulièrement avec le Premier ministre et valide certaines nominations.

Le palais a régulièrement diffusé des photos ou très courtes vidéos de lui recevant des personnalités, préparant un discours, ou lisant des cartes de bon rétablissement.

Le roi, très actif avant son cancer, était apparemment impatient de reprendre ses activités publiques.

"Je pense qu'il est très frustré (...) de ne pas pouvoir faire tout ce qu'il veut être capable de faire", avait déclaré fin mars sur Sky News Australia son neveu Peter Phillips, fils de la princesse Anne, ajoutant que Charles III "poussait" son entourage, y compris ses médecins, pour en faire plus.

Le dimanche de Pâques, les traits tirés mais joyeux, le roi s'était ainsi offert un bref bain de foule soigneusement chorégraphié, au sortir des matines à la chapelle du château de Windsor.

L'année 2024 a été particulièrement difficile pour la famille royale britannique. Outre le roi, la princesse de Galles, Kate, souffre également d'un cancer, détecté après une grosse opération à l'abdomen en janvier.

La princesse de 42 ans, star de la famille royale, a annoncé sa maladie le 22 mars dans une émouvante vidéo, et indiqué qu'elle suivait une chimiothérapie préventive.

Elle n'a pas précisé la nature de son cancer. Aucune nouvelle n'a filtré depuis du palais de Kensington qui gère sa communication et celle de son époux le prince William, héritier du trône.

Le couple a fêté lundi ses 13 ans de mariage.

Il a trois enfants, George, 10 ans, Charlotte, 8 ans et Louis 6 ans.

La princesse avait précisé dans sa vidéo qu'après le "choc énorme" de son diagnostic, sa famille avait "besoin de temps, d'espace et d'intimité".

Elle n'a pas été vue en public depuis Noël, à part cette brève vidéo.

Le fil cadet du roi, Harry, qui vit désormais en Californie est par ailleurs attendu le 8 mai à Londres, pour marquer le dixième anniversaire des Jeux invictus, compétition multisports pour soldats et vétérans blessés. Nul ne sait s'il passera voir son père.


Afghanistan: six morts dans l'attaque armée d'une mosquée à Hérat

L'assaut n'avait pas été revendiqué mardi en fin de matinée dans ce pays fréquemment secoué par des attentats du groupe Etat islamique du Khorasan (EI-K), qui visent souvent la communauté chiite  (Photo, AFP).
L'assaut n'avait pas été revendiqué mardi en fin de matinée dans ce pays fréquemment secoué par des attentats du groupe Etat islamique du Khorasan (EI-K), qui visent souvent la communauté chiite (Photo, AFP).
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  • L'attaque de la mosquée a eu lieu à une quarantaine de minutes de route au sud de la capitale provinciale Hérat
  • Si la sécurité est globalement revenue en Afghanistan depuis le retour des talibans au pouvoir en août 2021, des centaines de personnes ont été tuées ou blessées depuis dans des attentats

HERAT: Six personnes ont été tuées et une blessée dans l'attaque par un homme armé d'une mosquée de la province de Hérat, dans l'ouest de l'Afghanistan, a annoncé le ministère de l'Intérieur tôt mardi.

Des habitants ont indiqué à l'AFP que la mosquée visée était chiite et ont fait état pour leur part de trois assaillants, mais divergé sur le nombre de tireurs.

Lundi "à 21H00 (16H30 GMT), une personne non identifiée a fait feu sur des fidèles dans une mosquée du district de Guzara de Hérat. Six civils ont été tués, un autre blessé", a annoncé le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Abdul Matin Qani, sur le réseau social X.

L'attaque de la mosquée a eu lieu à une quarantaine de minutes de route au sud de la capitale provinciale Hérat.

L'assaut n'avait pas été revendiqué mardi en fin de matinée dans ce pays fréquemment secoué par des attentats du groupe Etat islamique du Khorasan (EI-K), qui visent souvent la communauté chiite.

Sayed Murtaza Hussaini, 23 ans, a déclaré à l'AFP s'être précipité à la mosquée Imam Zaman après avoir reçu un appel l'informant de l'attaque.

"C'est arrivé au milieu de la prière, mais le nombre de fidèles était très limité", a-t-il dit, "ceux qui se trouvaient dans la mosquée ont été soit tués soit blessés".

"Cinq personnes sont mortes avant d'arriver à l'hôpital, dont un enfant de trois ans, et trois ont été blessées", a-t-il précisé, ajoutant: "Un des blessés est mort".

Selon lui, l'attaque aurait été menée par un assaillant, deux complices restant dans leur véhicule.

Imam tué 

Ibrahim Akhlaqi, 60 ans, a expliqué pour sa part à l'AFP que l'imam, Javid, qui était son frère, avait été tué. Lui aussi a été prévenu par un appel téléphonique.

"Quand je suis arrivé à l'hôpital, il était déjà mort", a-t-il dit. "Mon frère était l'imam de cette mosquée depuis six, sept ans".

"Nous exigeons de l'Emirat islamique (d'Afghanistan) qu'il arrête les tueurs", a-t-il ajouté.

Il a également fait état de trois assaillants, mais a indiqué que "l'un était resté dehors et que les deux autres étaient entrés dans la mosquée et avaient tiré sur les fidèles".

La communauté chiite est fréquemment visée par des attaques en Afghanistan et les bilans souvent minorés par les autorités talibanes.

L'EI-K avait revendiqué un attentat à l'explosif contre un minibus le 21 avril dans un quartier de Kaboul qui avait fait un mort et trois blessés.

Un mois avant, un attentat-suicide dans la ville méridionale de Kandahar, également revendiqué par l'EI-K, avait fait trois morts selon des sources officielles, mais 20 selon une source hospitalière contactée par l'AFP.

Le kamikaze avait déclenché sa ceinture explosive devant une banque où se trouvaient de nombreux fonctionnaires venus chercher leur salaire, dans ce fief historique des talibans.

Si la sécurité est globalement revenue en Afghanistan depuis le retour des talibans au pouvoir en août 2021, des centaines de personnes ont été tuées ou blessées depuis dans des attentats visant souvent des civils.


Etats-Unis: des étudiants pro-palestiniens de Columbia bravent l'ultimatum de l'université

Des policiers se tiennent devant l'entrée de l'université de Columbia, le 27 avril 2024, à New York. (AFP)
Des policiers se tiennent devant l'entrée de l'université de Columbia, le 27 avril 2024, à New York. (AFP)
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  • Columbia a commencé lundi soir à sanctionner des étudiants refusant de quitter, «sauf par la force», un campement installé depuis dix jours
  • Durant la nuit, des manifestants se sont barricadés dans le bâtiment Hamilton et d'autres l'ont entouré d'une chaîne humaine à l'extérieur

NEW YORK: Des étudiants de l'université Columbia à New York, d'où est parti un mouvement étudiant pro-palestinien aux Etats-Unis, ont occupé un bâtiment durant la nuit de lundi à mardi, bravant un ultimatum pour cesser leur mouvement.

Columbia a commencé lundi soir à sanctionner des étudiants refusant de quitter, "sauf par la force", un campement installé depuis dix jours.

Durant la nuit, des manifestants se sont barricadés dans le bâtiment Hamilton et d'autres l'ont entouré d'une chaîne humaine à l'extérieur, selon une vidéo postée sur les réseaux sociaux.

"Les membres de la communauté de Columbia ont repris Hamilton Hall juste après minuit", a déclaré dans un communiqué le groupe étudiant Columbia University Apartheid Divest. Ils l'ont renommé "Hind's Hall" en l'honneur d'une fillette de six ans, Hind, tuée durant la guerre à Gaza.

"Prendre le contrôle d'un bâtiment est un petit risque comparé à la résistance quotidienne des Palestiniens à Gaza", ajoute le groupe.

"Nous avons commencé à suspendre (administrativement) des étudiants, dans le cadre de cette nouvelle étape pour assurer la sécurité de notre campus", avait annoncé à la presse lundi soir le vice-président chargé de la communication de Columbia, Ben Chang.

Après un week-end relativement calme sur le campus, où est installé un "village" de tentes, la présidente de Columbia Minouche Shafik a lancé lundi un ultimatum expirant à 18H00 GMT. Elle a exhorté 200 occupants d'un campement à partir, à la suite de l'échec de cinq jours de négociations pour une solution à l'amiable.

«Sauf par la force»

Ces étudiants et militants pro-palestiniens exigeant que Columbia, université privée, coupe les ponts avec des mécènes ou entreprises liés à Israël, avaient alors appelé à "protéger le campement".

"Nous ne serons pas délogés, sauf par la force", a crié lors d'un point de presse Sueda Polat, une dirigeante étudiante du mouvement. Une journaliste de l'AFP a dénombré une cinquantaine de personnes restantes lundi soir dans le petit campement dans une atmosphère détendue et sans présence policière.

Columbia avait assuré vendredi qu'elle ne ferait pas appel à la police de New York pour évacuer les tentes.

Mais pour Joseph Howley, professeur à Columbia, l'ultimatum lancé par la présidente Shafik équivaut à "céder aux pressions politiques externes".

La vague de protestation contre la guerre que conduit Israël contre le Hamas dans la bande de Gaza s'étend dans les universités américaines depuis dix jours. Le mouvement est parti de Columbia où cent personnes avaient été interpellées le 18 avril.

Depuis, des centaines d'autres - étudiants, enseignants et militants - ont été interpellées, parfois arrêtées et poursuivies en justice dans plusieurs universités du pays.

Vietnam 

Les images de policiers anti-émeutes intervenant sur les campus, à la demande des universités, ont fait le tour du monde, rappelant des événements similaires aux Etats-Unis lors de la guerre du Vietnam.

Les manifestations ont ravivé le débat tendu depuis l'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre, sur la liberté d'expression, un droit constitutionnel et des allégations d'antisémitisme.

Cet hiver, les deux présidentes d'universités de Harvard et de UPenn ont dû démissionner après avoir été accusées devant le Congrès à Washington de ne pas faire assez contre l'antisémitisme.

D'un côté, des étudiants et enseignants accusent leurs universités de chercher à censurer la libre expression politique, de l'autre plusieurs personnalités, dont des élus républicains, estiment que les militants attisent l'antisémitisme.

Des étudiants juifs ont rejoint les rangs des mobilisations pro-palestiniennes.

Au cours du week-end, plus de 350 personnes ont été interpellées dans plusieurs universités à travers le pays et le campement de Boston a été démantelé.

A l'université du Texas à Austin, un campement a aussi été démantelé et quelques personnes interpellées. Lundi, la police a utilisé des bombes lacrymogènes au poivre. "Aucun campement ne sera autorisé", a déclaré le gouverneur conservateur du Texas, Greg Abbott, sur les réseaux sociaux.

L'avocat Paul Quinzi, qui défend à Austin des personnes détenues, a estimé pour l'AFP "à au moins 80 le nombre d'arrestations" qui "continuent".

A la Virginia Commonwealth University (VCU) de Richmond (nord-est), la police a poussé dehors des manifestants, selon des images des télévisions locales. Des étudiants ont accusé les forces de l'ordre d'avoir utilisé des gaz lacrymogènes.

La direction a déclaré sur X avoir donné à plusieurs reprises aux manifestants, "dont beaucoup n'étaient pas des étudiants", des possibilités de quitter les lieux et "ceux qui ne l'ont pas fait ont été arrêtés et sont en infraction".

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre sur le sol israélien qui a entraîné la mort de 1.170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l'AFP à partir de données officielles israéliennes.

En représailles, Israël a promis de détruire le mouvement islamiste et sa vaste opération militaire dans la bande de Gaza a fait 34.488 morts, majoritairement des civils, selon le Hamas.