Allemagne: 25 000 visiteurs d'un parc d'attraction évacués après un incendie

Le feu s'est déclaré vers 16H40 heure locale dans un local technique du parc situé sur la commune de Rust. (Photo, capture d'écran/AFP)
Le feu s'est déclaré vers 16H40 heure locale dans un local technique du parc situé sur la commune de Rust. (Photo, capture d'écran/AFP)
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Publié le Lundi 19 juin 2023

Allemagne: 25 000 visiteurs d'un parc d'attraction évacués après un incendie

  • La police judiciaire allemande a ouvert une enquête. Le parc pourrait rouvrir dès mardi
  • Selon ses propriétaires, il est visité par près six millions de personnes chaque année, ce qui en fait un des principaux en Europe

BERLIN: Environ 25.000 visiteurs du plus grand parc d'attraction d'Allemagne, Europa-Parc, près de la frontière française, ont dû être évacués lundi suite à un incendie qui n'a pas fait de blessé, a indiqué la police locale.

Le feu s'est déclaré vers 16H40 heure locale dans un local technique du parc situé sur la commune de Rust. Les images de l'AFP montrent une épaisse et haute colonne de fumée noire qui s'élève au-dessus du parc.

Plus de 450 pompiers, membres des forces de l'ordre et services de secours ont été dépêchés sur le site du parc, selon la police, qui indique que l'évacuation s'est passé "sans problème" et que les systèmes d'alerte ont correctement fonctionné.

Aucun élément n'a été immédiatement fourni sur l'étendue des dégâts ou l'origine du sinistre. La police judiciaire allemande a ouvert une enquête. Le parc pourrait rouvrir dès mardi.

Selon un responsable local chargé de la lutte anti-incendie, Bernhard Frei, interrogé par la chaîne de télévision allemande Welt TV, les pompiers sont arrivés entre 3 et 4 minutes après le déclenchement de l'incendie et ont ainsi pu empêcher qu'il ne s'étende. Il a parlé d'une opération "massive" nécessaire pour éteindre les flammes.

Le parc d'attraction à thèmes, situé près des villes allemande de Fribourg-en-Brisgau et française de Strasbourg, a été ouvert en 1975.

Selon ses propriétaires, il est visité par près six millions de personnes chaque année, ce qui en fait un des principaux en Europe.


Netanyahu et Trump discutent de la "menace iranienne", le Hezbollah affiche sa pugnacité contre Israël

Donald Trump et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors d'une rencontre à Jérusalem en 2017. (AP)
Donald Trump et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors d'une rencontre à Jérusalem en 2017. (AP)
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  • Le Premier ministre israélien et le président élu américain Donald Trump ont discuté mercredi au téléphone de la "menace iranienne", dans la foulée de la victoire du candidat républicain
  • La conversation entre M. Trump et Netanyahu a "été amicale et cordiale", les deux dirigeants "ont convenu de coopérer pour la sécurité d'Israël" et "discuté de la menace de l'Iran"

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien et le président élu américain Donald Trump ont discuté mercredi au téléphone de la "menace iranienne", dans la foulée de la victoire du candidat républicain, saluée par Benjamin Netanyahu comme un "réengagement puissant dans la grande alliance" entre leurs deux pays.

Auparavant, Naïm Qassem, le nouveau chef du Hezbollah, soutenu par Téhéran, avait affiché sa détermination à poursuivre le combat contre Israël, malgré les coups infligés à son mouvement depuis que l'armée israélienne a réorienté contre lui la guerre qu'elle mène depuis plus d'un an contre le Hamas palestinien.

La conversation entre M. Trump et Netanyahu a "été amicale et cordiale", les deux dirigeants "ont convenu de coopérer pour la sécurité d'Israël" et "discuté de la menace de l'Iran", qui soutient également le Hamas, selon le bureau de M. Netanyahu.

Celui-ci avait auparavant salué "le retour historique à la Maison Blanche" de Donald Trump, qui y avait multiplié les gestes en faveur d'Israël, et était le favori des Israéliens, selon les sondages.

"Ensemble, nous renforcerons l'alliance américano-israélienne, ramènerons les otages" - retenus à Gaza depuis l'attaque du Hamas contre Israël ayant déclenché la guerre dans le territoire palestinien, le 7 octobre 2023 - "et resterons fermes pour vaincre l'axe du Mal dirigé par l'Iran", a réagi sur X le nouveau ministre israélien de la Défense, Israël Katz.

"Trump continuera probablement à soutenir Netanyahu dans ses combats à Gaza et au Liban" mais "sans lui permettre d'entrer dans une véritable guerre contre l'Iran", a estimé auprès de l'AFP l'ancien ministre palestinien Ghassan Khatib, professeur à l'université Birzeit en Cisjordanie occupée.

"Nous avons juste besoin" que le futur président "nous donne des armes" pour "mettre fin à la guerre", réagissait dans la matinée Yossi Mizrachi, un Israélien de 51 ans vendeur de fruits sur un marché à Jérusalem.

"Nous avons besoin de quelqu'un de fort comme Trump pour mettre fin à la guerre", lançait à Gaza-ville Mamdouh Al-Jadba, un Gazaoui de 60 ans déplacé par les combats.

- "Affronter" Israël et "tenir bon" -

Naïm Qassem, qui s'exprimait avant les résultats de la présidentielle américaine, a affirmé que son mouvement ne misait pas sur son issue pour parvenir à un cessez-le-feu avec Israël.

Peu après la diffusion de son discours préenregistré, l'armée israélienne a mené une frappe, après un ordre d'évacuation, sur la banlieue sud de Beyrouth, où elle avait tué son prédécesseur Hassan Nasrallah le 27 septembre. L'armée israélienne a recensé 120 projectiles tirés dans la journée par le Hezbollah depuis le Liban.

"Nous avons des dizaines de milliers de combattants de la résistance entraînés qui peuvent affronter" Israël "et tenir bon", a assuré Naïm Qassem.

Israël, qui mène depuis le 23 septembre une campagne de frappes intensives contre le Hezbollah au Liban, et depuis le 30 septembre une offensive terrestre dans le sud du pays le visant, "va crier (de douleur) sous les missiles et les drones, aucun endroit de l'entité israélienne n'est inaccessible", a-t-il menacé.

Le mouvement avait auparavant affirmé avoir tiré des missiles ciblant une base militaire près de l'aéroport Ben-Gourion, au sud de Tel-Aviv, sans faire de dégâts ni affecter le trafic, selon l'Autorité aéroportuaire israélienne.

Le Hezbollah, dont la direction a été largement affaiblie, assure que ses hommes repoussent les incursions israéliennes et annonce quotidiennement des tirs sur Israël.

- Plus de 2.600 morts au Liban -

L'armée israélienne a aussi mené mercredi des frappes dans le nord-est et le sud du Liban, fiefs du Hezbollah.

Celles ayant visé la vallée de la Bekaa et sa capitale Baalbek, dans l'est, ont tué "40 personnes et en ont blessé 53", a annoncé le ministère de la Santé libanais dans la nuit.

Au moins deux nouvelles frappes ont touché le sud de Beyrouth tôt jeudi après que l'armée israélienne a appelé les habitants de quatre quartiers chiites à évacuer, selon des images de l'AFPTV.

Israël a jeté ses forces contre le Hezbollah après plus d'un an d'échanges de tirs transfrontaliers avec cette formation, qui ont déplacé quelque 60.000 habitants du nord d'Israël. Le Hezbollah avait ouvert ce front en soutien au Hamas au début de la guerre à Gaza.

Plus de 2.600 personnes, "en majorité des civils" ont été tuées à travers le Liban depuis le 23 septembre, a annoncé à l'AFP le ministre de la Santé Firass Abiad, mercredi.

L'armée israélienne poursuit aussi ses opérations contre le Hamas à Gaza, notamment dans le nord où elle mène depuis un mois une offensive meurtrière. Elle a annoncé mercredi soir avoir intercepté un projectile tiré depuis le territoire assiégé vers le sud d'Israël.

Israël a juré de détruire le Hamas après le 7-Octobre, qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles israéliennes, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Sur 251 personnes alors enlevées, 97 restent otages à Gaza dont 34 déclarées mortes par l'armée.

L'offensive israélienne lancée en représailles à Gaza a fait 43.391 morts, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas, et provoqué un désastre humanitaire.

En pleine guerre sur ces deux fronts, M. Netanyahu a créé mardi soir la surprise en limogeant son ministre de la Défense, Yoav Gallant, avec lequel les relations s'étaient tendues autour de la question de la conscription des juifs ultra-orthodoxes --rejetée par les ministres d'extrême-droite-- et celle d'une trêve avec le Hamas pour libérer les otages encore retenus à Gaza.


Après la victoire de Donald Trump, l'inquiétude des Ukrainiens

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'exprime lors d'un dîner de travail du Conseil OTAN-Ukraine au siège de l'OTAN à Bruxelles, le 17 octobre 2024. (POOL / AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'exprime lors d'un dîner de travail du Conseil OTAN-Ukraine au siège de l'OTAN à Bruxelles, le 17 octobre 2024. (POOL / AFP)
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  • La victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle américaine risque de plomber l'aide à l'Ukraine, dont l'armée recule déjà, jour après jour, face aux Russes.
  • En félicitant Donald Trump pour sa « victoire impressionnante », le président Zelensky a néanmoins dit espérer que ce résultat aidera l'Ukraine à obtenir « une paix juste ».

KIEV : Dans les rues ukrainiennes, le pessimisme est le maître-mot ce mercredi. En effet, la victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle américaine risque de plomber l'aide à l'Ukraine, dont l'armée recule déjà, jour après jour, face aux Russes.

Ces derniers mois, le milliardaire américain a martelé qu'il pouvait imposer une paix en Ukraine en « 24 heures », sans jamais expliquer comment, mais en décriant l'ampleur de l'aide versée à Kiev.

Marchant dans les rues froides de la capitale ukrainienne, Natalia Pitchaktchi, une quinquagénaire déplacée de la ville de Marioupol, occupée par les Russes depuis le printemps 2022, est inquiète.

« Je ressens une sorte d'anxiété, parce que je ne sais pas à quoi m'attendre », explique-t-elle à l'AFP, les mains enfoncées dans les poches. « C'est inquiétant.

« Il n'y aura plus de soutien » américain, continue-t-elle, en référence aux dizaines de milliards de dollars d'aide militaire et financière que Washington et les membres de l'Otan ont fourni depuis le début de la guerre en 2022, permettant à Kiev de continuer à se battre contre un envahisseur russe bien plus puissant.

Ici, on craint que le nouveau président des États-Unis puisse imposer un plan de paix favorable à la Russie. Selon des médias occidentaux, M. Trump souhaiterait démilitariser la zone actuellement occupée par Moscou, soit 20 % du territoire ukrainien, mais la laisser sous contrôle russe. Il serait également favorable à ce que Kiev renonce à rejoindre l'Otan.

- « Victoire impressionnante »

Or, cela va à l'encontre du « plan de victoire » voulu par le président ukrainien Volodymyr Zelensky, dont les points les plus importants sont une invitation officielle à rejoindre l'Alliance atlantique, ainsi que le renforcement des aides militaires.

Kiev exclut toujours toute concession de son territoire, ce qui semble donc contredire certaines des idées du milliardaire américain.

En félicitant Donald Trump pour sa « victoire impressionnante », le président Zelensky a néanmoins dit espérer que ce résultat aidera l'Ukraine à obtenir « une paix juste ». « J'apprécie l'engagement du président Trump en faveur de l'approche +La paix par la force+ dans les affaires mondiales », a-t-il écrit sur X.

Fin octobre, un haut responsable de la présidence ukrainienne avait voulu se montrer rassurant auprès de l'AFP, jugeant « très bonne » la rencontre entre Zelensky et Trump en septembre à New York (États-Unis). Mercredi, le président ukrainien a d'ailleurs qualifié de « formidable » leur rendez-vous d'alors.

Une position moins défaitiste que partage Tetiana Podleska, informaticienne interrogée par l'AFP dans les rues de Kiev. « Je ne pense pas que ça (ce résultat électoral) changera grand-chose », dit-elle, laconique.

« Cela ne changera pas en mieux, c'est certain », concède-t-elle. « Mais pour le pire, c'est peu probable ».

Olga Prikhodko, une enseignante trentenaire, interrogée dans la capitale ukrainienne, estime que l'élection américaine doit conduire l'Ukraine à « réfléchir à la suite des événements » pour s'assurer d'une victoire contre la Russie « parce que nos vies, l'avenir de notre pays sont entre nos mains ».

Cependant, les forces ukrainiennes ne cessent de reculer et la Russie, malgré d'importantes pertes, conserve sa supériorité en termes d'effectifs et d'armes, et voit arriver des renforts nord-coréens.

Olga espère donc que les alliés de l'Ukraine tiendront leurs promesses de soutenir le pays jusqu'à la victoire, même si les autorités ukrainiennes ne cessent de dénoncer la timidité des réponses occidentales à l'escalade russe.

« Ambigu » et « imprévisible ».

Dans les rues de Kharkiv, deuxième ville d'Ukraine située dans le nord-est du pays, le doute s'installe, alors que Moscou tente de percer au nord et à l'est de la région éponyme.

Ioulia Boïko, étudiante, considère Donald Trump comme une personne « ambiguë ». « Il est difficile de dire à quoi s'attendre », souligne la jeune femme. « Aujourd'hui, il dit qu'il est ami avec le président russe Vladimir Poutine, mais demain, il dira qu'il est prêt à aider l'Ukraine à mettre fin à cette guerre ».

Ces derniers mois, Moscou a intensifié ses frappes sur la ville.

Pavlo, la vingtaine, partage la même analyse : Donald Trump est une personne « imprévisible », qui peut « décider d'une chose aujourd'hui, et demain (...) fera quelque chose de totalement différent ».

Si la plupart des habitants de Kiev interrogés par l'AFP ont confié leurs craintes de « conséquences inattendues » suite à cette élection, Mykola préfère, lui, penser l'avenir de l'Ukraine sans le milliardaire américain. « Personne ne nous aidera à changer radicalement les choses, rien ne changera », affirme-t-il avant de conclure que pour gagner, l'Ukraine « devra s'unir, et c'est tout ».


Trump président : la presse américaine décrypte un « retour historique »

Le candidat républicain à l'élection présidentielle, l'ancien président des États-Unis Donald Trump, s'adresse à ses partisans en compagnie de l'ancienne première dame Melania Trump lors d'une soirée électorale au Palm Beach Convention Center le 6 novembre 2024. (Photo by CHIP SOMODEVILLA / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP)
Le candidat républicain à l'élection présidentielle, l'ancien président des États-Unis Donald Trump, s'adresse à ses partisans en compagnie de l'ancienne première dame Melania Trump lors d'une soirée électorale au Palm Beach Convention Center le 6 novembre 2024. (Photo by CHIP SOMODEVILLA / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP)
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  • Après une campagne « improbable et historique », Donald Trump a réalisé « l'un des retours les plus remarquables de l'histoire politique », assure le quotidien américain USA Today.
  • « Dans une nation profondément divisée, Donald Trump a joué sur la peur des migrants et les inquiétudes économiques pour vaincre sa rivale démocrate, Kamala Harris.

WASHINGTON : « Un retour stupéfiant » et « un choix périlleux » : la presse américaine décrypte mercredi la victoire de Donald Trump face à la démocrate Kamala Harris et se projette déjà dans un nouveau mandat du milliardaire républicain.

Après une campagne « improbable et historique », Donald Trump a réalisé « l'un des retours les plus remarquables de l'histoire politique », assure le quotidien américain USA Today.

Après "avoir été mis en accusation à deux reprises, survécu à deux tentatives d'assassinat et été reconnu coupable de 34 chefs d'accusation au pénal", Donald Trump a été élu mercredi "à l'issue d'une victoire nette et stupéfiante".

L'ex-président de 78 ans a gagné l'élection en « étant Donald Trump », considère le Wall Street Journal mercredi. Il a fait « ce qu'il sait faire de mieux : il s'est rapproché des foules, est passé à l'attaque et a proposé une vision claire pour la nation », ajoute le journal américain.

Son comité de rédaction estime quant à lui que cette victoire est « plus grande que celle de 2016 ».

« Il a de nouveau gagné parce que le président Biden n'a pas réussi à apporter l'unité et la prospérité qu'il avait promises et parce qu'en quatre ans, les électeurs se sont lassés des résultats de ses politiques progressistes », ajoute-t-il.

- « Rancœur » -

« Dans une nation profondément divisée, Donald Trump a joué sur la peur des migrants et les inquiétudes économiques pour vaincre sa rivale démocrate, Kamala Harris.

Selon son comité de rédaction, l'Amérique a fait « un choix périlleux » qu'elle ne peut ignorer, certains électeurs ayant choisi le républicain « en raison d'un profond mécontentement à l'égard du statu quo, de la politique ou de l'état des institutions américaines en général ».

La chaîne d'information en continu CNN se projette déjà dans un second mandat Trump, affirmant qu'il ne « ressemblera en rien au premier ».

« Il entrera dans le Bureau ovale avec à la fois l'expérience d'avoir déjà fait ce travail et beaucoup de rancœur quant à la façon dont il pense que le système l'a laissé tomber », précise la chaîne de télévision.

Le Washington Post se demande pour sa part si « sa présidence sera aussi sombre que sa campagne ?

« Personne n'imaginait, il y a neuf ans, qu'il aurait une telle longévité ou un tel impact sur son parti ou son pays », ajoute le journal américain.

Mais depuis mercredi, « l'avenir de l'Amérique est une nouvelle fois entre ses mains ».