«Intimidation», «escalade»: la gauche condamne la dissolution des Soulèvements de la Terre

Des manifestants tiennent des affiches indiquant "On ne dissout pas un soulèvement" lors d'un rassemblement pour soutenir le mouvement écologiste "Les Soulevements de la Terre" (Soulèvements de la Terre) près de l'Hôtel de Ville, (Mairie de Paris) à Paris, le 21 juin 2023. (Photo, AFP)
Des manifestants tiennent des affiches indiquant "On ne dissout pas un soulèvement" lors d'un rassemblement pour soutenir le mouvement écologiste "Les Soulevements de la Terre" (Soulèvements de la Terre) près de l'Hôtel de Ville, (Mairie de Paris) à Paris, le 21 juin 2023. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Lundi 26 juin 2023

«Intimidation», «escalade»: la gauche condamne la dissolution des Soulèvements de la Terre

  • SLT a été dissous mercredi en Conseil des ministres. Motif invoqué par l'exécutif: son « rôle majeur dans la conception, la diffusion et la légitimation de modes opératoires violents»
  • Le collectif a annoncé en fin d'après-midi qu'il allait déposer un recours devant le Conseil d'Etat contre cette décision, qui pose de nombreuses questions juridiques

PARIS: De nombreux responsables de gauche ont condamné mercredi la dissolution du collectif les Soulèvements de la Terre (SLT), dénonçant une "répression" à l'encontre des écologistes et une "atteinte à la liberté d'association".

SLT a été dissous mercredi en Conseil des ministres. Motif invoqué par l'exécutif: son "rôle majeur dans la conception, la diffusion et la légitimation de modes opératoires violents".

Le collectif a annoncé en fin d'après-midi qu'il allait déposer un recours devant le Conseil d'Etat contre cette décision, qui pose de nombreuses questions juridiques.

Pour Marine Tondelier, la cheffe d'Europe Ecologie Les Verts, la motivation est avant tout "politique". Il "n'y a aucune preuve de rien" justifiant le décret ministériel, a-t-elle estimé sur Twitter.

Plus tôt, elle a critiqué "les moyens surdimensionnés de répression" et "d'intimidation" mis en place par le gouvernement. "Je ne laisserai pas ce gouvernement faire des écologistes les boucs émissaires de leur inaction climatique".

 

Les avocats des Soulèvements de la terre annoncent un recours contre la dissolution du collectif

Les avocats des Soulèvements de la terre ont annoncé mercredi leur intention de déposer un recours devant le Conseil d'Etat contre la dissolution du collectif par le gouvernement, car elle "intervient au mépris des libertés fondamentales", a souligné l'un des conseils du collectif, Me Raphaël Kempf.

"Le gouvernement n'a pas de base juridique solide pour dissoudre les Soulèvements de la terre", a-t-il ajouté. "Nous contestons ne serait-ce que l'appellation du +groupement de fait+ parce que les Soulèvements de la terre, c'est un mouvement qui est horizontal, qui ne peut être dissout", a complété sa consœur, Me Ainoha Pascual.

Greta Thunberg, présente à Paris à l'occasion du sommet pour un nouveau pacte financier mondial, s'est rendu au rassemblement devant le Conseil d'Etat pour apporter son soutien aux Soulèvements de la terre et défendre "le droit de manifester".

"C'est une question de droit de manifester et de défense de la vie", a-t-elle déclaré, aux côtés de membres du collectif, d'élus et d'organisations. "J'espère que plus de gens se mobiliseront contre ce qui se passe en ce moment, et défendront le droit de manifester".

"Cette dissolution intervient au mépris de libertés fondamentales dont ce gouvernement n'a finalement que faire, comme notamment la liberté d'association (...), mais également la liberté d'expression", a lancé Me Kempf, interrogé par des journalistes en marge du rassemblement devant le Conseil d'Etat.

"Maintenant, à partir de demain, lorsque le décret deviendra finalement effectif après sa publication au Journal officiel, que se passera-t-il ?" a interrogé l'avocat. "Les plus de 100.000 personnes" qui se revendiquent du groupement seront "passibles de trois années d'emprisonnement", a-t-il répondu.

"Est-ce que le gouvernement est prêt à aller jusqu'à l'absurde consistant à faire encourir la prison à plus de 100.000 personnes dans ce pays ?" a insisté Raphaël Kempf.

Le rassemblement de soutien au collectif écologiste a eu lieu en présence d'élus comme Mathilde Panot de la France insoumise.

La dissolution a été prononcée mercredi matin en Conseil des ministres, le gouvernement reprochant au collectif écologiste d'"appeler" et de "participer" à des violences.

«Escalade»

La présidente des députés écologistes Cyrielle Chatelain a dénoncé une "escalade". On "utilise un arsenal prévu pour lutter contre les terroristes pour des militants qui n’ont jamais mis en risque la sécurité physique de personne", a-t-elle déploré lors d'une conférence de presse à l'Assemblée.

Leur collègue Delphine Batho a aussi jugé cette dissolution "contraire à l'état de droit". Mais elle a tout de même précisé ne pas être "alignée avec la stratégie des Soulèvements de la Terre", qui lui semble "contre-productive".

L'indignation était aussi de mise du côté de La France insoumise. "La question qui est posée aujourd’hui c'est la liberté qui existe dans notre pays de s'opposer à ce gouvernement", a déclaré la cheffe de file des députés LFI Mathilde Panot.

Pour elle, "c'est la première fois dans l'histoire que la France décide de dissoudre un mouvement écologiste".

Elle a déploré que le motif de la dissolution s'appuie sur la loi séparatisme, texte controversé adopté en 2022, que LFI avait dénoncé, annonçant que son mouvement allait déposer une proposition de loi pour demander "l'abrogation de l'ensemble des dispositions qui sont contraires aux libertés associatives de ce pays".

"Je suis contre la dissolution", a aussi tweeté Jean-Luc Mélenchon, leader de La France insoumise. A Sainte-Soline (Deux-Sèvres), théâtre de violences fin mars lors d'une manifestation contre une méga-bassine, "la violence a été provoquée par M. Darmanin. Le maintien de l'ordre de ce gouvernement est condamné de l'ONU au Conseil de l'Europe, par tout l'univers civilisé".

L'ex-candidat des Verts à la présidentielle Yannick Jadot a aussi souligné sur Twitter que "la répression du mouvement écologiste, aussi autoritaire qu'absurde, ne peut masquer le déni par Emmanuel Macron et son gouvernement d'un modèle qui détruit les conditions mêmes de la vie !".

"Préférer enfermer les militants, dissoudre un mouvement plutôt que de regarder le problème du réchauffement climatique en face. Vous resterez comme ceux qui n'ont finalement rien compris aux enjeux", a abondé la députée EELV Sandrine Rousseau, Julien Bayou dénonçant "une atteinte à la liberté d'association".

Dans une tribune publiée dans Libération, la députée, comme une centaine d'autres élus EELV et LFI, appellent à continuer à résister face à "une dérive sans précédent".

En attendant, SLT appelle à des rassemblements en début de soirée devant les préfectures.


France: l'adoption d'un budget compromise après le rejet des députés

Les résultats du vote sur le projet de loi de finances pour 2026 à l'Assemblée nationale, à Paris, tôt dans la matinée du 22 novembre 2025. (AFP)
Les résultats du vote sur le projet de loi de finances pour 2026 à l'Assemblée nationale, à Paris, tôt dans la matinée du 22 novembre 2025. (AFP)
Short Url
  • L’Assemblée nationale a rejeté massivement en première lecture le budget 2026, renvoyant le texte au Sénat et illustrant l’extrême fragmentation politique depuis la dissolution de 2024
  • Le gouvernement minoritaire, sous pression pour réduire un déficit public record, peine à trouver une majorité, malgré l’espoir d’un compromis sur fond de tensions entre blocs politiques

PARIS: Les députés français ont rejeté à la quasi-unanimité en première lecture le budget de l'État pour 2026, dans la nuit de vendredi à samedi, un vote inédit depuis des décennies qui augure mal d'une adoption avant la fin de l'année.

Après des semaines de débats parfois houleux sur la fiscalité du patrimoine, ou celle des grandes entreprises, 404 députés ont rejeté la partie "recettes" du texte (un seul a voté pour), emportant ainsi l'ensemble du projet de loi, sans même étudier la partie "dépenses".

En vertu des procédures parlementaires françaises, ce vote renvoie le texte initial du gouvernement à la chambre haute du Parlement, qui s'en saisira la semaine prochaine.

Dans un paysage politique très facturé depuis la dissolution de l'Assemblée nationale décidée par le président Emmanuel Macron en 2024, la difficulté à adopter un budget de l'Etat constitue le sujet majeur à l'origine de la chute des derniers Premier ministres.

Le gouvernement minoritaire de Sébastien Lecornu, un proche d'Emmanuel Macron, se trouve pourtant sous forte pression pour réduire le déficit public, le plus élevé de la zone euro, dont l'ampleur inquiète les marchés financiers.

L'Assemblée avait déjà rejeté en 2024 le budget de l'État, de manière inédite depuis l'adoption de la Ve République en 1958. Mais c'est une première qu'il le soit avec une telle ampleur.

Les groupes de gauche et l'extrême droite ont voté contre, ceux du camp gouvernemental se sont divisés entre votes contre et abstentions. Seul un député centriste a voté en faveur du texte.

- Compromis? -

Si l'exécutif espère toujours une adoption avant la fin de l'année, cela apparaît comme une gageure, en terme de délais comme en terme de majorité pour le voter.

Minoritaire, le quatrième gouvernement en moins d'un an et demi, le sixième depuis la réélection de M. Macron en mai 2022, avait promis de laisser le dernier mot au Parlement pour éviter une censure.

Mais la recherche d'un compromis reste très difficile entre un camp présidentiel fracturé, une gauche traversée de tensions et une extrême droite favorable à une union des droites.

Si elle a vu dans le "plus long débat budgétaire" de la Ve République, un "travail utile", la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a aussi déploré un "certain nombre de mesures inconstitutionnelles, irréalistes ou inapplicables".

Dans le viseur du camp gouvernemental, plusieurs hausses d'impôts, dont un "impôt universel" sur les multinationales, une hausse de taxe sur les rachats d'action, ou une contribution sur les dividendes.

Avec elles, le déficit passerait à "4,1%" du PIB (contre un objectif à 4,7% dans le texte initial), sans elles il serait de "5,3%", a estimé Amélie de Montchalin.

Sur X, elle a dénoncé l'"attitude cynique" des "extrêmes", se disant cependant "convaincue" de la possibilité d'un compromis.

"Le compte n'y est pas", a lancé le chef de files des élus socialistes, Boris Vallaud, estimant les "recettes" insuffisantes pour "effacer" des économies irritantes sur les politiques publiques.

Le PS continuera toutefois à "chercher le compromis", a-t-il assuré.

Les socialistes, qui avaient accepté de ne pas censurer le Premier ministre en échange notamment de la suspension de la réforme des retraites, espéraient que les débats permettent d'arracher une taxe sur le patrimoine des ultra-riches. Mais les propositions en ce sens ont été rejetées.

Si le Parlement ne se prononce pas dans les délais, le gouvernement peut exécuter le budget par ordonnance. Une loi spéciale peut aussi être votée permettant à l'Etat de continuer à percevoir les impôts existants l'an prochain, tandis que ses dépenses seraient gelées, en attendant le vote d'un réel budget.


Narcobanditisme: la porte-parole du gouvernement sera à la marche blanche samedi à Marseille

La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a annoncé vendredi qu'elle irait à la marche blanche prévue samedi à Marseille en hommage à Mehdi Kessaci, le frère du militant Amine Kessaci engagé contre le narcobanditisme, soulignant que sa présence devait illustrer le "soutien de l'Etat". (AFP)
La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a annoncé vendredi qu'elle irait à la marche blanche prévue samedi à Marseille en hommage à Mehdi Kessaci, le frère du militant Amine Kessaci engagé contre le narcobanditisme, soulignant que sa présence devait illustrer le "soutien de l'Etat". (AFP)
Short Url
  • "Au-delà des actes forts et des engagements du ministre de l'Intérieur et du garde des Sceaux, l'État et singulièrement le gouvernement devaient marquer, symboliquement et humblement, leur soutien et leur solidarité lors de ce rassemblement
  • "Les réflexes partisans n'ont pas leur place dans une telle marche et dans un tel combat", a estimé Mme Bregeon, espérant que les participants seraient "le plus nombreux possible" samedi

PARIS: La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a annoncé vendredi qu'elle irait à la marche blanche prévue samedi à Marseille en hommage à Mehdi Kessaci, le frère du militant Amine Kessaci engagé contre le narcobanditisme, soulignant que sa présence devait illustrer le "soutien de l'Etat".

Le jeune homme de 20 ans a été assassiné le 13 novembre par deux hommes à moto, et la justice étudie la piste d'"un crime d'intimidation" lié au militantisme de son frère.

"Le gouvernement sera présent et je me rendrai samedi à Marseille en compagnie de mon collègue Vincent Jeanbrun, qui est ministre de la Ville et du Logement", a déclaré Maud Bregeon sur TF1 vendredi, ajoutant que ce drame avait "profondément choqué tous nos concitoyens".

La porte-parole a assuré que son déplacement serait fait "humblement, avec la modestie et la pudeur que cet événement nécessite, sans communication sur place".

Il s'agit, selon elle, de "marquer l'engagement total du gouvernement et le soutien de l'État, du président de la République et du Premier ministre, à cette famille et aux proches de Mehdi Kessaci".

"Au-delà des actes forts et des engagements du ministre de l'Intérieur et du garde des Sceaux, l'État et singulièrement le gouvernement devaient marquer, symboliquement et humblement, leur soutien et leur solidarité lors de ce rassemblement où habitants, élus locaux et nationaux feront bloc contre le narcotrafic", a précisé l'entourage de Maud Bregeon à l'AFP.

La porte-parole retrouvera à Marseille de nombreuses autres personnalités politiques, dont beaucoup issues de gauche, comme Olivier Faure (PS) ou Marine Tondelier (les Ecologistes).

"Les réflexes partisans n'ont pas leur place dans une telle marche et dans un tel combat", a estimé Mme Bregeon, espérant que les participants seraient "le plus nombreux possible" samedi.

Si les courants politiques s'accordent sur le constat, ils s'opposent sur les voies à suivre pour contrer le narcotrafic.

Le député LFI du Nord Ugo Bernalicis a ainsi affirmé sur franceinfo que "ce qu'on demande au gouvernement, c'est pas tant la participation à cette marche, c'est de faire en sorte que les moyens soient à la hauteur des enjeux". Et "le compte n'y est pas", a-t-il dit.

Il a notamment appelé à s'attaquer au "cœur du problème" en légalisant le cannabis, dont la vente est "le moteur financier" des trafiquants, selon lui.

Le député insoumis des Bouches-du-Rhône Manuel Bompard, qui sera présent samedi, a exhorté à un "changement de doctrine complet", demandant par exemple plus de moyens pour la police judiciaire.

"Plutôt que d'envoyer des policiers chasser le petit consommateur, je pense au contraire qu'il faut concentrer les moyens dans le démantèlement des réseaux de la criminalité organisée", a-t-il dit.

Quant à la suggestion du maire de Nice Christian Estrosi d'engager l'armée contre le narcotrafic, Maud Bregeon a rappelé que ce n'était "pas les prérogatives de l'armée" et "qu'on a pour ça la police nationale, la gendarmerie nationale, la justice de la République française".


Une centaine de personnes en soutien à un directeur d'école menacé de mort

Un rassemblement de soutien d'environ 150 personnes se tenait vendredi matin devant une école maternelle située à Rennes, dans l'ouest de la France, dont le directeur a été menacé de mort par une famille refusant que leur fillette soit encadrée par un homme. (AFP)
Un rassemblement de soutien d'environ 150 personnes se tenait vendredi matin devant une école maternelle située à Rennes, dans l'ouest de la France, dont le directeur a été menacé de mort par une famille refusant que leur fillette soit encadrée par un homme. (AFP)
Short Url
  • Cet enseignant a porté plainte le 14 octobre "pour des faits de menace de mort datant du 10 octobre", a affirmé jeudi le procureur de la République de Rennes, Frédéric Teillet. Le rectorat a également porté plainte
  • "On reproche simplement au collègue d'être un homme et d'encadrer des jeunes enfants", a déploré Mickaël Bézard, du syndicat Force Ouvrière (FO) des écoles, présent devant l'établissement

RENNES: Un rassemblement de soutien d'environ 150 personnes se tenait vendredi matin devant une école maternelle située à Rennes, dans l'ouest de la France, dont le directeur a été menacé de mort par une famille refusant que leur fillette soit encadrée par un homme.

Cet enseignant a porté plainte le 14 octobre "pour des faits de menace de mort datant du 10 octobre", a affirmé jeudi le procureur de la République de Rennes, Frédéric Teillet. Le rectorat a également porté plainte.

Selon des sources syndicales, la famille n'aurait pas toléré que l'instituteur accompagne la fillette aux toilettes.

"On reproche simplement au collègue d'être un homme et d'encadrer des jeunes enfants", a déploré Mickaël Bézard, du syndicat Force Ouvrière (FO) des écoles, présent devant l'établissement.

"Il n'y a pas d'aspect religieux derrière tout ça" a insisté Fabrice Lerestif, un autre représentant de ce syndicat à l'échelle départementale, reprenant les termes du ministre français de l'Éducation, Édouard Geffray, en marge d’un déplacement la veille près de Lyon (centre-est).

Environ 150 personnes, dont des enseignants d'écoles voisines et une trentaine de parents d'élèves, étaient présents devant l'école, fermée pour la journée. "Soutien à notre collègue", "Parents unis! Respect et soutien total à nos enseignants", clamaient deux pancartes accrochées aux grilles.

Parmi les parents d'élèves, Pierre Yacger est venu avec ses enfants soutenir l'équipe éducative "en qui on a pleinement confiance". Concernant le directeur, "on n'a jamais eu de retour négatif", a-t-il affirmé.

Choqué, l'enseignant est depuis en arrêt de travail. Il est "meurtri par la situation" qui a "eu un impact fort sur l'ensemble de l'école", alors qu'il s'agit d'un établissement "où tout se passe bien", a précisé Mickaël Bézard.

Le corps enseignant demande que la fillette, toujours scolarisée dans cette école, soit changée d'établissement, "pour retrouver aussi un climat serein", a-t-il poursuivi.

"Cette enfant, peut-être, va être scolarisée ailleurs", a estimé Gaëlle Rougier, adjointe à l'éducation à la municipalité de Rennes. "Il va bien falloir poursuivre une médiation avec la famille", a-t-elle ajouté.