Vendée Globe: Charlie Dalin, déterminé comme jamais

Le skipper français Charlie Dalin pose à bord de son monocoque Imoca 60 Apivia au Village de Saint-Malo, point de départ de la Route du Rhum en solitaire, à Saint-Malo, dans le nord de la France, le 3 novembre 2022. (Photo, AFP)
Le skipper français Charlie Dalin pose à bord de son monocoque Imoca 60 Apivia au Village de Saint-Malo, point de départ de la Route du Rhum en solitaire, à Saint-Malo, dans le nord de la France, le 3 novembre 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 24 juin 2023

Vendée Globe: Charlie Dalin, déterminé comme jamais

  • Lors de l'Ocean Race, course autour du monde en équipage avec escales, le Normand a navigué sur 11th Hour et remporté une étape, face à ses futurs adversaires Biotherm et Holcim-PRB
  • Et plusieurs records de distance parcourue en 24 heures ont été battus

CONCARNEAU: Passé tout près de la victoire lors du dernier Vendée Globe en 2021, Charlie Dalin repart à partir de samedi à la conquête de l'"Everest des Mers" à bord d'un Imoca flambant neuf, conçu à l'image du navigateur normand, "sans compromis sur la performance".

Dans le cockpit exigu de son nouveau monocoque Macif, mis à l'eau ce samedi à Concarneau (Finistère), le marin de 39 ans à la large carrure paraît presque à l'étroit. "Il y quand même 1 mètre 80 de plafond, c'est toujours quelques centimètres de plus qu'Apivia (son précédent voilier, NDLR)", sourit-il la tête légèrement courbée.

L'habitacle est entièrement fermé, mais deux trappes situées de chaque côté permettent d'accéder au pont. Depuis la colonne centrale où il réglera ses voiles, l'ordinateur de bord, la barre du navire et les différents winchs, tout ou presque est atteignable en tendant les bras.

"L'idée, c'est de diminuer les déplacements au maximum. J'ai fait toutes les manoeuvres des dizaines de fois sur une maquette à taille réelle pour m'assurer que cela serait le cas", explique le vainqueur de la Transat Jacques Vabre 2019.

60 000 heures de travail

La hauteur des marches pour passer les trappes, l'emplacement des poignées au plafond: chaque détail a été minutieusement étudié pour correspondre à la corpulence de Dalin, à sa façon de naviguer, afin d'optimiser la performance sur les mers déchaînées.

Le voilier bleu et blanc a nécessité 60 000 heures de travail et mobilisé 50 personnes depuis l'automne 2021. Imaginé par l'architecte naval Guillaume Verdier, à l'origine d'Apivia, Macif doit "gommer les quelques défauts" de son prédécesseur, avec lequel Dalin a quasiment tout gagné depuis son retour du Vendée en 2021.

"On a voulu progresser au portant (quand le vent vient de l'arrière du navire, NDLR) et faire en sorte qu'il supporte mieux les vagues", détaille-t-il. "Mais il fallait aussi conserver ce qui marchait bien, ne pas perdre l'expérience accumulée."

La décision de se séparer d'Apivia "n'a pas été prise à la légère" dans l'équipe du marin. Elle témoigne de sa détermination à rester en avant d'une flotte d'Imoca à foils renouvelée avant le prochain départ du Vendée Globe en novembre 2024 aux Sables-d'Olonne : 15 bateaux neufs seront sur la ligne.

Lors de l'Ocean Race, course autour du monde en équipage avec escales, le Normand a navigué sur 11th Hour et remporté une étape, face à ses futurs adversaires Biotherm et Holcim-PRB. Et plusieurs records de distance parcourue en 24 heures ont été battus.

«Si près»

"C'est passionnant de voir l'évolution de ces nouveaux Imoca sur le plan de la performance. Cela va toujours plus vite", déclare-t-il, enthousiaste. "Je sais que la concurrence sera féroce et je suis impatient de voir comment notre nouveau bateau se positionne parmi les meilleurs."

Le voilier Macif représente un nouveau chapitre dans la carrière de Dalin, l'opportunité d'effacer la "frustration" générée par sa belle 2e place au Vendée Globe 2020/21.

Premier à avoir coupé la ligne d'arrivée le 27 janvier 2021, en 80 jours et 6 heures, il a officiellement terminé 2e après prise en compte de la bonification de 10h15 accordée au vainqueur final, Yannick Bestaven, à la suite du sauvetage du naufragé Kevin Escoffier.

"Même si ça reste une belle aventure, il y a une petite frustration d'avoir été le premier aux Sables, d'être passé si près et de ne pas avoir mon nom au palmarès des vainqueurs", avoue Dalin. "C'est aussi pour ça que j'y retourne."

D'ici novembre 2024, l'agenda s'annonce chargé pour le projet Macif et son skipper. Dalin a prévu de s'aligner sur la plupart des courses Imoca pour "faire au moins un Vendée Globe en distance, avant le Vendée Globe" et va embarquer l'expérimenté marin basque Pascal Bidégorry pour la prestigieuse Transat Jacques Vabre en duo en octobre.

Avant de se lancer à l'assaut d'un nouvel "Everest des Mers" qu'il espère bien cette fois remporter.


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.