Al-Hilal compte sur Koulibaly pour remédier aux faiblesses défensives de la saison dernière

Koulibaly a finalisé son transfert de Chelsea à Al-Hilal. (Twitter/@Alhilal_EN)
Koulibaly a finalisé son transfert de Chelsea à Al-Hilal. (Twitter/@Alhilal_EN)
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Publié le Lundi 26 juin 2023

Al-Hilal compte sur Koulibaly pour remédier aux faiblesses défensives de la saison dernière

  • Le défenseur sénégalais de 32 ans a rejoint les anciens champions saoudiens en provenance de Chelsea quelques jours après la signature de Reuben Neves des Wolves
  • Koulibaly est considéré comme la réponse aux problèmes d'Al-Hilal en défense, qui a encaissé plus du double du nombre de buts accordés par Al-Ittihad

RIYAD: Rien n'arrête Al-Hilal sur le marché des transferts en ce moment.

Après avoir été banni des deux dernières négociations, le club de Riyad a fait signer Ruben Neves vendredi et a recruté Kalidou Koulibaly dimanche.

La star sénégalaise arrive de Chelsea pour un montant non communiqué. Quel que soit le prix, sa nouvelle équipe espère que le joueur de 32 ans pourra faire à Riyad ce qu'un autre défenseur central africain a fait à Djeddah pour Al-Ittihad.

Ahmed Hegazi s'est distingué la saison dernière et a été une source d'inspiration pour Ittihad, qui a remporté le titre. Comme toujours, les buteurs et les meneurs de jeu comme Abderrazak Hamdallah, Romarinho et Igor Coronado ont fait les gros titres, mais la légende égyptienne a été un véritable roc en défense.

Certains vont même jusqu'à dire qu'il a été le meilleur joueur non seulement d'Al-Ittihad, mais aussi de tout le championnat. Il ne s'est pas contenté d'assurer la défense avec seulement 13 buts encaissés en 30 matches – les titres se construisant sur des défenses solides – mais il a aussi été capable de mener des attaques et de poser des problèmes à l'autre bout de la ligne de front.

Ses quatre buts ont été déterminants, mais ce sont surtout ses qualités de leader qui ont fait la différence. Ittihad s’inquiète que Hegazi ait terminé la saison en se blessant gravement. L'entraîneur Nuno Santo espère que l'ancien joueur de West Bromich Albion se rétablira rapidement et qu'il sera de retour à temps pour la Coupe du monde des clubs en décembre. L'impact d'Hegazi au cours des deux saisons qu'il a disputées en Arabie saoudite n'est pas passé inaperçu à Riyad, et comme le Sud-Coréen Jang Hyun-soo – qui a été un excellent serviteur du club – devrait retourner en Asie de l'Est, il était nécessaire de renforcer l'arrière-garde.

Koulibaly est considéré comme la réponse aux problèmes d'Al-Hilal en défense, qui a encaissé plus du double du nombre de buts accordés par Al-Ittihad. La défense a été l'une des principales différences entre les deux équipes la saison dernière, et Hegazi y a joué un rôle majeur.

Il est maintenant temps pour Koulibaly de montrer ce dont il est capable. Né en France mais ayant choisi de représenter le Sénégal, le pays de ses parents, il s'est fait un nom au sein de la défense de Naples de 2014 à 2022.

Jouer avec régularité pendant huit saisons en Italie n'est pas une mince affaire, avec plus de 60 participations à divers tournois européens. Il a rejoint l'ouest de Londres l'été dernier pour un montant estimé à 40 millions de dollars. La saison n'a pas été des plus fructueuses pour l'équipe, qui a perdu Thomas Tuchel au profit de Graham Potter (lui-même remplacé par Frank Lampard), et une 12e place est évidemment inacceptable pour une équipe qui a été championne d'Europe en 2021.

Il est difficile de prédire les résultats d’Al-Hilal pour la saison prochaine, mais il est très peu probable que ce soit à la 12e place. L'histoire nous apprend que lorsque le club 18 fois champion manque le coche et réalise une saison en deçà de ses espérances, le reste de la ligue doit se méfier. Après les récents transferts de Neves et de Koulibaly, on a l'impression qu'une nouvelle équipe est en train de se former, d'autant plus qu'il y en a d'autres à venir.

Il ne s'agit pas d'un recrutement tonitruant – un défenseur central d'une trentaine d'années n’en sera l’objet que rarement –, mais avec le plus grand respect pour ceux qui sont déjà là, son arrivée doit marquer une amélioration. Le capitaine sénégalais, qui a marqué le but décisif qui a permis aux Lions de la Teranga de sortir de la phase de groupes et de se qualifier pour les huitièmes de finale de la Coupe du monde 2022, et dont le dernier match remonte à la victoire 4-2 contre le Brésil à Lisbonne la semaine dernière, devrait s'adapter sans problème à l'Arabie saoudite.

Il a également un autre rôle à jouer. L'Arabie saoudite compte de plus en plus de joueurs offensifs de classe mondiale et la présence d'un défenseur expérimenté aux nombreuses qualités de leader devrait être un véritable atout pour ceux qui l'entourent. Les jeunes d'Al-Hilal et d'ailleurs dans le pays peuvent apprendre de Koulibaly autant que de certains des attaquants les plus prestigieux du championnat.

Al-Hilal a considérablement renforcé sa colonne vertébrale ces derniers jours, et ce n'est pas fini. Lionel Messi n'a peut-être pas encore signé, mais les supporters du club le plus titré d'Asie doivent déjà être confiants à l'approche de la nouvelle saison. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Paul Kupelian, artiste informel et chroniqueur du côté coloré de la vie

L’art de Paul Kupelian échappe aux catégories et n’obéit qu’à la nécessité de peindre. (fournie)
L’art de Paul Kupelian échappe aux catégories et n’obéit qu’à la nécessité de peindre. (fournie)
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  • A force de peindre son quotidien, ses lieux familiers et le chaos de Beyrouth, il devient le chroniqueur visuel d'événements importants, tout comme de sa propre évolution
  • Sa signature artistique se caractérise par un style vibrant et coloré, joyeux et dynamique, ce qui ne l’empêche pas de trouver, dans les infinies nuances de sa palette lumineuse, une harmonie chromatique qui se révèle au premier coup d’œil

BEYROUTH : Figuratif ? Naïf ? L’art de Paul Kupelian échappe aux catégories et n’obéit qu’à la nécessité de peindre. Né en 1975, cet artiste autodidacte de nationalité libanaise et française dont les racines remontent à l'Arménie, a grandi dans une famille d'artistes. Il n’a que 7 ans quand sa grand-tante l’initie à la technique reine, et donc complexe, de la peinture à l’huile. Dès lors, le reste de son enfance est ébloui par d’innombrables heures passées à dessiner et à peindre tout ce qui l’entoure. Il met toute sa passion à se perfectionner, aborde de nouveaux médiums tels que l'encre de Chine, l'acrylique, le pastel gras, le fusain ou la sanguine. Savait-elle, cette bienveillante aïeule, qu’elle lui offrait à travers l'art l'exutoire thérapeutique suprême, un moyen d'exprimer ses émotions et d'affronter les complexités de la vie ?  A force de peindre son quotidien, ses lieux familiers et le chaos de Beyrouth, il devient le chroniqueur visuel d'événements importants tout comme de sa propre évolution, projetant ses troubles sur la toile et y gagnant en retour paix intérieure et stabilité.

Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)
Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)

Sa signature artistique se caractérise par un style vibrant et coloré, joyeux et dynamique, ce qui ne l’empêche pas de trouver, dans les infinies nuances de sa palette lumineuse, une harmonie chromatique qui se révèle au premier coup d’oeil. Il y a dans ses oeuvres une joie contagieuse que confirme le sourire spontané de tout spectateur qui y est confronté. Ce pouvoir n’échappe pas au regard avisé de la galeriste Nadine Begdache, commissaire de l’espace Janine Rubeiz, à Beyrouth. En 2016, elle lui offre son exposition inaugurale : "Looking at the Bright Side" (Regard sur le côté lumineux de la vie). Une présentation saluée par les critiques d'art et les collectionneurs.

Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)
Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)

Qu’on ne se trompe pas sur la « naïveté » de cet artiste autodidacte. Sa profonde compréhension des proportions, de la perspective et des détails complexes n’échappe pas à un regard averti.  Ses peintures, bien que légères, servent de canal à ses émotions. Dans ses œuvres récentes, Paul Kupelian utilise principalement la peinture acrylique à grande échelle, un médium dont il apprécie la polyvalence et le potentiel expressif.

Chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)
Chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)

Bien qu’il n’ait pas donné d’exposition depuis un certain temps, il confie à Arab News en français qu’il vit à présent à Dubai où il occupe un poste de direction dans le retail.  « Je peins dès que j’en ai le temps, le soir et surtout les weekends » poursuit-il. « La peinture est mon exutoire, je peux y passer des heures sans voir le temps passer. Cela me permet de tout oublier et m’apporte énormément de joie » ajoute Paul Kupelian qui affirme que, comme pour beaucoup d’artistes, son art est sa thérapie. Ajoutez à cette passion celle de l’histoire, la géopolitique, la philosophie, la musique, les voyages, le sport, vous obtenez, dans chaque toile, une nouvelle fenêtre ou un nouveau miroir où chacun peut trouver une réponse à ses propres questionnements.

 


Deuxième jour de la RSFW: défilé historique de maillots de bain et dentelle élégante

La collection d’EAU comprenait des maillots de bain simples – une pièce en V profond, motifs à épaules dénudées, tops bandeau et divers paréos. (Photo fournie)
La collection d’EAU comprenait des maillots de bain simples – une pièce en V profond, motifs à épaules dénudées, tops bandeau et divers paréos. (Photo fournie)
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  • Certains looks élégants étaient associés à des couvre-chefs soyeux et à des sacs à main sophistiqués
  • La collection de Sara Altwaim, comprenait un certain nombre de robes blanches fluides en dentelle et en mousseline

MER ROUGE: La marque marocaine EAU a marqué l’histoire en lançant, vendredi, la deuxième série de défilés de la Red Sea Fashion Week. En effet, c’est la première fois que des maillots de bain font leur entrée sur un podium saoudien.

Avec la piscine scintillante de St. Regis et les palmiers ondulants en arrière-plan, la deuxième RSFW a mis en valeur l’une des pièces incontournables de l’été.

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EAU. (Photo fournie)

La collection comprenait des maillots de bain simples – une pièce en V profond, motifs à épaules dénudées, tops bandeau et divers paréos. Bleu roi, jaune moutarde, vert chasseur et rouge marron dominaient la collection, créant une palette d’automne plutôt singulière, mais bienvenue, pour la saison estivale à venir.

Certains looks élégants étaient associés à des couvre-chefs soyeux et à des sacs à main sophistiqués, notamment des paniers tressés parsemés de strass, des sacs de plage en paille et des pochettes à franges.

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Sarah Altwaim. (Photo fournie)

La mode affluait à mesure que la mer Rouge brillait. La collection de Sara Altwaim comprenait un certain nombre de robes blanches fluides en dentelle et en mousseline. Chacune des pièces est attrayante, grâce à une touche individuelle, de subtiles perles, des coupes superposées ou un mélange de tissus.

Altwaim a présenté un tissu en mousseline d’inspiration sous-marine présentant des croquis de créatures des fonds marins, comme les poissons, les crevettes et les crabes, qui ont fait leur apparition dans une variété d’ensembles.

Les cols de perles très superposés, les jupes en forme de paréo, les résilles ornées de bijoux, les tissus métalliques et les vêtements fluides étaient également inspirés de la vie marine.

La créatrice saoudienne Yasmina Q a introduit les vêtements d’intérieur, clôturant les défilés avec une collection de robes en tricot effet côtelé dans des tons vert menthe, bleu écume de mer, jaune vif, corail et bien plus encore.

Il y avait aussi des manches évasées et une taille ajustée qui se transformait en une forme trapèze. Certaines pièces étaient également sans manches pour un look estival plus décontracté. La collection, composée de lunettes de soleil et de chapeauxestivaux, présentait également une gamme de vêtements d’intérieur, allant des bas côtelés aux hauts ajustés simples, en passant par les chemises côtelées, les hauts kimonos et les pulls amples.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les 80 ans de Dave: «pour un beatnik, faire carrière est un gros mot!»

Le chanteur néerlandais francophone Wouter Otto Levenbach alias Dave, pose lors d'une séance photo à Paris le 29 avril 2024 (Photo, AFP).
Le chanteur néerlandais francophone Wouter Otto Levenbach alias Dave, pose lors d'une séance photo à Paris le 29 avril 2024 (Photo, AFP).
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  • Mardi, Dave fête ses 80 ans et ses 60 ans de scène au Grand Rex, à Paris
  • Débarqué des Pays-Bas, le jeune Wouter Otto Levenbach débute à Paris en 1965

PARIS: "A 20 ans, je rêvais de vivre en chantant, surtout pas faire carrière! Pour le beatnik que j'étais, c'était un gros mot!": à 80 ans, Dave, l'interprète des indémodables "Vanina" et "Du côté de chez Swann", n'en revient pas d'être devenu un chanteur populaire mais refuse de songer à des adieux.

"J'aimerais bien chanter jusqu’à la fin. La scène, c'est le nirvana et on nous paie pour ça, en plus!", confie à l'AFP le plus Français des Néerlandais, connu aussi pour son franc-parler.

Mardi, Dave fête ses 80 ans et ses 60 ans de scène au Grand Rex, à Paris, avant une nouvelle tournée qui passera par Amsterdam et Bruxelles.

"Quand je suis devenu chanteur populaire, je n'ai rien compris. En plus, je n'étais pas du tout branché +variétoche+...", ajoute celui qui est toujours fan de jazz.

Débarqué des Pays-Bas, le jeune Wouter Otto Levenbach débute à Paris en 1965: "je faisais la manche dans le Quartier latin. En m'accompagnant à la guitare, je reprenais les succès du moment", raconte Dave, qui vient de publier une autobiographie, "Comment ne pas être amoureux de vous" (Talent Editions).

"On m'a conseillé d'aller plutôt à Saint-Tropez. (...) Maintenant, j'y retourne, mais comme client!", ajoute le chanteur vite remarqué par le producteur Eddie Barclay.

En 1972, il est enrôlé dans l'opéra-rock "Godspell". Deux ans après, il perce enfin avec la reprise de "Sugar Baby Love" des Rubbets, adapté en français par son compagnon Patrick Loiseau, qui deviendra son parolier attitré. La même année, "Vanina" dépasse le million d'exemplaires.

Après "Dansez maintenant" et "Mon cœur est malade", deux autres tubes, Dave se maintient au sommet du hit-parade avec "Du côté de chez Swann", une ballade romantique signée encore Patrick Loiseau et devenue l'une des chansons emblématiques des seventies.

«Comme Henri Salvador»

"Quand Patrick m'a proposé ce texte, je lui ai demandé s’il n'était pas fou. Cela me semblait trop littéraire et je pensais que ça ne marcherait jamais... Finalement, le succès a été énorme. Ma seule chanson diffusée sur France Inter!", ironise-t-il.

"Sans prétention, les textes étaient plutôt intéressants à l'époque. Aujourd'hui, ils ont perdu un peu en qualité", juge-t-il. Dans la jeune génération, Zaho de Sagazan et Vianney sont toutefois ses préférés.

"Depuis toujours, j'aime amuser la galerie avec des blagues caustiques mais je suis un gentil avec un bon fond", assure le chanteur, victime d'une lourde chute en 2022 qui a entraîné quatre jours de coma, avec, pour seules séquelles, la perte de l'odorat et du goût.

A 80 ans, le chanteur rêve d'un album "à un million d’exemplaires, comme Henri Salvador à la fin de sa vie".

"Pour le plus tard possible", Dave a laissé des instructions pour qu'on grave sur son urne funéraire le mot "ouf": "parce que je serai probablement content que cela se termine et parce que +ouf+ en verlan, veut dire fou. Un bon résumé de ma vie".