Afrique du Sud: le président exonéré dans un scandale

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa assiste à une séance de travail avec des représentants des banques du réseau "Finance in Common" lors du sommet du nouveau pacte financier mondial au Palais Brongniart à Paris, le 22 juin 2023. (Photo Emmanuel DUNAND / POOL / AFP)
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa assiste à une séance de travail avec des représentants des banques du réseau "Finance in Common" lors du sommet du nouveau pacte financier mondial au Palais Brongniart à Paris, le 22 juin 2023. (Photo Emmanuel DUNAND / POOL / AFP)
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Publié le Vendredi 30 juin 2023

Afrique du Sud: le président exonéré dans un scandale

  • Le scandale a éclaté en juin 2022 lorsque l'ex-chef du renseignement a porté plainte en accusant Cyril Ramaphosa d'avoir dissimulé le vol en 2020 de liasses de dollars dénichées par des cambrioleurs sous les coussins d'un canapé d'une de ses propriétés
  • La médiatrice, aussi appelé protectrice publique, a déterminé que dans cette affaire le comportement de M. Ramaphosa, 70 ans, n'était pas contraire à la Constitution

JOHANNESBURG, Afrique Du Sud : Le président sud-africain a été exonéré de l'accusation de s'être mal comporté et d'avoir trahi l'honneur de sa fonction, dans un scandale lié à un cambriolage qui a failli lui coûter son poste l'an dernier, a annoncé vendredi la médiatrice de la République.

Le scandale a éclaté en juin 2022 lorsque l'ex-chef du renseignement a porté plainte en accusant Cyril Ramaphosa d'avoir dissimulé le vol en 2020 de liasses de dollars dénichées par des cambrioleurs sous les coussins d'un canapé d'une de ses propriétés.

La police, mais aussi la médiatrice Kholeka Gcaleka, avaient alors ouvert des enquêtes. M. Ramaphosa était aussi accusé dans la plainte d'avoir acheté le silence de cambrioleurs tombés sur ces sommes, lui valant des soupçons de blanchiment et corruption.

La médiatrice, aussi appelé protectrice publique, a déterminé que dans cette affaire le comportement de M. Ramaphosa, 70 ans, n'était pas contraire à la Constitution.

«Au regard des normes imposées par le code d'éthique de l'exécutif, il n'existe aucune base permettant de conclure que le président a enfreint» les dispositions pertinentes de la loi, «y compris pendant la période qui a suivi le vol présumé de dollars», a déclaré Kholeka Gcaleka devant la presse à Pretoria.

Le bureau du protecteur public est une institution indépendante, prévue par la Constitution, qui doit enquêter et signaler toute faute ou malversation au sein du gouvernement «sans crainte, faveur ou préjugé». Il n'a cependant pas le pouvoir d'engager des poursuites.

M. Ramaphosa a toujours démenti toute malhonnêteté dans cette affaire, déclarant que l'argent, soit 580.000 dollars en espèces, provenait de la vente de buffles de son élevage.

L'an dernier, une commission parlementaire avait estimé qu'il avait «pu comettre» des «violations et fautes» dans cette affaire. Le Parlement avait par la suite décidé de ne pas engager de procédure de destitution qui aurait pu l'obliger à quitter ses fonctions.

M. Ramaphosa, ancien dirigeant syndical devenu un magnat des affaires après l'apartheid, a pris la tête de l'Afrique du Sud en 2018, promettant une «aube nouvelle» après le mandat entaché de scandales de son prédécesseur Jacob Zuma.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.