L'Iran s'éprend du snooker grâce aux succès de sa figure de proue

Les joueurs participent au championnat asiatique de snooker 2023, organisé par la Fédération iranienne de bowling, de billard et de pétanque à Téhéran  (Photo, AFP).
Les joueurs participent au championnat asiatique de snooker 2023, organisé par la Fédération iranienne de bowling, de billard et de pétanque à Téhéran (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 03 juillet 2023

L'Iran s'éprend du snooker grâce aux succès de sa figure de proue

  • Symbolisant cet enthousiasme naissant, l'Iran a été choisi pour accueillir les championnats asiatiques 2023 du snooker
  • Inventé à la fin du XIXe siècle par un officier britannique en poste en Inde, le snooker a longtemps été cantonné au Royaume-Uni

TÉHÉRAN: Les secrets des boules multicolores du "snooker" n'ont plus de secret pour un nombre grandissant d'Iraniens, qui ont découvert cette variante du billard grâce aux succès de la vedette locale Hossein Vafaei, surnommé "Le Prince de Perse", sur le circuit international.

Symbolisant cet enthousiasme naissant, l'Iran a été choisi pour accueillir les championnats asiatiques 2023 du snooker, qui se sont achevés la semaine dernière dans un club sportif de Téhéran.

"Jusqu'à présent, l'Iran n'existait pas sur la carte des compétitions de billard et de snooker", témoigne Afghil Morshedi, l'arbitre principal de ces championnats.

Mais "depuis une dizaine d'années, ce sport n'a cessé de monter en puissance et nous sommes désormais parmi les trois meilleures équipes en Asie en terme de médailles", ajoute-t-il.

Cet engouement n'allait pas de soi. Inventé à la fin du XIXe siècle par un officier britannique en poste en Inde, le snooker a longtemps été cantonné au Royaume-Uni et à certains pays anglo-saxons, comme le Canada et l'Australie. Puis il s'est internationalisé rapidement dans les années 1980 grâce à la diffusion des compétitions par les chaînes sportives, notamment en Asie et en Europe, avec en point d'orgue le retentissant sacre du Belge Luca Brecel aux championnats du monde en mai.

En Iran, le déclic a été provoqué par Hossein Vafaei sur le circuit international. Agé de 28 ans, ce natif d'Abadan, la grande ville pétrolière du sud-ouest du pays, est le premier Iranien à être devenu joueur professionnel et le seul à avoir gagné un tournoi comptant pour le championnat mondial.

«Modèle»

"Je suis heureux de faire l'Histoire pour mon pays", a-t-il déclaré après son triomphe en 2022 au tournoi de Leicester, en Angleterre, qui l'a fait entrer dans le top 20 mondial.

"Je viens d'un pays où le snooker n'a pas de passé (...). Je suis arrivé en Grande-Bretagne avec une valise, une queue de billard et sans entraîneur. Ca a été difficile. Mais avec un peu de chance, je vais inspirer d'autres joueurs iraniens", espère-t-il.

Depuis ce succès, les médias iraniens suivent avec attention les résultats de Hossein Vafaei, qui passe beaucoup de temps au Royaume-Uni pour s'entraîner et participer à des tournois.

"Son influence est très importante", explique Shirin Zarrin, une employée de la fédération iranienne de billard. "Si vous interrogez n'importe quel joueur de snooker, il va citer Hossein Vafaei comme son modèle", notamment pour son style offensif et ses prises de risque.

Cette joueuse de 38 ans espère que cet engouement profitera aussi aux femmes, qui "pourraient davantage progresser si elles avaient plus d'opportunités de s'entraîner".

Pour son impact sur le développement du snooker dans son pays, Hossein Vafaei est parfois comparé au Chinois Ding Junhui, considéré comme le meilleur joueur asiatique.

"Le snooker est devenu un sport majeur en Chine, et c'est Ding Junhui qui l'a lancé comme Hossein Vafaei l'a fait en Iran", souligne Ashok Shandilya, l'entraîneur de l'équipe indienne ayant participé aux championnats de la Confédération asiatique à Téhéran.

"Vous avez besoin de joueurs de ce calibre, membres de l'élite, pour attirer les plus jeunes" autour des tables des clubs de snooker, précise cet ancien champion d'Asie.


Une nouvelle initiative cinématographique à AlUla vise à stimuler le talent créatif saoudien

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
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  • Les efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume
  • Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives

ALULA : Villa Hegra, en collaboration avec Film AlUla, a lancé un programme spécialisé dans la réalisation de films pour développer les compétences cinématographiques et soutenir les talents créatifs, a rapporté lundi l'Agence de presse saoudienne.

Cette initiative reflète l'engagement de Villa Hegra à renforcer l'activité culturelle et cinématographique tout en favorisant un environnement inspirant pour les créateurs de contenu et les cinéphiles.

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production.

Ces efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume, a ajouté la SPA.

Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives.

Ces programmes comprennent des ateliers qui simplifient les concepts scientifiques et les intègrent aux pratiques artistiques modernes, créant ainsi un environnement d'apprentissage qui encourage la découverte et l'innovation.

Ils ont suscité une forte participation des élèves dans tout le gouvernorat en raison de leur approche pratique et interactive, qui renforce la réflexion et la créativité des enfants.

Les initiatives sont mises en œuvre en collaboration avec des institutions françaises et saoudiennes, reflétant ainsi la diversité culturelle et les partenariats internationaux tout en améliorant la qualité du contenu éducatif pour les jeunes générations.

Villa Hegra est la première fondation culturelle franco-saoudienne basée à AlUla. Lancée en octobre, elle soutient la scène culturelle de la région en proposant des plateformes éducatives qui développent les compétences des enfants et des jeunes saoudiens, tout en renforçant la présence d'AlUla sur la scène culturelle internationale.


Eurovision: Nemo rend son trophée 2024 pour protester contre la participation d'Israël

Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
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  • L’artiste suisse Nemo, vainqueur de l’Eurovision 2024, rend son trophée pour protester contre la participation maintenue d’Israël, dénonçant une contradiction avec les valeurs d’unité et de dignité affichées par l’UER
  • Cinq pays — Islande, Espagne, Pays-Bas, Irlande et Slovénie — ont déjà annoncé leur boycott de l’édition 2026, sur fond de critiques liées à la guerre à Gaza et d’accusations d’irrégularités de vote

GENEVE: L'artiste suisse Nemo, qui a remporté l’Eurovision 2024 en Suède, a annoncé jeudi rendre son trophée pour protester contre le maintien de la participation d'Israël dans la compétition, qui a déjà provoqué le boycott de cinq pays.

"En tant que personne et en tant qu'artiste, aujourd'hui, je ne pense plus que ce trophée ait sa place sur mon étagère", a déclaré dans une vidéo postée sur Instagram Nemo, qui s'était déjà joint aux appels réclamant l'exclusion d'Israël du plus grand événement musical télévisé en direct au monde.

"L'Eurovision prétend défendre l'unité, l'inclusion et la dignité de tous (...) Mais la participation continue d'Israël, alors que la commission d'enquête internationale indépendante (mandatée par) l'ONU a conclu à un génocide, démontre un conflit évident entre ces idéaux et les décisions prises par" l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), a déclaré le chanteur de 26 ans.

"Il ne s'agit pas d'individus ou d'artistes. Il s'agit du fait que le concours a été utilisé à maintes reprises pour redorer l'image d'un État accusé de graves atrocités", a ajouté Nemo, devenu en 2024 le premier artiste non binaire à être sacré à l'issue d'une édition déjà marquée par une controverses sur la participation d'Israël en pleine guerre dans la bande de Gaza.

Mercredi, la télévision publique islandaise RUV a annoncé boycotter l'édition 2026 de l'Eurovision après le feu vert donné à la participation d'Israël, devenant le cinquième pays à ne pas participer au prochain concours à Vienne.

Début décembre, la majorité des membres de l'UER avaient estimé qu'il n'était pas nécessaire de voter sur la participation d'Israël avec sa télévision publique KAN.

Cette décision a déclenché instantanément les annonces de boycott des diffuseurs de l'Espagne, des Pays-Bas, de l'Irlande et de la Slovénie, sur fond de critiques de la guerre dans la bande de Gaza mais aussi d'accusations d'irrégularités dans les votes lors des précédentes éditions.

"Quand des pays entiers se retirent, il est évident que quelque chose ne va pas du tout. C'est pourquoi j'ai décidé de renvoyer ce trophée au siège de l'UER à Genève, avec gratitude et un message clair : incarnez vos valeurs", a ajouté Nemo, avant de déposer son trophée dans une boite.


Layali Diriyah réchauffe le cœur historique du Royaume

Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
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  • L’événement constitue un pilier de la Diriyah Season, célébration vibrante de la culture saoudienne
  • La gastronomie y occupe une place majeure, avec un large éventail de cuisines saoudiennes et internationales

​​​​​​RIYAD : Layali Diriyah est de retour comme pièce maîtresse de la Diriyah Season de cette année, attirant les visiteurs vers un Al-Murayih transformé en une célébration en plein air de la culture, de la cuisine et de l’artisanat saoudiens.

L’événement se tient tous les jours de 17h à 2h du matin jusqu’en mars 2026. Des allées bordées de palmiers illuminées de guirlandes scintillantes instaurent une atmosphère mêlant l’héritage traditionnel najdi à la créativité saoudienne contemporaine.

Pour de nombreux visiteurs, le cadre lui-même fait partie de l’expérience. Shatha Abdulaziz, une visiteuse, a confié à Arab News : « Mon expérience a été merveilleuse et très agréable. Ce qui m’a réellement impressionnée, c’est l’atmosphère paisible, le thème traditionnel, l’organisation et les détails.

« Bien que je sois déjà venue lors des saisons précédentes, je pense qu’il y a eu une amélioration significative cette année. »

La gastronomie est un attrait majeur, avec un large choix de cuisines saoudiennes et internationales, dont des spécialités italiennes et méditerranéennes proposées par des restaurants exclusifs présents cette année.

« Ce fut une excellente expérience », a déclaré le visiteur Mohammed Fahad, ajoutant que l’attention portée aux détails était remarquable, tout comme « l’authenticité historique dans chaque recoin de Diriyah Nights ».

Il a ajouté : « Cela mêle véritablement le présent et le passé avec une touche raffinée et artistique. »

Des boutiques et stands proposent des articles en édition limitée à ceux en quête d’une expérience de shopping singulière.

Rawan Alsubaie, habituée de Diriyah mais présente à Layali Diriyah pour la première fois, a souligné le caractère exclusif des produits.

Elle a expliqué : « J’ai regardé certaines boutiques et stands et je les ai trouvés uniques, avec des produits introuvables en dehors de Diriyah Nights.

« Il y a des parfums que je n’ai trouvés nulle part ailleurs. J’ai même demandé aux commerçants s’ils avaient d’autres points de vente, mais ils m’ont dit que non, ce que je trouve remarquable.

« Je suis venue en m’attendant à découvrir quelque chose d’exceptionnel et, effectivement, l’endroit est magnifique, surtout durant la saison hivernale. C’est parfait. »

La Diriyah Season de cette année continue de mettre en valeur la richesse de l’héritage najdi tout en embrassant la créativité qui façonne l’Arabie saoudite moderne.

À travers des spectacles, des expositions et des expériences immersives, les visiteurs découvrent les traditions qui définissent Diriyah, ainsi que l'énergie qui anime son renouveau culturel.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com