Joe Biden et Kamala Harris "Personnalités de l'année" du magazine Time

Joe Biden, président élu des États-Unis en 2020, et Kamala Harris, vice-présidente élue à Wilmington, dans le Delaware, après avoir été déclarés vainqueurs de l'élection présidentielle.  (Jim WATSON / AFP)
Joe Biden, président élu des États-Unis en 2020, et Kamala Harris, vice-présidente élue à Wilmington, dans le Delaware, après avoir été déclarés vainqueurs de l'élection présidentielle. (Jim WATSON / AFP)
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Publié le Vendredi 11 décembre 2020

Joe Biden et Kamala Harris "Personnalités de l'année" du magazine Time

  • Le président-élu américain Joe Biden et la vice-présidente élue Kamala Harris ont été désignés jeudi "Personnalités de l'année" du magazine Time, après leur victoire sur Donald Trump
  • La couverture du magazine montrait une image de Joe Biden, 78 ans, et Kamala Harris, 56 ans, marquée du titre, "Changer l'histoire de l'Amérique"

NEW YORK : Le président-élu américain Joe Biden et la vice-présidente élue Kamala Harris ont été désignés jeudi "Personnalités de l'année" du magazine Time, après leur victoire sur Donald Trump que ce dernier continue à contester.

Joe Biden, qui doit être investi 46e président des Etats Unis le 20 janvier, et Kamala Harris, ont été choisis devant trois autres finalistes - Donald Trump, le mouvement contre les inégalités raciales déclenché par la mort de George Floyd fin mai à Minneapolis, et le docteur Anthony Fauci et les soignants les plus exposés au coronavirus.

En 2019, le magazine avait choisi la militante suédoise du climat Greta Thunberg, à 16 ans plus jeune récipiendaire de cette distinction décernée depuis 1927. 

La couverture du magazine montrait une image de Joe Biden, 78 ans, et Kamala Harris, 56 ans, marquée du titre, "Changer l'histoire de l'Amérique". 

"Pour changer l'histoire de l'Amérique, pour montrer que les forces de l'empathie sont supérieures à celles de la division, pour offrir une vision de la guérison dans un monde endeuillé, Joe Biden et Kamala Harris sont pour Time les Personnalités de l'année 2020", a expliqué le magazine.

Ce n'est que la 10e fois dans l'histoire des Etats-Unis qu'un candidat à la présidentielle réussit à battre un président sortant, a souligné le magazine.

Même si Donald Trump continue à refuser de reconnaître la victoire de l'ex-vice-président de Barack Obama, Joe Biden a, avec quelque 81 millions de voix au total, remporté quelque sept millions de voix de plus que l'ex-magnat de l'immobilier. 

Donald Trump martèle depuis plusieurs semaines que les démocrates ont "volé l'élection", en fraudant sur le vote par correspondance, qui a pris une importance inédite cette année avec la pandémie. Mais ses tentatives pour faire invalider le scrutin dans plusieurs Etats-clé et ses recours en justice ont tous échoué, ses avocats n'ayant apporté aucune preuve de fraude.

Critiques

Donald Trump, qui avait été Personnalité de l'année en 2016, n'a pas  immédiatement réagi à l'octroi de cette distinction à son rival. Beaucoup s'attendaient à ce qu'il en soit furieux. 

En 2017, lorsque la distinction avait été attribuée aux personnes ayant brisé le silence sur les agressions sexuelles, déclenchant le mouvement #MeToo, il avait affirmé dans un tweet qu'il n'avait pas été retenu car il avait décliné une demande d’interview et de photos du magazine. Ce que Time avait démenti.    

Quelques critiques sont apparues jeudi soir sur les réseaux sociaux, estimant que les "travailleurs essentiels" les plus exposés à la pandémie auraient dû être retenus par le magazine plutôt que Joe Biden. 

Ces travailleurs - soignants, livreurs, employés de supermarchés ou des transports...- avaient été désignés personnalités de l'année par les lecteurs de Time, mais la direction du magazine ne les a pas retenus pour son choix final. 

Si le magazine a souvent désigné comme Personnalité de l'année un président américain, à un moment ou à un autre de son mandat, c'est la première fois qu'un vice-président ou vice-président élu est associé à cette distinction. 

Dans une interview à Time, Kamala Harris, fille d'un père jamaïcain et d'une mère indienne, a estimé que le nouveau gouvernement Biden aurait, outre la pandémie et la profonde crise économique qu'elle a générée, à oeuvrer pour "la justice raciale", qui n'a que "trop tardé". 

Pour la première fois cette année, le magazine - qui n'a plus l'aura qu'il avait au 20e siècle - avait monté une émission spéciale avec la chaîne NBC pour dévoiler son choix, avec en vedette Bruce Springsteen et les stars de la K-Pop BTS, désignées "Artistes de l'année".

Time a également désigné jeudi la star de la NBA LeBron James sportif de l'année, à la fois pour ses résultats sportifs - il a remporté un quatrième sacre NBA  - et ses efforts pour encourager les gens à voter.


L’ancien Premier ministre australien à Netanyahu : « Restez en dehors de notre politique »

L'ancien Premier ministre australien Malcolm Turnbull s'entretient avec Channel 4 News au Royaume-Uni. (Capture d'écran)
L'ancien Premier ministre australien Malcolm Turnbull s'entretient avec Channel 4 News au Royaume-Uni. (Capture d'écran)
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  • Turnbull s’en prend au Premier ministre israélien dans une interview sur Channel 4
  • Les tentatives de Netanyahu de lier le massacre de Bondi à la politique sur la Palestine jugées « contre-productives »

​​​​​​LONDRES : L’ancien Premier ministre australien Malcolm Turnbull a demandé à Benjamin Netanyahu de « rester en dehors de notre politique » après que le dirigeant israélien a établi un lien entre la reconnaissance de la Palestine et la fusillade de masse survenue à Bondi Beach.

Quinze personnes ont été tuées lorsqu’un père et son fils ont ouvert le feu sur des participants célébrant la fête juive de Hanoukka dimanche soir.

Netanyahu a affirmé que la décision de l’Australie de reconnaître l’État palestinien plus tôt cette année avait « jeté de l’huile sur le feu de l’antisémitisme » dans les semaines précédant l’attaque.

Interrogé sur ces propos lors du journal de Channel 4 News au Royaume-Uni, Turnbull a déclaré : « Je dirais respectueusement à “Bibi” Netanyahu : s’il vous plaît, restez en dehors de notre politique.

« Tenir ce type de discours n’aide en rien… et ce n’est pas approprié. »

Turnbull a soutenu la décision du gouvernement de l’actuel Premier ministre australien Anthony Albanese de reconnaître l’État palestinien en août — aux côtés de nombreux autres pays occidentaux — alors que la pression internationale s’intensifiait face à la guerre à Gaza.

Dans un discours prononcé après l’attaque de Bondi, Netanyahu a déclaré : « Il y a quelques mois, j’ai écrit au Premier ministre australien pour lui dire que sa politique jetait de l’huile sur le feu de l’antisémitisme. »

Il a ajouté : « L’antisémitisme est un cancer qui se propage lorsque les dirigeants se taisent. »

Turnbull a rappelé que la grande majorité des pays du monde reconnaissaient la Palestine comme un État et soutenaient une solution à deux États au conflit.

Il a souligné que l’Australie était une société multiculturelle très prospère qui ne pouvait permettre l’importation de conflits étrangers.

« Nous devons veiller à ce que les guerres du Moyen-Orient ou d’ailleurs ne soient pas menées ici », a-t-il déclaré.
« Chercher à les relier, comme l’a fait Netanyahu, n’est pas utile et va exactement à l’encontre de ce que nous voulons accomplir. »

Albanese a également rejeté les propos de Netanyahu lorsqu’on lui a demandé s’il existait un lien entre sa politique sur la Palestine et l’attaque de Bondi.

« L’écrasante majorité du monde considère qu’une solution à deux États est la voie à suivre au Moyen-Orient », a-t-il déclaré aux médias.

« C’est un moment d’unité nationale où nous devons nous rassembler… Nous devons entourer les membres de la communauté juive qui traversent une période extraordinairement difficile. »

Albanese s’est rendu à l’hôpital pour rendre visite à l’homme salué comme un héros pour avoir désarmé l’un des assaillants.

Ahmed Al-Ahmed, commerçant arrivé en Australie depuis la Syrie en 2006, est en convalescence après avoir maîtrisé le tireur.

Albanese a déclaré mardi que les assaillants, Sajid Akram et son fils Naveed, étaient animés par l’idéologie de Daesh.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Attentat de Sydney: le Premier ministre australien rend visite au «héros» de la plage de Bondi

Le Premier ministre australien Anthony Albanese a rendu visite mardi à l'hôpital au "héros" de la plage de Bondi, Ahmed al Ahmed, qui a interrompu la fusillade la plus meurtrière que le pays ait connu depuis des décennies. (AFP)
Le Premier ministre australien Anthony Albanese a rendu visite mardi à l'hôpital au "héros" de la plage de Bondi, Ahmed al Ahmed, qui a interrompu la fusillade la plus meurtrière que le pays ait connu depuis des décennies. (AFP)
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  • Des images montrent Ahmed al Ahmed, un vendeur de fruits, se glisser entre des voitures garées pendant la fusillade, avant d'arracher son fusil à l'un des assaillants
  • Il a rapidement été salué en "héros" par les dirigeants australiens et étrangers, d'Anthony Albanese à Donald Trump

SYDNEY: Le Premier ministre australien Anthony Albanese a rendu visite mardi à l'hôpital au "héros" de la plage de Bondi, Ahmed al Ahmed, qui a interrompu la fusillade la plus meurtrière que le pays ait connu depuis des décennies.

Dimanche soir, alors qu'une foule était rassemblée sur cette plage de Sydney pour la fête juive de Hanouka, un père et son fils ont ouvert le feu pendant une dizaine de minutes, tuant 15 personnes et en blessant 42 autres.

Des images montrent Ahmed al Ahmed, un vendeur de fruits, se glisser entre des voitures garées pendant la fusillade, avant d'arracher son fusil à l'un des assaillants. Il a rapidement été salué en "héros" par les dirigeants australiens et étrangers, d'Anthony Albanese à Donald Trump.

"Il allait s'acheter un café et s’est retrouvé face à des gens qui se faisaient tirer dessus", raconte M. Albanese après une visite au chevet de M. Ahmed.

"Il a décidé d'agir, et son courage est une source d’inspiration pour tous les Australiens."

L'homme a été touché plusieurs fois à l'épaule après s'être battu avec l'un des assaillants. M. Albanese rapporte qu'il devra "subir une nouvelle intervention chirurgicale" mercredi.

"Au moment où nous avons été témoins d'actes maléfiques, il brille comme un exemple de la force de l'humanité", a salué le Premier ministre. "Nous sommes un pays courageux. Ahmed al Ahmed incarne ce que notre pays a de meilleur."

Alité, des tubes dans le nez, M. Ahmed a brièvement remercié en arabe les personnes le soutenant, dans une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux mardi matin.

"J'apprécie les efforts de chacun (...). Puisse Allah vous récompenser et vous accorder le bien être", a-t-il déclaré, selon une traduction (en anglais) fournie par la chaîne publique turque TRT World.

Ce père de deux enfants, originaire de Syrie, vit en Australie depuis plus de 10 ans, selon les médias locaux.

Sa mère a déclaré lundi au média australien ABC qu'elle n'avait cessé de "culpabiliser et de pleurer" lorsqu'elle a reçu l'appel lui annonçant que son fils avait été blessé par balle dans "un accident". "Nous prions pour que Dieu le sauve", dit-elle.

Une collecte de fonds en ligne a récolté plus de 1,9 million de dollars australiens (1,1 million d'euros) de dons pour couvrir les frais médicaux de M. Ahmed.


La CPI rejette un appel d'Israël contestant sa compétence

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
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  • Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas
  • Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties"

LA HAYE: La Cour pénale internationale a rejeté lundi une demande en appel d'Israël qui contestait sa compétence pour enquêter sur des crimes présumés dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre contre le Hamas.

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant.

Ils sont soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité à Gaza. Famine, meurtre et persécution font partie des chefs d'accusation.

Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas.

Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties".

La Cour examine actuellement une autre contestation israélienne de sa compétence, en plus d'une demande de récusation du procureur Karim Khan.

Elle a dit non en juillet à une demande d'Israël de rejet des mandats d'arrêts, ainsi qu'à l'appel de cette décision en octobre.

Créée en 2002, la CPI poursuit des individus accusés des pires atrocités tels que les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité et le génocide.

Israël n'adhère pas au traité de Rome ayant institué la CPI, ce qui ne les empêche pas d'introduire des contestations juridiques auprès de la Cour.

La Cour avait déjà statué en 2021 que sa compétence territoriale s'étendait à Gaza.

Les accusations de génocide commis par Israël envers les Palestiniens dans la bande de Gaza se sont multipliées depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023, après l'attaque du Hamas contre Israël ayant coûté la vie à 1.221 personnes côté israélien, principalement des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.

Les représailles israéliennes à Gaza ont depuis fait plus de 70.000 morts, selon les chiffres du ministère de la Santé du territoire palestinien contrôlé par le Hamas, que l'ONU considère comme fiables.

Sous fortes pressions américaines, une trêve fragile est en vigueur depuis le 10 octobre.