Iran: deux hommes pendus en public pour l'attaque d'un sanctuaire

Les forces de sécurité iraniennes se déploient à la suite d'une attaque armée au sanctuaire de Shah Cheragh à Shiraz le 26 octobre 2022. (ISNA/AFP)
Les forces de sécurité iraniennes se déploient à la suite d'une attaque armée au sanctuaire de Shah Cheragh à Shiraz le 26 octobre 2022. (ISNA/AFP)
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Publié le Samedi 08 juillet 2023

Iran: deux hommes pendus en public pour l'attaque d'un sanctuaire

  • Perpétrée le 26 octobre, l'attaque, qui avait fait 13 morts et 30 blessés, était parmi les plus meurtrières de ces dernières années en Iran
  • Elle avait été revendiquée par le groupe jihadiste Etat islamique (EI)

TEHERAN: L'Iran a pendu samedi en public deux hommes impliqués dans l'attaque contre un sanctuaire chiite à Chiraz, dans le sud du pays, qui avait fait 13 morts en 2022, selon Mizan Online, le site du pouvoir judiciaire.

Perpétrée le 26 octobre, l'attaque, qui avait fait également 30 blessés, était parmi les plus meurtrières de ces dernières années en Iran. Elle avait été revendiquée par le groupe jihadiste Etat islamique (EI).

"La condamnation à mort des auteurs de l'attaque terroriste de Chah-Cheragh a été exécutée en public ce matin", a indiqué Mizan Online, l'agence officielle de l'Autorité judiciaire.

Les deux hommes, dont la nationalité n'a été précisée, ont été pendus dans une rue de Chiraz, a-t-on précisé.

Selon l'agence de presse officielle Irna, les exécutions ont eu lieu près du sanctuaire, un lieu de pèlerinage chiite très important en Iran.

Mizan Online a identifié les deux hommes exécutés comme Mohammad Ramez Rashidi et Naeem Hashem Qatali.

Selon cette agence, Rashidi avait avoué avoir collaboré avec le groupe ayant mené l'attaque.

En mars, un tribunal les avait condamnés à mort après les avoir été reconnus coupables de "corruption sur terre, rébellion armée et atteinte à la sécurité nationale".

Ils ont également été inculpés d'appartenance au groupe Etat islamique et de "complot contre la sécurité du pays".

Kazem Moussavi, le chef de l’autorité judiciaire de la province de Fars, dont fait partie Chiraz, avait alors déclaré qu'ils étaient directement impliqués dans l'armement, l'approvisionnement et la logistique du principal auteur de l'attaque.

Celui-ci, identifié par les médias iraniens comme étant Hamed Badakhshan, est décédé des suites de blessures subies lors de son arrestation, selon les autorités.

Trois autres accusés dans cette affaire ont été condamnés à des peines de 5, 15 et 25 ans de prison pour leur appartenance à l'EI, selon M. Moussavi.

En novembre, les autorités avaient déclaré que 26 "terroristes takfiris" d'Afghanistan, d'Azerbaïdjan et du Tadjikistan avaient été arrêtés en lien avec l'attaque.

En Iran, pays à majorité chiite, le terme takfiri désigne généralement les jihadistes ou les partisans de l'islam sunnite radical.

L'EI a revendiqué sa première attaque en Iran en 2017 lorsque des hommes armés et des kamikazes ont attaqué le siège du Parlement à Téhéran et le mausolée de l'ayatollah Ruhollah Khomeiny, le fondateur de la République islamique, tuant 17 personnes et en blessant des dizaines.

Les exécutions en public sont relativement rares en Iran, la plupart des pendaisons ayant lieu dans les prisons.

L'Iran a exécuté 582 personnes en 2022, soit plus de condamnés que tout autre pays à l'exception de la Chine, selon plusieurs ONG de défense des droits humains incluant Amnesty International.

L'attaque contre le sanctuaire dernier était intervenue plus d'un mois après que des manifestations ont éclaté dans tout l'Iran contre la mort en détention d'une jeune kurde iranienne.

Mahsa Amini, âgée de 22 ans, est décédée trois jours après son arrestation par la police des moeurs qui lui reprochait d'avoir enfreint le code vestimentaire strict imposant aux femmes notamment le port du voile dans la République islamique.

En octobre, le président iranien Ebrahim Raisi avait affirmé que les "émeutes", terme utilisé par les autorités pour désigner les manifestations, ouvraient la voie à des attaques "terroristes".

Début juillet, une mission d'enquête de l'ONU avait fait état de l'exécution de sept hommes en lien avec les manifestations, dénonçant notamment "des aveux obtenus sous la torture."

Par ailleurs samedi, un médiat d'Etat a fait état de la mort d'un policier dans l'attaque d'un commissariat à Zahedan, chef-lieu de la province du Sistan-Baloutchistan (sud-est), l'une des plus pauvres régions d'Iran qui abrite une forte population sunnite.

Quatre personnes armées ont attaqué à la grenade le bâtiment, selon l'agence de presse de la télévision d'Etat Irib, qui n'a pas donné d'autres détails dans l'immédiat.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.