L’intelligence artificielle au service de la création musicale

(Photo, AN).
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Publié le Samedi 08 juillet 2023

L’intelligence artificielle au service de la création musicale

  • Des experts de renom venus de six pays européens ont d’ailleurs présenté des conférences et animé des ateliers et des séances de mentorat
  • Les artistes saoudiens de renom Areej Al-Wabil et Mohamed Elhoseiny ont animé et guidé des ateliers et ont partagé leurs expériences avec les participants

Riyad : L’Art Pur Fondation, EUNIC et SAAI Factory ont organisé un atelier International consacré exclusivement à l’art et à l’intelligence artificielle du 9 au 14 juin 2023.

Des experts de renom venus de six pays européens ont d’ailleurs présenté des conférences et animé des ateliers et des séances de mentorat. Les artistes saoudiens  Areej Al-Wabil et Mohamed Elhoseiny ont animé et guidé des ateliers et ont partagé leurs expériences avec les participants. 

Au cours de la dernière décennie, l’intelligence artificielle a gagné en popularité en présentant de nouvelles opportunités à l’informatique et à ses applications. Dans le domaine musical, l’IA offre aux musiciens et à ses utilisateurs de nouvelles formes pour créer de la musique et découvrir de nouveaux sons musicaux.   

Selon un grand nombre d’artistes compositeurs, l’intelligence artificielle peut aider les musiciens à créer de nouvelles musiques, à trouver plus facilement les bonnes notes et les bons styles, de sorte qu’ils n’aient pas à consacrer autant de temps à la composition musicale. Les artistes peuvent alors se concentrer sur d’autres aspects de la création musicale, comme l’arrangement et l’interprétation de leurs chansons sur scène.

En marge cet atelier international, Arab News en français s’est entretenu sur l’intervention de l’intelligence artificielle dans le domaine musicale avec le compositeur français Benoît Carré :

« Pour moi, ce qui m'intéresse, c'est de travailler sur des outils utiles aux musiciens, qui permettent une interaction entre le créateur et la machine pour fabriquer une musique qui est entre les deux. Savoir déterminer ce que le créateur n'aurait pas fait lui-même ? ce qu’il peut faire tout seul ? Mais je ne suis pas non plus d’accord pour une œuvre entièrement créée par la machine, comme on le voit dans l'art génératif.

Dans l’art génératif, Je ne veux pas dire l'artiste, mais l'utilisateur est passif. Ça devient juste un outil de sélection. Je sélectionne, j'aime, je n’aime pas. Je pense les interactions avec une machine très puissante, il y a de grandes possibilités de création parce que l'artiste peut s'approprier les résultats de la machine. Il peut aussi les modifier en fonction de ce qu'il veut atteindre comme objectif et il peut en fait, après se l'approprier et en faire une nouvelle œuvre. »

Concernant la contribution de l'intelligence artificielle dans la création de nouveaux genres musicaux, Benoit Carré a déclaré au micro d’Arab News en français : « À partir du moment où il y a une interaction intéressante et où la machine propose quelque chose qui plaît aux musiciens et qui est situé entre la machine et le musicien. C'est là où il y a une nouveauté. Et cette nouveauté,  se situe dans cet espace entre la machine et l'homme.  Le musicien détermine ce que, lui, trouve nouveau et ce n'est pas la machine qui le fait, mais c'est le musicien. »

Benoit Carré a créé et réalisé en 2019, un album entier en utilisant une IA nommée SKYGGE. Cette IA a été spécialement programmée et entraînée à partir de musique électronique pour générer des parties instrumentales et des mélodies pour l'album intitulé "Hello World".

Dans ce premier opus, l’artiste a mélangé des titres composés par lui seul, avec la machine et d’autres composés en collaboration avec des artistes comme Stromae, Michael Lovett de Metronomy, Kyrie Kristmanson. Cette collaboration a réalisé une évolution car « Hello World » avait été Co-composé avec Flow Machines. 

Alors que son album « Melancholia » est plus fait main. 60 à 70% des compositions ont été faites au piano ou à la guitare et l’artiste a utilisé l’intelligence artificielle pour la production, les arrangements, et pour créer des sonorités et des harmonies sur ce qu’il avait créé à la base en improvisant sur certains instruments en faisant vraiment son métier de songwriter. 

Benoit Carré, convaincu que l’interaction avec des machines très puissantes et très intelligentes peut contribuer dans la créativité de l’artiste. « Ce sont des moments dans lesquelles j’ai ressenti des espèces d'étincelles que moi j'ai saisi et à partir desquelles j'ai fait mes chansons. »

Cependant, il faut garder en tête que la création de musique originale est un processus artistique qui peut être difficile à automatiser complètement. Les musiciens doivent donc être conscients des limites de l'IA et continuer à développer leur propre créativité.


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com