Chine: une croissance en trompe-l'oeil attendue au 2e trimestre

Des gens portent des parapluies alors qu'ils traversent un viaduc par une journée pluvieuse à Pékin le 13 juillet 2023. (Photo par WANG ZHAO / AFP)
Des gens portent des parapluies alors qu'ils traversent un viaduc par une journée pluvieuse à Pékin le 13 juillet 2023. (Photo par WANG ZHAO / AFP)
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Publié le Samedi 15 juillet 2023

Chine: une croissance en trompe-l'oeil attendue au 2e trimestre

  • Il y a un an, le produit intérieur brut (PIB) de la Chine signait l'une de ses pires performances trimestrielles (+0,4% sur un an), plombé par des restrictions sanitaires draconiennes
  • Si la levée des restrictions sanitaires s'est accompagnée d'un retour des Chinois dans les magasins, restaurants et lieux touristiques, ils sont désormais «effrayés à l'idée de trop ouvrir leur portefeuille»

PÉKIN : La Chine devrait annoncer lundi un rebond de sa croissance au deuxième trimestre, un chiffre en trompe-l'oeil préviennent des analystes, en raison d'une faible base de comparaison avec l'an dernier quand le Covid pénalisait l'activité.

Il y a un an, le produit intérieur brut (PIB) de la Chine signait l'une de ses pires performances trimestrielles (+0,4% sur un an), plombé par des restrictions sanitaires draconiennes qui entraînaient confinements et fermetures d'usine à répétition.

La levée de ces mesures fin 2022 a permis à l'économie de redémarrer au premier trimestre (+4,5%).

Mais cette reprise, qui tarde toujours à se concrétiser dans certains secteurs, tend à s'essouffler.

Sur la période avril-juin, un groupe de 13 experts interrogés par l'AFP table en moyenne sur une hausse de 7,1% sur un an du PIB de la deuxième économie mondiale.

Un rythme de croissance «artificiellement élevé», estime l'économiste Gene Ma, de l'Institut de la finance internationale (IIF), une association qui réunit grandes banques et institutions financières mondiales.

Car la comparaison se fait toujours sur la même période un an plus tôt: le deuxième trimestre 2022 avait été plombé par le confinement de la capitale économique Shanghai.

Le chiffre de la croissance d'un trimestre sur l'autre, également attendu lundi, devrait donner une grille de lecture plus réaliste.

- Frein sur les dépenses -

Si la levée des restrictions sanitaires s'est accompagnée d'un retour des Chinois dans les magasins, restaurants et lieux touristiques, ils sont désormais «effrayés à l'idée de trop ouvrir leur portefeuille», remarque Stewart Paterson, chercheur pour la Fondation Hinrich, un organisme indépendant qui suit l'économie.

La faute à la morosité du marché de l'emploi et à des inquiétudes quant à l'avenir.

En mai, un jeune Chinois sur cinq était au chômage et un nouveau record pourrait être battu lundi lors de l'annonce des chiffres officiels du mois de juin.

Faute de demande, les entreprises hésitent à embaucher et «attendent de voir», ce qui maintient l'activité à un faible niveau, résume l'économiste Harry Murphy Cruise, de l'agence de notation Moody's.

Ce phénomène fait planer le spectre d'une déflation, c'est-à-dire d'un recul des prix, qui serait préjudiciable pour l'économie.

En juin, l'inflation était nulle, tandis que les prix à la production ont continué de plonger, reflet d'une demande atone.

La croissance chinoise est également grippée par une crise de l'immobilier, qui pénalise un secteur longtemps moteur de l'économie.

Nombre de promoteurs luttent aujourd'hui pour leur survie, alimentant une crise de confiance avec des acheteurs potentiels et qui plombe les prix.

- Chiffre politique -

Moins d'achats de logements entraîne logiquement moins de dépenses pour les équiper et un renforcement de l'épargne des ménages, ce qui nuit à l'activité, souligne Teeuwe Mevissen, analyste chez RaboBank.

Les tensions géopolitiques avec les Etats-Unis, la menace de récession dans les principales économies et l'inflation au niveau mondial vont également peser ces prochains mois sur les exportations, préviennent des analystes.

Ce secteur est historiquement un levier de croissance crucial pour le pays, longtemps qualifié à ce titre d'«atelier du monde».

En juin, les exportations ont connu leur plus fort repli depuis trois ans (-12,4% sur un an), selon les chiffres des Douanes.

En dépit des pressions sur l'économie, le gouvernement a fixé à «environ 5%» l'objectif de croissance du géant asiatique pour cette année.

Ce chiffre, éminemment politique et sujet à caution, n'en reste pas moins toujours scruté de près compte tenu du poids du pays dans l'économie mondiale.

Les experts interrogés par l'AFP tablent cette année sur une croissance en Chine de 5,3%, une estimation proche de celle du Fonds monétaire international (5,2%), qui comptait au printemps sur la reprise chinoise pour donner un coup d'accélérateur à l'économie mondiale.

L'an dernier, la croissance chinoise avait atteint 3%, loin de l'objectif officiel de 5,5% et l'un des rythmes les plus faibles en quatre décennies.


TotalEnergies: accord de production sur une zone au large du Nigeria

Photo prise le 14 septembre 2023, montrant le siège et le logo de Total Energy dans le quartier de La Défense, près de Paris. (AFP)
Photo prise le 14 septembre 2023, montrant le siège et le logo de Total Energy dans le quartier de La Défense, près de Paris. (AFP)
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  • TotalEnergies obtient deux permis d’exploration dans le bassin du West Delta
  • L’opération s’inscrit dans la stratégie du groupe visant à développer un portefeuille d’exploration axé sur des projets à faibles coûts techniques et à faibles émissions, tout en poursuivant la croissance de sa production

PARIS: TotalEnergies, en partenariat avec South Atlantic Petroleum, a signé un contrat de partage de production pour deux permis d'exploration au large du Nigeria, qui couvrent une superficie de 2.000 kilomètres carrés, a indiqué le géant pétrolier français mardi.

Ces permis d'exploitation, PPL 2000 et PPL 2001, se situent dans le "bassin prolifique du West Delta", précise le groupe. Le programme comprend le forage d'un puits d'exploration.

TotalEnergies se dit "honorée d'être la première compagnie internationale à se voir attribuer des licences d'exploration lors d'un appel d'offres au Nigeria depuis plus d'une décennie, marquant une nouvelle étape dans notre partenariat de long terme avec le pays", a déclaré Kevin McLachlan, directeur exploitation au sein du groupe pétrolier.

"L'entrée dans ces deux blocs prometteurs" correspond à "notre stratégie qui vise à enrichir notre portefeuille d'exploration de +prospects+ à fort potentiel et prêts à explorer, en vue de générer des développements à faible coût et à faibles émissions (...)", ajoute-t-il.

TotalEnergies est partenaire à 80% et South Atlantic Petroleum à 20%.

Lundi, le groupe français avait annoncé avoir reçu un nouveau permis d'exploration offshore en République du Congo (Congo-Brazzaville), étendant ainsi de 1.000 kilomètres carrés sa zone d'opération au large du pays.

Au Nigeria, TotalEnergies avait annoncé en mai la prochaine cession, au britannique Shell, de sa participation dans un important champ pétrolier en eaux profondes, le champ de Bonga.

TotalEnergies avait alors justifié cette vente par la volonté de "se concentrer sur des actifs à coûts techniques bas et à faibles émissions" et de "baisser le point mort cash", autrement dit réduire ses coûts pour améliorer sa rentabilité.

TotalEnergies prévoit une hausse de sa production d'hydrocarbures d’environ 3% par an jusqu'en 2030.


EDF prolonge la durée de vie de deux centrales nucléaires au Royaume-Uni

Un logo d'EDF est affiché lors de la 8e édition du salon Vivatech des startups et de l'innovation technologique, au parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris, le 23 mai 2024. (AFP)
Un logo d'EDF est affiché lors de la 8e édition du salon Vivatech des startups et de l'innovation technologique, au parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris, le 23 mai 2024. (AFP)
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  • EDF a annoncé la prolongation jusqu’en 2028 de deux centrales nucléaires au Royaume-Uni après des inspections de sécurité satisfaisantes
  • Ces prolongations visent à garantir l’approvisionnement en électricité bas carbone et à soutenir les objectifs climatiques du Royaume-Uni

LONDRES: L'énergéticien français EDF, qui exploite les cinq centrales nucléaires actuellement en activité au Royaume-Uni, a annoncé mardi prolonger la durée de vie de deux d'entre elles, assurant que cela "contribuera à la sécurité énergétique" du pays.

"Prolonger la durée de vie de ces centrales (...) permettra de garantir l'emploi plus longtemps à plus de 1.000 personnes qui y travaillent et de soutenir les ambitions du Royaume-Uni de disposer d'un approvisionnement en électricité propre et sûr", a fait valoir dans un communiqué le directeur des opérations nucléaires d'EDF au Royaume-Uni, Mark Hartley.

Heysham 1 (nord-ouest de l'Angleterre) et Hartlepool (nord-est) verront leurs durées de vie étendues d'un an, jusqu'en mars 2028, après une prolongation similaire annoncée en décembre dernier, suite à des inspections et évaluations de sécurité satisfaisantes.

EDF avait aussi prolongé en décembre la vie de deux autres centrales nucléaires, Heysham 2 et Torness, qui produiront de l'électricité jusqu'en mars 2030.

La cinquième centrale d'EDF en activité dans le pays, Sizewell B, utilise une technologie différente et "sa durée de vie n'a pas été évaluée dans le cadre de ce processus" mais EDF estime dans son communiqué qu'il existe "de bonnes chances" de prolonger aussi sa durée de vie de 20 ans, jusqu'en 2055.

L'énergéticien français est depuis 2009 l'opérateur du vieillissant parc nucléaire outre-Manche.

Il est parallèlement en charge de la construction de deux autres centrales nucléaires de nouvelle génération de type EPR au Royaume-Uni, Hinkley Point C et Sizewell C. L'entreprise est régulièrement pointée du doigt pour les délais et dérapages de budget de ces projets pharamineux.

Hinkley Point C est en construction et le gouvernement britannique a donné son feu vert en juillet à Sizewell C -- dont le coût avait alors enflé à 38 milliards de livres (44 milliards d'euros).

Depuis le début de la guerre en Ukraine, Londres redouble d'efforts pour se dégager des hydrocarbures et a fait du nucléaire l'une de ses priorités. Une façon aussi d'atteindre ses ambitions climatiques, en complément des immenses champs d'éoliennes construits en mer.

Le gouvernement a promis en juin d'injecter plus de 30 milliards de livres (35 milliards d'euros) pour relancer l'énergie nucléaire dans le pays, pour Sizewell C, mais aussi des petits réacteurs et la recherche sur la technologie prometteuse de la fusion.


Les ministres saoudien et syrien se rencontrent à Riyad pour stimuler la coopération numérique

Le ministre saoudien des communications et des technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a reçu son homologue syrien, Abdulsalam Haykal, à Riyad. (SPA)
Le ministre saoudien des communications et des technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a reçu son homologue syrien, Abdulsalam Haykal, à Riyad. (SPA)
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  • Haykal est en visite au Royaume avec une délégation de haut niveau pour participer au Symposium mondial des régulateurs
  • Les discussions ont porté sur le renforcement des partenariats techniques stratégiques et sur l'avancement des initiatives conjointes dans les domaines de l'infrastructure numérique, de l'innovation et de l'entrepreneuriat

RIYADH : Le ministre saoudien des communications et des technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a reçu son homologue syrien, Abdulsalam Haykal, à Riyad.

Haykal est en visite dans le Royaume avec une délégation de haut niveau pour participer au Symposium mondial des régulateurs, qui se tient à Riyad jusqu'au 3 septembre.

Les discussions ont porté sur le renforcement des partenariats techniques stratégiques et sur l'avancement des initiatives conjointes dans les domaines de l'infrastructure numérique, de l'innovation et de l'entrepreneuriat, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Les deux ministres ont également insisté sur la nécessité de donner aux jeunes les moyens de contribuer à la construction d'une économie numérique prospère qui soutienne le développement durable.

Mohammed Abu Nayan, président du Conseil d'affaires saoudo-syrien, ainsi que des hauts fonctionnaires et des cadres de l'économie numérique, de l'espace et de l'écosystème de l'innovation de l'Arabie saoudite, ont assisté à la réunion.