Le climat, la riche culture et l’histoire de Taif attirent les pèlerins

Taif est située à une altitude de 1,879 mètres dans les montagnes Hijazi (SPA).
Taif est située à une altitude de 1,879 mètres dans les montagnes Hijazi (SPA).
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Publié le Samedi 15 juillet 2023

Le climat, la riche culture et l’histoire de Taif attirent les pèlerins

  • Pendant la période préislamique, les Quraish avaient des vergers à Taif, le plus célèbre étant le verger des fils de Rabia, Utbah et Shaybah, et leur serviteur Addas, qui, à ce jour, a encore une mosquée qui porte son nom
  • Taif a de nombreux trésors que les voyageurs ont mentionnés à différentes époques passées et modernes

LA MECQUE : Taif est l'une des plus belles et des plus importantes villes touristiques du Royaume, fréquentée par les pèlerins en raison de son climat agréable et de ses riches sites culturels et historiques, de ses roses et de ses produits agricoles.

Taif est située à moins d’une heure de La Mecque et à une altitude de 1 879 mètres dans les montagnes Hijazi, qui font partie des montagnes Sarat.

Latifa al-Adwani, responsable du Centre d'histoire de Taif, a déclaré : « Taif est la capitale de la beauté et de la créativité à tous les niveaux. Elle a été l'incubateur culturel et la capitale touristique saoudienne pendant des décennies, ainsi qu'une destination de choix pour les pèlerins ».

Al-Adwani a déclaré que les visiteurs se rendent généralement dans des lieux historiques tels que la mosquée Al-Abbas, la mosquée Al-Madhoun, la mosquée Al-Hadi, la mosquée Addas, la mosquée Al-Kou' et le musée du palais Shubra.

Ils visitent également le populaire marché Al-Balad, les fabriques de roses et les vergers et fermes fruitières.

« Taif est considérée comme la première station balnéaire du Royaume, la meilleure d'entre elles, et la ville des roses », a déclaré Mohamed al-Adwani, qui s'est toujours intéressé à l'histoire de Taif.

Il a ajouté : « Selon la biographie du Prophète et la poésie arabe, Taif a de nombreux trésors que les voyageurs ont mentionnés à différentes époques passées et modernes ». 

« Pendant les périodes pré-islamique et islamique, Taif a été la première destination pour les habitants de La Mecque, et cela est toujours le cas. Taif est connue comme le verger de La Mecque, car plus de 16 chemins relient les deux villes ».

« Pendant la période préislamique, les Quraish avaient des vergers à Taif, le plus célèbre étant le verger des fils de Rabia, Utbah et Shaybah, et leur serviteur Addas, qui, à ce jour, a encore une mosquée qui porte son nom », a-t-il déclaré. 

« Il y a aussi les grands vergers d'Amr ibn al-Aas à Al-Waht et Al-Wahit, en plus du marché d'Okaz qui réunissait des tribus de partout ».

Mohamed al-Adwani estime que les pèlerins devraient visiter les sites historiques avec des guides touristiques afin d’obtenir des informations précises et fiables.

Mohamed Baslamah, un touriste indonésien, a déclaré que la visite historique de La Mecque à Taif était magnifique. « Nous avons reçu des informations diverses et complètes sur Taif, et notre guide touristique, Abeer Fakira, nous a présenté les monuments touristiques et historiques les plus importants de Taif, ainsi que ses plats traditionnels et ses vêtements ».

Un autre touriste indonésien, Abdul Karim al-Andalusi, a expliqué que « la proximité de Taif avec La Mecque lui confère plusieurs avantages. J'ai découvert les aspects historiques, patrimoniaux et civilisationnels de Taif. Un groupe de spécialistes nous a fait découvrir avec passion le développement rapide que la ville a connu, ainsi que le lien historique entre La Mecque et Taif. Nous avons passé un merveilleux séjour ».

Un écrivain spécialisé dans l'histoire de Taif, Khaled al-Hamidi, a expliqué que « Taif était et est toujours liée à Makkah (La Mecque) d'une manière unique et distincte, comparée à toute autre ville. De plus, c'était la destination du Prophète quand il désespérait des polythéistes de La Mecque ».

« La mosquée Al-Abbas est l'un des sites historiques les plus importants, car de nombreux pèlerins veillent à la visiter après avoir accompli leurs rituels, étant donné qu'elle était historiquement associée au compagnon et neveu du Prophète, Abdullah ben al-Abbas », a-t-il déclaré.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 

 


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.