L'hémisphère nord en proie à la canicule et aux intempéries

La vallée de Moreno, dans le comté de Riverside, en Californie, le 15 juillet 2023 (Photo, AFP).
La vallée de Moreno, dans le comté de Riverside, en Californie, le 15 juillet 2023 (Photo, AFP).
La rivière Sava à Belgrade, le 15 juillet 2023, alors que la Serbie est frappée par une vague de chaleur (Photo, AFP).
La rivière Sava à Belgrade, le 15 juillet 2023, alors que la Serbie est frappée par une vague de chaleur (Photo, AFP).
Des habitants de Rome et des touristes remplissent des bouteilles d'eau près d'une fontaine à Rome, le 14 juillet 2023, alors que l'Italie est frappée par une vague de chaleur (Photo, AFP).
Des habitants de Rome et des touristes remplissent des bouteilles d'eau près d'une fontaine à Rome, le 14 juillet 2023, alors que l'Italie est frappée par une vague de chaleur (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Lundi 17 juillet 2023

L'hémisphère nord en proie à la canicule et aux intempéries

  • En Europe, le réchauffement évolue à un rythme deux fois plus rapide que la moyenne mondiale selon les experts
  • Le Japon a émis lui des alertes aux coups de chaleur dimanche pour des dizaines de millions de ses habitants

ROME: "On transpire comme en enfer" jusqu'au Vatican: des dizaines de millions de personnes sont confrontées à une canicule qui persiste dimanche dans l'hémisphère nord, avec des incendies violents en Californie mais aussi des intempéries exceptionnelles en Asie, nouvelle illustration du dérèglement climatique.

En Europe, où le réchauffement évolue à un rythme deux fois plus rapide que la moyenne mondiale selon les experts, plusieurs pays souffrent particulièrement.

"J'ai vraiment du mal avec la chaleur. J'ai acheté un mini ventilateur, un parapluie et des bouteilles d'eau", se lamente Lilu Da Costa Rosa, une vendeuse brésilienne de 48 ans visitant Rome, où le thermomètre atteint les 34°C à 13H30 locales (11H30 GMT).

En Italie, 16 villes sont en alerte rouge sur l'ensemble du territoire, avec des températures attendues de 36/37°C, mais des températures ressenties proches des 40.

Qu'importe la chaleur, ils étaient encore 15.000 pèlerins et touristes, selon la gendarmerie du Vatican, à se masser sur la place Saint-Pierre dimanche pour écouter le pape François réciter la prière de l'Angelus.

Parmi eux, François Mbemba, prêtre congolais de 29 ans. Il raconte : "Cette chaleur se prolonge jusque dans la nuit, nous avons du mal à dormir. Et nous qui sommes habillés en noir, on transpire comme en enfer."

"On a du mal à s'adapter, il fait plus chaud qu'en Afrique, en République démocratique du Congo", estime-t-il.

«Tout perdre à nouveau»
L'Espagne sort d'une semaine étouffante dont les conséquences se sont fait sentir sur l'île de La Palma aux Canaries, où un feu a ravagé 5.000 hectares de terrain ce week-end et forcé l'évacuation de 4.000 personnes.

L'agence météorologique espagnole a émis dimanche une alerte orange pour lundi mettant en garde contre des températures de 38° à 42° sur des vastes zones de la péninsule et aux Baléares, une alerte rouge (danger extrême) lundi sur des zones de l'Andalousie, et mardi sur l'Aragon, la Catalogne et Majorque (42° à 44°).

En Roumanie, les températures avoisineront les 39 degrés lundi.

En Grèce, où les températures devraient redescendre légèrement, l'Acropole d'Athènes était fermée au public dimanche entre 13H00 et 17H00 locales.

Les autorités locales ont appelé la population à être prudentes et ont mis en garde contre le risque élevé d'incendies.

Incendies dévastateurs
Aux Etats-Unis, de la Floride (sud-est) à la Californie (ouest) en passant par le Texas (sud), une grande partie du sud des Etats-Unis se retrouve encore dimanche sous le coup d'une vague de chaleur qualifiée d'"oppressante" par les services météo, qui prédisent plusieurs records de températures.

Dans la célèbre Vallée de la Mort, en Californie, le thermomètre a grimpé jusqu'à 51°C samedi soir, tandis que 54°C sont attendus dimanche.

Outre les températures élevées, le sud de la Californie se consume en raison de plusieurs feux très violents toujours en cours, et qui ont d'ores et déjà ravagé plus de 3.000 hectares et entraîné l'évacuation de la population. Selon le service des incendies de l'Etat, l'incendie n'est contenu qu'à "10%", laissant craindre une aggravation des conditions.

En Floride, la ville de Miami a émis sa première alerte de "chaleur excessive" de son histoire. "Préparez-vous à des chaleurs accablantes", a averti la municipalité sur Twitter.

D'autres régions des Etats-Unis risquent d'importantes intempéries.

"Des orages forts à violents, de fortes pluies et des inondations sont possibles dans plusieurs endroits, particulièrement et malheureusement en Nouvelle-Angleterre, déjà saturée" par de récentes précipitations, selon le Service météo national.

Une inondation-éclair a fait quatre morts samedi dans un comté au nord de Philadelphie, en Pennsylvanie, et trois autres personnes y sont toujours portées disparues dimanche, ont annoncé les autorités.

Au Canada, plus de 10 millions d'hectares ont déjà brûlé cette année, un total bien supérieur à tout ce que le pays a déjà connu, selon un bilan qui reste provisoire avec 906 feux toujours actifs samedi, dont 570 considérés comme étant hors de contrôle, selon les chiffres nationaux du Centre interservices des feux de forêt du Canada (CIFFC).

«Se promener épuise»
Le Japon a émis lui des alertes aux coups de chaleur dimanche pour des dizaines de millions de ses habitants, vivant dans 20 des 47 préfectures du pays, alors que des températures proches des records s'abattent sur une large partie du pays.

À Tokyo, où la température atteint les 36°C, "rien que le fait de se promener épuise", admet Coline Grison, 24 ans, touriste venue de France. "Nous transpirons sans rien faire", confie-t-elle à l'AFP.

Le pays fait également face à des pluies torrentielles qui ont fait au moins huit victimes, dont un homme retrouvé mort samedi dans une voiture inondée dans le nord.

En Corée du Sud, les sauveteurs luttent pour atteindre des personnes piégées dans un tunnel inondé, les fortes pluies de ces derniers jours ayant fait au moins 37 morts et neuf disparus.

Les services météo de la Chine ont eux émis plusieurs messages d'alerte, prévoyant des températures pouvant atteindre les 45°C dans la région partiellement désertique de Xinjiang, et 39°C dans la région méridionale de Guangxi.

La chaleur est l'un des événements météorologiques les plus meurtriers, a rappelé récemment l'Organisation météorologique mondiale. L'été dernier, en Europe seule, les fortes températures ont causé plus de 60.000 décès, selon une récente étude.


Washington cible l'Autorité palestinienne, en plein débat sur la reconnaissance d'un Etat de Palestine

Le président de l'Autorité palestinienne Mahmud Abbas. (File/AFP)
Le président de l'Autorité palestinienne Mahmud Abbas. (File/AFP)
Short Url
  • Les Etats-Unis ont annoncé jeudi des sanctions contre des responsables de l'Autorité palestinienne et de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), en pleine offensive en faveur d'un Etat de Palestine

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont annoncé jeudi des sanctions contre des responsables de l'Autorité palestinienne et de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), en pleine offensive en faveur d'un Etat de Palestine.

L'annonce des sanctions américaines survient en effet au moment où de nombreux Etats, dont la France et le Canada, ont promis de reconnaître un Etat de Palestine en marge de l'Assemblée générale de l'ONU en septembre, provoquant la colère d'Israël et des Etats-Unis qui parlent d'une "récompense" faite au Hamas dans la bande de Gaza.

La France et l'Arabie saoudite ont co-présidé lundi et mardi à l'ONU une conférence internationale, plaidant ainsi pour la solution à deux Etats, israélien et palestinien, seul chemin pour parvenir à la paix au Proche-Orient.

Washington, qui rejette toute reconnaissance unilatérale d'un Etat palestinien, a décrit la conférence comme étant une "insulte" faite aux victimes de l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

Dans un communiqué jeudi, le département d'Etat américain a fait part de sanctions contre des responsables de l'Autorité palestinienne et de l'OLP, sans les identifier, accusés notamment d'"internationaliser le conflit avec Israël".

Washington reproche aux deux institutions de "soutenir des actions au sein d'organisations internationales qui sapent et contredisent les engagements antérieurs" notamment à travers la Cour internationale de justice (CIJ) et la Cour pénale internationale (CPI).

Washington avait sanctionné en juin quatre magistrates de la CPI, estimant que leurs procédures visant l'exécutif israélien étaient "illégitimes" et "politisées".

Washington, principal allié d'Israël, accuse aussi l'OLP et l'Autorité palestinienne de "continuer à soutenir le terrorisme, y compris par l'incitation et la glorification de la violence" dans les livres scolaires, une accusation de longue date.

Les sanctions consistent en un refus de visa pour des membres des deux institutions.

- "Distorsion morale" -

"Il est dans l'intérêt de notre sécurité nationale d'imposer des sanctions et de tenir l'OLP et l'Autorité palestinienne responsables du non-respect de leurs engagements et de la remise en cause des perspectives de paix", a indiqué le département d'Etat.

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, s'est aussitôt félicité de cette décision, jugeant que "l'Autorité palestinienne doit payer le prix de sa politique actuelle consistant à verser des indemnités aux terroristes et à leurs familles pour les attentats commis et pour l'incitation à la haine contre Israël dans les écoles, les manuels scolaires, les mosquées et les médias palestiniens".

Il a également relevé, sur X, que cette mesure "met en évidence la distorsion morale de certains pays qui se sont empressés de reconnaître un Etat palestinien virtuel tout en fermant les yeux sur le soutien de l'Autorité palestinienne au terrorisme et à l'incitation à la haine".

L'Autorité palestinienne, dont le président est Mahmoud Abbas, administre la Cisjordanie occupée, tandis que l'OLP, créée en 1964, est le mouvement fondateur représentant les Palestiniens, longtemps dirigée par leur leader historique Yasser Arafat.

L'OLP rassemble la majorité des mouvements politiques palestiniens mais pas le mouvement islamiste Hamas, qui s'est emparé du pouvoir à Gaza en 2007.

Des pays arabes et occidentaux voudraient voir l'Autorité palestinienne, très affaiblie, jouer un rôle dans la gouvernance de la bande de Gaza après la guerre qui y fait rage depuis octobre 2023.

Depuis son retour au pouvoir en janvier, le président Donald Trump, qui a accueilli le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu par trois fois à la Maison Blanche, plus qu'aucun autre dirigeant étranger, a apporté un soutien inconditionnel à Israël, tout en oeuvrant sans succès pour un cessez-le-feu à Gaza.

Mais il s'est montré peu disert sur l'Autorité palestinienne, décriée pour le manque de réformes et la corruption.

Parmi ses premiers décrets, le président Trump avait levé des sanctions imposées sous son prédécesseur Joe Biden visant des colons israéliens extrémistes en Cisjordanie, en proie à une recrudescence des violences.


L'envoyé de Trump rencontre Netanyahu, Israël face à des critiques accrues

L'envoyé du président américain Donald Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, rencontre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu jeudi. (GPO)
L'envoyé du président américain Donald Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, rencontre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu jeudi. (GPO)
Short Url
  • L'émissaire américain Steve Witkoff a discuté jeudi à Jérusalem avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu de la guerre à Gaza, à l'heure où de nombreux pays ont dit envisager de reconnaître un Etat palestinien au grand dam d'Israël
  • Les morts tombés sous les tirs et bombardements israéliens se comptent par dizaines chaque jour dans le territoire palestinien assiégé par Israël

Jérusalem, Non défini: L'émissaire américain Steve Witkoff a discuté jeudi à Jérusalem avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu de la guerre à Gaza, à l'heure où de nombreux pays ont dit envisager de reconnaître un Etat palestinien au grand dam d'Israël.

Après 22 mois d'une guerre dévastatrice déclenchée par une attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023, la bande de Gaza est menacée d'une "famine généralisée" selon l'ONU et est totalement dépendante de l'aide humanitaire distribuée par camions ou larguée depuis les airs.

Les morts tombés sous les tirs et bombardements israéliens se comptent par dizaines chaque jour dans le territoire palestinien assiégé par Israël, selon la Défense civile locale qui a fait état de 38 Palestiniens tués jeudi.

Plusieurs dizaines de corps gisaient empilés à la morgue de l'hôpital al-Chifa dans le nord de Gaza, dans l'attente d'être collectés par leurs proches, a constaté un correspondant de l'AFP.

"Le moyen le plus rapide de mettre fin à la crise humanitaire à Gaza est que le Hamas CAPITULE ET LIBÈRE LES OTAGES !!!", a déclaré le président américain Donald Trump sur X.

Rien n'a filtré de la rencontre entre MM. Witkoff et Netanyahu mais en début de semaine, M. Trump a semblé se distancer de son allié israélien en évoquant une "vraie famine" à Gaza.

Avant l'arrivée jeudi de l'émissaire de M. Trump, des dizaines de mères et proches d'otages encore aux mains du Hamas ont manifesté devant le bureau du Premier ministre à Jérusalem, exigeant un "accord global" qui garantirait la libération des 49 otages encore détenus à Gaza, dont 27 ont été déclarés morts par l'armée.

- "Position minoritaire" -

L'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles.

En riposte, Israël a juré de détruire le Hamas et lancé une offensive dévastatrice à Gaza qui a fait au moins 60.249 morts, en majorité des civils, d'après les données du ministère de la Santé à Gaza jugées fiables par l'ONU. La campagne aérienne et terrestre a dévasté le territoire et provoqué un désastre humanitaire.

Le chef de la diplomatie allemande Johann Wadephul a lui rencontré à Jérusalem son homologue israélien Gideon Saar, avant de rencontrer M. Netanyahu.

Avant de décoller pour Israël, M. Wadephul a estimé qu'Israël était "de plus en plus en position minoritaire", alors qu'un "nombre croissant de pays, y compris européens, sont prêts à reconnaître un Etat palestinien sans processus de négociation préalable".

Ces visites interviennent après la multiplication des alertes d'organisations internationales sur une famine à Gaza et l'échec de négociations indirectes, sous médiation américaine, qatarie et égyptienne, entre Israël et le Hamas en vue d'un cessez-le-feu.

Le gouvernement israélien a annoncé dimanche une pause limitée dans l'offensive afin de permettre l'acheminement de l'aide dans le petit territoire pauvre où s'entassent plus de deux millions de Palestiniens.

Mais ces aides sont jugées insuffisantes par les organisations internationales face aux besoins immenses de la population.

- "Pression déformée"

Le Portugal a indiqué jeudi envisager de reconnaître l'Etat de Palestine, après que plusieurs pays dont le Canada, la France et le Royaume-Uni ont annoncé leur intention de faire de même en marge de l'Assemblée générale de l'ONU en septembre.

Une telle reconnaissance reste néanmoins largement symbolique en raison du refus d'Israël de la création d'un tel Etat auquel aspirent les Palestiniens.

Dans ce contexte, Israël a dénoncé une "campagne de pression internationale déformée" venant "récompenser le Hamas et nuire aux efforts visant à obtenir un cessez-le-feu à Gaza".

Les Etats-Unis, qui ont dénoncé les annonces sur la reconnaissance d'un Etat palestinien, ont imposé des sanctions contre des responsables de l'Autorité palestinienne et de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), accusant les deux organismes d'avoir pris des mesures pour "internationaliser leur conflit avec Israël" et de "continuer à soutenir le terrorisme".

Le gouvernement Netanyahu, qui veut chasser le Hamas de Gaza et a annoncé son intention de contrôler le territoire, semble peiner à trancher sur une solution politique d'après-guerre.

Dans ce contexte, la frange la plus radicale de sa coalition gouvernementale plaide pour un retour des colonies à Gaza, évacuées en 2005 avec le retrait unilatéral israélien du territoire après 38 ans d'occupation.

L'armée israélienne a par ailleurs annoncé le retrait du nord de Gaza de sa 98e Division, composée d'unités parachutistes et de commandos d'élite, qui a "se prépare désormais à de nouvelles missions".


Une experte de l’ONU : « La famine imposée à Gaza est une atteinte grave à la dignité humaine »

Des Palestiniens se rassemblent pour recevoir de la nourriture d'une cuisine caritative dans la ville de Gaza, le 28 juillet 2025. (Reuters)
Des Palestiniens se rassemblent pour recevoir de la nourriture d'une cuisine caritative dans la ville de Gaza, le 28 juillet 2025. (Reuters)
Short Url
  • Alice Jill Edwards dénonce une privation prolongée de nourriture entraînant malnutrition, défaillances d’organes et décès, notamment chez les nourrissons et femmes enceintes
  • « Des règles changeantes, une distribution militarisée et l’incertitude permanente sur l’accès aux besoins de base provoquent désespoir, stress et traumatismes », alerte-t-elle

NEW YORK: La rapporteuse spéciale de l’ONU sur la torture, Alice Jill Edwards, a exprimé mercredi sa vive inquiétude face à l’augmentation du nombre de décès liés à la famine parmi les Palestiniens de Gaza.

Elle a qualifié la famine infligée aux civils de « meurtrière, inhumaine et dégradante », appelant à une aide humanitaire rapide et sans entrave vers l’enclave dévastée.

« Priver des gens de nourriture, d’eau et de dignité constitue une violation grave et répétée dans ce conflit. Cela doit cesser », a-t-elle déclaré, citant des rapports « choquants » de civils tués en faisant la queue pour se nourrir, et des cas généralisés de faim et de malnutrition.

Elle a alerté sur un risque croissant de famine généralisée à Gaza, soulignant que toutes les parties au conflit ont des obligations juridiques, au regard du droit international, d’assurer un accès à l’eau et à la nourriture pour les civils sous leur contrôle, et de faciliter l’aide humanitaire.

« Ils ne doivent ni voler, ni détourner, ni bloquer délibérément l’acheminement de l’aide », a-t-elle averti.

Elle a décrit les « conséquences physiologiques catastrophiques » de la privation prolongée de calories : malnutrition, défaillance d’organes et décès, touchant particulièrement les groupes vulnérables comme les nourrissons et les femmes enceintes.

« L’impact psychologique d’un tel déni est d’une cruauté intrinsèque », a-t-elle poursuivi.

« Des règles constamment changeantes, des distributions militarisées, et une incertitude quotidienne sur l’accès aux besoins fondamentaux plongent les gens dans un désespoir et une détresse extrêmes. »

Elle a salué l’annonce par Israël de pauses humanitaires permettant au Programme alimentaire mondial d’opérer pendant trois mois, tout en soulignant que « davantage doit être fait » pour mettre fin aux hostilités et établir une paix durable fondée sur la solution à deux États.

« Personne ne devrait subir l’humiliation de devoir mendier pour se nourrir, surtout quand des stocks suffisants sont disponibles », a-t-elle déclaré.

Edwards a également renouvelé son appel à la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages, à la libération des Palestiniens détenus arbitrairement, et à la mise en place d’enquêtes indépendantes sur les allégations de torture, de mauvais traitements et d’éventuels crimes de guerre, de la part de toutes les parties.

Elle a indiqué avoir exprimé ses préoccupations à plusieurs reprises aux autorités concernées et continuer de réclamer une pleine reddition de comptes.

Les rapporteurs spéciaux font partie des procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Ils sont indépendants, ne sont pas membres du personnel des Nations unies et travaillent bénévolement.