Canicule: Quelques 2000 personnes évacuées d'une île grecque en flammes, les Etats-Unis écrasés par la chaleur

Les pompiers travaillent pour éteindre un incendie de forêt dans une forêt près de Nea Peramos, à l'ouest d'Athènes, le 19 juillet 2023. (AFP)
Les pompiers travaillent pour éteindre un incendie de forêt dans une forêt près de Nea Peramos, à l'ouest d'Athènes, le 19 juillet 2023. (AFP)
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Publié le Dimanche 23 juillet 2023

Canicule: Quelques 2000 personnes évacuées d'une île grecque en flammes, les Etats-Unis écrasés par la chaleur

  • En Grèce, tous les sites archéologiques vont continuer à garder portes closes aux heures les plus chaudes
  • Les touristes ne seront autorisés à entrer dans la célèbre Acropole d'Athènes que jusqu'à 11H30 dimanche

ATHENES: Quelque 2.000 personnes ont été évacuées par bateau de l'île grecque de Rhodes en proie depuis cinq jours à un feu de forêt, la Grèce vivant "probablement" la plus longue canicule de son histoire, un phénomène qui frappe aussi le sud des Etats-Unis où les températures continuent de grimper.

En Grèce où tous les sites archéologiques vont rester fermés aux heures les plus chaudes, comme la célèbre Acropole d'Athènes, les températures attendues tout au long du weekend devraient dépasser les 44°C .

A Rhodes, un site très touristique où un feu de forêt est hors contrôle depuis 5 jours dans l'est de l'île autour de Laermon et Lardos, environ 2.000 personnes ont été évacuées par bateau et quelque 30.000 autres ont été mises à l'abri dans des gymnases, écoles ou centres de conférence pour la nuit.

"C'est une situation sans précédent", a décrit sur Skai TV Panagiotis Dimelis, à la tête du conseil du village d'Archangelos.

Dans la soirée, un porte-parole des pompiers Yannis Artopios a indiqué à la chaîne ERT TV que de nouvelles consignes d'évacuation visaient les localités balnéaires de Gennadi et Kiotari. Un propriétaire de bateau a expliqué sur Skai TV avoir reçu "l'ordre des autorités du port de retourner à Gennadi pour d'autres évacuations. Il y a beaucoup de gens sur la plage, plus de 500 personnes".

Lorsque l'alerte a été donnée en début d'après-midi, de nombreux touristes ont fui la fournaise sur la plage avec valises et enfants. Certains ont raté l'avion de retour à cause des routes coupées par les flammes, selon des posts sur les réseaux sociaux.

Dans l'intérieur de l'île, le feu a gagné le village de Laerma, détruisant des maisons et une église, selon la chaîne ERT TV et l'agence grecque ANA.

"Nous allons probablement subir une vague de chaleur de 16 à 17 jours, ce qui n'est jamais arrivé auparavant dans notre pays", a déclaré Kostas Lagouvardos, le directeur de recherche à l'Institut pour la recherche environnementale et le développement durable de l'Observatoire national d'Athènes, à la télévision ERT.

"Il faut une vigilance absolue (...) car les moments difficiles ne sont pas passés", a prévenu le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis.

"Nous faisons face à une nouvelle canicule" et "à un éventuel renforcement des vents" qui attisent déjà depuis lundi plusieurs incendies autour de la capitale, a-t-il ajouté.

En 24 heures, 46 nouveaux incendies se sont déclenchés dans le pays, selon les pompiers.

A la surface de la mer, le mercure était de 2 à 3°C au-dessus de la normale, ont annoncé samedi les services météorologiques.

Progression aux Etats-Unis 

Aux Etats-Unis, environ 80 millions de personnes vont subir des températures de 41°C et plus ce weekend, ont alerté les services météorologiques américains (NWS).

Elles pourraient monter à plus de 46°C à Phoenix en Arizona (sud-ouest), qui subit actuellement sa plus longue vague de chaleur jamais enregistrée : vendredi, le mercure a dépassé les 43°C pour le 22e jour d'affilée.

A 500 km de là, en Californie, la Vallée de la Mort et ses températures les plus élevées de la planète attirent les touristes, ces derniers voulant se prendre en photo aux côtés d'un écran affichant des températures toujours plus extrêmes.

Certains attendent que le record absolu sur Terre - 56,6°C enregistrés à cet endroit en 1913 -, contesté par certains experts, soit battu.

Un homme de 71 ans y est mort en début de semaine et les gardes du parc national de la Vallée de la Mort soupçonnent que "la chaleur a joué un rôle" dans son décès, ce qui en ferait le second de l'année dans ces circonstances.

Pour le reste de juillet, la canicule devrait se déplacer vers le centre des Etats-Unis, du côté des Rocheuses et des grandes plaines du Midwest, selon l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA).

Au Canada, théâtre d'inondations records en raison de pluies torrentielles, quatre personnes, dont deux enfants, ont été portées disparues dans la province de Nouvelle-Ecosse à l'est du Canada, selon la police.

"Certaines régions ont déjà reçu plus de 150 mm de pluie", indiquent les services météorologiques, précisant que des précipitations supplémentaires "de nature tropicale", d'au moins 40 à 100 mm, étaient attendues.

Le mois de juillet est en passe de battre le record du mois le plus chaud jamais enregistré sur Terre, non seulement depuis que l'on prend des mesures mais aussi depuis des "centaines, si ce n'est des milliers d'années", a déclaré à la presse le climatologue en chef de la Nasa, Gavin Schmidt.

Cela n'est pas seulement dû à El Niño, le phénomène climatique cyclique qui prend sa source dans l'océan Pacifique et entraîne une augmentation des températures mondiales, a-t-il précisé.

Pour ce spécialiste, les températures extrêmes vont persister car "nous continuons d'émettre des gaz à effet de serre dans l'atmosphère".

Par rapport à l'ère pré-industrielle, le monde connaît un réchauffement proche de 1,2°C sous l'effet de l'activité humaine, essentiellement de l'utilisation des combustibles fossiles (charbon, pétrole, gaz).


Une tempête solaire «extrême» frappe la Terre

En 2003, par exemple, une tempête géomagnétique extrême a provoqué une panne d'électricité en Suède et endommagé des transformateurs électriques en Afrique du Sud. (AFP/File)
En 2003, par exemple, une tempête géomagnétique extrême a provoqué une panne d'électricité en Suède et endommagé des transformateurs électriques en Afrique du Sud. (AFP/File)
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  • Des conditions liées à une tempête géomagnétique de niveau 5, soit le niveau maximum sur l'échelle utilisée, ont été observées vendredi soir, a annoncé l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA)
  • Les tempêtes géomagnétiques peuvent perturber les outils de navigation et les transmissions radio à haute fréquence, a expliqué le régulateur aérien américain

WASHINGTON : Une tempête solaire «extrême», la première de ce niveau depuis 2003, a commencé à frapper la Terre vendredi soir, générant d'impressionnantes aurores boréales mais faisant aussi craindre aux autorités des perturbations sur les réseaux électriques et de communications.

Des conditions liées à une tempête géomagnétique de niveau 5, soit le niveau maximum sur l'échelle utilisée, ont été observées vendredi soir, a annoncé l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA).

«Les GPS, réseaux électriques, vaisseaux spatiaux, la navigation des satellites et d'autres technologies peuvent être affectés», a ajouté l'agence.

Cette tempête est provoquée par l'arrivée sur Terre d'une série d'éjections de masse coronale en provenance du Soleil.

Il s'agit «d'explosions de particules énergétiques et de champs magnétiques partant du soleil», a expliqué lors d'une conférence de presse vendredi après-midi Shawn Dahl, du Centre de prévision de la météo spatiale (SWPC), rattaché à NOAA.

Le dernier événement atteignant ce niveau 5 remonte à octobre 2003, un épisode surnommé «les tempêtes d'Halloween», a écrit l'agence. A l'époque, des coupures de courant étaient survenues en Suède et des transformateurs avaient été endommagés en Afrique du Sud, a-t-elle précisé.

La tempête devrait se poursuivre durant le week-end, avec l'arrivée d'éjections de masse coronale supplémentaires, a ajouté NOAA. La première de ces éjections, «très forte», a atteint la Terre vendredi vers 16H30 GMT.

Le Soleil est actuellement proche de son pic d'activité, selon un cycle qui revient tous les 11 ans.

Ces éjections de masse coronale -- dont au moins sept dirigées vers la Terre ont été observées --  proviennent d'une tâche solaire faisant environ 17 fois le diamètre de la Terre. Elles se déplacent à plusieurs centaines de kilomètres par seconde.

- Possibles perturbations -

Outre les perturbations possibles, ces importantes tempêtes solaires génèrent d'impressionnantes aurores boréales, parfois bien plus au sud que dans les régions où elles sont habituellement observables.

Des photos prises en Europe ont commencé à circuler, prises par exemple à Londres.

«Nous venons de réveiller les enfants pour regarder les aurores boréales dans le jardin!», a dit à l'AFP Iain Mansfield, un conseiller politique vivant à Hertford en Angleterre.

Les opérateurs de satellites, de communications et du réseau électrique en Amérique du nord ont été notifiés, afin de prendre des mesures de précaution, a déclaré Shawn Dahl.

Il a recommandé aux habitants de s'équiper de batteries ou potentiellement de générateurs, comme pour tout autre avis de tempête.

Les opérateurs électriques ont depuis dix ans travaillé à mieux protéger leurs réseaux, a toutefois rassuré Rob Steenburgh, scientifique au SWPC. Les effets ne pourront survenir que sur des lignes à haute tension, pas chez les particuliers, et des systèmes comparables à des disjoncteurs existent.

Il a également indiqué que son agence était en contact très régulier avec la Nasa, qui assure la sécurité des astronautes dans la Station spatiale internationale (ISS), plus vulnérables aux radiations solaires.

Une alerte aux radiations a également été émise, mais de seulement 1 sur une échelle de 5, ne causant donc pas d'inquiétude pour le moment.

En ce qui concerne le trafic aérien, l'Agence américaine de l'aviation civile (FAA) a dit «ne pas s'attendre à des conséquences importantes».

Les tempêtes géomagnétiques peuvent perturber les outils de navigation et les transmissions radio à haute fréquence, a toutefois expliqué le régulateur aérien américain, ajoutant avoir conseillé aux compagnies aériennes et aux pilotes d'«anticiper» les perturbations éventuelles.

- Aurores boréales -

Ce type de tempête affecte d'abord les latitudes autour des pôles, a expliqué à l'AFP Mathew Owens, professeur de physique spatiale à l'Université de Reading. Mais «plus la tempête est forte, plus cela va bas en termes de latitude», a-t-il ajouté.

Dans l'hémisphère sud, des pays comme l'Australie ou la Nouvelle-Zélande suivent de près ce type de situations, a expliqué Shawn Dahl.

Aux Etats-Unis, des aurores boréales devraient pouvoir être observées sur la plupart de la moitié nord du pays, selon NOAA, et peut-être aussi bas qu'en Alabama ou dans le nord de la Californie.

«Si vous êtes à un endroit où il fait noir, sans nuage et avec peu de pollution lumineuse, vous pourriez voir des aurores boréales assez impressionnantes», a dit Rob Steenburgh. «C'est vraiment le cadeau de la météo spatiale.»

La plus importante tempête solaire jamais enregistrée est survenue en 1859, selon la Nasa. Aussi connue sous le nom d'événement de Carrington, elle avait très fortement perturbé les communications par télégraphe.

 

 


Ukraine: offensive russe dans la région de Kharkiv, Washington annonce une nouvelle aide

L'offensive russe va "s'intensifier" ces "prochaines semaines", a averti la Maison Blanche, estimant toutefois qu'elle ne produirait pas "d'avancées majeures" des troupes russes. (Photo, AFP)
L'offensive russe va "s'intensifier" ces "prochaines semaines", a averti la Maison Blanche, estimant toutefois qu'elle ne produirait pas "d'avancées majeures" des troupes russes. (Photo, AFP)
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  • Cette zone n'avait pas été la cible de telles attaques depuis le retrait des troupes du Kremlin de la quasi-totalité de la région de Kharkiv face une contre-offensive ukrainienne à l'automne 2022
  • Après le lancement de l'offensive, la Maison Blanche a annoncé une aide militaire de 400 millions de dollars, prélevée sur les réserves du ministère de la Défense et donc immédiatement disponible ou presque

KIEV : La Russie a lancé vendredi une offensive terrestre dans la région de Kharkiv, dans le nord-est de l'Ukraine, Washington annonçant dans la foulée une nouvelle aide de 400 millions de dollars après des mois de blocage du soutien militaire américain.

Cette zone n'avait pas été la cible de telles attaques depuis le retrait des troupes du Kremlin de la quasi-totalité de la région de Kharkiv face une contre-offensive ukrainienne à l'automne 2022.

En fin de journée, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a rapporté des "combats intenses" sur toute la ligne de front, indiquant que des renforts étaient envoyés dans la région de Kharkiv, où l'Ukraine redoutait une attaque depuis des semaines.

Après le lancement de l'offensive, la Maison Blanche a annoncé une aide militaire de 400 millions de dollars, prélevée sur les réserves du ministère de la Défense et donc immédiatement disponible ou presque.

Le chef de cabinet du président ukrainien, Andriy Yermak, a affirmé qu'elle sera notamment composée de missiles antiaériens pour les systèmes Patriot et NASAMS, ainsi que de munitions pour l'artillerie et les lance-roquettes Himars.

Washington s'efforce de rattraper les mois perdus pendant que le Congrès tentait de s'entendre sur l'assistance à Kiev. Le flot d'armements envoyé par les Etats-Unis s'était alors tari et les forces ukrainiennes avaient subi des revers dans l'Est.

L'offensive russe va "s'intensifier" ces "prochaines semaines", a averti la Maison Blanche, estimant toutefois qu'elle ne produirait pas "d'avancées majeures" des troupes russes.

Vendredi soir, l'Etat-major ukrainien a indiqué que la Russie avait mené dans la région de Kharkiv cinq attaques terrestres près des localités de Krasné, Morokhovets et Oliinykové, frontalières de la Russie, ainsi qu'un peu plus à l'est près de celle de Gatychtché.

Selon cette source, plusieurs attaques aériennes russes ont visé des cibles dans le secteur, notamment la ville plus importante de Vovtchansk, également frontalière et peuplée de 3.000 habitants.

Selon une source haut placée dans le commandement militaire ukrainien, Moscou veut créer une "zone tampon" dans les régions de Kharkiv et de Soumy pour empêcher Kiev de frapper celle de Belgorod, en Russie, très régulièrement ciblée.

Évacuations de civils

Plus tôt, en milieu de journée, le ministère ukrainien de la Défense avait annoncé que l'ennemi avait tenté vers 5H00 du matin de "percer" les lignes de défense "à l'aide de véhicules blindés", sans donner de localisation exacte.

Le ministère a assuré que ces assauts avaient été "repoussés" mais que des "combats de diverses intensités" se poursuivaient et que des unités de réserve avaient été déployées pour "renforcer la défense" de la zone.

Volodymyr Zelensky avait ensuite indiqué que la Russie avait lancé "une nouvelle vague d'actions de contre-offensive" dans la région de Kharkiv, tout en assurant que son état-major "le savait" et avait "répondu à l'ennemi par le feu".

En milieu d'après-midi, le gouverneur local, Oleg Synegoubov, indiquait que des "combats actifs" avaient lieu à "1 ou 2 kilomètres" de la frontière russe.

Selon le parquet local, au moins deux civils ont été tués par des frappes et quatre autres blessés pendant la journée à Vovtchansk, un autre civil ayant été tué lors d'une frappe dans la localité de Tcherkaski Tychky, au nord de Kharkiv.

La région, dont la capitale est Kharkiv, la deuxième ville du pays, reste un objectif majeur pour le Kremlin. Elle a été, ces derniers mois, très souvent bombardée.

Des évacuations de civils ont été ordonnées autour de Vovtchansk, a précisé un responsable local au média ukrainien Hromadske Radio.

Poussée russe

De manière générale, l'armée ukrainienne est à la peine sur le front, affaiblie par un manque de recrues et les retards de livraison d'aide occidentale, qui ont notamment vidé ses stocks de munitions.

Washington a validé, fin avril, une enveloppe de 61 milliards de dollars d'aide, au grand soulagement de Kiev, mais il faudra attendre quelque temps pour que cette assistance se matérialise.

En face, les forces russes ont revendiqué des gains territoriaux limités, principalement dans l'est, au prix de lourdes pertes humaines, mais sans toutefois réussir de véritable percée.

Elles cherchent notamment à s'emparer de la ville stratégique de Tchassiv Iar, dans la région de Donetsk (est). Le parquet ukrainien a indiqué que deux civils y ont été blessés vendredi lors d'un bombardement russe.

Selon la même source, deux civils ont par ailleurs tués par une frappe d'artillerie ennemie près de la ville de Pokrovsk, toujours dans la région de Donetsk.

La Russie, qui bénéficie de plus d'hommes, d'armements et d'une industrie de défense plus puissante, a repris l'initiative après l'échec de l'offensive ukrainienne de l'été 2023.

 


Pékin dit avoir « émis un avertissement » à un navire militaire américain en mer de Chine méridionale

Cette image tirée d'une vidéo diffusée le 30 avril 2024 par les garde-côtes philippins montre le navire des garde-côtes philippins BRP Bagacay (C) touché par des canons à eau provenant de navires des garde-côtes chinois près du banc de Scarborough contrôlé par la Chine dans les eaux contestées de la mer de Chine méridionale. Photo d'illustration. (AFP)
Cette image tirée d'une vidéo diffusée le 30 avril 2024 par les garde-côtes philippins montre le navire des garde-côtes philippins BRP Bagacay (C) touché par des canons à eau provenant de navires des garde-côtes chinois près du banc de Scarborough contrôlé par la Chine dans les eaux contestées de la mer de Chine méridionale. Photo d'illustration. (AFP)
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  • Pékin "a ordonné aux forces navales et aériennes de suivre et de surveiller le navire en conformité avec les lois et réglementations et a émis un avertissement afin de lui faire quitter" les lieux
  • Le destroyer américain à missiles guidés USS Halsey "s'est illégalement introduit dans les eaux territoriales de la Chine près des îles Xisha sans l'autorisation du gouvernement chinois"

PEKIN: La Chine a affirmé vendredi avoir suivi un bâtiment de la marine des Etats-Unis et "émis un avertissement" à son encontre près des îles Paracels dans les eaux disputées de la mer de Chine méridionale.

Pékin "a ordonné aux forces navales et aériennes de suivre et de surveiller le navire en conformité avec les lois et réglementations et a émis un avertissement afin de lui faire quitter" les lieux, a indiqué Tian Junli, porte-parole de la zone de commandement sud de l'armée chinoise, dans un communiqué.

Le destroyer américain à missiles guidés USS Halsey "s'est illégalement introduit dans les eaux territoriales de la Chine près des îles Xisha sans l'autorisation du gouvernement chinois", a écrit M. Tian en recourant à l'appellation chinoise des îles Paracels.

Ces îles sont également revendiquées par le Vietnam, et la souveraineté chinoise n'est pas reconnue internationalement.

"Les actions des Etats-Unis violent gravement la souveraineté et la sécurité de la Chine", a estimé le porte-parole.

M. Tian a accusé Washington de provoquer des "risques en matière de sécurité en mer de Chine méridionale" et d'être le "plus grand pourfendeur" de la paix et de la stabilité dans la région.

La marine des Etats-Unis a indiqué dans un communiqué que son bâtiment avait "fait valoir les droits et les libertés de navigation en mer de Chine méridionale près des îles Paracels".

"Au terme de l'opération, le USS Halsey (...) a continué ses opérations en mer de Chine méridionale", poursuit la marine, selon qui "les revendications illégales et généralisées en mer de Chine méridionale posent une grave menace pour la liberté".