Ligue 1: L'avenir de Mbappé au PSG plus incertain que jamais

Le PSG veut que sa star prolonge son contrat, qui expire dans un an, ou soit vendue dès cet été (Photo, Instagram).
Le PSG veut que sa star prolonge son contrat, qui expire dans un an, ou soit vendue dès cet été (Photo, Instagram).
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Publié le Dimanche 23 juillet 2023

Ligue 1: L'avenir de Mbappé au PSG plus incertain que jamais

  • Une source participant aux négociations assure que le PSG a déjà reçu une offre de 300 M EUR d'Arabie Saoudite pour Mbappé
  • Souvent raillé pour s'être plié aux moindres desiderata de ses stars, le PSG fait comprendre qu'il a changé de ton

TOKYO: Le Paris Saint-Germain a frappé fort en écartant Kylian Mbappé de sa tournée en Asie, apogée d'un conflit qui ne cesse de s'envenimer entre le champion de France et sa star.

Le PSG veut que sa star prolonge son contrat, qui expire dans un an, ou soit vendue dès cet été. Il refuse que Mbappé parte libre dans un an, donc gratuitement, ce qui représenterait un manque à gagner considérable pour les champions de France.

Ce nouvel épisode relance les spéculations sur le départ du champion du monde au Real Madrid.

Le droit contractuel semble du côté de Mbappé, qui peut effectuer sa dernière année de contrat et n'est pas tenu d'accepter un transfert assorti d'une indemnité pour le club cet été.

L'idole du Parc se retrouve dans le "loft des indésirables" avec Leandro Paredes ou Julian Draxler. Même Layvin Kurzawa, qui a joué neuf minutes en deux ans pour le PSG, est de la tournée alors que le meilleur buteur de l'histoire du club (212 buts en 260 matches) reste en France.

Lors de la reprise de l'entraînement des internationaux le 15 juillet, le président Nasser Al-Khelaïfi avait demandé au camp Mbappé de clarifier la situation. Mais il n'a pas reçu de réponse, a expliqué à l'AFP une source ayant connaissance des négociations.

Un accord avec le Real ? 

Le club est convaincu que Mbappé s'est déjà mis d'accord pour rejoindre le Real gratuitement en juin 2024, affirme cette même source, avec une pantagruélique prime à la signature, puisque la "Maison Blanche" aura économisé le transfert.

"Mbappé, officiellement en vente !", a titré samedi le quotidien sportif madrilène Marca. "Le PSG débranche Mbappé !", a écrit le quotidien AS. "Il s'agit d'une décision du club lui-même, basée sur le sentiment que le joueur a un pré-accord avec le Real Madrid", croit savoir AS.

Une source participant aux négociations assure que le PSG a déjà reçu une offre de 300 M EUR d'Arabie Saoudite pour Mbappé, une destination peu probable, mais une estimation de la valeur du joueur.

Le club se sent trahi. Le club "vous a aidé" et "a soutenu votre famille depuis votre adolescence", lui a récemment écrit le PSG.

La direction regrette que Mbappé ne choisisse pas la solution "gagnant-gagnant" qu'elle prône: prolonger pour que le joueur ne parte pas gratuitement ou accepter un transfert qui lui rapporterait une voire deux centaines de millions d'euros.

"C'est ainsi que tous les très grands joueurs, comme vous, ont quitté leur club", appuyait le club dans sa lettre du 3 juillet.

«Personne plus grand que le club»

Souvent raillé pour s'être plié aux moindres desiderata de ses stars, le PSG fait comprendre qu'il a changé de ton et que l'institution passe avant tout.

Si Mbappé "ne veut pas re-signer, la porte est ouverte, bien sûr. A lui comme aux autres, personne n'est plus grand que le club, aucun joueur, absolument aucun, et moi non plus", insistait Nasser Al-Khelaïfi lors de la présentation du nouvel entraîneur Luis Enrique.

Paris SG: privé de tournée asiatique, Mbappé s'affiche avec les supporters

L'exclusion de la tournée du Paris SG en Asie n'a pas empêché Kylian Mbappé, tout sourire, de signer des autographes et de prendre des selfies avec des supporters du club après son entraînement samedi en banlieue parisienne, a constaté un journaliste de l'AFP.

Moins de 24 heures après l'annonce qu'il ne s'envolerait pas pour le Japon, Mbappé, en conflit avec son club sur son contrat, s'est rendu à Poissy, dans les Yvelines, pour l'entraînement des réservistes.

A la sortie, un van noir s'est arrêté devant la poignée de supporters, souvent très jeunes, qui l'attendaient. L'attaquant en est sorti, souriant, décontracté, coiffé d'une casquette aux couleurs du club parisien.

Il a signé des autographes, des maillots, pris les téléphones tendus pour se prendre en photo avec les jeunes supporters.

Ne se départissant jamais de son sourire, il s'est toutefois gardé de répondre quand ceux-ci l'interrogeaient sans détour sur son avenir. "Reste avec nous Kylian!", entend-on demander un enfant sur les images de l'AFPTV.

Du côté du joueur, on s'en tient à la réponse donnée il y a plusieurs jours: le capitaine de l'équipe de France (70 sélections, 40 buts) entend aller au bout de sa dernière année de contrat, sans prolonger.

Une source au club assure que l'entourage de Mbappé avait laissé entendre qu'il était prêt à rester une saison dans le "loft" des joueurs indésirables.

Le syndicat des joueurs (UNFP) a condamné dans un communiqué l'attitude du club, l'étendant à tous les joueurs victimes de cette pratique en France, dont "une bonne dizaine de salariés au PSG".

Ces "187 joueurs et Mbappé, même combat", ajoute l'UNFP selon qui "la mise à l'écart du capitaine de l'équipe de France, incitera peut-être (...) les instances sportives et politiques à se saisir enfin du dossier"

A peu près au moment de l'annonce de sa non sélection pour la tournée, le joueur postait sur Instagram une story de lui en train de s'entraîner avec les jeunes du club intitulée "Best feeling ever" (le meilleur sentiment qui soit). Sollicité par l'AFP, son entourage n'avait pas réagi samedi matin.

Le N.7 a aussi joué avec l'équipe première vendredi pour le premier match amical depuis la reprise, marquant le dernier but contre Le Havre (2-0).

Depuis des mois la situation s'envenime entre le PSG et son N.7. Utilisation tactique sur le terrain, recrutement jugé insuffisant, utilisation de son image, les sujets de discorde n'ont pas manqué cette saison. Puis vint en juin, l'ouverture officielle des hostilités avec le courrier de Mbappé prévenant qu'il n'entendait pas activer l'option pour une année supplémentaire. Le président Al-Khelaïfi a élevé le degré de sanction en privant Mbappé de stage. Le point de non retour semble atteint.


Colère agricole en France: Macron reçoit les syndicats, des blocages persistent

Des tracteurs lors d'une manifestation organisée par le syndicat agricole Coordination Rurale près du Mont-Saint-Michel, dans le nord-ouest de la France, le 18 décembre 2025. (AFP)
Des tracteurs lors d'une manifestation organisée par le syndicat agricole Coordination Rurale près du Mont-Saint-Michel, dans le nord-ouest de la France, le 18 décembre 2025. (AFP)
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  • Emmanuel Macron a reçu les syndicats agricoles, opposés à l’accord UE-Mercosur, dans un contexte de forte colère liée aux crises sanitaires, notamment la dermatose bovine
  • Les blocages routiers se poursuivent dans le Sud-Ouest, alors que de nouveaux cas de la maladie sont confirmés et que la mobilisation agricole se prolonge

PARIS: Le président français Emmanuel Macron a reçu mardi les syndicats agricoles pour parler de l'accord UE-Mercosur, auquel ils sont opposés, tandis que des axes routiers sont toujours bloqués pour protester contre le traitement par les autorités de l'épizootie de dermatose bovine.

"L'objet du rendez-vous, c'était d'essayer d'éteindre un peu le feu qui est partout dans les campagnes", a souligné Stéphane Galais, porte-parole national de la Confédération paysanne - un syndicat classé à gauche -, à la sortie de la rencontre, ajoutant qu'il fallait pour cela "des mesures structurelles fortes".

Les syndicats disent avoir par ailleurs rappelé au chef de l'Etat "l'extrême tension" et la "colère" du monde agricole et que des réponses étaient attendues "dès les premiers jours de janvier" sur le Mercosur mais aussi sur les crises sanitaires, au premier rang desquelles la dermatose bovine et la grippe aviaire.

C'était la première rencontre entre le chef de l'Etat et les syndicats agricoles depuis début décembre et l'amorce de la crise qui secoue l'élevage français, face à la dermatose nodulaire contagieuse (DNC).

C'était aussi la première depuis l'annonce, jeudi dernier, du report a priori au 12 janvier de la signature du traité décrié entre l'UE et des pays du Mercosur.

Cet accord faciliterait l'entrée en Europe de viande, sucre, riz, miel et soja sud-américains, ce qui inquiète les filières concernées, lesquelles affirment que ces produits ne respectent pas les mêmes normes que les produits européens.

L'accord permettrait en revanche aux Européens d'exporter davantage de véhicules, machines, vins et spiritueux en Amérique du Sud.

Sur le terrain, la mobilisation a connu un léger regain mardi (53 actions mobilisant 1.600 personnes, selon le ministère de l'Intérieur) par rapport à lundi (35 actions mobilisant 1.200 personnes), mais elle reste nettement inférieure à celle de la semaine dernière (110 actions jeudi).

Certains agriculteurs sont mobilisés depuis plus de 10 jours, notamment contre l'abattage total des troupeaux dans lesquels des cas de DNC sont détectés dans le Sud-Ouest.

Mardi, le ministère de l'Agriculture a confirmé un nouveau cas de la maladie en Haute-Garonne, portant le bilan total à 115 foyers enregistrés depuis juin en France. Ce dernier troupeau concerné a été abattu.

Dans le Sud-Ouest, des blocages d'autoroute étaient notamment maintenus sur l'A63 près de Bordeaux ou sur l'A64 au sud de Toulouse ou près de Bayonne.

Au sud de Bordeaux, les manifestants de la branche locale du syndicat Coordination rurale - classé à droite - ont dit vouloir organiser un réveillon et une messe de Noël mercredi soir sur leur barrage, à l'instar des agriculteurs mobilisés près de Toulouse.


Mercosur: les syndicats rencontrent Macron à l'Elysée, la dermatose en toile de fond

Des agents de la police nationale française bloquent une route alors que des agriculteurs manifestent contre l'accord UE-Mercosur, alors que le président français Emmanuel Macron rencontre les lecteurs du quotidien « La Voix du Nord », à Arras, dans le nord de la France, le 19 novembre 2025. (AFP)
Des agents de la police nationale française bloquent une route alors que des agriculteurs manifestent contre l'accord UE-Mercosur, alors que le président français Emmanuel Macron rencontre les lecteurs du quotidien « La Voix du Nord », à Arras, dans le nord de la France, le 19 novembre 2025. (AFP)
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  • Emmanuel Macron reçoit les syndicats agricoles, opposés à l’accord UE-Mercosur, dont la signature a été reportée, mais les tensions restent fortes malgré les concessions évoquées par le gouvernement
  • La rencontre se déroule sur fond de crise sanitaire liée à la dermatose bovine et de blocages agricoles persistants, avec une remobilisation annoncée début janvier

PARIS: Emmanuel Macron reçoit mardi après-midi les syndicats agricoles pour parler de l'accord UE-Mercosur auquel ils sont opposés mais le sujet de la dermatose bovine sera difficile à éviter au regard des blocages routiers qui persistent sur le terrain.

La FNSEA, les Jeunes agriculteurs (JA), la Coordination rurale et la Confédération paysanne sont reçus à 16H30, ont-ils annoncé à l'AFP.

C'est la première rencontre entre le chef de l'Etat et les syndicats depuis début décembre et l'amorce de la crise qui secoue l'élevage français, face à la dermatose nodulaire contagieuse (DNC).

C'est aussi la première depuis l'annonce jeudi dernier du report de la signature du traité décrié entre l'UE et des pays du Mercosur, après une mobilisation de plusieurs milliers d'agriculteurs avec leurs tracteurs à Bruxelles.

Cet accord faciliterait l'entrée en Europe de viande, sucre, riz, miel et soja sud-américains, ce qui alarme les filières concernées qui affirment que ces produits ne respectent pas les mêmes normes, notamment environnementales et sanitaires, que les produits européens.

Il permettrait en revanche aux Européens d'exporter davantage de véhicules, machines, vins et spiritueux en Amérique du Sud.

Emmanuel Macron s'était félicité du report de la signature, demandant que les "avancées" réclamées par la France, mais aussi l'Italie, se concrétisent afin que "le texte change de nature".

Les syndicats agricoles sont remontés depuis des mois et demandaient au président de prendre clairement position, après que celui-ci eut déclaré en novembre être "plutôt positif" quant à la possibilité d'accepter l'accord.

Emmanuel Macron avait rencontré des représentants de différents syndicats à Toulouse mi-novembre, des manifestations ayant changé le programme d'un déplacement qui devait être consacré aux réseaux sociaux et au spatial.

- "Mercosur = NON" -

"Le message de la FNSEA au Président de la République restera inchangé, ferme et clair: Mercosur = NON", a indiqué mardi le syndicat dominant dans une déclaration à l'AFP. Son président Arnaud Rousseau fera une déclaration à la presse à l'issue. Il avait déjà rencontré le président mi-novembre.

La Coordination rurale et la Confédération paysanne, fer de lance de la contestation de la gestion de la dermatose par l'Etat et opposants historiques au traité UE-Mercosur, ont ensuite confirmé à l'AFP leur venue.

Pour ces deux syndicats, c'est la première rencontre entre le président et des représentants nationaux depuis le dernier Salon de l'agriculture.

Plusieurs sources diplomatiques ont indiqué que la nouvelle échéance visée pour la signature était désormais le 12 janvier au Paraguay.

"Nous ne nous contentons pas de nous opposer à cet accord. En l'état, nous obtenons des concessions inédites au bénéfice de nos agriculteurs, que cet accord soit signé ou qu'il ne le soit pas", a déclaré lors des questions au gouvernement mardi Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, citant des "mesures miroir pour garantir la réciprocité", des "contrôles douaniers" et des clauses de sauvegarde annoncées en septembre par la Commission européenne.

Les agriculteurs français ont déjà prévenu qu'ils se remobiliseraient début janvier, jugeant ces réponses insuffisantes.

Mais certains sont mobilisés depuis plus de 10 jours sur le terrain, notamment contre la stratégie gouvernementale pour lutter contre la dermatose bovine dans le Sud-Ouest, mais aussi ponctuellement plus au nord, contre le Mercosur et les autres crises qui pèsent sur le monde agricole.

En Gironde, la Coordination rurale (CR33) a annoncé organiser un "réveillon de Noël façon auberge espagnole" sur l'A63 au sud de Bordeaux.

"Le côté festif, ça permet de durer plus longtemps", résume à l'AFP Jean-Paul Ayres, porte-parole de la CR33, alors qu'un terrain de moto-cross a été improvisé sur le terre-plein central de l'autoroute.

Les bureaux centraux des syndicats se sont bien gardés d'appeler à lever les blocages, laissant les sections locales décider et appelant simplement au "repos" de leurs troupes et à une "trêve" pour certains pour mieux reprendre en janvier si nécessaire.

La mobilisation des agriculteurs a connu un léger regain lundi (35 actions mobilisant 1.200 personnes) par rapport à dimanche (23 actions), mais elle est nettement en baisse comparée à la semaine dernière (110 actions jeudi, 93 vendredi).


Vol au Louvre: une grille de protection installée sur la fenêtre empruntée par les cambrioleurs

Des ouvriers installent des grilles de protection en fer sur les fenêtres de la galerie d'Apollon du musée du Louvre, côté quai François Mitterrand, à Paris, le 23 décembre 2025, quelques semaines après que des voleurs aient utilisé un monte-meubles pour s'introduire dans le musée. (AFP)
Des ouvriers installent des grilles de protection en fer sur les fenêtres de la galerie d'Apollon du musée du Louvre, côté quai François Mitterrand, à Paris, le 23 décembre 2025, quelques semaines après que des voleurs aient utilisé un monte-meubles pour s'introduire dans le musée. (AFP)
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  • Une grille de protection a été installée sur la porte-fenêtre du Louvre utilisée lors du vol spectaculaire de bijoux du 19 octobre, dont le butin de 88 millions d’euros reste introuvable
  • Le musée renforce sa sécurité après de vives critiques : grilles supplémentaires, dispositifs anti-intrusion et vidéosurveillance accrue prévue d’ici 2026

PARIS: Une grille de protection a été installée mardi matin sur la porte-fenêtre du musée du Louvre à Paris, empruntée par les cambrioleurs lors du spectaculaire vol de bijoux du 19 octobre, a constaté un journaliste de l'AFP.

Le 19 octobre, quatre malfaiteurs ont réussi à approcher le bâtiment en camion-élévateur et à hisser deux d'entre eux jusqu'à cette fenêtre menant à la galerie d'Apollon, qui donne sur les quais de Seine, grâce à une nacelle.

Ils ont dérobé huit joyaux de la Couronne de France. Le butin, estimé à 88  millions d'euros, reste introuvable.

Depuis le cambriolage, la sécurité du musée le plus visité au monde se retrouve au cœur des critiques, le braquage ayant révélé une série de défaillances.

La grille de protection "est l'une des mesures d'urgence décidées après le vol ", a précisé mardi à l'AFP Francis Steinbock, administrateur général adjoint du musée.

Des "réflexions" sont en cours concernant la "sécurisation sur les autres fenêtres", a ajouté le responsable.

La présidente du Louvre, Laurence des Cars, avait assuré la semaine dernière devant les sénateurs français qu'une grille serait reposée "avant Noël". Elle avait précisé que la précédente avait été retirée en 2003-2004, lors d'importants travaux de restauration.

Autre chantier majeur: le renforcement de la vidéosurveillance sur les façades du palais. "Nous avons annoncé un dispositif d'une centaine de caméras positionnées autour du palais. Le marché a été signé et l'installation pourra débuter tout au long de l'année 2026 ", a précisé Francis Steinbock.

La semaine dernière, le Louvre avait également annoncé l'achèvement de la mise en place de dispositifs anti-intrusion autour du musée.

Du 15 au 18 décembre, les agents du Louvre étaient en grève pour réclamer de meilleures conditions de travail et des moyens supplémentaires pour la sécurité. Le mobilisation a été levée vendredi, mais les négociations se poursuivent entre les syndicats et le ministère de la Culture pour répondre aux inquiétudes des agents.