Maroc: La rentrée universitaire 2023-2024 marquée par une réforme majeure des diplômes

L’Ecole supérieure de technologie de Guelmim a été réalisé, entre 2008 et 2011, comme ; annexe de l’université Ibn Zohr d’Agadir (Photo d'illustration fournie).
L’Ecole supérieure de technologie de Guelmim a été réalisé, entre 2008 et 2011, comme ; annexe de l’université Ibn Zohr d’Agadir (Photo d'illustration fournie).
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Publié le Jeudi 27 juillet 2023

Maroc: La rentrée universitaire 2023-2024 marquée par une réforme majeure des diplômes

  • Les diplômes universitaires traditionnels tels que la Licence, le Master et le Doctorat verront leurs dénominations évoluer
  • Cette réforme comprend aussi des dispositions pour le développement de l'apprentissage à distance et une nouvelle procédure pour la délivrance des diplômes

CASABLANCA: À la veille d'une nouvelle année universitaire, les corridors du ministère de l'Enseignement supérieur bourdonnent. Le paysage académique marocain est sur le point d'être remodelé, le décret récemment approuvé promettant un renouveau pédagogique. 

Les diplômes universitaires traditionnels tels que la Licence, le Master et le Doctorat verront leurs dénominations évoluer, selon le projet de décret n°2.23.668 approuvé par le Conseil de gouvernement. Cette réforme, qui comprend aussi des dispositions pour le développement de l'apprentissage à distance et une nouvelle procédure pour la délivrance des diplômes, a été annoncée le 25 juillet 2023 par le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation, dirigé par Abdellatif Miraoui

Cela fait suite à une série de recommandations formulées par le Conseil supérieur de l'Éducation, de la Formation et de la Recherche scientifique dans son avis numéro 17/2023.

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Le Professeur Abdellatif Miraoui, Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation au parlement (Photo, @Instagram Abdellatif Miraoui).

Alternance et mobilité

Le LMD - système d'enseignement supérieur en trois cycles : Licence, Master et Doctorat - demeure le socle de l'organisation pédagogique. Cependant, un accent prononcé est mis sur la mise à niveau des contenus de formation en adéquation avec les réalités du marché du travail, et sur la mobilité des étudiants, qu'elle soit nationale ou internationale.

Une nouveauté majeure de cette réforme réside dans la volonté de mettre en place un enseignement par alternance. «C'est une passerelle essentielle qui doit être encouragée aujourd’hui entre le monde universitaire et le monde professionnel.» selon le ministre. L'autre volet phare de cette réforme est l'accent mis sur l'internationalisation de l'enseignement. La réforme envisage des normes qui favoriseront la mobilité des étudiants, leur permettant ainsi de poursuivre une partie de leurs études dans des universités étrangères, avec la validation de leurs acquis. «Cette dimension internationale est essentielle pour préparer les étudiants à une économie mondialisée et interconnectée.»

Centres d’excellence et cycle licence en éducation

Le ministère envisage de diversifier les filières d'enseignement, de réviser l'offre de formation des établissements à accès ouvert, et de créer des centres d'excellence. Ces centres seront destinés à former des diplômés hautement qualifiés dans des domaines stratégiques tels que l'intelligence artificielle, les sciences des données, ou encore les énergies renouvelables.

Par ailleurs, la rentrée universitaire sera également marquée par la mise en place d’une filière qualifiante susceptible d’intéresser les étudiants portés vers l’enseignement avec le lancement d'un nouveau cycle licence en éducation (CLE). Cette initiative vise à renforcer le corps professoral marocain en termes de compétences et d'innovation pédagogique.

Anglais

L'anglais occupe une place centrale dans cette stratégie de rénovation pédagogique. Le ministère entend en effet mettre en place des cycles de formation dont l'enseignement serait assuré en anglais, une initiative qui marque un tournant majeur dans le système éducatif marocain.

L'ouverture de modules et de cycles enseignés en anglais promet une immersion progressive et une appropriation efficace de cette langue internationale, facilitant ainsi l'accès à des opportunités académiques et professionnelles à l'international.

Il s'agit donc d'une véritable révolution éducative qui se profile à l'horizon, avec comme ligne de mire une jeunesse marocaine polyglotte, compétente, et préparée à relever les défis d'un monde de plus en plus connecté et numérisé.

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L’Ecole supérieure de technologie (EST) de Guelmim a été réalisé, entre 2008 et 2011, comme annexe de l’université Ibn Zohr d’Agadir (Photo d'illustration fournie).

Des promesses…

Au coeur de la révolution numérique, l'enseignement supérieur marocain se prépare à vivre une mue profonde, anticipant les mutations d'une économie de plus en plus mondialisée. Le ministère de l'Enseignement supérieur affiche sa volonté de donner à la jeunesse les outils linguistiques et technologiques pour répondre à ces défis. 

Toutefois, comme toute promesse, elle demeure à la merci de ceux en charge de la mettre en oeuvre. Car, à la croisée des chemins, l'enseignement supérieur marocain devra surmonter ses travers. À l’instar d’autres pays, la lenteur proverbiale du mammouth et sa résistance à tout changement, seront le principal obstacle à la concrétisation effective de la réforme.


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.


Frappe israélienne sur le sud du Liban: un mort 

Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
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  • Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé
  • Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal

BEYROUTH: Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre.

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban, affirmer viser la formation pro-iranienne.

Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé.

Israël n'a pas réagi dans l'immédiat.

Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

Le président Joseph Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Selon un bilan compilé par l'AFP à partir des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées depuis le début du mois.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Lors d'un entretien vendredi avec son homologue allemand Johann Wadephul, en visite à Beyrouth, le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Rajji lui a demandé "d'aider à faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses agressions".

"Seule une solution diplomatique, et non militaire, peut assurer la stabilité et garantir le calme dans le sud", a assuré le ministre libanais, selon ses propos rapportés par l'Ani.

Il a assuré que "le gouvernement libanais poursuit la mise en œuvre progressive de sa décision de placer toutes les armes sous son contrôle".

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

 


Liban: le chef de l'Etat demande à l'armée de «s'opposer à toute incursion israélienne»

Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
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  • Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens"
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BERYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".