Le réalisateur Justin Simien rend hommage à une attraction classique de Disney dans «Le Manoir hanté»

Rosario Dawson, Tiffany Haddish, LaKeith Stanfield et Owen Wilson dans Le Manoir hanté. (Studios Disney)
Rosario Dawson, Tiffany Haddish, LaKeith Stanfield et Owen Wilson dans Le Manoir hanté. (Studios Disney)
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Publié le Jeudi 27 juillet 2023

Le réalisateur Justin Simien rend hommage à une attraction classique de Disney dans «Le Manoir hanté»

  • Pour Simien, la possibilité de travailler avec Disney est pratiquement une évidence. En plus d’avoir visité les parcs à plusieurs reprises, il a également passé un été à tenir des attractions à Disneyland
  • LaKeith Stanfield fait partie d’une distribution exceptionnelle comprenant Rosario Dawson et Jared Leto

DUBAÏ: Après les adaptations cinématographiques réussies des attractions des parcs à thème de Disney, telles que la populaire franchise Pirates des Caraïbes et le film Jungle Cruise, dans lequel joue The Rock, le studio revient avec Le Manoir hanté, qui cherche à se démarquer complètement de sa tentative médiocre de 2003 avec Eddie Murphy.

Réalisé par Justin Simien, le cinéaste américain âgé de 40 ans connu pour Dear White People, le film, qui sortira dans les salles du Moyen-Orient le 27 juillet, raconte l’histoire de Gabbie (Rosario Dawson) et son fils (Chase W. Dillion) qui font appel à un groupe hétéroclite de soi-disant experts spirituels pour les aider à débarrasser leur maison de squatters surnaturels.

Pour Simien, la possibilité de travailler avec Disney est pratiquement une évidence. En plus d’avoir visité les parcs à plusieurs reprises, il a également passé un été à tenir des attractions à Disneyland lorsqu’il était encore étudiant.

«Je n’avais pas vraiment compris à quel point le fait d’avoir bénéficié de cette opportunité et vécu tant d’expériences qui allaient en quelque sorte alimenter la façon dont j’ai réalisé Le Manoir hanté était significatif», déclare Simien lors d’une récente interview en ligne accordée à Arab News.

«Parce que, vous savez, quand on passe sa vie à tenter de réaliser des films, on ne sait jamais vraiment lequel va réussir. Je ne suis jamais détendu et je n’ai jamais l'impression que la chose va vraiment se produire jusqu’à ce que nous soyons à mi-chemin du tournage. Je me suis rendu compte pendant tout ce temps que beaucoup de coïncidences étranges se sont réunies pour que je puisse réaliser ce film, et je suis tellement chanceux d’avoir pu puiser tant de choses dans mon expérience personnelle pour raconter cette histoire.»

Si les personnages de Dawson et de Dillion font avancer l’intrigue, le film s’articule autour de l’histoire de Ben, interprété par l’acteur LaKeith Stanfield, qui a été nommé aux Oscars. Ben est un scientifique spécialisé dans les activités paranormales et se trouve à un «carrefour existentiel», à un moment où il pleure la perte d’un être cher.

«Les personnages traversent des épreuves profondes. Lorsque vous rencontrez mon personnage Ben, au début de l’histoire, il est au bout du rouleau et pleure la perte de sa femme qui est décédée récemment. Il essaie donc de trouver des réponses à des questions existentielles et est arrivé à un point de sa vie où il a abandonné», explique Stanfield, selon les notes de production. 

Lorsque Ben est embauché par Gabbie, incarnée par Dawson, pour enquêter sur le manoir hanté, il fait appel à d’autres «experts» pour résoudre le problème.

De grands noms comme Danny DeVito, Owen Wilson, Jamie Lee Curtis, Jared Leto et Tiffany Haddish figurent parmi les vedettes de la distribution.

Outre une distribution exceptionnelle, Simien a tenu à utiliser autant d’effets pratiques que possible, en guise de clin d’œil à l’attraction classique sur laquelle le film est basé.

«Il était très important que ce film fasse appel à des effets pratiques et qu’il soit axé sur les effets pratiques. Nous ne voulions pas envoyer quoi que ce soit à ILM ou à une autre société numérique qui ne dispose pas d’effets solidement intégrés à la caméra. C’est beaucoup plus amusant de tourner de cette manière», indique Simien.

«Mais c’est aussi la raison pour laquelle je pense que l’attraction est si appréciée. Elle s’appuie encore sur des effets datant du début du siècle. Elle utilise littéralement de la fumée, des miroirs et des effets à l’ancienne pour que, lorsque quelque chose se passe devant vous, lorsqu’un fantôme danse devant vos yeux, vous ayez l’impression que c’est réel, que c’est tactile, que vous pourriez tendre la main et le toucher.» 

«Je pense que c’est en grande partie pour cette raison que nous cédons tous à la fantaisie de cette attraction. C’est probablement le point qu’il me semblait le plus important à adapter de l’attraction, ce sentiment de ne pas savoir exactement où la réalité physique s’arrête et où quelque chose d’autre commence à prendre le dessus.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.